L’écrivain Youssef Haji publie aux éditions «Editeur de Talents», son livre intitulé «IDBIHI, 1968-1987, parcours d’un Marocain de Renault-Billancourt à l’Olympia».
Ce natif de Tanger, militant associatif de l’immigration, décrit dans cet ouvrage de 128 pages illustrées de photos, d’archives et de documents exclusif, la vie d’un immigré Marocain dans les usines de Renault à Billancourt. Nous sommes en plein boom du secteur automobile en France qui fait appel à la main d’œuvre immigrée constituée en grande majorité de Maghrébins. Travailleur social de formation, Youssef Haji prête sa plume à son ami Mostafa pour s’insurger contre le racisme, l’exploitation et les humiliations qui ne trouvent comme contre-maux que la solidarité de la classe ouvrière.
Devant les rapports complexes entre la direction de l’entreprise et les ouvriers, Mostafa est chargé de nouer le contact avec des artistes Marocains, Algériens et Tunisiens. L’homme se retrouver très vite «promu» imprésario. Il mène alors presqu’une «double vie» contrastée : le matin Mostafa, en blouse verte chez Renault ; le soir l’homme, en smoking rencontre des stars du moment. C’est grâce à lui que le groupe emblématique Nass El Ghiwane s’est produit à Paris. Par son entremise que Najat Atabou a foulé les planches de l’Olympia. Et grâce à lui, des artistes comme Abdelhadi Belkhayat, Abdelwahab Doukkali ont pu rencontrer le public maghrébin en France.
Ce livre introspection permet à Youssef Haji, investi dans des «collectes de paroles de femmes, d’hommes et d’enfants en situation de fragilité en France, en Palestine et au Maroc», de raconter de l’intérieur cette période complexe tant au Maroc qu’en France.
Par ailleurs, l’écrivain est à l’initiative de la création de plusieurs espaces de citoyenneté pour jeunes comme Espace Jeunesse à Arcueil au Sud de Paris, Darna à Tanger et Naplouse, Tahounat Sitti à Gaza. C’est peut être dans la défense des causes populaires que l’écrivain trouve son inspiration.