«Les Turcs et les Marocains se reproduisent comme des lapins» ! Ces propos rapportés par la presse néerlandaise sont d’un certain homme politique du nom de Rob Spiegelenberg. Cherchait-il à se faire connaitre? Peut-être. Mais sachez au moins qu’il est membre du parti travailliste néerlandais et tête de liste de sa formation aux élections provinciales de Gelderland. Il a lâché cette déclaration lors d’un débat sur l’exode rural dans les campagnes hollandaises.
Récusant le recours à l’immigration pour prendre le relais des campagnards néerlandais qui quittent leurs régions, en quête d’une place au soleil dans les villes, il a soutenu que «si les frontières sont ouvertes, nous connaitrons un afflux de Turcs et de Marocains». Des nationalités qui selon le travailliste au ton raciste, «se reproduisent comme des lapins».
Son constat est toutefois très loin d’être celui de son parti, à en croire le rappel à l’ordre fait par un des responsables des travaillistes. Quoiqu’il en soit, ces propos, en plus de leur caractère extrémiste, relèvent surtout de la pure ignorance et du manque de considération. Rob Spiegelenberg ne sait-il pas qu’au Maroc le taux de natalité ne tourne qu’autour des 20 pour mille ? Et que l’ISF (Indice Synthétique de Fécondité) n’est que de 2,23 enfants par femme, à peine 0,51 de plus qu'aux Pays-Bas (1,72 en 2006) ? Sans lui rappeler que généralement, chez les femmes expatriées, ces chiffres sont encore plus bas.