Le pilote Yassine Bahti est-il décédé ou toujours porté disparu ? Vendredi soir un communiqué de l’Inspection générale des FAR le donnait pour mort et annonçait même l’envoi d’un avion pour le rapatriement de la dépouille. Un verset coranique cité à l’occasion de perte de vie humaine concluait le texte : «Nous sommes à Dieu et à lui nous retournerons».
Vingt-quatre heures plus tard, le général Ahmed Assiri, le porte-parole de la coalition arabe, apporte un autre son de cloche. Lors d'une déclaration au site de la chaîne Al Arabiya, le militaire saoudien se veut catégorique : «Jusqu’à présent, il n’y a aucune preuve sur le supposé corps du pilote marocain du F-16 porté disparu au Yémen, en début de la semaine». Des propos qui ajoutent davantage de confusion sur une affaire entourée de multiples zones d’ombres.
Deux sons de cloche
Ne partageant pas les conclusions du communiqué de la direction des FAR, Assiri a martelé que la coalition considère toujours le lieutenant Yassine Bahti «porté disparu». Et d’ajouter que ses services, en coordination avec la Croix rouge, ne ménagent pas leurs efforts pour obtenir de nouveaux renseignements sur le sort du pilote marocain du F-16. Le porte-parole a révélé que «les forces arabes sont en train de communiquer avec la Croix rouge en prévision du lancement des enquêtes sur le pilote porté disparu».
Al Arabiya, citant des "sources officielles" sous couvert d’anonymat, annonce que l’analyse de l’ADN du cadavre supposé du pilote devrait être effectuée dans une zone neutre, dans des laboratoires internationaux.
Vendredi soir, le communiqué de l’Inspection générale des FAR annonçait que «Sa Majesté le chef suprême et Chef d’état-major général des FAR a ordonné l’envoi dès aujourd’hui d’un avion des FAR pour opérer ce rapatriement, comptant à son bord une équipe de généticiens devant s’assurer, le cas échéant, de l’identité du défunt».