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Grand Angle

Immobilier : CGI prévoit des résultats catastrophiques suite à l'affaire Badès

L’affaire Badès aura résolument laissé des traces de son passage. Après son retrait de la Bourse de Casablanca, le groupe prévoit des résultats catastrophiques cette année. Détails.

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Un chiffre d’affaires prévisionnel de 2,7 milliards de dirhams et un résultat net prévisionnel part du groupe de 178 millions de dirhams, respectivement en baisse de 28% et 51% par rapport à l’an dernier. Voilà les prévisions de la Compagnie générale immobilière (CGI) amèrement constatées par son Conseil d’administration qui s’est réuni en fin de semaine dernière, sous la direction de la présidence de Saïd Laftit, Secrétaire général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), selon un communiqué du groupe parvenu à la presse ce lundi.

Des prévisions revues

Il semble que la CGI ait revu ses prévisions après l’affaire Badès puisque les dernières avancées sont loin de celles en vigueur au premier semestre. En effet comparés aux chiffres présentés dans la note d’information relative à l’émission obligataire du mois de juin 2014, les résultats annuels prévisionnels sont plus que catastrophiques. Selon le communiqué, le chiffre d’affaires prévisionnel est en baisse de 40%, tandis que le résultat net prévisionnel part du groupe est en recul de 67%.

D’après la compagnie, cela est imputable «à des rythmes de livraison de certains projets plus lents qu’anticipé, en particulier au cours du 4ème trimestre 2014, et à des reports de chiffre d’affaires sur l’année 2015 et les années suivantes». En dépit de cette triste réalité, le Conseil d’administration de la CGI se veut rassurant. «Cette situation ne remet nullement en cause la capacité de la CGI et de ses filiales à continuer à exécuter leurs projets et à honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs partenaires privés et publics».

2014 : Annus horribilis

C’est donc une année 2014 qui s’achèvera sur une note sombre pour la CGI, après le scandale immobilier Madinat Badès à Al Hoceima. Pour rappel, le roi avait diligenté une enquête suite aux plaintes de citoyens dont des MRE. Laquelle avait permis de mettre en lumière des «défaillances techniques dans la réalisation du projet, objet des doléances des bénéficiaires». Les directeurs de la CGI et de la CDG avaient été entendus par la justice.

Si les titres obligataires de la Compagnie générale immobilière sont encore cotés, ce n'est plus le cas des actions puisque la filiale de la CDG s’est officiellement retirée de la place casablancaise. Si au moment de l'affaire Badès l'inquiétude avait pu gagner les autres grandes compagnies du secteur immobilier, on peut craindre aujourd'hui un impact négatif sur leurs cours de bourse après l'annonce des résultats financiers prévisionnels de la CGI.

Dommage.
Auteur : Le barreur
Date : le 17 décembre 2014 à 11h07
La CGI était une référence incontestable dans le domaine de l'immobilier. Mais les fourbes insatiables s'y sont installés, et, comme la gangrène, ils ont frappé cet établissement sans pitié.La CGI ne se redressera jamais. On continuera seulement à la "manger" jusqu'à son épuisement.
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