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Grand Angle

Terrorisme : Les soldats de l'armée marocaine sous haute surveillance pour contrer l'influence de Daesh

Les soldats expulsés font l’objet d’une attention particulière de la part de la hiérarchie des FAR. Elle souhaite savoir leurs conditions sociale et financière non pas pour les réintégrer mais pour éviter qu’ils ne soient des proies faciles aux promoteurs du discours de Daesh.

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Daesh a-t-elle réellement une influence auprès de certains éléments des forces armées royales ? Une option que le haut commandement des FAR n’écarte pas. Les mesures de surveillance des soldats ne concernent pas uniquement les militaires en activité mais également ceux exclus suite à des mesures disciplinaires.

Des informations font état du lancement d’une opération destinée à les recenser. Une mission confiée aux services du ministère de l’Intérieur. La liste des noms en question a été distribuée aux autorités locales en vue d’établir des rapports sur leurs situations sociale et financière.

L’opération vise, dans sa première phase, les anciens soldats ayant déjà travaillé sur les frontières sud-est avec l’Algérie. La hiérarchie des FAR craint, en effet, que la précarité que pourrait vivre certains radiés ne les transforment en proies faciles aux promoteurs du discours extrémiste de l’organisation de l’ «Etat islamique».

Ce recensement des expulsés des rangs des FAR intervient deux semaines après la publication d’information sur l’interpellation de six militaires travaillant à la base de Benguerir pour des liens présumés avec Daesh.

La région de tous les dangers

Le choix de ladite région résulte de considérations géographique et sécuritaire. Sa proximité avec le Sahara algérien, où s’activent des réseaux criminels, est en effet problématique et source d'inquiétude. De plus, ces frontières sont réputées être un haut lieu de la contrebande de toutes sortes de produits illicites y compris des armes.

En 2011, dans le cadre de l’opération Amgala, du nom d’une localité à 200 km à l’Est de Laâyoune, les services de renseignements marocains avaient arrêté cinq soldats accusés d’avoir facilité l’introduction d’importantes quantités d’armes et de munitions au Maroc au profit d'un groupe proche d’Al Qaida au Maghreb islamique.

Depuis, AQMI a perdu de son influence au profit de Daesh, notamment après la scission de Mokhtar Belmokhtar, qui s’est mis à son propre compte en créant en 2011 son groupe «les Signataires du sang», et la dernière en date, celle des «Soldats du calife en terre d’Algérie». La menace terroriste reste néanmoins toujours présente dans la région.

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