Christopher Ross prépare-t-il une autre tournée dans la région en septembre ? Des médias proches du Polisario annoncent la nouvelle, avec un grand enthousiasme. Du côté des Nations-Unies, rien n’a encore été annoncé officiellement. La question d’un énième déplacement du médiateur américain demeure suspendue à l’approbation des autorités marocaines.
Le Maroc a-t-il modifié sa position?
Le royaume a déjà, refusé en juin dernier, une visite de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. L’annonce a, d’ailleurs, été faite par le chef de la diplomatie marocaine, Salaheddine Mezouar, le 10 juillet, à l'occasion d’une réunion conjointe des deux commissions des Affaires étrangères des Chambres haute et basse du parlement marocain.
Rabat, a fait savoir le ministre, aurait exigé davantage de détails sur le cadre dans lequel s’inscrira toute nouvelle visite de Christopher Ross. Une position qui découle du rejet par le royaume de l’ultimatum de Ban Ki-moon de faire de 2015, l’année de la résolution de cette question. A moins d’un changement dans la position du royaume, des doutes persistent sur la venue de l’Américain.
Le Polisario riposte-t-il aux rumeurs sur la démission de Ross ?
L’absence d’un communiqué officiel de la part de l’ONU infirmant ou affirmant la visite de Ross, laisse la porte grande ouverte à toutes les interprétations. Et un nouveau round de la guerre médiatique que se livre, depuis bien longtemps, le Maroc et le Polisario est tout à fait plausible.
Round qui a sans doute commencé il y a deux semaines avec l’annonce, en chœur, de la démission de Christopher Ross de ses fonctions, par des supports écrits et en ligne. Le Front se devait donc de contrattaquer avec une nouvelle pour tenter d’éclipser la première, made in Morocco.
Dans son dernier rapport du 17 avril 2014 sur le Sahara occidental, le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon annonçait une réunion, en octobre, des membres du conseil de sécurité afin d’évaluer la situation à l’aune des observations d’une tournée de Ross dans la région. Une échéance qui a peu de chance d’être honorée à cause du retard qu’enregistre l’agenda de Christopher Ross.