La femme de 31 ans a quitté Laâyoune le lundi pour Las Palmas. Selon ses propos rapportés par El Pais, Sara Domene, aurait reçu de la police locale le vendredi dernier, un ordre d'expulsion. Et l’ordre en question viendrait «d'en haut». Des sources du ministère de l'Intérieur ont confirmé l’expulsion de Sara Domene. Elles ont précisé que la menace pour l’ordre public reprochée à l’Espagnole est motivée par l’exercice par cette dernière, «d'activités contraires à la législation en vigueur dans le pays».
Toutefois, selon El Pais, l’accusation de prosélytisme religieux se cache derrière la menace d’«ordre public». Les relations de l’enseignante avec les évangélistes pourraient donc être la raison principale de son expulsion, d’après la même source.
Sara Domene avait travaillé durant trois ans au Maroc dans deux centres de formation pour adultes. Le Conseil évangélique de Catalogne a déploré l’expulsion de sa collaboratrice, «une femme qui aidait beaucoup de personnes dans le cadre de son travail avec l’institut Cervantès».
Sara Domene est le deuxième citoyen espagnol expulsé du Maroc en l’espace de quelques mois après Francisco Patón Millán en avril dernier. Auparavant, en mars, de nombreux étrangers avaient été expulsés du Royaume pour prosélytisme.