Menu

essentiel_2

Le bac marocain se passe aussi sur Facebook

C’est aujourd’hui que les candidats marocains au baccalauréat passent leurs premières épreuves. Et à l’instar des années précédentes, la triche est encore au rendez-vous, malgré les nouveaux dispositifs de sécurité et les sanctions annoncées par le ministère de l’Education nationale. 

Publié
Le bac marocain se passe aussi sur Facebook
Le bac marocain se passe aussi sur Facebook
Le bac marocain se passe aussi sur Facebook
Le bac marocain se passe aussi sur Facebook

A partir de ce mardi 10 juin, plus de 500 000 élèves marocains passent les examens du baccalauréat au titre de l’année scolaire 2013-2014. Comme chaque année, la triche est évidemment au rendez-vous. Des pages Facebook spécialisées, comme «Tassribat » ou « Tasribat», qui compte à elle seule plus de 280 000 fans, publient les copies des sujets des examens quelques instants à peine après leur distribution aux candidats.

Une fois les copies rendues publiques, les administrateurs des dites pages appellent les internautes à donner les réponses des exercices ou rédigent, dans des cas, eux-mêmes les solutions.  C’est ainsi que ce matin, les sujets des épreuves de langue arabe, pour les littéraires, de comptabilité pour la section sciences économiques, et de physique-chimie, pour les scientifiques, étaient disponibles sur Facebook, quelques minutes seulement après avoir été donnés aux élèves.

Ceux qui avaient donc accès à une connexion internet mobile depuis leurs smartphones pouvaient facilement tricher et ce, malgré les différentes sanctions et mesures annoncées récemment par le ministère.

Brouillage

«On est au courant et on suit bien évidement de très près cette affaire. Cette année, nous avons durci les mesures anti-fraude. Nous aussi on apprend avec l’expérience», a d’ailleurs confié le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle Rachid Belmokhtar, invité lundi de Momo sur Hit Radio, en référence aux fuites des examens l’année dernière, via ces mêmes pages, ayant été accompagnées de plusieurs arrestations.

Il a ainsi été demandé aux sociétés de télécommunication de brouiller les ondes électromagnétiques des mobiles qui seraient utilisées par les élèves pour tricher pendant les examens, faisait savoir la semaine dernière le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. Ce dernier a également indiqué que cette technique de brouillage allait être généralisée aux communications émanant des téléphones des élèves pour empêcher la fraude au maximum.

Des sanctions

Pour ce qui est dans sanctions prévues, les élèves pris en flagrant délit risquent de sévères sanctions, allant d’un an à trois ans d’interdiction de passer l’examen. Au cas où il s’agirait d’une bande organisée, ces derniers pourraient être condamnés à des peines allant de trois mois à trois ans de prison

Pour assurer un bon contrôle, le département de Belmokhtar a également déployé 50 000 contrôleurs, 1 800 superviseurs, et 40 000 correcteurs, qui seront chargés de corriger pas moins de 3,6 millions de copies. Mais les adeptes de la triche ne comptent visiblement pas reculer devant ces sanctions. Ces derniers réclament d’ores et déjà les copies des sujets programmés pour cet après-midi.

D’autres ont préféré s’amuser de ces cas de triche et plusieurs détournements comiques ont envahi les réseaux sociaux depuis quelques jours. 

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com