Casablanca figure parmi les villes africaines au plus grand potentiel de croissance inclusive, selon l’African Cities Growth Index (ACGI), l’indice 2014 de croissance des villes africaines publié par Mastercard. La capitale économique marocaine est la seconde ville du contient selon ce classement publié ce lundi par le fournisseur des solutions de paiement. Elle arrive après Accra (Ghana), qui affiche, selon l’ACGI le meilleur potentiel en termes de croissance inclusive en Afrique.
En effet, «une croissance inclusive se produit lorsque les avantages d'une économie en expansion sont largement partagées avec la population», explique le Dr Yuwa Hedrick-Wong, co-auteur et économiste en chef au Centre MasterCard pour une croissance inclusive. «Nous croyons que l'urbanisation inclusive est une condition préalable pour une croissance inclusive, et donc l’ACGI est une loupe à travers laquelle les villes africaines peuvent être évaluées en tant que futurs destinations d'investissement», poursuit-t-il.
Rabat et Fès dans le top 20
Au total, 74 villes ont été classées par l’ACGI en trois catégories : grande (plus d’un million d’habitant), moyenne (entre 500 000 et un million) et petite (moins de 500 000). Quatre tranches de croissance inclusive ont été prises en compte : haute, moyenne-haute, moyenne-basse et basse. La capitale économique du royaume n’est pas la seule ville à figurer parmi les meilleures villes du continent en termes de potentiel de croissance inclusive. Les villes de Rabat et Fès, respectivement 15ème et 17ème, y sont également incluses. Toutefois, seuls le royaume et le Nigeria placent trois grandes villes dans le Top 20, alors que l’Afrique du Sud (Pretoria et Johannesbourg), le Ghana (Accra et Kumasi), la Côte d’Ivoire (Abidjan et Yamoussoukro), en placent deux.
S’agissant des autres pays du Maghreb, seule Tripoli arrive à se placer dans le top 20. Alger et Tunis sont absentes des 20 premières places. Tunis et Nouakchott sont en revanche dans le top 3 des villes moyennes avec un potentiel de croissance inclusive "moyen-haut".
Douze indicateurs avancés ont permis d’établir ce classement, notamment la croissance du PIB par habitant et celle concernant la consommation des ménages, qui permettent d'identifier la croissance réelle au niveau de la ville. D’autres critères ont été également pris en compte : l’urbanisation, la stabilité politique et l’absence de violence, l’efficacité du gouvernement, la qualité de la réglementation, l’opinion et la responsabilité, l’Etat de droit, la lutte contre la corruption, la croissance de la population, les affaires, la croissance de la classe moyenne.
Le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest affichent les plus grands potentiels de croissance
En plus de ces critères, neuf indicateurs qui donnent un aperçu sur le potentiel de croissance des villes étudiées ont été choisis : l’investissement en capital fixe, la disponibilité de l’électricité, l’eau et l’assainissement, la santé et l’éducation, la connectivité aérienne, la projection de la croissance du PIB par habitant, l’investissement direct étranger (IDE), la consommation des ménages et la croissance des dépenses mobile.
Globalement, l’ACGI révèle que les grandes villes de l’Afrique du Nord et de l’Ouest affichent principalement les plus grands potentiels de croissance inclusive. Il indique aussi que les petites villes ayant les meilleurs scores se situent généralement dans les Etats insulaires comme Sao Tomé et Principe, les Seychelles ou encore l’Ile Maurice. Deux autres villes du Maghreb, Tunis et Nouakchott, sont dans le top 3 des villes moyennes avec un potentiel de croissance inclusive moyen-haut.