La marque au losange, qui inaugurera sa nouvelle usine de Tanger-Med en 2012, entend bien faire de cette dernière un model en terme d’écologie. Le constructeur français a ainsi annoncé qu’il envisageait de diminuer de 98% ses émissions de gaz carbonique (CO2). Concrètement, Renault réduira de 135 000 tonnes ses émissions de CO2 dans l’atmosphère, une première.
Jacques Chauvet président du groupe Renault pour la région euro-méditerranéenne, a d’ailleurs déclaré à l’AFP : «les impacts sur l'environnement de l'usine Renault à Tanger seront réduits à des niveaux jamais atteints pour une usine de carrosserie montage».
Par ailleurs, le constructeur français entend également limiter le rejet d’eau issue de sa production dans le domaine naturel, de même que ses besoins en eau et en énergie. Jacquet Chauvet a ainsi précisé qu’aucun «rejet d'eaux usées d'origine industrielle ne sera émis dans le milieu naturel (…)», et que la nouvelle usine «réduira de 70% ses prélèvements en eau», tandis que ses besoins en énergie thermique seront réduits de 35% (soit plus de 40 GWh par an).
Si un tel pari semble osé, Renault a pour le réussir, des alliés de poids. Ainsi, le constructeur se serait associé avec l’Office National d’Electricité (ONE) du Maroc qui assurera 100% des besoins en électricité du site en énergie éolienne et hydraulique. Un autre partenariat signé avec l’entreprise Veolia Environnement, devrait aider Renault à diminuer la consommation du site.
Pour Renault, la recette sera donc simple, en faisant de la place à l’utilisation d’énergies renouvelables ainsi qu’à une gestion optimisée du cycle de l’eau, «l'usine Renault de Tanger va révolutionner le domaine de l'industrie automobile», comme l’a dit Jacques Chauvet en conclusion.