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Grand Angle

Tanger : Le cimetière chrétien victime d’ « actes de vandalisme »

A Tanger, les consuls de France et d’Espagne demandent au maire de la ville, le PAMiste Fouad El Omari, d’agir rapidement pour assurer la protection au cimetière chrétien de la ville. De nombreuses profanations auraient été constatées ces derniers jours. Détails.

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Cimetière chrétien dans la medina d'Essaouira / DR
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Le cimetière chrétien de Boubana à Tanger est victime d’actes de vandalisme. Depuis plusieurs jours, il est la cible d’attaques répétées visant les tombeaux et les sarcophages, indique des médias espagnols. Le consulat du voisin ibérique les estime à 62 sépultures détruites. Profitant de l’absence d’agents de sécurité dans le lieu, les auteurs de ces crimes opèrent en toute liberté.

Les représentations diplomatiques espagnoles et françaises ont saisi le conseil de la ville de Tanger en vue de prendre des mesures afin de mettre un terme à la multiplication de ces actes criminels. Elles ont demandé «la restauration des tombeaux violés, la préparation d’une liste des enterrements affectés, dénoncer les faits devant la police pour qu’elle procède à l'arrestation des auteurs et la mise en place d’un service de surveillance en vue de protéger, dans le futur, le cimetière de subir situations similaires», assure le consul d’Espagne dans un lettre adressée à une femme dont le tombeau de son père a été "profané".

Le maire tente de rassurer

La mairie de Tanger s’est engagée à initier dans les plus brefs délais le lancement des opérations de restaurations.  Fouad El Omari, issu des rangs du PAM, dans un geste d’apaisement de la colère de la communauté chrétienne de la ville, a proposé de soumette à la prochaine réunion du Conseil l’approbation d’un contrat de vigilance de tous les cimetières de la capitale du Détroit avec une société privée.

L’interpellation de la mairie par les consuls d’Espagne et de France est tout à fait légitime. Depuis l’indépendance du Maroc, le cimetière chrétien de Boubana a été placé sous la tutelle de la municipalité. De ce fait, c’est aux services d’El Omari qu’incombent la responsabilité de protéger ce lieu des actes de vandalismes.

De leurs côtés, les religieux de la communauté chrétienne installée à Tanger tentent de porter soutien moral aux familles, tout en évitant des interprétations qui risqueraient d’être préjudiciables à l’entente avec la population musulmane et surtout les autorités locales. Pour le moment, ils refusent de qualifier les destructions des sépultures de leurs coreligionnaires, se contenant de parler de «vandalisme».

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