Pour Ban Ki Moon, il ne fait aucun doute que le Maroc et le Polisario ne soient pas prêts de s’entendre. Dans le rapport qu’il a dressé de la situation de l’ancienne colonie espagnole, le Secrétaire Général de l’ONU s’est montré particulièrement inquiet. «Je suis préoccupé par la situation, du point de vue des droit humains. Les deux camps s’accusent mutuellement… et chacun réfute les accusations proférées contre lui…», aurait-il déclaré selon l’agence de presse Reuters.
D’après la même source, pour Ban Ki Moon, aucun des deux partis ne serait disposé à faire de concessions à l’autre. Pire, la situation ne devrait pas évoluer dans un «futur proche».
Alors que le Maroc essaye de rallier à sa bannière les populations sahraouies, riches en phosphates et potentiellement en gisements offshores de gaz et de pétrole, en leur proposant un statut d’autonomie élargie, le front Polisario, épaulé par l'Algérie, réclame le droit des populations sahraouies à l’autodétermination.
Les négociations et les médiateurs se sont succédés sur ce dossier, mais toute la procédure n’a abouti qu’à une escalade dans les rapports entre les deux partis.
Pour cette raison, le SG de l’ONU a proposé une prolongation d’un an du mandant de la MINURSO. Le présent mandat arrive à échéance le 30 avril 2009, le Conseil de Sécurité devrait donc rapidement décider de prolonger la mission jusqu’en avril 2011. Mise en place en 1991, cela fera 20 ans de mandat dans la région – et une fin de la MINURSO n’est pas encore en vue.