USFP : Le match Lachgar vs Zaïdi tourne en faveur du second, soutenu par 27 députés

Driss Lachgar doit s’armer de patience. Le limogeage de son grand rival, Ahmed Zaidi, de la présidence du groupe parlementaire, s’est révélé être plus difficile que prévu. Pourtant, le premier secrétaire a tenté de rallier à sa cause dix députés, autour d’un dîner tenu le week-end dernier à Rabat. Vu l’issue de la réunion de ce mardi 11 mars, il s’avère qu'il n'a pas pu accroite le nombre de ses alliés de circonstance.

Lachgar contraint d’opérer un léger repli

«Aujourd’hui, au siège central du parti, dans la capitale, 30 députés ont répondu présent à l’appel de Lachgar. Parmi eux Zaidi», nous confie une source au sein de l’USFP. En revanche Réda Chami n'y étais pas, il est toujours en déplacement à l’étranger (en Ecosse). Sauf changement de dernière minute, il est attendu au Maroc, demain.

Dès le début de la rencontre, le premier secrétaire s’est rendu compte que la majorité lui manque afin d’officialiser le limogeage de Zaidi. Une donne qui l’a obligé à opérer une révision de l’ordre du jour de ladite réunion, «du coup il a préféré aborder, dans une brève allocution, l’enjeu des prochaines échéances électorales. Et d’appeler à l’unité du parti et d’éviter de tomber dans les divergences», indique la même source.   

Zaidi a préparé les siens

Ce revers, n’est pas le seul que Lachgar a subi. Il a été contraint de s’expliquer sur les mesures disciplinaires qu’il a décrétées, il y a quelques jours, contre des membres de l’USFP, affirmant qu’elles ont été mal comprises par les militants socialistes.

«Au cours de la réunion d’aujourd’hui, le premier secrétaire de l’USFP a évité de répondre aux questions des députés sur l’origine de la dispute entre lui et Ahmed Zaidi, reportant la discussion de ce point au rendez-vous du 2 avril prochain», explique notre interlocuteur.

Avant d’aller à la rencontre de ce mardi au siège central du parti de la Rose, le président du groupe parlementaire a bien préparé ses amis. Zaidi a multiplié les communications téléphoniques et les contacts avec les députés qui lui sont proches. Une tactique qui lui a épargné de subir de mauvaises surprises. Mais malgré cette bataille gagné, la guerre entre les deux hommes est appelée à continuer.