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Procès d’Abou Naïm : un mois de prison avec sursis et une amende de 500 dh contre le salafiste

Nouvel épisode du feuilleton Abou Naïm. Le salafiste accusé d’atteinte à un corps constitué a pu, aujourd’hui, regagner librement sa maison. La cour ne l’a condamné qu’à un mois de prison avec sursis. En 2009, Chakib El Khyari avait écopé, pour presque les mêmes accusations de trois ans d’emprisonnement et d'une lourde amende.

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Le verdict vient juste de tomber. Le tribunal de première instance de Casablanca a condamné Abou Naïm à un mois de prison avec sursis et une amende de 500 dh. Une sentence très clémente alors que les charges retenues contre le salafiste étaient bien lourdes. Il était en effet poursuivi pour atteinte directe aux institutions représentatives de l’islam officiel au Maroc, en l’occurrence le ministère des Affaires islamiques, la Ligue Mohammadienne des oulémas et le Conseil supérieur des oulémas.

La stratégie d’Abou Naïm s’est révélée payante

Le salafiste s’en sort, presque sans la moindre égratignure. Une issue qui contredit tous les pronostics tablant sur une condamnation avec de la prison ferme pour le cheikh.

Force est de constater que la stratégie de défense du cheikh s’est révélée payante. En effet, lors de la deuxième audience, Abou Naïm s’est présenté devant les juges comme le meilleur défenseur du roi Mohammed VI, en sa qualité de commandeur des croyants, contre l’inaction des oulémas officiels face aux attaques des «ennemis de l’islam au Maroc». Il faisait bien entendu référence à l’intervention du premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, appelant à interdire la polygamie au Maroc et à la résolution du 7ème congrès des femmes de l’USFP en faveur de la légalisation de l’avortement.

Abou Naïm et Chakib El Khayari même accusation, verdicts opposés

Force est de constater que l’accusation d’ «atteinte à corps constitué» ne se traduit pas automatiquement par les mêmes condamnations. Si Abou Naïm a pu aujourd’hui, regagner librement sa maison, Chakib El Khayari n’avait pas eu la même chance.

Le 24 juin 2009, le tribunal de première instance de Casablanca avait en effet condamné le président de l’association Rif des droits de l’Homme à trois ans de prison ferme et une amende de 753 000 dirhams pour «atteinte à corps constitué» et participation à «une campagne médiatique visant à nuire et à discréditer les efforts déployés par les autorités marocaines dans la lutte contre le trafic de drogue». Abou Naïm peut donc être soulagé.

Erreur ou manipulation ?
Auteur : un homme precis
Date : le 19 février 2014 à 18h14
Ce que votre article dissimilé volontairement c'est que Chakib Khyari a aussi été poursuivi pour fraude fiscal mais vous avez raison c'est "presque les mêmes accusations" lol. Jaime yabiladi mais attention de ne pas tomber dans la manipulation. Yabiladi se doit de rester neutre, et de rapporter des faits précis.
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