Menu

Grand Angle

Maroc : Les retours volontaires des migrants irréguliers limités par le budget

1000 migrants en situation irrégulière au Maroc souhaitent rentrer dans leur pays avec le programme d’aide au retour volontaire. Mais ils ne peuvent pas le faire faute, pour l’OIM, d’un budget suffisant. L’organisation espère que le discours royal aidera à délier les bourses européennes.

Publié
/Dirickx
Temps de lecture: 2'

«1000 personnes sont inscrites sur nos listes pour bénéficier de l’aide au retour volontaire, mais nous sommes contraints par notre budget», a précisé hier, mercredi 27 novembre, Anke Strauss, chef de mission à l’Office international des migrations (OIM). «En 2013, 520 personnes ont été aidées jusqu’à aujourd’hui et 600 personnes devraient l’être d’ici la fin de l’année», ajoute Anke Strauss. Le dernier programme en cours commencé fin 2012 devrait se finir en mai 2014, au regard des 1,2 millions d’euros de budget dont dispose pour l’heure l’OIM. Près de 1000  personnes resteront candidates au retour sans pouvoir bénéficier de l’aide de l’OIM. Une demande «assez significative» selon Anke Strauss.

Le programme d’aide au retour volontaire des migrants irréguliers, Subsahariens de fait, a permis de ramener 3700 personnes chez elles, depuis sont lancement en 2006. Au départ, le financement du programme venait du Maroc, mais l’OIM a su montrer aux pays d’Europe où se situaient leur intérêt, eux qui n’ont de cesse de freiner l’émigration. «Je ne peux accepter que les gouvernements du Maghreb, à commencer par le Maroc, assument seuls, sur leur territoire, cette charge et que l'Europe s'en lave les mains. C'est proprement scandaleux», affirmait en mars 2006, le directeur général de l’OIM, M. Brunson McKinley.

Financement européen plutôt que marocain

Depuis un grand nombre de pays se sont succédés au titre de financeur du programme d’aide au retour volontaire. Actuellement, la Belgique et les Pays Bas, mais aussi l’Espagne qui a avancé 200 000 euros, pourvoient au fonds. Par le passé, la Suisse, la Norvège et l’Italie, notamment, ont également participé. La mobilisation des pays européens a rapidement remplacé le financement de l’Etat marocain ; si bien que dans son appel de fonds de 620 000 euros en 2012, l’OIM précisait : «le gouvernement marocain couvrira les billets d’avion.»

Aujourd’hui, Anke Strauss explique être en négociation pour obtenir de nouveaux fonds afin de poursuivre son programme au-delà de mai 2014. «Le discours royal a clairement créé un intérêt pour la migration», reconnaît-elle.

Chaque retour volontaire, avec toute l’aide accordée en amont et en aval du voyage, coûte environs 2600 euros par personnes. «Des consultations de pré-départ, une assistance pour l’obtention des documents de voyage, une assistance de pré-embarquement, une aide  médicale, ainsi que le transport jusqu’au pays d’origine et des activités de réinsertion - sous disponibilités des fonds- sont proposés aux bénéficiaires», détaille l’OIM.

Expulsions inutiles

La somme peut sembler considérable en comparaison du coût des expulsions groupées telles que les pratiques encore le Maroc aujourd’hui. Toutes considérations humaines de la volonté, de la dignité et des droits de ces migrants mise à part, la comparaison est trompeuse. Les expulsions groupées ne coûtent sans doute pas très cher, mais elles sont totalement inefficaces. Chaque expulsion côté Algérien se solde quasi-systématiquement par la traversée de la même frontière, par les mêmes migrants quelques heures plus tard en direction du Maroc. Retour au point de départ.

Les témoignages de migrants concordent tous sur ce point. Les chiffres du ministère de l’Intérieur en attestent. Selon lui, la police et la gendarmerie ont procédé à 31 000 arrestations de migrants en situation irrégulière en 2012, pour seulement 25 000 individus. En clair, les mêmes personnes ont été interpelées plusieurs fois.

République saharienne de libre migration
Auteur : MPHilout
Date : le 29 novembre 2013 à 10h45
L'Algérie, le Maroc et la Mauritanie pourraient s'associer et créer une zone franche de libre migration ; à l'entrée comme à la sortie.
Tous les clandestins y seraient ramenés et pourraient consolider un jeune état prospère avec l'aide de l'Union Africaine.
On peut, par exemple, y former une armée veillant à rétablir et à assurer la paix sur le continent africains.

L'Europe pourrait être sollicitée pour fournir des instructeurs et la Russie pour livrer des kalachnikivs

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com