Menu

Grand Angle

Banque mondiale : Le Maroc dans le Top 3 pour le nombre d'IDE en région MENA

Après les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite, le Maroc est le pays de la région MENA à avoir attiré le plus grand nombre de projets greenfield ces neufs dernières années, selon la Banque mondiale. L'institution estime que la confiance faite au Maroc par les institutions financières internationales, entre autres, rassure les investisseurs étrangers. Détails.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

En dépit de la conjoncture économique internationale qui prévaut en ce moment et l’instabilité politique dont souffrent plusieurs pays de la région, le Maroc continue d’être très attractif pour les investisseurs étrangers. C’est en tout cas ce qui ressort du rapport de la Banque mondiale intitulé «Développement économique et perspectives de la région MENA : investir en temps de turbulence».

530 projets GF réalisés

Entre 2003 et 2012 en effet, le royaume chérifien a connu la réalisation de 530 projets Greenfield (création d’entités nouvelles, d’usines ou de filiales de multinationales). Ce qui le classe troisième dans toute la région après les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. Parmi les pays non importateurs de pétrole, le Maroc est premier en termes de nombre de projets Greenfield (GF), devançant l’Egypte et la Tunisie.

Cependant le Maroc est l’un des pays de la région où l’investissement moyen par projet reste des plus faibles. Celui-ci est seulement de 89 millions de dollars en moyenne sur les neuf dernières années, contre 198 millions en Egypte et 138 millions de dollars en Tunisie. Mais selon les rédacteurs du rapport, les projets greenfield «génèrent plus de valeur ajoutée au Maroc et au Liban que dans d’autres pays comme le Yémen et Djibouti». Concernant la création d’emplois générée par les investissements étrangers, le royaume est dans la moyenne avec 272 emplois créés par projet.

Il faut dire que de manière générale, les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc se comportent plutôt bien. D’ailleurs à fin août 2013, ils ont affiché une hausse de 31,9% par rapport à la même période l’an dernier. Selon la Banque mondiale, cette tendance à la hausse devrait se poursuivre, «en raison de la situation politique relativement stable» du royaume. Il s’agit, souligne le rapport, d’un élément essentiel qui «rassure les investisseurs étrangers. Ce qui fait actuellement du Maroc, une destination plébiscitée en Afrique du Nord».

La confiance du FMI rassure les investisseurs étrangers, selon la BM

La Banque mondiale s’attend à ce que l’économie marocaine croisse, en 2013, à un rythme plus rapide qu’en 2012. Ceci «en raison d'un bond 20% de la production agricole et la forte performance du secteur du tourisme», relève le rapport soulignant toutefois que plusieurs autres secteurs souffrent encore du ralentissement de la demande extérieure et intérieure.

Par ailleurs, malgré le contexte de crise, l’institution estime que les investisseurs étrangers sont davantage rassurés par la confiance faite au Maroc par les institutions financières internationales, notamment avec la reconduction de la ligne de précaution et de liquidité de 6 milliards de dollars octroyés par le FMI. Une confiance qui cependant semble obliger le Maroc à suivre les recommandations de l’Institution de Bretton Woods, dont la mise en œuvre reste politiquemeg délicate pour le gouvernement Benkirane.

Pour tenter d’apaiser la grogne sociale suite à l’adoption de l’indexation des prix des carburants, Rabat s’est récemment tourné vers Wall Street pour se couvrir d'une éventuelle hausse du prix du pétrole. Le gouvernement doit jouer serrer en continuant d'attirer les bonnes faveurs des institutions financières internationales, rassurer les investisseurs étrangers tout en maintenant la paix sociale.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com