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Grand Angle  

Kiss-in de Rabat : Les Marocains sont-ils prêts pour voir des bisous dans la rue ?

Les Marocains sont-ils vraiment prêts pour voir des bisous dans la rue ? A en croire les réactions qui ont suivi le kiss-in de samedi à Rabat, organisé en solidarité avec les trois jeunes adolescents de Nador, la réponse est non. Mais pour les initiateurs du rassemblement, qui pointent du doigt un certain Amine El Baroudi, c’est loin d’être l’avis de tout le monde. Explications. 

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Temps de lecture: 3'

Le kiss-in qui s’est tenu, samedi 12 octobre, à Rabat, en soutien aux trois adolescents de Nador, poursuivis pour attentat à la pudeur, n’a pas mobilisé grand-monde. Sur les 2300 participants inscrits à l’événement sur Facebook, «une quarantaine de personnes» seulement selon l’AFP, a pris part au rassemblement, organisé à coté de la terrasse d’un café, situé à quelques mètres du Parlement marocain.

«Un héros» est né

Ces derniers ne se sont pas tous embrassés, comme prévu. Seuls quatre couples se sont échangés des baisers brièvement avant qu’ils ne soient interrompus par des contre-manifestants, se disant agir au nom de «l’islam» et des «Marocains». «Le rassemblement a été perturbé par une seule personne, la même qui perturbe toutes les manifestations ! On pourrait en organiser une sur les escargots, cette personne viendrait défendre le Maroc par patriotisme et se positionner en tant que défenseur de l'islam», s’insurge Ibtissame Lachgar, qui fait partie des organisateurs du rassemblement, contactée ce lundi matin par Yabiladi.

«Il s'agit du leader d'une soi-disant "Alliance royaliste". Les clients du café et les passants n'ont pas réagi. Puis quelques jeunes ont rejoint Amine El Baroudi, qui nous le savons, sont payés par les autorités», affirme-t-elle.

Reportage de Libération

La vidéo de la scène, où l’on voit le jeune homme en question avec une casquette, lancer insultes et chaises contre les participants, a fait le tour du web. Et contrairement à ce qu’on l’on pourrait croire, la majorité des réactions qui ont suivi sur les réseaux sociaux, lui sont favorables. Applaudi par des dizaines, voire des centaines, de commentaires sur Facebook, Amine El Baroudi est décrit comme le nouveau «héros» de la nation pour avoir osé faire face aux «kisseurs».

Si certains se sont empressés de se renseigner sur la personne, révélant entre autres des photos de lui en jacuzzi, en compagnie de jeunes femmes, rien n’y a fait. «Le Maroc c'est pas l'Europe à ce que je sache. Il doit y avoir une certaine pudeur, on n’est pas des kafir pour se faire des kiss comme ça en pleine rue», estime sur Facebook, Yadjiss N'ourifii. «Tous mes respects à cet homme plein d'honneur», écrit Pursang Rif.

«L'homme sur la photo n'a fait qu'utiliser une violence physique face à une autre forme de violence, ce qui est tout a fait compréhensible. Un grand bravo à lui», estime de son côté un autre internaute.

Un retour en arrière ?

Ibtissam Lachgar, elle, ne comprend pas pourquoi le kiss-in a autant choqué. «C'est pourtant une réalité au Maroc. Des couples s'embrassent dans les cafés, les jardins publics, les plages... A l'adolescence c'est d'autant plus courant et c'est universel», estime-t-elle.

«Maintenant, en effet, beaucoup de Marocains se disent heurtés par un baiser en public. Il y a un retour en arrière vers un conservatisme certain et on est face à des mentalités rétrogrades. Mais je ne suis pas sûre que ceux-là soient une majorité», poursuit-elle. Et de souligner : «Les Marocains scandalisés par un baiser devraient plutôt l’être pour des réalités bien plus tristes et dramatiques dans le pays, comme les viols, la pédophilie, les harcèlements sexuels, le manque de civisme, la sécurité routière».

Interrogée sur la manière choisie pour faire passer le message, Ibtissame s’explique : «Pour qu'un message passe, rien de tel que le terrain. Ce que certains considèrent comme une "provocation" permet l'ouverture d'un débat sur ces questions. Le peuple marocain s'y intéresse, en parle, même s'il y a des gens contre, cela reste une victoire», conclut-elle. 

Les trois jeunes adolescents de Nador, d’abord interpelés par la police, puis remis en liberté plus tard, sont poursuivis pour "atteinte à la pudeur". Leur procès s’est ouvert vendredi, avant d’être reporté au 22 novembre prochain. 

Être emprisonnés pour un simple baiser sur la voie publique,c'est un délit mineur et non ados.
Auteur : pouic2011
Date : le 14 octobre 2013 à 18h07


Pour bien embrasser ne pas tourner la langue aussi vite que la machine à laver des parents !!!!!!!!
Le baiser est très important mais là où nos mains sont placées l'est d'autant plus....
N'oubliez pas de prendre un bonbon à la menthe pour avoir l'haleine fraîche.....
Les 3 Commandements a envoyer à Monsieur le Ministre de la Justice Pjidiste pour qu'il connaisse la différence entre un simple bisou et un bisou langoureux ou plus vulgairement un patin,une pelle ou un bisou avec la langue..
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