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Grand Angle

Maroc/Israël : 5 ans de prison et 1 million dh d’amende contre les normalisateurs (propositions de loi)

Des députés marocains, de majorité comme de l’opposition viennent de rédiger deux propositions de loi interdisant tout rapprochement avec Israël. Entre 2 à 5 ans d’emprisonnement sont prévues contre les «normalisateurs» et des amendes pouvant atteindre le million de dirhams.

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Les milieux panarabistes et islamistes ont réussi à convaincre cinq formations politiques au parlement de bénir deux propositions de loi incriminant toute normalisation avec Israël. La première a reçu l’adhésion de quatre groupes à la Chambre des représentants : PJD, PPS (majorité), USFP et Istiqlal (opposition). Alors que la deuxième est une initiative propre du PAM.

Les deux textes, qui attendent d’être adoptés en commission et par la plénière, comptent renforcer l’arsenal juridique contre les «échanges commerciaux», «financiers», «bancaires» et «les opérations d’assurances» avec Israël, annonce le premier article du texte du quartette. Une restriction qui concerne, également, «la participation de Marocains ou de résidents au Maroc dans des activités», tenues dans l’Etat hébreu. Dans la ligne de mire des députés, la culture, la politique, le sport et l’économie (article 4). Et bien entendu, cette interdiction affecte, aussi, les rencontres organisées au Maroc. La présence des Israéliens, selon cette proposition de loi, y est strictement interdite.

Prisons et amendes contre les «normalisateurs» avec Israël

Une fois les interdits énoncés, place aux sanctions. Au menu, entre «deux et cinq ans» d’emprisonnement et des amendes oscillant entre «100 mille et un million de dh». Visiblement, nullement satisfait par ses sanctions les députés du PJD, PPS, USFP et Istiqlal, ont suggéré l’addition de peines dites «accessoires», en parfaite conformité avec l’article 36 du code pénal qui les définit comme «L’interdiction légale», «la dégradation civique», «la suspension de l’exercice de certains droits civiques, civils ou de famille», «la perte ou la suspension du droit aux pensions servies par l’Etat et les établissements publics», ou «la confiscation partielle des biens appartenant au condamné et la dissolution d’une personne juridique». La proposition du PAM est quasiment identique à celle des quatre autres groupes parlementaires.

Que faire des Israéliens d’origine marocaine ?

Force est de constater que les rédacteurs des deux textes ont, savamment, évité de mentionner les 900 mille israéliens, selon des estimations de Driss El Yazami, le président du CCME, d’origine marocaine vivant dans l’Etat hébreu. Les députés estiment que les personnes qui ont choisi la nationalité israélienne sont visées par ces lois restrictives.

Toutefois, ils ont oublié la double nationalité. Nombreux sont les Israéliens qui visitent le Maroc à cause, justement, de leurs origines. Le royaume mène, au plus haut niveau de l’Etat, depuis des années, une politique tendant à renforcer ses liens avec cette communauté, via la présence de représentants de l’administration territoriale (wali et gouverneur) dans les fêtes religieuses juives. Une politique qui commence à porter ses fruits. Les arrivées de touristes en provenance de Tel Aviv sont en nette progression.

Quand un excès de zèle est mal placé....
Auteur : Eclaircissement
Date : le 21 octobre 2013 à 16h08
D'abord il y a un manque de respect dans votre retour. Si on commence à s'accuser mutuellement de "votre réplique est du pur charabia" on entame ce qu'on appelle de l'escalade verbale et le premier signe, vous commencez à me tutoyer, ceci d'une part,

D'autres part, la loi (ou projet de loi si vous préférez) va être votée à une séance plénière au parlement. C'est à dire une réunion extraordinaire pour décider sur les prises de position politiques D'EXTRÊME IMPORTANCE. Et ça se passe sous le dôme du PARLEMENT et pas AILLEURS.

La priorité extrême des marocains (priorité des priorités) est que ces parlementaires en quête de cap, puissent se pencher sur ce qui intéresserait le PEUPLE MAROCAIN dans un territoire géographique qu'on appelle le MAROC concernant sa VIE au quotidien.

On n’est pas le gendarme du globe pour se vanter changer le cours de l’histoire.

L’excès de zèle autour de cette présumée-loi, devrait être inspirée et à tous les niveaux pour en faire un vecteur de développement du statut social du citoyen marocain. En dehors de ce cadre on assisterait à un spectacle digne d’un épisode des conquêtes guerrières et hallucinantes de Mister Don Quichotte.

Le Maroc est, et a été toujours au bout du gouffre, il doit saisir la chance qu'on eut plusieurs pays auparavant (qui savent concentrer les énergies positives) pour décoller après que les lois organiques soient établies et votées.

"On ne peut être servie que par soit même" comme le relate l'adage qu'on connait tous par cœur et c’est vrai pour tous les pays sans exception, nonobstant leurs statut politique.

Avec mes respects et espoir que ça soit réciproque
En plein sujet
Auteur : Casasurseine
Date : le 21 octobre 2013 à 01h01
Justement,le sujet ''importe vraiment''.
Il.n'y a pas que le prix de l'essence qui importe vraiment...
Hors sujet
Auteur : Casasurseine
Date : le 21 octobre 2013 à 00h59
Tout ce charabia...pour s'inquiéter que cette proposition de loi soit inscrite un jour dans la Constitution.!
Mais qui a parlé de la Constitution??Par définition,les textes de lois sont inscrits dans les codes juridiques et pas la Constitution...
Quant aux ''instances internationales'',il n'y a que toi pour croire encore en eux...
Du grand n'importe quoi
Auteur : Polyz
Date : le 20 octobre 2013 à 23h50
Du grand n'importe quoi, vraiment n'importe quoi. Du temps perdu sur des bêtises comme ça au lieu de se concentrer sur ce qui importe vraiment... J'en reste sans voix.
A croire qu'ils le font exprès.
Faire de la politique autour d'un verre de thé: Est ce possible?
Auteur : Eclaircissement
Date : le 20 octobre 2013 à 19h14
Merci de l’erratum: « projet de loi » au lieu de « loi », je me m’efforcerai d’en tenir compte lors de mes postes futures.

C’est vrai que tous les pays du globe cherchent la paix, condition sine qua non de la pérennité des états. Mais ceux-ci adoptent tous aussi des attitudes politiques, les un vis-à-vis d’autres, d’une façon prolongée ou temporaire, genre retirer son ambassadeur, rompre un accord économique ou carrément couper les relations diplomatiques. Cependant et à ma modeste connaissance aucun état au monde qui se respecte n’apporte des modifications à sa propre constitution, intrinsèque au pays, pour le besoin uniquement d’afficher son empathie effective envers autrui. Je vous serai très reconnaissant de m’informer sur des cas contraires, ça sera très instructif avec mes remerciements d’avance.

A défaut de rappeler les « prédicateurs » à l’ordre moral, un pareil projet de loi, même s’il n’arrive pas à franchir toutes les étapes pour son officialisation, deviendra une jurisprudence à l’avenir pour re-prescrire le même « projet de loi » en modifiant uniquement le nom du pays pour simplifier, et ce à chaque fois qu’un parti national décide de pénaliser un état étranger qui lui est antipathique.

Plus marrant encore si ce projet de loi passe et devient loi, alors notre constitution deviendra au fil du temps, une mosaïque de lois anti et/ou pro-pays et changera bien sure en conséquence lorsque les relations redeviendront normales ou au contraire passent au citron.

La constitution n’est pas un jouet comme elle n’est pas une feuille blanche pour y inscrire des textes à l’impromptu. Au lieu de continuer à gaspiller du temps irrécupérable, Il est du devoir aux élus des citoyens, de travailler d’arrache pied pour honorer les promesses et établir les lois (ou projet de lois) organiques pour valider le contenu de la constitution de septembre 2011. Le compteur affiche 24 mois déjà et aucun résultat à date en vue.

Pour le reste il y a les recours aux instances internationales. On n'est pas les seuls au monde à avoir le don de déchiffrer les maux et conseiller les remèdes adéquats.
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