«La France a un problème de racisme. S'il y a du bazar en équipe nationale, c'est toujours de la faute des Blacks, des Nasri, Ben Arfa ou Benzema, jamais des types comme Ménez, qui n'est même pas un nom français (sic)». C’est l’analyse que vient de livrer Adel Taarabt dans une interview accordée au quotidien La Gazzetta dello Sport, publiée dans son édition du mercredi 26 décembre en Italie et dont une partie circulait déjà depuis lundi dans la presse spécialisée.
Le milieu de terrain franco-marocain, pensionnaire depuis 2009 des Queens Park Rangers, ne mâche pas ses mots. «Ils feraient mieux de ne convoquer que des Blancs», martèle-t-il. Taarabt est également revenu sur la polémique Samir Nasri, lors de l’Euro 2012. Le joueur d’origine algérienne, souvent critiqué par la presse française avait, en effet, écopé de trois matchs de suspension après avoir insulté un journaliste suite à l’élimination des Bleus de la compétition européenne. . «Ils ont massacré Nasri en Coupe d'Europe mais personne ne sait que quand il a remporté la Premier League contre nous (ndlr : QPR), le dernier jour, il pleurait car sa mère est à l'hôpital, malade du cancer depuis trois ans», poursuit Taarabt.
«L’hymne du Maroc me fait vibrer plus que la Marseillaise»
Adel Taarabt, natif de Fès et formé en France au RC Lens, ne se voyait pas défendre le maillot tricolore, malgré qu’il l’ait porté dans le passé avec l’équipe de France des moins de 17 ans, puis des moins 19 ans. «Mon père, Marocain, insistait pour (ndlr : que je choisisse) les Bleus mais à la maison on mange et on parle arabe. Je me sens Français mais l'hymne du Maroc me fait vibrer davantage que la Marseillaise», explique-t-il.
Zidane est son «Maradona»
Dans son entretien avec le quotidien italien, traduit par l’AFP, Adel Taarabt revient également sur son enfance passée à Marseille. L’international marocain confie avoir grandi avec Zinedine Zidane comme modèle. «C'est mon Maradona à moi. Je l'imitais sur les terrains de mon quartier, qui était moins malfamé que le sien, même s'il y avait là-bas aussi des trafics, des bagarres, des trucs qui te font grandir plus vite», raconte-t-il. «C'est de cette période-là que j'ai gardé l'envie d'être le meilleur mais aussi les feintes, le dribble et les petits ponts, ce sont des choses que tu n'apprends que dans la rue», a-t-il ajouté.
Adel Taarabt, 23 ans, n’a, pour rappel, pas été retenu par le sélectionneur national Rachid Taoussi pour disputer la Coupe d’Afrique des Nations 2013 (CAN). Bien avant la publication de la liste officielle des joueurs retenus pour cette compétition, prévue du 19 janvier au 10 février prochains, le meneur de jeu des QPR a avoué avoir refusé rencontrer Taoussi à Londres, parce qu’il «n’étais pas bien» dans sa «tête», et qu’il ne voulait donc pas «faire la Coupe d’Afrique».