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Grand Angle

Maroc : 3000 domestiques philippines « exploitées et maltraitées »

Elles sont près de 3000 Philippines à travailler au Maroc comme employées de maison pour un salaire ne dépassant pas les 2500 dirhams. Selon le consul honoraire des Philippines au Maroc, la majorité d’entre elles subissent des violences de part de leurs employeurs. Certaines sont même victimes d’abus sexuels. 

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Ph : Illustration
Temps de lecture: 3'

Les domestiques philippines ont la côte au Maroc. A la recherche d’un revenu mensuel stable pour subvenir aux besoins de leurs familles restées aux Philippines, ces femmes n’hésitent pas à parcourir des kilomètres pour venir s’installer au royaume. Sauf que dans la majorité des cas, leur rêve se transforme en cauchemar. «La majorité d'entre elles sont victimes de mauvais traitements et d'exploitation, y compris sexuelle», a révélé le consul honoraire des Philippines, Porto Joselito, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue, mercredi 5 décembre, à Rabat, au siège de l'Organisation Démocratique du Travail (ODT).

Séquestrée et violée

Selon lui, le Maroc compte actuellement «près de 3 000 jeunes domestiques philippines» qui travaillent en grande partie à Rabat et Casablanca. Parmi elles : Analissa Dalambines. Au Maroc, depuis plus de deux ans, cette jeune fille a été victime de viol de la part de son employeur.  Il «m'a violée», a-t-elle confié lors du point de presse, rapporte l’AFP. «J'ai été séquestrée chez une dame qui avait confisqué mon passeport. Pour le récupérer, elle m'a dit que je devais lui donner 4 000 dollars.»

Aujourd’hui, la jeune femme est prête à tout pour pouvoir récupérer son passeport. «Je suis prête à abandonner mon salaire de deux ans et demi et retourner dans mon pays», a-t-elle ajouté. «Lorsque je suis arrivée au Maroc, j'ai travaillé pour une femme qui me frappait régulièrement», témoigne «en pleurs» une autre employée de maison philippine. «Certaines ont subi des violences, d'autres ont été privées de leur salaire pendant plus d'un an», affirme le secrétaire général de la section «Travailleurs immigrés au Maroc» à l'ODT, Marcel Amiyeto.

Elles viennent au Maroc légalement

Contacté par nos soins, Marcel Amiyeto indique ces jeunes filles déboursent généralement aux «alentours de 4 500 dollars» américains, soit un peu moins de 40 000 dirhams, pour décrocher un contrat de travail au royaume. «Selon nos informations, il y a une femme qui s’appelle Latifa qui s’occupe notamment de ramener ces femmes au Maroc. Elle va jusqu’aux Philippines pour les récupérer», explique le responsable syndical. «Elles viennent au Maroc légalement, avec un contrat de travail, mais une fois que leur titre de séjour de trois mois est dépassé, elles sont en situation irrégulière». Une fois au Maroc, «aucune des clauses du contrat n’est respectée par l’employeur», déplore-t-il.

«Nous avons déposé plainte auprès des parquets de Rabat et nous somme en train de suivre ces dossiers de très près», explique Marcel Amiyeto. En attendant que la justice marocaine vole à leur secours, ces employées de maison ne peuvent rien faire. Au Maroc, elles ne sont pas les seules à subir des violences au quotidien dans les maisons marocaines. Leurs «consœurs» marocaines, beaucoup plus jeunes, sont dans la même situation, ou presque.

Contrairement aux domestiques philippines, les «petites bonnes» marocaines, estimées à plusieurs milliers, ne perçoivent que 68 euros par mois au mieux, selon un rapport de Human Rights Watch, publié mi-novembre dernier. Selon l’organisation internationale de défense des droits de l’Homme, «elles sont recrutées dans des zones rurales pauvres pour aller travailler dans les villes. Les recruteurs leur promettent qu’elles y seront bien payées et bien traitées. Mais la réalité est souvent tout autre.»

1,5 million de dirhams pour lutter contre le travail des enfants

Conscient de la gravité de la situation, le gouvernement marocain a conclu hier, mercredi, à Rabat, un accord de partenariat avec huit associations ayant pour objectif de lutter contre le travail des enfants. Il s’agit de conventions permettant aux associations signataires de bénéficier d’une aide financière de 1,5 million de dirhams. Cela devra permettre «de contribuer à la concrétisation des objectifs fixés», a déclaré Abdelouahed Souhail, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle à la MAP.

Un projet de décret définissant les «travaux dangereux interdits aux enfants de moins de 18 ans» est en cours de préparation, a fait savoir le ministre. S’il est adopté, ce texte devra «favoriser une lutte efficace contre le travail domestique des enfants âgés de moins de 15 ans et garantir une protection plus élargie au profit des enfants de 15 à 18 ans, dans la perspective de l'éradication définitive de ce phénomène». 

esclavage
Auteur : tayron 91
Date : le 06 décembre 2012 à 20h04
Après on vient se plaindre du racisme et de l' exploitation dans les pays d' accueil . Balayer devant sa porte avant de critiquer .
Quels porcs !!!!!
Auteur : Bentness27
Date : le 06 décembre 2012 à 19h43
Que dieu maudissent les gens qui font du mal a de pauvres innocents, apres les enfants des rues , les domestiques mais reagissez !!!!!
Salops
Auteur : ElChamali
Date : le 06 décembre 2012 à 19h38
Le gouvernement devrait porter à la connaissance de l'opinion le nom des salops qui font çà.

Il faut livrer les noms de ces salops
.
Auteur : ahmad1980
Date : le 06 décembre 2012 à 18h17
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