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Grand Angle

Maroc : le New York Times dénonce le racisme envers les Subsahariens

C’est sûr, ce n’est pas le meilleur coup de pub pour le Maroc. Connu pour son hospitalité et accueil hors pair, le journal américain New York Times brise soudainement cette image idyllique du royaume en publiant cette semaine un article dénonçant le racisme que subissent les migrants clandestins africains au Maroc.

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C’est l’un des journaux les plus réputés et les plus lus au monde: le New York Times. Vendu à près de 800 000 exemplaires par jour, le quotidien américain a publié le 29 novembre dernier, un article peu flatteur pour le Maroc.

Attaqués et violés

Dans cet article intitulé «Les migrants africains dénoncent des abus au Maroc», le journal a rencontré une douzaine de migrants subsahariens clandestins vivant dans un immeuble en piteux état dans le quartier de Takadoum à Rabat qui racontent leur quotidien au royaume, un quotidien transformé en véritable cauchemar. L’une de ces personnes est originaire du Niger et raconte comment elle a été arrêtée par la police qui lui a volé ses papiers d’identité. Il explique également au New York Times que lorsque des Marocains passent près de lui, ils le fixent des yeux et se bouchent le nez.

Un Camerounais, nommé Eric, témoigne également. Il raconte qu’il a tenté de se rendre à Melilla afin de gagner l’Europe mais qu’il a été attaqué par des policiers marocains qui lui ont brisé la jambe alors qu’il se cachait dans une forêt en attente de passer la frontière. Ensuite des amis l’ont emmené à l’hôpital mais le personnel a refusé de le soigner. Les mois ont passé et sa jambe n’allait pas mieux. Il aurait dû se faire opérer mais n’a jamais eu les moyens de se payer une opération. Cet handicap l’a empêché de quitter le Maroc. Il décide de s’installer à Rabat, mais sa vie continue à être un cauchemar. Il s’est fait attaquer par un gang qui lui a volé son portable, environ 1000 dirhams et a reçu des coups de couteau au niveau de ses mains, bras et poitrine. Aujourd’hui, Eric est obligé de mendier pour vivre.

Les autres migrants interviewés racontent des humiliations terribles et inhumaines qu’ils ont subi par les officiers de police après avoir été arrêtés comme par exemple quand ils ont été obligés à danser du reggae devant eux. D’autres confient qu’ils ont été violés avec des objets ou qu’ils ont été contraints à pratiquer une fellation sur les policiers.

La une de Maroc Hebdo traverse l’Atlantique

L’intérêt du New York Times sur ce qu’endurent les migrants subsahariens clandestins intervient une dizaine de jours après la une de Maroc Hebdo publiée début novembre mais également des autres articles écrits par la suite dans la presse française dénonçant également le caractère raciste du titre, un titre accusant les subsahariens de mener des activités criminelles au Maroc.

«Lorsqu’un pays peine à résoudre ses problèmes économiques, la faute est très vite transférée aux migrants», explique Hein de Haas, co-directeur de l’Institut international des migrations de l’Université d’Oxford.

D’ailleurs, pour mieux enfoncer le clou, le New York Times rappelle que 56% de la population marocaine est analphabète, citant des données de l’ONU et que 30% des jeunes sont au chômage.

Profilage racial

De son côté, Camille Denis, coordinatrice au Gadem, le Groupe Antiraciste de Défense et d'Accompagnement des Etrangers et Migrants pointe du doigt la manière dont la police marocaine arrête les migrants, les réfugiés ou les demandeurs d’asile. «Ces arrestations sont basées sur du profilage racial», lance-t-elle. «Le temps légal qu’ils sont censés passer en détention préventive n’est jamais respecté. Les expulsions collectives interdites par les lois nationales et internationales sont monnaies courantes au Maroc», ajoute-t-elle précisant qu’au Maroc, il y aurait pas plus de 15 000 Subsahariens clandestins. D’après ses estimations, le Maroc en expulse environ 14 000 par an.

immigration
Auteur : tayron 91
Date : le 02 décembre 2012 à 10h08
Le Maroc est en droit d 'accepter qui il veut sur son sol par contre il doit avoir des accords avec les autres pays africains pour le transfert de ses clandestins dans leur pays d' origine . Arrestation garde a vue centre de rétention expulsion par avion dans le pays d' origine a la charge du pays d'origine du clandestin en respectant les accords de Genève . Il n' y a que de cette facon que les pays africains donneront du travail a leur peuple car l' immigration clandestine leur coutera cher et il comprendront qu'il vaut mieux que leurs ressortissants reste au pays.
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