L’année 2013 s’annonce sous le signe de l’austérité budgétaire. Au Maroc, et partout en Europe, la recette est la même : réduire au maximum les sommes allouées aux secteurs sociaux. Ne dérogeant point à cette règle, l’équipe Benkirane compterait tailler dans les postes d’emploi dans la fonction publique prévus pour l’année prochaine.
En 2011, Le gouvernement Abbas El Fassi, printemps arabe et élections législatives du 25 novembre dernier, obligent, s’était montré très généreux en réservant, dans la loi de finance 2012, plus de 26 000 emplois dans le public. Un record. Pour l’année prochaine, ce chiffre pourrait être réduit de moitié, les estimations tablent sur 13 à 14 000 dans les meilleurs des cas. C’est moins qu’en 2010, l’année qui avait connu la création de 18.802 emplois, toujours dans la fonction publique.
Pas de hausse des salaires
Dans l’ensemble, si ces informations se confirment, le nombre des heureux qui auraient une chance de décrocher un travail dans les administrations de l’Etat serait inférieur à la moyenne de 17.860 réalisée entre 2008 et 2011. Une moyenne annoncée, d’ailleurs, par le ministre des Finances, Nizar Baraka, lors de son passage au parlement, en mars dernier,
Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le gouvernement Benkirane , comme a laissé entendre le ministre des Finances, Nizar Baraka, le 3 octobre sur 2M, n’est pas prêt pour opérer des hausses des fonctionnaires et agents des collectivités locales. C’est ce refus qui explique le retrait, mardi, de deux centrales syndicales proches de l'USFP (FDT et CDT) du round du dialogue social. Une décision suivie, le lendemain, par la demande de trois autres syndicats, dont deux très proches du gouvernement : l’UNMT du PJD et l’UGTM de l’Istiqlal de Hamid Chabat, de le suspendre. Cet échec du dialogue entre les syndicats et le gouvernement est annonciateur de grèves en cascades dans la fonction publique.
La prochaine réunion du conseil de gouvernement devrait être, normalement, consacrée à la présentation de l’intégralité du projet de loi de finance 2013, on saura alors plus sur les mesures que l’équipe Benkirane a concocté aux Marocains durant l’année prochaine.L'équipe Benkirane est tenu d'accélérer l'adoption du budget de l'année prochaine, elle est tenu de le soumettre au parlement au plus tard fin octobre, son examen par les députés et les conseillers nécessitent 70 jours.