Belgique : Des Marocains arrêtés suite au démantèlement d’une cellule djihadiste

Ce mercredi matin à Bruxelles, sept membres présumés d’une cellule terroriste ont été placés derrière les barreaux. Il s’agit de personnes «d'origine marocaine et africaine et un Belge» soupçonnées d’endoctriner de « jeunes musulmans bruxellois» pour les envoyer ensuite vers «des zones de combat en Afrique», a annoncé le parquet fédéral belge chargé des questions de terrorisme dans un communiqué.  

Des perquisitions ont été menées plus tôt dans la journée dans six quartiers de l’agglomération bruxellois,  à savoir Bruxelles-ville, Forest, Saint-Gilles, Molenbeek, Uccle et Woluwé Saint-Pierre. «Des supports informatiques et des documents ont été saisis et devront être analysés», précise le parquet soulignant que les sept personnes interpellées ont été entendues par un juge d’instruction.  Le résultat des auditions n’a, toutefois, pas encore été communiqué.  Ces interpellations font suite à une enquête ouverte en août 2011, après l’arrestation d’un «ressortissant belge d'origine marocaine à la frontière somalienne qui aurait eu pour but d'aller combattre en Somalie pour le compte du mouvement djihadiste Al Shabaab, lié à Al-Qaida».

Plusieurs autres filières semblables ont été récemment démantelées en Belgique. En juin dernier, le tribunal correctionnel de Bruxelles avait condamné six membres d’une cellule spécialisée dans le recrutement de combattants pour le djihad en Irak ou en Afghanistan, à des peines allant de trente mois à huit ans de prison.

En France, Valls dénonce «une nouvelle génération de djihadistes»

La guerre contre l’islam radical ne concerne pas que la Belgique.  En France aussi, une présumée cellule islamiste radicale vient d’être démantelée samedi dernier. Douze suspects ont alors été interpellés notamment en région parisienne, sur la Côte d'Azur et dans l'est de la France. À Strasbourg, un homme de 33 ans a été tué lors de cette opération, après avoir tiré sur la police qui venait l’arrêter.

Aujourd’hui, le procureur de Paris a fait savoir que la cellule en question était d’une «extrême dangerosité».  Ce dernier a également annoncé la découverte en banlieue parisienne, dans la nuit de mardi à mercredi, d’ «éléments utiles à la fabrication d'engins explosifs improvisés», dont un fusil à pompe, une arme de poing, du soufre, du salpêtre, des récipients type cocotte-minute, et des ampoules de phare.

Manuel Valls vient, par ailleurs, d’annoncer l’expulsion dans les prochains jours «d’éléments islamistes radicaux». Dans un entretien au magazine Paris Match, le ministre de l'Intérieur a estimé que «l’adaptation et la souplesse» devraient être de mise pour faire face «à l’émergence d’une nouvelle génération de djihadistes».