Menu

Grand Angle

Maroc : Deux ans après le nouveau code de la route, la situation a empiré

A l’occasion de la célébration du second anniversaire de la réforme du code de la route, le ministre de l’équipement et du transport, Aziz Rabbah, a dressé, lundi à Rabat, un bilan de la situation sur les routes marocaines cette année. Plus de morts, plus de blessés, plus de victimes : l’échec est cuisant et appelle à une nécessaire refonte de la politique de prévention routière actuelle.

Publié
L'heure était au bilan hier, à Rabat, à l'occasion du deuxième anniversaire du nouveau code de la route. Et le verdict s'est fait sans appel: en 2012, la situation des routes marocaines a empiré.
Temps de lecture: 3'

S’il fallait un permis à points pour conduire la politique du Maroc, gageons que Karim Ghellab en aurait probablement déjà perdu la moitié. Et pour cause : l’ex-ministre de l’équipement et des transports, qui avait promis une baisse de 6,15% du taux d’accidents de la circulation grâce à son nouveau code de la route en 2010, est allé un peu trop vite en besogne. Son procès-verbal, celui du manquement à ses engagements, a en effet été dressé publiquement hier, lundi 1er octobre, par son successeur à la tête du ministère, Aziz Rabbah, à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire de l’entrée en vigueur de cette réforme. 

Plus de morts et de blessés

Dans un exposé devant la commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement à la Chambre des représentants du Maroc, M. Rebbah a ainsi indiqué qu' «au total 2.712 personnes ont été tuées dans les accidents de la circulation durant les huit premiers mois de 2012, soit une hausse de 4,4 % par rapport à la même période de l'année passée», rapporte l’agence de presse chinoise Xinhua. Bien que le volume des accidents de la circulation ait globalement diminué (- 0,38%), le nombre de blessés graves et de blessés légers a en revanche significativement progressé, a souligné le ministre, enregistrant des hausses respectives de + 0,58% (8.042 blessés graves) et de + 0,73% (59.602 blessés légers).

L’impératif de réformer le code actuel

Au cours de cette séance consacrée à l'état des lieux et aux mesures prises pour faire face au fléau des accidents de la route, le ministre a insisté sur l’impératif de réformer la «moudawana» conduite par son prédécesseur. D’après lui, le nouveau code de la route souffrirait, en l’état, de plusieurs pesanteurs procédurales qui en retardent la mise en application de facto. «Un texte prenant en considération la sécurité des citoyens et les intérêts des professionnels» serait d’ailleurs actuellement à l’ébauche pour pallier à ces écueils, a indiqué M. Rebbah.

Au chapitre des réformes d’ores et déjà en entreprises par l’actuel gouvernement, M. Rebbah  a cité, entre autres mesures, celles d’urgence déployées suite à la tragédie de Tchika survenue le 4 septembre dernier. Désormais, les contre-visites des autocars, l'activation de l'alcootest – surtout pour les chauffeurs professionnels, ainsi que la mise en place d'un système de suivi, d'évaluation et de motivation des agents de contrôle, devraient devenir monnaie courante dans le secteur du transport routier marocain. Le ministre a également rappelé la mise en place, le 5 septembre dernier, d'une cellule de sécurité routière chargée d'identifier les actions et les mesures à mettre en place pour prévenir et lutter contre les accidents de la route.

Absence de formation encadrée et corruption

Si la feuille de route présentée par M. Rebbah a été des plus exhaustives en regard des mesures entreprises ou à entreprendre, difficile de ne pas être perplexe quant à l’efficacité de leur mise en application dans la réduction des accidents de la route au Maroc. Car de fait, bien qu'il faille admettre que l’état du réseau routier et des panneaux de signalisation est en parti responsable du nombre élevé de victimes sur le bitume marocain, le comportement des usagers de la route et de ceux qui gravitent directement autour l’est autrement plus. Avec des permis délivrés à souhait,  moyennant pot-de-vins, les instructeurs d’autoécoles adoubent presque tous les jours des apprentis-chauffards/vétérans-corrupteurs qui, force est d’admettre, connaissent souvent aussi bien leur code de la route que leur code de bonne conduite. Et que dire des agents de verbalisation dont le silence est souvent acheté à renfort de pourboires ou de flagorneries pompeuses ? Sans formation adéquate, suivie et strictement encadrée, ni même de système de coercition efficace, toutes mesures visant à prévenir les accidents de la route au Maroc est vouée à une fin unique et inéluctable : foncer droit dans le mur

FAUT PAS SE VOILER LA FACE
Auteur : piteur973
Date : le 21 octobre 2012 à 01h42
Bon nombre de Marocains, ont "acheté" leur permis à des auto-écoles = CORRUPTION
Les forces de l'ordre uitilsent les "radars" à leur profit=CORRUPTION
Le conducteur Marocain "veut" toujours être le premier, partout=DANGER, ne respecte RIEN, grille les feux rouges, les lignes blanches, roule trop vite, dans des poubelles.= DANGER
Les deux -roues circulent ou ils veulent, surtout à gauche!=DANGER
Les taxis circulent le bras ballant à la portière, en se foutant de TOUT
il faudraiT faire un audit sur la capacité aux forces de Police, sur leur savoir en conduite automobile
Combien de fois , il faut slalomer pour éviter ces fonctionnaires à qui on a appris à rester du côté de la route, pour verbaliser=DANGER
Voir des camions remplis de travailleuses, entassées debout,me met hors de moi=DANGER.
L'état des routes est lamentable,sauf celles utilisées par les huiles!Certaines routes sont encore dans l'état ou la France a quitté le MAROC! sans entretien, on s'y croise en laissant les rétroviseurs par terre.
j'ai vu dans AGADIR à 300 m à vol d'oiseau,du PALAIS des rues entières encore en terre battue!
Autoroutes, j'ai évité des troupeaux de moutons, j'ai croisé des dromadaires
Mettons des gens valables autour d'une table pour dresser un vrai bilan et proposer des solutions ( qui ne seront pas rémunérés) .
Ultime remarque, les automobilstes ayant acheté leur permis devraient , avec la participation de leur auto-école, être reconnus financièrement des dégats et morts
oui mais...;
Auteur : Ginoooo
Date : le 04 octobre 2012 à 10h00
.... une police impartiale, intègre et incorruptible???
.... des routes en bon état et une signalisation efficace???
.... des conducteurs éduqués, respectueux et connaissant le code la route?????

oulala faut que je me reveille moi ;-)
!
Auteur : participant
Date : le 03 octobre 2012 à 19h35
je crois qu'on presque tous d'accord sur le forum , pour dire que le probleme n'est pas legislatif , mais c'est celui de la mentalité .....

C'est au politicien de trouver les solutions.......
une des solutions simples : embaucher massivement des chomeurs diplomés pour effectuer divers controles et faire supporter ce cout sur les automobilistes......

Education zero - 100
Auteur : paysan81
Date : le 03 octobre 2012 à 18h14
Les piètons ils marchent en diagnole pendant la circulation...

Je crois qu'ils le font exprès autrement c'est pas possible
Mais la meilleure................
Auteur : berhoc
Date : le 03 octobre 2012 à 18h07
La meilleure est que beaucoup de conducteurs mettent une batte de baseball à côté de leurs pieds comme ça si l'accident n'est pas mortel il le sera grâce à un coup........je vous laisse imaginer la suite !
Dernière modification le 03/10/2012 18:08
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com