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Grand Angle

France : A Nice, les chibanis du foyer Adoma prient dans la rue

La salle qui leur servait de lieu de prière a été définitivement fermée par la direction des foyers Adoma et les chibanis mènent plusieurs actions pour une réouverture. Mais le constructeur de logements sociaux pour travailleurs reste catégorique.

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Vendredi dernier, près de quatre-vingt musulmans, dont les chibanis du foyer Adoma de Riquier à Nice ont fait leur prière dans la rue, rapporte le site La Provence.com. Pour cause, la salle qu’ils avaient consacrée à l’exercice cultuel a été fermée par la direction d’Adoma, afin d’y construire des logements supplémentaires. Ils ont reçu le soutien d’une cinquantaine de musulmans au Nord de Nice qui ont également fait leur prière du vendredi dernier dans la rue.

Cela fait à présent deux semaines que les résidents du foyer Adoma de Riquier à Nice revendiquent la réouverture de leur salle de prière. Ils dénoncent «une stigmatisation de l'Islam» et appellent à la tenue d'une table ronde pour trouver une «solution digne» et un épilogue dans le long feuilleton de la place du culte musulman à Nice, rapporte Nice Matin.

Problème de sécurité

De son côté, Adoma soutient avoir fermé la salle «pour des raisons de sécurité». «Il y avait beaucoup plus de personnes extérieures au foyer», affirme à Yabiladi Matthieu Rouhault, responsable communication au siège d’Adoma. «On a un message relativement clair sur les salles polyvalentes pour nos résidents et uniquement pour eux» a-t-il indiqué soulignant que cette salle est d’une trentaine de m2.

Des raisons de sécurité, que doit-on comprendre ? Qu’y a-t-il à craindre à ce point ? «Une salle qui devrait accueillir une quarantaine de personnes en reçoit 150. […] Quand le problème de sécurité se pose, il faut agir», répond M. Rouhault qui se refuse tout lien avec l’islam. «C’est une salle polyvalente. Ces salles sont confiées à nos résidents. Après, libre à eux d’en faire ce qu’ils veulent. A Nice ils ont décidé d’en faire une salle de prière, explique-t-il.

Le fait est cependant que les raisons de sécurité invoquées par Adoma ne sont pas clairement explicites. «On est là pour loger les gens…Je n’en dirai pas plus», conclue M. Rouhault.

Zineb Doulfikar, directrice de l’Association Les Chibanis, se souvient tout de même que des extrémistes se sont infiltrés une fois dans la salle prière d’un foyer Adoma, mais qu’ils avaient été démasqués et cela n’avait pas empêché les chibanis de continuer à prier dans leur salle. «Je connais un autre foyer où des salafis s’étaient introduits. Mais les chibanis avaient réussi à les mettre dehors», raconte la responsable associative contactée par Yabiladi. «Ils peuvent craindre pour des raisons de sécurité. Mais est-ce une raison pour définitivement fermer la salle ?», s’interroge-t-elle.

Un acqui des années 80 vient d'être perdu

Les chibanis résidant au foyer Adoma de Riquier ne disposeront plus de salle de prière. Pourtant «c’est un acquis des années 75 à 80», souligne à Yabiladi Ali El Baz de l’Association des travailleurs maghrébins en France [ATMF]. Et d'ajouter qu'à lépoque, les travailleurs immigrés musulmans avaient réclamé le droit d'avoir un lieu de prière dans leur lieu de travail et dans leurs quartiers de résidence. Si Adoma a réussi à fermer une salle de prière à Nice, ce pourrait être parce que l’ATMF n’y est pas représentée. Car le constructeur de logements sociaux avait fait la même tentative à Gennevilliers sans succès, grâce au combat mené par l’ATMF.

Une solution efficace
Auteur : ElChamali
Date : le 18 septembre 2012 à 02h02
Expulser tous ces gens dans leur pays d'origine. Il y a plein de mosquées en Algérie, et dans tout le Maghreb



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