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États-Unis : Un Marocain risque la déchéance de nationalité pour une affaire de terrorisme

Publié
Abdulrahman Farhane. / DR
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Abdulrahman Farhane, un Marocain de 67 ans naturalisé américain risque aujourd’hui d’être expulsé des États-Unis alors qu’il n’a retrouvé la liberté qu’en 2017 après avoir servi une peine de prison pour avoir «entre novembre et décembre 2001, financé des moudjahidines afghans et tchétchènes», rapporte le Washington Post.

Si Abdulrahman avait reconnu les faits qui lui étaient reprochés, ce qui lui a valu une peine de 13 ans de prison, il a toujours nié son implication dans des affaires de terrorisme. Père de 6 enfants, il aurait été piégé en réalité par un informateur du FBI alors qu’il n’aurait, selon sa famille, jamais procédé à ces transactions sans ce piège tendu par ce que son avocat appelle un «escroc».

Stigmatisée et attaquée après le 11 septembre 2001, la famille de Farhane souffre depuis lors et dénonce cet informant qui aurait poussé Abdulrahman dans des discussions non sollicitées dans lesquelles il n’était pas à l’aise.

Derrière sa décennie en prison, ses proches dénoncent une affaire «injuste» et des aveux en 2006 sous la crainte d’une peine plus lourde, alors que son avocat le mettait en garde qu’en tant que musulman, le procès risquait de ne pas être équitable.

Si l’administration a accepté de le libérer après 11 ans, une lettre reçue sous l’administration Trump a informé Abdulrahman qu’il faisait face maintenant à une déchéance de nationalité américaine. Malheureusement, l’ancien avocat de Farhane ne lui avait pas dit que ses aveux pourraient mettre en péril sa citoyenneté en vertu des lois qui permettent au gouvernement d'annuler la naturalisation dans certains cas.

Aujourd’hui, Abdulrahman Farhane se retrouve dans un débat plus grand aux États-Unis sur la légalité des déchéances de nationalités et des abus des administrations successives aggravés par le mandat de Donald Trump.

Abdulrahman attend maintenant le verdict d’une cour d’appel fédérale à laquelle il a déposé un recours en plaidant que son avocat en 2006 l’avait suffisamment mal conseillé et qu’il avait été lésé de ses droits constitutionnels.

Deux de ses enfants avaient obtenus la nationalité américaine grâce à lui et peuvent être déchus également.

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