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Grand Angle

Maroc : L'interdiction des pubs sur l’alcool provoque la colère des professionnels

Après le dépôt fin mai d’un texte visant à interdire la publicité sur l’alcool, un groupe de professionnels du secteur touristique et de producteurs de raisin se sont rendus hier après-midi au Parlement pour y exiger un réexamen du projet de loi.  Dans une lettre commune adressée au Président du Parlement, Karim Ghellab, le «lobby» appelle à un débat de fond sur la réforme dans le pipe, mettant en avant les conséquences dommageables que celle-ci pourrait avoir sur la santé économique du secteur tout entier.  

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L'interdiction de la publicité pour les alcools suscitent la colère des professionnels du secteur touristique et viticole
Temps de lecture: 3'

Après le dépôt par un groupe de 14 députés PJDistes au Parlement d’un texte visant à interdire toutes les formes de publicité pour certains produits – dont celles sur l’alcool, les professionnels du secteur touristique et viticoles ont contre-attaqué hier. Lundi 12 mai, les représentants majeurs des principales fédérations touristiques nationales se sont en effet associés à la démarche des producteurs de raisins venus frapper à la porte du président du Parlement, Karim Ghellab, pour demander une révision de la réglementation de la publicité des boissons alcoolisées. A cet effet, un courrier commun, signés multilatéralement par la Fédération Nationale du Tourisme (FNT), celles des restaurateurs (FNR), de l’industrie hôtelière  (FNIH), des agences de voyages (FNAVM) et l’association des viticulteurs a été déposé au Parlement, adressé à la fois à Karim Ghellab, les présidents des groupes parlementaires, et le chef de la majorité en place, M. Abdelilah Benkirane.

L'interdiction de la publicité menace l'écosystème industriel tout entier 

Dans une copie de cette missive publiée dans le quotidien Les Echos, le lobby ainsi nouvellement constitué y souligne que «la réglementation de la publicité des boissons alcoolisées (…) mérite un débat de fond, que le Parlement serait en mesure de fournir à travers une mission d’information bipartisane».  Par bipartisane, les professionnels entendent que le Parlement écoutent ce que les experts et eux-même ont aussi à dire au lieu de s’en cantonner à la seule vision portée par le projet de loi des députés du PJD. Il faut dire que les rédacteurs du document ont une pléiade d’arguments solides à avancer pour souligner le caractère dommageable de la loi interdisant les publicités sur l’alcool : réduction des emplois liés à son marketing et à sa commercialisation, perte de l’attrait du secteur touristique national – d’ores et déjà fortement en berne, dégradation de l’activité viticole du pays. Ainsi qu’ils le résument : «Les implications de cette loi vont bien au-delà de la seule industrie de production des vins et autres alcools, mais toucheront également les grandes surfaces, les hôtels, les cafés, les restaurants et les agences de communication et de publicité». Un véritable effet domino qui impacterait négativement sur tout l’écosystème industriel du pays en somme.

Sensibiliser plutôt qu'interdire : le péché mignon du Maroc 

Les opposants au projet de loi ne s’arrêtent pas là. Comme pour mieux jouer sur les cordes sensibles du gouvernement, ils invoquent également le renforcement du secteur informel comme conséquence possible de l’interdiction de la publicité sur l’alcool. Ceci ne les empêche néanmoins pas d’estimer que la loi soumise par les députés PJDistes «va à contresens de son objectif affiché d’intérêt public».

Bien qu’incongrue venant de la part d’un clan qui défend avant tout ses intérêts commerciaux, la réflexion des professionnels n’en est pas pour autant totalement dénuée de bon sens. Car il est vrai que le nouveau texte pensé par le bras idéologique du PJD au Parlement est davantage motivé par un souci d’aseptisation des mœurs sociétales qu’il ne l’est par un souci de préservation de la santé publique. Ceci se voit d’ailleurs dans le contenu des huit articles du projet de loi puisque celui-ci s’axe principalement sur les modalités du programme d’interdiction des publicités sur l’alcool plutôt que sur la «mise en place d’un véritable programme de sensibilisation et de prise en charge des problèmes de santé liés à l’alcoolisme»,  ainsi que le rappellent les professionnels. Pour ces derniers, ce programme doit concrètement passer par un renforcement de la législation sur la protection des mineurs, l’amélioration de la santé publique, et la lutte contre les canaux et la contrebande.

Sensibiliser plutôt qu’interdire. Priviliégier les modèles de loi évinique (relatif à la loi Evin) plutôt que les approches prohibitionnistes. Enfin, agir en profondeur plutôt que de traiter les choses à la surface. Tels devraient être les nouveaux mots d'ordre du gouvernement Benkirane qui, bien que sa posture idéologique l'en empêche, devrait s'inspirer de la sagesse intemporelle de l’alcoolique quand il dit : «l’alcool noie les soucis; le gros problème, c'est qu'ils savent nager».

jahiliya is back
Auteur : MOHAMMED
Date : le 14 juin 2012 à 16h19
Le Yemen n'a déjà pas le même problème que nous étant donné qu'eux, libéralisé ou pas, ils ne sont pas connus pour être des ivrognes alcooliques comme le sont les marocains! Par contre le katt a le même effet pour eux. mais quel rapport le Yemen avec mon propos?!

La situation de l'Europe, le poids de la dette (usure), l'endettement, est une preuve que riba a une impact malgré ta haine pour les valeurs supérieurs de l'Islam!
La corruption également (et ce comprenant l'injustice de la justice). Donc dire que "même si tu réussissais à les faire entièrement disparaître, ne développerait pas le pays du moindre dirhams" prouve que passionné comme tu es de ta haine de tout ce qui est la vérité de l'Islam, tu n'es même plus capable de raisonner!

Donc "ces fumisteries" comme tu les appelles sont une vérité coranique :

Et celui qui craint Allāh – Il ménagera une issue pour lui, et Il pourvoira à ses besoins d’où il ne s’y attend pas. Et celui qui met sa confiance en Allāh – Il est suffisant pour lui. En vérité, Allāh accomplira sûrement Sa décision. A toute chose, Allāh a prescrit une mesure. (Chapitre 65, versets 3 à 4)

« La vie de ce monde est rendue attrayante aux mécréants, et ils raillent les croyants. Mais ceux qui craignent Allāh seront au-dessus d’eux au Jour de la Résurrection; et Allāh accorde Ses dons et richesses à qui Il veut, sans compter. » (Chapitre 2 verset 213)
Le sujet
Auteur : ElChamali
Date : le 14 juin 2012 à 12h39
Donc au Yémen, le marché de l’alcool est libéralisé ? tu m'apprends quelque chose.

Je parlais de ton listing, où pour agir pour le développement tu énumères des priorités qui n'en sont pas. Consommer tant d'énergie, de haine et de temps à lutter contre des choses secondaires, qui même si tu réussissais à les faire entièrement disparaître, ne développerait pas le pays du moindre dirhams.

En ce sens, ces diversions d'intégristes ne sont que fumisteries et, en aucun cas, une solution réelle aux maux de nos nations. Qui ne sont pas des "malédictions" d'Allah comme tu dis, païen...
Dernière modification le 14/06/2012 12:39
Pour ton info ...
Auteur : MOHAMMED
Date : le 14 juin 2012 à 10h10
Rien de tel n'existe au Yemen qui vient de se libérer d'un dictateur communiste et en arabie saoudite, le résultat est là, ils sont un des pays les plus riche du monde et il ne connaisse pas la crise! Médite donc cela...
Quant à ton programme, il n'est pas contradictoire avec la lutte contre les fléaux qui attirent la malédiction d'ALLAH sur le Maroc..

Ignorer Allah et penser que le Pays va réussir ou aller mieux sans Lui est une illusion que l'on ne trouve que dans l'esprit d'un râfil...
Pour une grande réussite : )
Auteur : ElChamali
Date : le 13 juin 2012 à 18h17
Merci pour tes conseils... mais ta superbe théorie ne fait pas de merveille au Yémen, en Arabie saoudite, où elle s'applique. Je dirais même que çà finirait de sous développer notre pays....

Les réelles priorités pour notre pays:

N°1: Education publique généraliste exigeante et obligatoire, pour tous les Marocains. (100% des jeunes Marocains à l'école tous les jours jusqu’à minimum 18ans)

N° 2: Education à l'esprit d'entreprise, pour rendre les jeunes "autonomes" et "indépendant".

N° 3: Education civique (Apprentissage de notre histoire, pour comprendre notre héritage et devenir patriote. Pour avoir de bon comportement de citoyen (respect de ses compatriotes, de l'état de notre pays (villes/plages/forêt/culture) )

Ce pays qui est déjà pas mal, n'a besoin que d'Education massive pour devenir excellent;.
Dernière modification le 13/06/2012 18:38
waqila tkharbiq frassek...
Auteur : MOHAMMED
Date : le 13 juin 2012 à 15h24
l'alcool est déjà interdit à la consommation au Maroc pour tous les marocains mais comme les policiers, gendarmes, politiciens et les juges sont les plus grands ivrognes et corrompus, personne n'applique cette loi par contre on vient vous faire des problèmes pour des trucs qui n'existent même pas sauf dans la tête de certains policiers...

Les fléaux du Maroc sont connus et il restera un pays sous-développé tant que quelqu'un ne s'attaquera pas à ces fléaux:
Dans l'ordre cela donne...
1) Chirk : l'associationnisme.. (ce, compris (si7r))
2 ) Riba: l'usure
3) khamr et mokhadirat : alcool et drogue
4) rechwa: la corruption
5) zina : l'adultère
6) l'qmar: jeux de hasard

C'est un programme à lui tout seul mais voilà, grâce à l'existence, la persistance et la promotion de ces fléaux, on peut carrément dire que le Maroc est plus une dawla chaytaniya qu'une dawla islamiya...

Qu'est ce que ce serait sans notre amir al mouminine?! ... ;o)
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