Il est choquant, attristant, et révoltant, de voir certains écrits et commentaires, stupides et dangereux foisonner même chez nous, sur ce qui se passe en Libye ; «la libération de Tripoli et de ...Suite la Libye», ou encore «les révolutionnaires» en parlant des milices rebelles manipulées, armées et aidées matériellement, et logistiquement par l’OTAN.
Or il est établi depuis le mois d’Avril et le début des attaques illégales, contre ce pays souverain, que ces milices sont composées principalement d’agents infiltrés des services secrets de l’Empire et leurs vassaux, d’anciens prostitués d’Al Qaida, de voyous de droit commun Libyen, et de quelques opportunistes du pouvoir Libyen qui se voient déjà diriger les 2 provinces qui découleraient de la partition de leur pays, planifiée par l’Empire.
Quant aux intentions géostratégiques de l’Empire pour chacun des pays du Maghreb comme du Machreq, elles ne sont qu’un secret de Polichinelle.
Pourtant à entendre et à lire, ceux qui nous informent en Algérie, que ce soit sur la Libye ou sur la Syrie, on a tout de même le sentiment que le pouvoir nous a déjà vendu à l’Empire, puisque complice, ils ne cessent de se faire les ténors de la propagande Atlantiste, et de nous faire croire qu’il ne s’agit l’à, que d’une histoire de tyran oppressant son peuple, qu’il faudrait faire partir pour instaurer une démocratie en Libye.
Cette posture de soumission à l’Empire que prend l’Algérie vis-à-vis de ce qui se passe en Libye, fait réellement peur à beaucoup d’Algériens soucieux de l’avenir proche de leurs pays. Bien sur que l’Algérie n’est pas la Libye, chaque pays a ses spécificités, et par conséquent les méthodes de soumission ne sont pas identiques, néanmoins, l’objectif est le même pour tous les pays de l’axe géostratégique du «Croissant» allant du Pakistan, jusqu’au Maroc.
C’est le plan de remodelage de toute cette zone pétrolifère, dont l’exécution a commencé en Afghanistan en 2001, et qui fait son petit bonhomme de chemin jusqu’à nos portes.
L’idéologie actuelle qui justifie les guerres d’agression est fondée sur une dichotomie simpliste entre la démocratie et les dictateurs. Les gens qui, en Occident, soutiennent les guerres ont d...Suite éplacé le centre de la loi internationale des Nations unies vers un club bien plus restreint de « démocraties » qui seules possèdent une « légitimité ». Le centre de ce club est le monde anglo-saxon, plus Israël, l’Union Européenne et le Japon. Cette « communauté internationale » de démocraties est supposée posséder le droit moral unique de décider quand le dirigeant de n’importe quel pays qui se situe en dehors de leur cénacle peut-être dénoncé comme un dictateur et renversé à l’aide d’une campagne de bombardements par l’OTAN.
Cette idéologie suppose que les démocraties respectent les droits de l’homme, alors que les dictateurs par définition sont des criminels qui violent systématiquement les droits de l’homme et envisagent même un « génocide contre leur propre peuple ». Certains détails, par exemple le fait que les États-Unis ont la plus grande population carcérale au monde à la fois en termes absolus et relatifs, et qu’ils utilisent des prisonniers comme travailleurs bon marché dans leur industrie de l’armement, ne sont pas supposés interférer avec cette vue dualiste du monde.
Les médias dominants entretiennent cette dichotomie par un biais persistant dans la façon dont ils rendent compte des pays qui sont caractérisées comme des « dictatures » - ceci peut inclure des pays dont les dirigeants sont en fait élus, tel que le Venezuela, la Russie, la Serbie sous Milosevic, la Biélorussie, mais qui tentent de suivre des politiques contraires aux diktats de la « communauté internationale » autoproclamée. Tous ces pays ne sont pas nécessairement attaqués militairement, mais l’image qui est ainsi créée rend l’attaque militaire facile à justifier si et quand celle-ci se produit.
Depuis six mois, les mass médias s’évertuent à entretenir l’idée que les bombardements de l’OTAN sur la Libye visent à protéger des civils de la brutalité des forces de Kadhafi et à leur...Suite apporter paix et démocratie. Pour entretenir cette vue des choses, quelques prises de liberté avec l’évocation des faits se sont imposées.
Tout d’abord, quelques rappels de faits indiscutés.
En dépit des frasques de son dirigeant en place depuis 42 ans – contre 59 ans pour la reine Elisabeth d’Angleterre et 43 ans pour le sultan Hassanal Bolkiah du Brunei [1] – la Libye est le pays le plus développé d’Afrique si l’on se réfère au classement IDH (Indice de développement humain) établi par le Programme des Nations unies pour le développement. L’éducation est gratuite pour tous. Le taux d’alphabétisation, avec 82 % de la population sachant lire et écrire, est le plus élevé d’Afrique du Nord. [2] Bien-sûr la manne pétrolière y est pour beaucoup mais tous les pays pétroliers ne peuvent en dire autant, loin s’en faut.
La Libye est aussi le pays le moins endetté du monde : la dette publique en 2010 est à 3,3% du PIB, alors qu’elle est à 98,6% en Belgique, à 88,9% aux USA et à 84,5% en France. [3] Côté gestion, la Libye est exemplaire.