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Histoire : Hajj Mohammed Mesfewi, le Jack l'Éventreur de Marrakech emmuré vivant

Le 11 juin 1906 et après plusieurs jours de torture, le Maroc connaîtra la fin de l’un des procès publics les plus suivis dans le pays, lorsque Hajj Mohammed Mesfewi, cordonnier et rédacteur public, reconnu coupable de meurtre de 36 jeunes femmes à Marrakech, sera emmuré vivant.

Publié
Illustration. / Ph. Leemage - G. I.
Temps de lecture: 4'

En 1888, la capitale britannique Londres est secouée par une série de meurtres attribués à Jack l'Éventreur (Jack the Ripper). Près de 18 ans plus tard, le Maroc et précisément Marrakech, connaîtront une série de disparitions de jeunes femmes. L’affaire de Hajj Mohammed Mesfewi éclatera alors, et sera suivie à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, jusqu’à ce qu’il finisse emmuré vivant en pleine place publique.

Nous sommes en 1906, le Maroc est sous le règne de Moulay Abdelaziz depuis 1894. Plusieurs dizaines de jeunes femmes à Marrakech sont victimes de disparition. Leurs familles, tout comme les autorités, mènent des recherches jour et nuit pour connaître leur sort. C’est alors que l’une des familles finit par trouver une piste : une septuagénaire qui aurait été la dernière personne à être vue en compagnie de la victime.

36 corps décapités de jeunes femmes

Dans le Maroc de l’époque où le Makhzen avait déjà du pain sur la planche, la famille de la jeune femme décide alors de prendre les choses en main. Elle kidnappe la vieille dame appelée «Annah», la torture et parvient à décrocher des aveux, raconte Al Ayam dans un article publié en 2014. Annah pointe ainsi du doigt Hajj Mohammed Mesfewi, cordonnier et rédacteur public auquel s’adressaient les Marrakchis désireux rédiger des lettres ou des contrats.

Dans un télégramme relayé dans le journal The Times and Democrat du 28 juin 1906, le consulat des Etats-Unis à Tanger a livré des détails sur ce procès. La complice du cordonnier avait alors raconté que les filles, qui venaient dicter des lettres, étaient rendues ivres à la faveur de quelques verres de vin puis décapitées. Alerté, le Makhzen découvre ainsi 20 corps décapités de jeunes femmes dans un puits profond sous la boutique du cordonnier. Seize autres corps, ayant subi le même traitement seront aussi découverts dans le jardin de sa maison.

Si Annah n'aurait pas survécu aux tortures infligées lors de l'interrogatoire, le vieux Hajj Mohammed Mesfewi sera arrêté et torturé et finira par reconnaître ses crimes. «Par une ancienne coutume maure, il a été condamné à être crucifié», explique le télégramme, qui revient notamment sur l’intervention du corps diplomatique étranger au Maroc auprès du sultan pour annuler ce verdict. «Il aurait été préférable que ces mêmes fonctionnaires n'interfèrent pas avec la justice marocaine, car avant sa mort, Mesfewi a subi tellement de tortures, que la crucifixion semblait plus miséricordieuse», fait-on savoir.

Crucifixion abandonnée, une peine plus horrible en préparation

L'ingérence étrangère irrite tellement les autorités de Marrakech, qu'elles fixent d’abord la crucifixion au 2 mai, la reportent puis annoncent que le tueur en série sera décapité, avant de le soumettre à un processus de torture pour calmer les esprits révoltés de la ville. «Mesfewi a été détenu dans la prison de Marrakech jusqu'à ce que l'attention extérieure soit atténuée et, le 15 mai, sa torture a commencé», explique le télégramme du consulat américain.

«Chaque jour, il était conduit sur la place du marché et fouetté avec des fouets [fabriqués à partir] d'épineux Accacia. Le cordonnier était dénudé jusqu'à la taille. Deux assistants lui tenaient les bras», détaille-t-on. Et d’expliquer qu’il recevait 10 coups de fouet par jour. Un nombre qui a été «réduit car Mesfewi était un vieil homme et on n’avait aucune envie de le laisser mourir trop facilement». «Après chaque flagellation, le dos du cordonnier était arrosé de vinaigre et d'huile, afin qu'il soit en forme pour l'épreuve du lendemain.» La sentence finale tombera alors : il est condamné à être emmuré vivant sur le marché public.

Le télégramme précise que cette peine sera exécutée «avant la signature du sultan», sur la grande place de la ville ocre, à la vue de la population. Le jour de l'exécution a même été fixé au lundi 11 juin, jour de marché à Marrakech. La nouvelle de l'exécution vite répandue, la place du marché est alors remplie de milliers de Marocains qui «s'accroupissaient sous le soleil ardent et attendaient» de longues heures avant que «le spectacle effroyable ne commence». Et pour cause, la même source raconte que la peine n’avait pas été exécutée à Marrakech depuis de nombreuses années, ce qui attirait des curieux.

Emmuré vivant après plusieurs jours de torture

Les autorités choisissent alors un mur «très épais», dans lesquels deux maçons creusent un trou de six pieds de haut, deux pieds de large et deux pieds de profondeur. «Mesfewi était très mince et ces dimensions donnaient à l'homme condamné un espace assez libre et un peu d'air pour ne pas étouffer trop rapidement», précise-t-on.

«Mesfewi n'avait pas été informé de son sort et quand il a été sorti de prison le lundi matin, il pensait qu'il serait conduit pour reçevoir ses coups de fouet quotidiens. Cependant, dès qu'il vit les milliers de gens et entendit leurs hurlements de haine, il sut que son jour était venu.»

Extrait du journal The Times and Democrat du 28 juin 1906

Hajj Mohammed Mesfewi lutte alors contre ses geôliers et crie pitié. «Enchaîné et hurlant, il fut poussé dans la tombe droite du mur épais», raconte encore le consulat américain à Tanger. Celui-ci précise que les cris du tueur en série continueront même après la pose de la dernière pierre et le jour suivant.

«La nuit est venue, les braseros ont été allumés, le café a été fait et Mesfewi a encore crié et la foule a crié. Le mardi 12 juin, la place du marché était toujours aussi bondée, et Mesfewi criait toujours pitié. Lorsque mercredi arriva, ceux qui étaient proches du mur rapportait que le mort-vivant ne faisaient que gémir.»

Extrait du journal The Times and Democrat

La même source note que «toutes les victimes de Mesfewi avaient été mutilées avec des coups de poignard, stimulant le fanatisme». Mais l’enquête prouvera que le motif du tueur en série de Marrakech était plutôt l'argent, contrairement à Jack l'Éventreur qui espérait tirer de ses crimes une notoriété.

abou_selsebil
Date : le 12 juin 2023 à 22h25
و ها أنا أعينك: اقرأ ما جاء تحت هذا الرابط و شرح الأئمة للحديث: https://www.hadithportal.com/index.php?show=hadith&h_id=230&uid=0&sharh=31&book=33&bab_id=
abou_selsebil
Date : le 12 juin 2023 à 22h20
الحديث متفق على صحته و راجعه في الصحيحين في باب حد الحرابة. بل أصله في كتاب الله في آية الحرابة من سورة التوبة فراجعها و لا تتهم الأبرياء بما ليس فيهم فإنني لست ممن يكذب على الله و رسوله. أما كون من لا علم عنده أو أعداء الله يرون ذلك وحشية فإن هذا لا يضر دين الله شيئا و ليس لنا معهم حيلة سوى أن نسأل الله أن يهديهم و يبصرهم بما في شرع الله من خير و حكمة بالغة في الحد من الإجرام بشتى أشكاله أو أن يريحنا و المؤمنين منهم
Rio de oro
Date : le 12 juin 2023 à 12h16
من أين لك كل هذه المعلومات الخاطئة في حق الرسول صلى الله عليه وسلم. النبي كان رحمة ورحيم لم يكن نقمة ولا مسيطرا كما جا؛ في القرآن
Citation
abou_selsebil à écrit:
Abou lahab était un idolâtre, l’état saoudien combat l’idolâtrie, donc au minimum utilise les termes appropriés même en direction de tes ennemis et ne sois pas injuste. Deuxièmement l’exécution par l’épée est de loin la plus rapide et la plus douce que toute autre manière d’exécution, fut-ce elle la manière utilisée par les américains je cite l’injection létale. Et si tu es musulman (on ne sait pas trop comme sur yabiladi y’a de tout) alors sache que le Messager d’ALLAH a fait crever les yeux, couler les mains et les pieds de ceux qui étaient venus lui demander asile et soins puis après avoir guéri ont fait de même avec le malheureux éleveur de chameaux. Ça s’appelle la justice et ça éradique la criminalité quand bien utilisée.
abou_selsebil
Date : le 12 juin 2023 à 07h09
Abou lahab était un idolâtre, l’état saoudien combat l’idolâtrie, donc au minimum utilise les termes appropriés même en direction de tes ennemis et ne sois pas injuste. Deuxièmement l’exécution par l’épée est de loin la plus rapide et la plus douce que toute autre manière d’exécution, fut-ce elle la manière utilisée par les américains je cite l’injection létale. Et si tu es musulman (on ne sait pas trop comme sur yabiladi y’a de tout) alors sache que le Messager d’ALLAH a fait crever les yeux, couler les mains et les pieds de ceux qui étaient venus lui demander asile et soins puis après avoir guéri ont fait de même avec le malheureux éleveur de chameaux. Ça s’appelle la justice et ça éradique la criminalité quand bien utilisée.
zerhouniste
Date : le 11 juin 2021 à 23h58
ce qu'il faut aussi retenir de cette histoire , c'est que le pouvoir marocain a été encore plus dur envers ce monstre après l'ingérence étrangère citée dans ce récit !! pied de nez aux pseudo droitsde l'hommiste de l'epoque !
zerhouniste
Date : le 11 juin 2021 à 23h52
malheureusement plus besoin de guide car cette prison souterraine a été murée car des personnes s'y perdaient tellement elle etait grande, il reste juste une petite partie a visiter mais ca vaut quand meme le coup
Septime
Date : le 11 juin 2021 à 23h32
Fascinante cette histoire
Rio de oro
Date : le 06 juin 2020 à 22h37
Tout à fait à "Habs Kara " merci de nous rappeler son nom ,en effets My Smail emmurait ses prisonniers dedans !!
Citation
LAMINIS à écrit:
La prison de Méknes s'appelle " HABS KARA "c'est connu. On raconte que du temps de My Smail, on emmurait les bagnards et autres tueurs en série.
LAMINIS
Date : le 06 juin 2020 à 22h18
La prison de Méknes s'appelle " HABS KARA "c'est connu. On raconte que du temps de My Smail, on emmurait les bagnards et autres tueurs en série.
Newhorizon20
Date : le 06 juin 2020 à 21h26
Il ne faut pas oublier qu'on ne parle pas de criminels, on parle de vrais monstres et des machines à tuer en mutilant les corps de leurs victimes, je n'ai aucune compassion à ce genre de créatures. L'exécution en public, c'était une manière de dissuader les gens à ne pas commettre ce genre d'atrocité. Avant, il n'y avait ni télé ni internet.
Citation
mohaf59 à écrit:
Ok c'est ton droit, mais pour moi impossible d'occulter la façon dont on se débarasse des criminels et la manière que les gens ont pu assister à ces exécutions (parfois comme un spectacle) dans énormément de pays à travers l'histoire.
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