Menu

Grand Angle

Maroc : Du fer dans la farine pour pallier les carences en fer de la population

Un nouveau type de fortifiant en fer sera rajouté à la farine de blé afin de limiter les carences en fer au sein de la population marocaine. Une récente étude vient de prouver que beaucoup de travail reste à faire dans ce sens.

Publié
Pour améliorer l'absorption du fer, une récente étude confirme que la consommation du thé doit être espacée des repas / Ph. DR.
Temps de lecture: 2'

Depuis deux ans, le gouvernement marocain a décidé de modifier le type de fortifiant en fer ajouté à la farine de blé, optant pour le fer alimentaire de type NaFeEDTA. En conseil, il devra voter un décret d’application relatif à cette mesure, qui doit entrer en vigueur fin 2018.

Pour assurer la disponibilité de ce nouveau type de fer, l’exécutif a demandé l’aide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Dans ce sens, l’organisation a relayé récemment une étude sur l’effet de la consommation de thé avec du pain à base de farine fortifiée.

La recherche a été rendue publique le 8 juillet dernier à Rabat, confirmant que le fer NaFeEDTA est fortement et plus efficacement absorbé par l’organisme humain. Elle souligne, cependant, que le thé consommé réduit considérablement ce taux d’absorption. Par conséquent, elle préconise une «stratégie de communication» pour recommander une consommation de thé plus espacée des repas, au moins «une heure avant ou une heure après».

Menée avec l’Université Ibn Tofail ainsi que les ministères de la Santé, de l’Agriculture et le Centre national de référence de néonatologie et de nutrition, en collaboration avec le Laboratoire de nutrition humaine de l’ETH à Zurich, cette recherche contribuera à résoudre les problèmes de carence en fer au sein de la population marocaine.

En effet, ajouter le fer à la farine commercialisée au Maroc est une décision du ministère de la Santé, sur la base de chiffres inquiétants révélés au début des années 2000. Selon le département, 73% des femmes, 18% des hommes et 31% des enfants de moins de 5 ans souffrent de déficience en fer.

Une carence qui cause l’anémie, conduisant à une fatigue extrême, une faiblesse métabolique, un essoufflement et des maux de tête, en plus de retards de croissance et d’infections chez les enfants, comme rappelé par le rapport, dans le temps.

Plus tard, une étude réalisée de 2006 à 2008 a démontré que ce manque n’avait pas diminué, malgré la mise en œuvre du programme. La nouvelle mesure du gouvernement vise donc rattraper cet échec, notamment en modifiant la composante de fer ajoutée à la farine de blé.

Article modifié le 2018/07/17 à 22h39

Soyez le premier à donner votre avis...
Convertisseur de devises
Montant :
De :
 :