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Citation
Tabidouli dajajati a écrit:
salam

Ode à la souris

vois-tu cette souris?
de là-haut elle t'observa
sur l'herbe verte elle courra
"par la queue tu m'avais pris

quel genre de garçonnet es-tu?
sans pitié, tu m'as donné
à ces messieurs affamés
quel geste insencé as-tu eu!"

vois-tu cette souris?
de là-haut elle t'observa
"et non, je ne suis pas un escargot chaud
je suis une souris frite
ces monsieur ton menti tout haut!
et voilà maintenant ma vie est cuite!"

Alikoumsalam

Je découvre ton texte. Lol. C'est à la fois mignon et profond quand on y regarde bien

Merci du partage

Au plaisir de te lire

Amicalement,

Citation
Tabidouli dajajati a écrit:
envie


envie d'écrire un livre comme ça
envie d'écrire un livre de toi
envie de tourner les pages du temps
et revenir aux premiers instants

l'écriture est l'univers des possibles
surtout si l'amour et la foi sont puissants
l'espoir animera ces lignes indécibles
qui parleront alors à beaucoup de gens

très court et bon

La mort à l'orée de la vie

Nous errons dans les sombres bois
Une torche à la main, plein d'effrois
En pensant à ce qui nous attend.
Nous pauvres gens riches un temps
De babioles et d'illusions folles
Du temps moderne et de ses idoles
Même si nous savons tôt ou tard
Que nous tomberons bas dans le noir
Et la prière ne suffira pas à remonter
Nos âmes lourdes de péchés
Des péchés que nous avons commis,
Parfois, tout au long de notre vie,
En toute connaissance de cause.
Dans la forêt, nous prenons la pause.
"L'orée d'Osiris est si loin et si près !"
Dit un compagnon figé et excité
Je lui reponds pour le rassurer
"Il suffit juste de ne plus y penser
Fermons l'oeil et dormons un peu !"
Chose faite à jamais. Puisqu'un feu
Nous a surpris dans notre sommeil.
Le destin a parlé avant notre réveil
L'homme voit loin mais n'est jamais prêt
À voir et vivre sa peine délibérée.

Môh Tsu
Le 17/04/2014

Yann Arthus Plastic Bertrand

La plastique est drame pour l'être humain
Le plastique est un drame pour la nature
Connaissons-nous vraiment nos besoins
Et quel monde pour les générations futures ?

Hélas, les esprits et les eaux sont pollués
Par des produits chimiques du marketing
Cette folle machine des planches à billets
Qui tourne plus vite que les vraies usines.

L'étendue git dans le sel et dans le mazout
Et l'homme à cause d'Harout et Marout
Enfermés dans le puits de pétrole en Arabie
Non loin du lieu où l'Œil du Phoenix luit.

Pharaon de l'Illumination immole le monde
En grand plasticien pour la bête immonde
Le cyclope qui voit la foi d'un mauvais œil
Pense au plastic. Mais Allah, Lui, veille.

Môh Tsu
Le 16/06/2014

abandon d'amour

Couper les frites, couper les blessures
venger notre âme du corps qui s'effrite
gestes herités, nos ancêtres étouffées
repeter, repeter ce que nos mères ont fait
couper les tomates, rouge sang vif

sous l'abandon d'amour

saler le temps, poivrer l'innocence
grande imprudente insouciance
repeter les gestes, étouffer nos peines
sous le couvercle de la marmite pleine
écouter ce corps qui raisonne et bouillonne

sous l'abandon d'amour

Tomates dans le bain bouillonnant
rouge de sang, ramollies et fondues
sous le feu ardant
de l'amour defendu

Soritr les frites, fini la tourmente
vous voilà donc de cette épreuve endurcies
vous voici dorées, rigides mais convoitées.

C'est parti pour des mois nuageux, neigeux, pluvieux ...
Ambiance triste.

Vous me direz que la neige,
de part sa couleur,
vient apporter un grain de beauté à ce paysage pauvre.
Pour ma part,
elle m'embête plus qu'autre chose,
à moins que j'aille la voir dans son propre village ...

Des visages, des voix, bien aimés,
viennent éclaircir ce tableau noirâtre.
Les nuages s'éclipsent
et une chaleur humaine dissipe le froid ambiant.

Vivement le printemps.
Vivement la présence continuelle de ces enchanteurs, qui,
indépendamment de la météo,
réchauffent un cœur embrumé de toutes sortes de nuages.

Un terrien,
15/11/2014

Salamu 'alaykoum,
Allez je me lance aussi.

Ô âme comme tu es vile,
Aussitot tes projets aboutis, tu files
Pensant trouver le bonheur
Tu vas jusqu'à en oublier ton seigneur
Et à ta passion tu t'adonnes
Sans scrupule,aucun.
Ô âme comme tu es vile
Nulle ne te demande de te faire nonne
Et si tu avais suivi Son chemin
Tu ne te serais certes pas égarée
Sois ainsi refoulée
Malheur à toi comme tu n'es pas digne
Ni de la promesse que tu as faite ni de ta propre vie
Tu t'es noyée dans l'océan de la passion
Buvant la tasse du pêché
Le naufragé s'est perdu dans la mer agitée
Ô âme comme tu es vile,
Tu es seule à te causer du tort
Il est trop tard, Dieu maintenant décidera de ton sort

ce silence si lourd
qui fait tant de bruit en moi
qui me pose des questions comme ça
qu'ai-je dis de mal encore une fois....

il ne m'offrira pas de perles de pluie
et voilà que le nuage passe.

Perte de temps

Montre au poignet, on donne l'illusion à l'homme
De maitriser le temps, d'avoir un pouvoir sur lui
On lui dit "tu as le temps, prends ton temps !"
La mort recule sur le cadran de quelques heures
Alors que le temps emporte autant que le vent
Des enfants du bas âge, et que les dons du sang
Rappellent le voyage, retour vers le Tout Puissant.
On lui donne aussi de l'argent qui est le temps
Une voiture, un bolide, hum, un jeu d'enfant
Où perdure la jeunesse, la blonde, l'éternel diamant
À la main gauche baisée par le mortel amant.
Tandis que résonne le glas, la cloche des champs,
Un recueil s'impose. Son titre : le temps innocent.

Môh Tsu
Le 20/12/2014

Zhou Yu

Pour atteindre ton cœur dans mon exil
Parfois ma voix se fait fragile
Une douce brise caresse tes traits glacés
Lac Céleste, le céladon enchanté
Fondant dans mes douces mains comme ta frêle peau
Tu te déverses dans mon Lac Céleste aussitôt
Pour le remplir entièrement
Remplir entièrement

Môh Tsu
2004

Traduction du poème central du film Zhou Yu's train dont j'avais fait les sous-titres à l'époque

Maman !

Là-bas, c'est comment ?
Est-ce à ce point désert ?
Le soir toujours luit
La lumière du crépuscule
Les oiseaux volent,
Chantent dans la forêt.
Vous les entendez ?
La lettre que je n'ai pas osé mettre à la boîte
Pouvez-vous la recevoir ?
La déclaration que je n'ai pas faite
Pourrait-elle vous parvenir ?
Le temps s'écoule
Et la rose fanera-t-elle ?
Moment de faire mes adieux
Comme le vent s'arrête puis va
Comme l'ombre
Adieux à la promesse qui n'est pas venue
À l'amour qui jusqu'au bout fut secret
Au brin d'herbe posant un baiser
Sur ma cheville triste
Et même à de petits pas
Qui me suivaient
Moment de faire mes adieux
Si maintenant vient l'obscurité
Sera-t-elle rallumée, la bougie ?
Je prie
Que nul ne verse
De larmes
Que vous sachiez
De quelle ardeur
J'aimais
La longue attente
En un plein jour d'été
La ruelle aussi vieille que
Le visage du père
Et même le chrysanthème
Qui par timidité
S'assied seul dos tourné
Combien je les aimais
Combien de votre doux chant
Le cœur me battait
Je vous bénis
Avant de passer le fleuve noir
En épuisant le dernier souffle de mon âme
Je me prends à rêver
Un matin plein de soleil
À nouveau éveillée, yeux éblouis,
De vous trouver debout
À mon chevet.

Claude Mouchard (Traducteur de la poésie du film coréen The Poetry)

Trop beau (



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/12/14 02:26 par Moh Tsu.

L'Homme en haut des tours

La terre promise électrise les fils de Moise sur la frise
Ils élisent à sa tête des méduses, le Mister de Lote
Hauts placés sur la banquise, sur la tour de bises
Ils disent voir depuis Babel le feu du phare qui flotte
Dans le brouillard, le passé, le présent et le futur
L'église résonne. Et la Mosquée pose la question.
Que sont les fantômes d'homme du dôme du mur ?
"Ils sont ce qu'ils ont été, ce qu'ils sont et ce qu'ils seront :
Les icônes des vestiges restaurées pour demain !"
Répond une voix descendue du Ciel sombre et clair.
La Terre est promise à tous les êtres humains.
Elle est le tombeau de l'éternel temps éphémère.

Môh Tsu
Le 23/01/2014

voilà un petit poème que j'aime...

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon cœur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.
Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.



Paul Verlaine (Poèmes saturniens)

L'etre humain

Quel cynisme , il s' ecoute .
un seul bruit le temp le s' epare
quel vacarne il se sent frivolle.
Les annees défilent il ne cesse de les fuir comme cette femme au doux aurore.
Accroche toi a la vie
accroche toi a la mort
ton ame ton etre
2 etre a part entiere.
tes chagrins ne st qu'amertume
tes pensees vont partir en fumé

Il se peut qu 'aime ne soit pas donné , jaime les mots doux les mots sans defaut.
Dors ds cette nuit cest bientot le sommeil eternel.

Hchkoun dialek ... ana .

Salamalikoum

Tout d'abord, mes meilleurs voeux pour cette année qui s'annonce pourrie brrr

Bref, je vous souhaite d'être surout en bonne santé, le reste, ça vient et ça part

Un grand merci à tous les intervenants pour des oeuvres personnelles ou citées. Il y a du talent dans ce que je lis

Merci pour les partages et autres commentaires d'encouragement

Pour ceux qui hésteraient à se lancer, on dit que c'est en forgeant qu'on devient forgeron

La poésie c'est l'expression d'une sensibilité, d'un sentiment intime, d'une vision du monde, etc. Donc, il faut pas héister à se jeter à l'eau, comme Dame pipi, qui m'a agréablement surpris avec son texte.

En espérant la lire à nouveau comme vous tous, lecteurs et participants, je vous dis chapeau bas

Mes hommages

Amicalement,

Nos jeunes printemps

La pluie tombe sur nos ailes
Mes yeux amandes pleurent
L'amour des hirondelles
Qui rappellent le bonheur
Qui me rappellent le soleil
L'abime plein de couleurs
Prêtées par le noble arc-en-ciel,
La nature de nos cœurs.

La pluie tombe sur nos ailes !
Derniers mots, dernier baiser.
Après je n'aurai plus de nouvelles
Nous serons séparés
Nous serons les hirondelles
Éparpillés par la destinée
Reverrons-nous aussi l'abeille ?
La fleur entre nos mains aura séché.

Môh Tsu
Le 04/01/2015

Recoller les morceaux

Je te regarde sans te regarder
L'âme en feu décomposée
Il me manque la flamme
Il manque le souffle de l'âme
Pour enfin tout rallumer
Pour enfin tout recommencer
Sous de nouveaux jours
Sous les feux de l'amour
Qui aura repris à l'avenir
Attisé par le vent du désir.

Si seulement tout était simple
Nos caractères humbles
Sans jamais nous trahir
Nos maux ne seraient qu'un vague souvenir
Ma main serait dans la tienne
Mes lèvres contre les tiennes
Mais hélas il y a eu trop de blessures
Ô trop de non-dits, de tortures,
De malentendus à nos fenêtres
Quelque chose s'est brisé dans mon être

Et repartir en arrière ma chère
C'est en finir avec le calvaire
C'est rechuter sans avoir assurance
De se relever dans l'immense
Âtre que constitue l'amour.
Puis, aurons-nous dans notre cour
Ce courage qui manque aux maîtres ?
Quelque chose s'est brisé à ma fenêtre.

Môh Tsu
Le 03 /01/2015

Démocratie infantile

La démocratie n’est plus qu’une ruine fumante
Sur laquelle flotte en réédition le vote blanc…
Des peuples qu’on dit pourtant libres et croyants
Braves et mûris par les choix de leurs amantes.

Les ombres des Lumières ont ébloui son temps
En lui parlant de progrès et de renaissance
Alors que la résurrection méconnait l’absence,
Le seuil de pauvreté qui exclut l’homme du présent.

"Glissez l’enveloppe dans la fente de l’urne,
Et vous gouterez aussi aux plaisirs du Maçon !"
Les crédules se baissent aussi pour ramasser le savon,
Et sentiront après la quenelle taciturne !

La démocratie est un autre mythe du Père Noël !
Les enfants y croient et les grands, eux, votent,
En espérant toujours voir le pouvoir de la hotte…
Une chose qui n’arrivera jamais, sauf au Ciel !

Môh Tsu
Le 07/06/2014

Au cercueil de notre amour

Assis sur le trône des idées, où la raison a abdiqué,
Je sais plus où je vais, conduis par mes sentiments.
Ton cœur est trop loin pour moi, l'illustre amant,
Qu'hélas ton âme, noble, n'a jamais vraiment aimé.

Je m'imagine à l'aube d'un bel été, au sable blanc,
À tes pieds, lever mes yeux rougis par les regrets,
Vers ta figure d'ange, imbécile heureux, et noyer,
Dans l'océan de la flamme tes doutes me concernant.

Je deviens fou. J'embrasse la folie. La belle infidèle.
Je m'enferme. Et erre de rêve en rêve, et de prière
En prière, en demandant au Seigneur de cet univers
De bâtir un monde autour de toi, mon ardent soleil.

Je rêve. Je rêve. Mais la cruelle réalité est bien là,
Horrible, devant moi. Lorsque je te croise avec ce type…
Le quitteras-tu un jour pour être à nouveau à moi ?
Mon cœur dit oui. Ma raison, elle, dit jette la tulipe.

Môh Tsu
Le 13/01/2015