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Le Yabi Café
b
4 décembre 2019 08:33
Mystère, un mot qui résonnait encore, un son qui ne s’était pas encore éteint sitôt qu’il éveilla sa curiosité.

Ce yabi-café, tantôt café, tantôt cirque ou forêt …

Il avait constaté cette déformation de l’espace ramenant la Place des Invalides auprès de l’avenue Mehdi Ben Berka, du coté du Soussi et du Hay Riad des sans soucis, tout comme celle du temps des verbes entremêlant passé et présent…

Un trou de ver ? Un espace feuilleté ? Une déformation de l’espace-temps ?

Il s’avança vers une fenêtre pour jeter un regard sur l’extérieur, surpris, il courut vers une autre, puis une troisième …

L’haletant doute était levé : les fenêtres du café s’ouvraient sur des mémoires, celles de la condition humaine.
Il se dirigea alors vers cette sombre fenêtre qui dénotait, tant la lumière qui filtrait à travers était ténue et se retrouva plongé dans la mémoire des rêveries d’un errant solitaire : celle d’un enfant.

Un enfant qui n’avait même pas d’allumettes, pour éclairer sa misère, ses rêves ou se réchauffer. Un enfant des rues, fleurant l’urine, aux yeux embrumés par les effluves de la colle de l’oubli, celle qui détruit assurément et progressivement les neurones.

Un enfant au visage noircit, un noir doté de compassion, recouvrant les cicatrices du temps, toujours renouvelées. Il errait dans les rues de la médina, préférant le marché à l’esplanade des mosquées, là au moins, il trouverait de quoi tromper sa faim en transportant de lourds paniers bien garnis, pour quelques sous.

Quelques sous enfermés à triple tour dans un chiffon qui n’en voyait pas beaucoup passer, toujours prêts à prendre leur jambes à leur cou, à la vue d’un agent, d’un jaloux ou d’un porteur adoubé et accrédité.

Un enfant abandonné qui dormait là où ses pas l’avaient menés, tantôt dans une bâtisse ou dans un carton eux aussi abandonnés. Un misérable que n’aurait même pas imaginé le bon vieux Victor Hugo, ni même Zola, victime de toutes les exploitations et abus.

De cette fenêtre, on pouvait voir le futur que lui réserverait le gouvernement : une vie de délinquant analphabète, d’ivresses et de drogues pour oublier, une geôle surpeuplée, froide et inhumaine.

Mystérieuses fenêtres donnant sur la vie dont celle ouverte par sa petite sœur qui avait recueilli un enfant qui ressemblait à cet autre. Charité musulmane déplacée selon lui, qui ne souhaitait pas voir ses neveux fréquenter un enfant des rues au passé inconnu. Il lui conseilla alors de s’y prendre autrement : louer une maison, recruter une femme digne de confiance pour s’occuper de ces enfants abandonnés par l’empathie, le gouvernement, les services sociaux, l’éducation nationale et enfin leurs propres concitoyens.

Il jeta un dernier regard circulaire, sur ces fenêtres qui le sollicitaient, avant de conclure : pourtant même les chiens abandonnés trouvent parfois refuge.

Il se promit alors de revenir afin ouvrir d’autres fenêtres et aérer le café …



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/12/19 09:03 par blagueur.
*
4 décembre 2019 22:21
La fuite … la fuite de soi ou du vide existentiel cruel des lieux … mes pas me rapprochent de l’entrée de Yabi café, il me paraissait bruyant aujourd’hui, étranger, drôle de lieu que ce café qui s’habille, se déshabille, se métamorphose, se transforme au gré nos sensations les plus profondes.

C’est lasse, fatiguée, l’esprit en retrait que je pousse la porte, tintant, fidèle à elle-même.

Cling*

Je foule le parquet et fixe mon regard sur l’assemblée... est ce moi où les lumières sont agressives aujourd’hui ? mon regard parcourt la foule sans vraiment la regarder, un brouhaha emplissait l’air ponctué par des éclats de rire ou de colère, parfois des pleurs, des murmures, certains avaient des intonations fortes et d’autres ondulaient comme un murmure.

Je ne me sens pas le cœur au partage mais à l’isolement et à la méditation, à l’introspection et à la réflexion, je me dirige d’un pas décidé vers la bibliothèque de yabi, et tend ma main vers le journal des anciens. Il était là où le blagueur l’avait rangé hier, une fois mon trésor en main, je cherche une place du regard mais aucune ne m’inspire, je reste ainsi plantée au beau milieu du café, mon livre à la main, lorsque la serveuse qui m’a reconnu me salue :

- Bonsoir Jade où voulez vous que je vous installe aujourd’hui ?
- nul part ... Un endroit calme et isolé, c’est possible ?

Elle me scrute quelques secondes, puis dit :
- Si vous voulez il y à l’étage supérieure, c’est très peu fréquenté mais calme et confortable.

Je saute sur la proposition :
- Très bien ça me convient, pourriez m’y apporter une infusion à hibiscus ?
- Sans problème, Les escaliers se trouvent tout au fond du café, faites attention c’est très étroit.

J’emprunte donc ces fameux escaliers en bois qui montaient en colimaçon, aspirant vers un monde parallèle, après les portes dérobées, et les mondes miroirs plus rien ne m'étonnait en ce lieu …

La salle était effectivement vide, intime et confortable, faiblement éclairée et à l’image du café d’en bas, des fauteuils en cuir, une belle cheminée et un parquet qui apportait un cachet d’authenticité. Ce qui est surprenant est le fait que la pièce soit entièrement vitrée.

Je décide de m’assoir et lire le livre des anciens en attendant mon infusion. Dégrafant avec soin la couverture en cuir, la page s’ouvre à la fin du journal, sur un commentaire du jour :

Mercredi le 4 Décembre 2019
« Le temps, l’espace, l’enfant »
un smiley sourire en fin de citation.

Je referme le journal. 3 mots. Juste 3 mots ayant l’éloquence d’un livre. Je me lève et me dirige vers la fenêtre, le regard perdu au loin vers l’horizon, des petites lumières bordaient les routes guidant les automobilistes comme les petits cailloux semés d’un petit poucet ingénieux venu éclairer leur chemin ...

Le temps … cette variable qui gère notre vie et avec laquelle nous entretenons une relation fusionnelle, au point de ressentir avec acuité sa fuite irréversible … le temps un écoulement calme, linéaire et fatal … qui décide parfois de se combiner pour un tour de folie avec l’espace, bouleversant sa trajectoire et son impassibilité pour nous renvoyer dans le passé ou nous propulser d’un bond vers le futur ...

Quel futur peut-on réellement connaitre de nous ? Aussi lointain et incertain que cette ligne d’horizon et qui se dressait calmement devant moi.

La situation était comique et ironique, cet étage en hauteur de yabi café, perchés dans un monde parallèle et spectateurs de nos vies et de celles des autres, dissociés de nous-mêmes, observant à travers une fenêtre le déroulement accéléré d'un quotidien, se perdant dans les méandres d'un horizon lointain s'évanouissant vers des lieux inconnus, échappant ainsi aux regards et aux perceptions ... emportant au loin les mystères de nos vies …

… il ne manquaient que des petits habitants enfermés dans le tronc, et le yabi café serait un symbole de l’expression émotionnelle et profonde du temps et de l’espace …

L’arrivée de la serveuse met fin à ma rêverie contemplative, elle dépose une tasse fumante d’une infusion délicatement rosée à l’hibiscus, une odeur fleurie embaume les lieux, je profite de sa présence pour la remercier.

- Cet étage est vraiment calme et sympathique, je fréquente ce café depuis plusieurs mois, je ne l’ai jamais remarqué .
- C’est un endroit qu’on garde pour les personnes qui ont vraiment besoin de calme et de pour décompresser, vous sembliez dans ce cas …

- Effectivement, et je vous en remercie, je suis juste très étonnée par l’architecture des lieux, il ne manque plus que des salles au sous sol …
- Ah mais il y a un étage en dessous du café aussi …

Elle l’a dit pourtant d’un air détaché et presque insouciant, comme une information sur la météo du jour, mais cette annonce m’avait glacée, voilà à quoi invitait le livre des anciens, à descendre au sous sol, explorer les abysses, à aller à la rencontre de l'enfant …

Le temps, l’espace, l’enfant …



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/12/19 22:35 par Jade*.
M
4 décembre 2019 22:48
Purée..c toi qui a chaque fois ki rentre ne pred pas la peine de fermer derrière elle la porte?

On se gèle donc respect ceux qui sont assis juste derrière la porte...dans le coin
Citation
Jade* a écrit:
La fuite … la fuite de soi ou du vide existentiel cruel des lieux … mes pas me rapprochent de l’entrée de Yabi café, il me paraissait bruyant aujourd’hui, étranger, drôle de lieu que ce café qui s’habille, se déshabille, se métamorphose, se transforme au gré nos sensations les plus profondes.

C’est lasse, fatiguée, l’esprit en retrait que je pousse la porte, tintant, fidèle à elle-même.

Cling*

Je foule le parquet et fixe mon regard sur l’assemblée... est ce moi où les lumières sont agressives aujourd’hui ? mon regard parcourt la foule sans vraiment la regarder, un brouhaha emplissait l’air ponctué par des éclats de rire ou de colère, parfois des pleurs, des murmures, certains avaient des intonations fortes et d’autres ondulaient comme un murmure.

Je ne me sens pas le cœur au partage mais à l’isolement et à la méditation, à l’introspection et à la réflexion, je me dirige d’un pas décidé vers la bibliothèque de yabi, et tend ma main vers le journal des anciens. Il était là où le blagueur l’avait rangé hier, une fois mon trésor en main, je cherche une place du regard mais aucune ne m’inspire, je reste ainsi plantée au beau milieu du café, mon livre à la main, lorsque la serveuse qui m’a reconnu me salue :

- Bonsoir Jade où voulez vous que je vous installe aujourd’hui ?
- nul part ... Un endroit calme et isolé, c’est possible ?

Elle me scrute quelques secondes, puis dit :
- Si vous voulez il y à l’étage supérieure, c’est très peu fréquenté mais calme et confortable.

Je saute sur la proposition :
- Très bien ça me convient, pourriez m’y apporter une infusion à hibiscus ?
- Sans problème, Les escaliers se trouvent tout au fond du café, faites attention c’est très étroit.

J’emprunte donc ces fameux escaliers en bois qui montaient en colimaçon, aspirant vers un monde parallèle, après les portes dérobées, et les mondes miroirs plus rien ne m'étonnait en ce lieu …

La salle était effectivement vide, intime et confortable, faiblement éclairée et à l’image du café d’en bas, des fauteuils en cuir, une belle cheminée et un parquet qui apportait un cachet d’authenticité. Ce qui est surprenant est le fait que la pièce soit entièrement vitrée.

Je décide de m’assoir et lire le livre des anciens en attendant mon infusion. Dégrafant avec soin la couverture en cuir, la page s’ouvre à la fin du journal, sur un commentaire du jour :

Mercredi le 4 Décembre 2019
« Le temps, l’espace, l’enfant »
un smiley sourire en fin de citation.

Je referme le journal. 3 mots. Juste 3 mots ayant l’éloquence d’un livre. Je me lève et me dirige vers la fenêtre, le regard perdu au loin vers l’horizon, des petites lumières bordaient les routes guidant les automobilistes comme les petits cailloux semés d’un petit poucet ingénieux venu éclairer leur chemin ...

Le temps … cette variable qui gère notre vie et avec laquelle nous entretenons une relation fusionnelle, au point de ressentir avec acuité sa fuite irréversible … le temps un écoulement calme, linéaire et fatal … qui décide parfois de se combiner pour un tour de folie avec l’espace, bouleversant sa trajectoire et son impassibilité pour nous renvoyer dans le passé ou nous propulser d’un bond vers le futur ...

Quel futur peut-on réellement connaitre de nous ? Aussi lointain et incertain que cette ligne d’horizon et qui se dressait calmement devant moi.

La situation était comique et ironique, cet étage en hauteur de yabi café, perchés dans un monde parallèle et spectateurs de nos vies et de celles des autres, dissociés de nous-mêmes, observant à travers une fenêtre le déroulement accéléré d'un quotidien, se perdant dans les méandres d'un horizon lointain s'évanouissant vers des lieux inconnus, échappant ainsi aux regards et aux perceptions ... emportant au loin les mystères de nos vies …

… il ne manquaient que des petits habitants enfermés dans le tronc, et le yabi café serait un symbole de l’expression émotionnelle et profonde du temps et de l’espace …

L’arrivée de la serveuse met fin à ma rêverie contemplative, elle dépose une tasse fumante d’une infusion délicatement rosée à l’hibiscus, une odeur fleurie embaume les lieux, je profite de sa présence pour la remercier.

- Cet étage est vraiment calme et sympathique, je fréquente ce café depuis plusieurs mois, je ne l’ai jamais remarqué .
- C’est un endroit qu’on garde pour les personnes qui ont vraiment besoin de calme et de pour décompresser, vous sembliez dans ce cas …

- Effectivement, et je vous en remercie, je suis juste très étonnée par l’architecture des lieux, il ne manque plus que des salles au sous sol …
- Ah mais il y a un étage en dessous du café aussi …

Elle l’a dit pourtant d’un air détaché et presque insouciant, comme une information sur la météo du jour, mais cette annonce m’avait glacée, voilà à quoi invitait le livre des anciens, à descendre au sous sol, explorer les abysses, à aller à la rencontre de l'enfant …

Le temps, l’espace, l’enfant …
*
4 décembre 2019 22:52
ptdr demande au gérant de graisser les charnières on n'est pas censé la pousser cette porte. spinning smiley sticking its tongue out


Citation
Meltdown* a écrit:
Purée..c toi qui a chaque fois ki rentre ne pred pas la peine de fermer derrière elle la porte?

On se gèle donc respect ceux qui sont assis juste derrière la porte...dans le coin
4 décembre 2019 23:43
Marchant d'un pas assurée sur le sentier je me dirige vers le Yabi café. Je monte l'escalier à la hâte, il me tarde de retrouver son atmosphère chaleureuse.
Ces derniers jours je me promène et j'explore un peu plus le café, et je vois des choses... Je ne sais pas si elles sont réelles ou pas mais elles me plaisent alors qu'importe...
La porte enfin, j'entre...
* Cling
Je respire l'air ambiant, c'est doux, c'est chaud, avec des notes épicées. Je remplis mes poumons je me sens bien, presque une deuxieme maison.
Je commande un thé et vais m'installer à ma table toujours la meme, je commence à prendre des habitudes. Je retrouve d'autres habitués avec lesquels j'echange souvent.
Une fois ma tasse terminée, je déambule un peu plus loin je me faufile à d'autres tables, croise de nouvelles personnes. Parfois j'ecoute seulement.

Je suis émerveillée, depuis quelques jours, par un phénomène qui se produit sous mes yeux. Je ne sais pas bien si cela existe réellement ou si je suis la seule à le percevoir...
Plus j'explore de table et plus je le vois.
Cela pourrait ressembler à une fenêtre, une minuscule fenêtre, là juste au niveau de la poitrine. Je ne la vois pas toujours non, mais souvent je l'ai apperçue sur différentes personnes. Parfois ils la cachent, puis au détour d'une conversation, dans un moment d'inattention peut être, je l'entrevois.
Je pense que c'est ce qui m'entraine à courir de table en table, l'espoir de revoir une de ces fenetre ouverte, ou meme seulement entrouverte un instant. Il y filtre une douce lumière, brillante, apaisante, envoutante...
La lumière des coeurs ou celle des âmes peut être.
Je me demande si tous ces gens savent qu'elle est là sur eux ? Savent t'ils que c'est eux qui éclairent la pièce ?
Mais pour l'observateur extérieur, qu'ils sont beaux...
Ce serais trop long de les citer, j'en oblierai sans doute, et je suis loin de les avoir tous apperçus, le café est si vaste...

En partant je laisse un mot sur le tableau
"Où sont les ampoules pour le lustre ?"
>
5 décembre 2019 00:07
C’est chouette de vous lire.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 05/12/19 11:22 par JamaisIIsansIII.
b
5 décembre 2019 06:58
« Salam, les yabis, salut, shalom … Sbah ennour, Matin des Lumières … »

L’accueillante voix de la serveuse, s’accompagnait d’un regard lumineux, soulignant des yeux brillants d’intelligence. Elle savait peser ses mots, des mots simples en onde perturbatrice …

Matin des Lumières … Pléonasme ? Tautologie ? Lapalissade ?

Un matin sans lumières ? … Triste sort que celui des aveugles …

Lumières …. De la révolution française, des francs-maçons qui s’accaparent les Lumières de toutes les cultures ?

Cette d’un Mao ? D’un Staline ? D’une lampe à pétrole vacillante d’un autre Saladin …

Décomposition de la lumière, disque de Newton, arc en ciel, tache d’huile irisée ?

Lumières sur lumières, superposition de lumières, lumière blanche, éclatante, apportant des lumières, celle de la quête de l’essence, lumière d’un feu éclairant la nuit des temps, de la combustion du bois, d’un foyer, de l’éclair qui précède le tonnerre, des étincelles de Volta, des lucioles et autres espèces marines des grands fonds ?

Quête de la lumière à la rencontre de l’électricité et d’un filament de bois de bambou, en mémoire à Edison ?

Lumière sur Lumière …. Noron 3ala Nour …. Pour éclairer une autre quête sur le droit chemin.

Espace, Temps, Matières et Lumières …

La phrase de Leila lui revenait à l’esprit en maxime : le tout ne se réduit pas à la somme des parties, tel cet assemblage de matériaux inertes devenant animé, animé de la vie, Un mystère encore, celui des cellules synthétisées ou des OGM.

Émergence de la vie, au gré des interactions, de l’action des forces faibles et fortes ?

De cette fenêtre ouverte sur le passé, il regardait les étoiles, d’autres lumières qui apportaient des lumières au gré du décalage des spectres, des mirages, des lentilles de télescopes ou de microscopes optiques.

Des interactions … des forces modélisées subrogées à une autre force, universelle qu’est l’amour.

L’amour, cette force qui unit dans sont lit, cheveux blancs et cheveux gris …
Cet amour qui fait rejaillir le feu d’un ancien volcan que l’on croyait éteint.
Elle court, elle court, cette maladie d’amour …

Cet amour, une force indescriptible, renouvelant les générations, entretenant cette humanité, la mémoire comme l’intelligence.

Cet amour qui est au delà des hormones et des rites, qui fait battre les cœurs haletants, les tambours et les derbougas, sonner les cuivres et les flutes, rendre synonymes « henné et hanane » en tatouages de bon augure, résonner les « youyous » en un cérémonial de mariage, faisant rêver toutes les jeunes filles.

Un amour ensemençant l’air de parfums d’encens, d'’arôme de fleurs d’oranger, de chants et d’espoirs.

Un amour porteur de présents et de vœux, accompagnant la promise adossée à un jeune enfant, sur un cheval harnaché pour la circonstance, jusqu'à son devenir.

Yabi-café se métamorphosait sous ses yeux, sous cette lumière ardente qu’est l’amour, tant il transparaissait au-delà des lignes esseulées, inquiètes, bouillonnantes ou turbulentes, des lignes en quête de l’apaisement qu’apporterait cette flamme pourtant brûlante et fébrile.

Histoires d’amour espéré comme désespéré, comblé ou déçu, partagé ou non ….

Histoires de toujours …
s
5 décembre 2019 10:11
... 23h00, je suis fatigué, ereinté par ces journées marathon..
Mais je ne trouve pas le sommeil, mes yeux fixent le plafond...
Puis tout à coup, je soulève la couette et me lève d'un clic: c'est décidé, il faut que j'y aille...

23h30, voilà que je passe pour la 4ème fois devant cette porte, hésitant, gauche comme un homme au soir de sa nuit de noce qui n'ose rejoindre sa douce enroulée dans un drap...
Une voix dans ma tête me dit" allez, allez!! t'en as vu d'autre..."
Je pose ma main sur la poignet et pousse cette porte...
Immédiatement, une odeur de jasmin titille mes récepteurs olfactifs.
La lumière est tamisée, je passe en mode 60 images/s, je scrute les moindres détails.
Assis devant moi, une personne sur un tabouret lève à peine la tête vers moi avant de la replonger immédiatement sur son smartphone. Son visage ne m'est pas inconnu, je l'ai lu tellement de fois, je l'ai tellement imaginé que je suis en mesure de poser un nom sur ce visage.
mais bien sûr!! c'est SDreams, cette chère SD qui me jurait ne jamais traverser le miroir du virtuel...
Je ne m'attarde pas et m'avance un peu au milieu de cette grande pièce.
Des rires m'attirent dans un coin de la pièce, deux personnes discutent mode et coiffure: Il s'agit de hasa et diamand...
Tiens!! un homme passe subrepticement sous mon nez avec une langue de belle-mère sur les lèvres tout en remuant les bras: Je le connais, juste c'est juste se lâche...

Je suis pétrifié, pourquoi je suis là??
Qu'est ce que je suis venu chercher? ais-je un manque?
Oui je le crois...
je manque de ça...
je manque de vrai...
je manque de voir, toucher, entendre, écouter...
Je scrute sur la pointe des pieds une personne, précisément, que je n'ai pas réussi à imaginer...
Elle est ou?
C'est toi? oui, celle qui lit son bouquin près du feu? Tu lèves la tête, me sourit et me dit" T'as vu Stincky mon recueil de poème?? Cool non? " Je reconnais Antigone, lui esquisse un sourire.
Une lumière s'échappant dessous un rideau m'attire...
Je redresse le rideau qui fait office de porte et voit 4 personnes attablées et jouant au trivial pursuit... Free Assange, Ghost et Marruekos se mesurent sur les questions de science alors que wahrania rale et veut des questions de culture générale...
Je leur souris et rabat le rideau...
Dans un autre coin, je vois une fille en pleurs. Je m'approche mais ma présence accélère ses sanglots...
Je veux lui parler, la réconforter, la prendre dans mes bras mais rien à faire, Anamnèse est trop sensible, trop rancunière... Je n'arriverai donc jamais à lui dire que son état me touche, m'émeut...
Son geste de revirement de la main me fait comprendre que je dois la laisser...
Ces pleurs ont complètement couverts les quelques notes de musique que j'entends...
Je tends l'oreille, une radio ?, un CD?. Je m'approche de la pénombre, l'attaque des premières notes de wuthering heights au piano m'hérissent les poils du bras.
Non! je ne rêve pas!! Jade est au piano, concentré sur les touches en ébène et ivoire.
Son thé au jasmin fume sur le Steinway.
Une personne se tiens debout, devant elle, l'admirant frapper les touches et reprenant timidement les "...heathcliff, it's me, cathy..." tout en balançant la tête au rythme du piano.
Une larme apparaît sur sa joue, Cawit souffre.
Elle se remémore cette phrase de Jacques Brel: " J'ai mal aux autres...sad smiley "
Fuir dans un douar du Rif, au milieu des montagnes et oublier/nier la misère des autres??
Impossible... Elle est née pour ça Cawit, souffrir avec les autres.
Deux personnes aux pensées diamétralement opposées et tellement proche, tellement fusionnelle... Je les envie, je les jalouse, je les aime...

Ce moment d'émotion est froidement interrompu par une tape sur mon épaule.
" salam Stinky!! t'as l'air ému!! j't'ai connu plus vaillant!! MDR!!"
Pas de doute, ma douce et gentille sarah* me taquine. je lui fais un clin d'oeil en guise de bisou...
Il est tard...
Je n'ai pas osé, pas eu le courage de leur parler, de leur exprimer mes sentiments,
comme je n'ai pas le courage d'affronter mes démons, mes envies...
Mais une chose est sûr, je reviendrai, avec plus de courage, et je serai bien décidé à ...

STINKY



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/12/19 21:03 par stinky.
*
5 décembre 2019 10:49
crying( tu m'as tuée avec les hauts de hurlevent.

C'est à image Stinky, sensible, discret et poignant .... On attend la suite.



Citation
stinky a écrit:
... 23h00, je suis fatigué, ereinté par ces journées marathon..
Mais je ne trouve pas le sommeil, mes yeux fixent le plafond...
Puis tout à coup, je soulève la couette et me lève d'un clic: c'est décidé, il faut que j'y aille...

23h30, voilà que je passe pour la 4ème fois devant cette porte, hésitant, gauche comme un homme au soir de sa nuit de noce qui n'ose rejoindre sa douce enroulée dans un drap...
Une voix dans ma tête me dit" allez, allez!! t'en as vu d'autre..."
Je pose ma main sur la poignet et pousse cette porte...
Immédiatement, une odeur de jasmin titille mes récepteurs olfactifs.
La lumière est tamisée, je passe en mode 60 images/s, je scrute les moindres détails.
Assis devant moi, une personne assise sur un tabouret lève à peine la tête vers moi avant de la replonger immédiatement sur son smartphone. Son visage ne m'est pas inconnu, je l'ai lu tellement de fois, je l'ai tellement imaginé que je suis en mesure de poser un nom sur ce visage.
mais bien sûr!! c'est SDreams, cette chère SD qui me jurait ne jamais traverser le miroir du virtuel...
Je ne m'attarde pas et m'avance un peu au milieu de cette grande pièce.
Des rires m'attirent dans un coin de la pièce, deux personnes discutent mode et coiffure: Il s'agit de hasa et diamand...
Tiens!! un homme passe subrepticement sous mon nez avec une langue de belle-mère sur les lèvres tout en remuant les bras: Je le connais, juste c'est juste se lâche...

Je suis pétrifié, pourquoi je suis là??
Qu'est ce que je suis venu chercher? ais-je un manque?
Oui je le crois...
je manque de ça...
je manque de vrai...
je manque de voir, toucher, entendre, écouter...
Je scrute sur la pointe des pieds une personne, précisément, que je n'ai pas réussi à imaginer...
Elle est ou?
C'est toi? oui, celle qui lit son bouquin près du feu? Tu lèves la tête, me sourit et me dit" T'as vu Stincky mon recueil de poème?? Cool non? " Je reconnais Antigone, lui esquisse un sourire.
Une lumière s'échappant dessous un rideau m'attire...
Je redresse le rideau qui fait office de porte et voit 4 personnes attablées et jouant au trivial pursuit... Free Assange, Ghost et Marruekos se mesurent sur les questions de science alors que wahrania rale et veut des questions de culture générale...
Je leur souris et rabat le rideau...
Dans un autre coin, je vois une fille en pleurs. Je m'approche mais ma présence accélère ses sanglots...
Je veux lui parler, la réconforter, la prendre dans mes bras mais rien à faire, Anamnèse est trop sensible, trop rancunière... Je n'arriverai donc jamais à lui dire que son état me touche, m'émeut...
Son geste de revirement de la main me fait comprendre que je dois la laisser...
Ces pleurs ont complètement couverts les quelques notes de musique que j'entends...
Je tends l'oreille, une radio ?, un CD?. Je m'approche de la pénombre, l'attaque des premières notes de wuthering heights au piano m'hérissent les poils du bras.
Non! je ne rêve pas!! Jade est au piano, concentré sur les touches en ébène et ivoire.
Son thé au jasmin fume sur le Steinway.
Une personne se tiens debout, devant elle, l'admirant frapper les touches et reprenant timidement les "...heathcliff, it's me, cathy..." tout en balançant la tête au rythme du piano.
Une larme apparaît sur sa joue, Cawit souffre.
Elle se remémore cette phrase de Jaques Brel: " J'ai mal aux autres...sad smiley "
Fuir dans un douar du Rif, au milieu des montagnes et oublier/nier la misère des autres??
Impossible... Elle est née pour ça Cawit, souffrir avec les autres.
Deux personnes aux pensées diamétralement opposées et tellement proche, tellement fusionnelle... Je les envie, je les jalouse, je les aime...

Ce moment d'émotion est froidement interrompu par une tape sur mon épaule.
" salam Stinky!! t'as l'air ému!! j't'ai connu plus vaillant!! MDR!!"
Pas de doute, ma douce et gentille sarah* me taquine. je lui fais un clin d'oeil en guise de bisou...
Il est tard...
Je n'ai pas osé, pas eu le courage de leur parler, de leur exprimer mes sentiments,
comme je n'ai pas le courage d'affronter mes démons, mes envies...
Mais une chose est sûr, je reviendrai, avec plus de courage, et je serai bien décidé à ...

STINKY
s
5 décembre 2019 10:58
quand je me relis, c'est nul ce que j'ai écris...sad smiley
Citation
Jade* a écrit:
crying( tu m'as tuée avec les hauts de hurlevent.

C'est à image Stinky, sensible, discret et poignant .... On attend la suite.
*
5 décembre 2019 11:09
Pourquoi tu dis ça ? Je trouve au contraire ton écrit très sensible. Ce ne sont pas les mots et les tournures qui importent mais bien l'âme du texte. On t'y voit clairement et on te reconnait aisément. Tu es arrivé à pas feutrés, fais le tour des lieux, et mets toi à l'aise, on attend la suite ...


Citation
stinky a écrit:
quand je me relis, c'est nul ce que j'ai écris...sad smiley
F
5 décembre 2019 11:27
C’est enveloppé tel un alligator
Reptilien épiderme,
Que je me gare encore
Devant ce nid à problèmes.

Même par ce temps antarctique, cette monture ne semble pas décidée à m’abandonner lâchement pour le confort de son lit douillé, abritée près de ses semblables.

Se plaindre de la maladresse de son usager, parfois exigent, ne semble pas faire partie de son caractère. Sauvage, joueuse, étonnante, rayonnante, vivante. Elle ronronne tout un registre tétanisant mais qui, sous mon casque de gladiateur ( Quoi ? ^^ ), tombe d’une voix douce et apaisante. Je la vois là, elle me parle, elle se reconnait.

La liberté insolente, elle me défie constamment, sur mon propre terrain, parfois je gagne. Parfois, y prenant du plaisir, elle me laisse gagner. Depuis le début, il n’y avait qu’un gagnant et c’était elle. Me laissant un goût amer et inhabituel, et la surprise à me surprendre savourer une défaite.

Faisant la même route mais chacun à sa manière. Scotchés l’un à l’autre tel deux amoureux ne faisant qu’un, bravant tous les obstacles et tous les dangers. Me laissant volontiers la main sans hésiter à la prendre, comme pour me rappeler tantôt qui est la vedette, et tantôt de rester tout près d’elle.

D’un désir aventurier insatiable, outrageusement disponible à mon bonheur, elle les surclasse inévitablement. Des limites lointaines et infranchissables imposent de futures découvertes et enchantements.

Taillée à ma taille, ça en devient troublant autant de souplesse quand on a préféré, de tout temps, l’authenticité imparfaite. L’exigence rimera-t-elle cette fois, comme souvent avec l’insatisfaction ? Time will tell…

L’ombre, à l’intérieur du café attire mon attention et interrompt mes songes hallucinogènes. Sans insister, je ne distingue pas la silhouette. Ni corps, ni expression. L’énergie d’une présence magnétique me renvoie une sensation familière, à la fois intrigante mais remarquable. Agréable, captivante, étonné : Une overdose ou juste une pause le temps d’une pose ?

Le temps d’un regard
Envoûté, avec ma belle,
Italienne,
Je remonte sur selle,
Et repars en tapinois tel un jaguar.
A
5 décembre 2019 11:35
Je ne devais pas être là ce jour là, mais le destin m'a rattrapée en plein vol... On m'avait pourtant prévenu. Mais ma prétention légendaire, qui n'est plus que honteuse, aura eu raison de moi. Une douleur m'a assailli cette nuit, j'ai eu l'impression d'étouffer. Est-ce de rage ou de tristesse, je ne me souviens plus exactement.

Je me lève, bien décidée à retouver l'endroit qui n'a cessée de m'appeler, de hanter ma nuit. Encore une fois, même dans mes propres songes, la cruauté de la vie a refait surface, me balançant ma réalité, en pleine face. Une réalité au goût amère. Amère, c'est exactement le mot. Je n'ai pas su faire de cette douceur, mon objectif. Au réveil, ce sont les regrets et les remords qui me tiennent, la souffrance me paralyse. Pire, je ne peux la partager avec personne. Je prends conscience de ne pas avoir réagi plus tôt. Je n'ai cessé de le nier, jusqu'à cette fameuse nuit, qui a sonné comme un rappel implacable.

Mais, dans un dernier élan d'espoir, je chausse mes baskets, enroule mon turban, acheté sur une aire d'autoroute, je prend le premier t-shirt aussi froissé soit-il, j'en oublie même le froid, et enfile mon jean à la vitesse de l'éclair.

Je me lève, prete à en découdre, serait-ce un espoir vain? Je ne veux pas y penser. Dans ma course effrénée, décidée à le retouver...

Je cours comme une folle... En espérant pouvoir rattraper le temps perdu... Est-ce moi qui suis folle, ou bien les autres ? Je n'ai plus le temps de me poser la question, maintenant, je veux simplement agir. J'espère, ma tête ne me laisse plus aucunes autres pensées, je crois naïvement que mes jambes vont créer cet impossible. Mais l'espoir ne m'a jamais quitté, alors je continue.
J'arrive au bout de ma course haletante, je suis enfin arrivée, se pourrait-il que je puisse encore avoir une chance, ma chance, je ne demande pas la lune, non plus. Pourquoi, pour une fois, mon vœu ne serait-il pas réalisé?

Je sais bien, malgré tout, ma responsabilité dans cette histoire... Pourquoi arrive-je toujours à détruire ce qui était au départ, une opportunité, un bonheur qui me tendait les bras?

J'arrive enfin au Café Yabi...

J'aperçois une table Ronde, me faisant penser à celle du roi Arthur et de ses valeureux chevaliers...

Antigone, Jade, Leila, Sarah, fraisementhe, et d'autres. Le chleuh, Frerdogan, blagueur, freeassange, Marruekos sont aussi de la partie.

Au milieu de la pièce, il est là... Je peine à le regarder... Celui pour lequel j'avais accélérer mon coeur pour y parvenir, ne regardant plus rien sur mon passage...

J'essaye de rependre mon souffle, je rentre avec fracas, la paix du café yabi me semble être devenu comme un bruit insupportable... Le temps s'est comme figé pour moi, sans doute pour appuyer encore mon désarroi le plus complet. Je ne remarque plus rien, ni plus personne. Mon regard ne se dirige maintenant que ce vers ce quoi j'étais venue.

Néanmoins, je ne peux m'empêcher de voir que Citruss est la première à m'avoir remarquer. Elle était en train de servir le thé avec Pensée, un thé fait par fraisementhe et blagueur. La jeunesse et l'expérience réunis pour donner à ce beuvrage son goût le plus authentique qui soit. C'est justement dans les moments les plus graves, que les talents se révèlent.

Mais je n'ai plus que mon idée obsédante. Il trône au milieu du café yabi.

Soudain, je réalise ma défaite. C'est fini, c'est trop tard.... Mon orgueil m'avait pris ce qui m'était le plus cher. Je m'effondre. La colère est partie, elle n'est plus qu'un misérable souvenir. Elle a été remplacée, par autre chose.

Frerdogan me regarde avec pitié, le chleuh, lui, me nargue même du coin de l'oeil, l'air de dire que je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. Les yabies m'observent, attendant un geste de ma part, elles constatent avec empathie, ma pronfonde tristesse. Un silence, qui suit et précède le fracas de mon cœur. Mais plus personne ne peut plus rien faire pour moi. Pareil pour Marruekos, qui a l'air de vouloir me rassurer. Louloute et M.Soso hochent les épaules. Plus aucuns sons ne me parviennent. Je suis sonnée. Filissa me tend la main, mais je n'ai plus la force de me relever, cette vision est trop douloureuse.

Il est vrai que le constat est dur et sans appel, le cake au citron à la Chantilly, préparé par Qamar, a été mangé entièrement... Il ne reste plus aucunes miettes!



Modifié 3 fois. Dernière modification le 05/12/19 12:17 par Ahwal*.
F
5 décembre 2019 11:37
Salam,

Mais... Mais... C'est quoi cette relation que t'entretiens avec ta moto ?! Oh

ptdr

Sinon, y en a beaucoup qui ont une belle plume ici, masha'Allah ^^

Citation
Frèrdogan a écrit:
C’est enveloppé tel un alligator
Reptilien épiderme,
Que je me gare encore
Devant ce nid à problèmes.

Même par ce temps antarctique, cette monture ne semble pas décidée à m’abandonner lâchement pour le confort de son lit douillé, abritée près de ses semblables.

Se plaindre de la maladresse de son usager, parfois exigent, ne semble pas faire partie de son caractère. Sauvage, joueuse, étonnante, rayonnante, vivante. Elle ronronne tout un registre tétanisant mais qui, sous mon casque de gladiateur ( Quoi ? ^^ ), tombe d’une voix douce et apaisante. Je la vois là, elle me parle, elle se reconnait.

La liberté insolente, elle me défie constamment, sur mon propre terrain, parfois je gagne. Parfois, y prenant du plaisir, elle me laisse gagner. Depuis le début, il n’y avait qu’un gagnant et c’était elle. Me laissant un goût amer et inhabituel, et la surprise à me surprendre savourer une défaite.

Faisant la même route mais chacun à sa manière. Scotchés l’un à l’autre tel deux amoureux ne faisant qu’un, bravant tous les obstacles et tous les dangers. Me laissant volontiers la main sans hésiter à la prendre, comme pour me rappeler tantôt qui est la vedette, et tantôt de rester tout près d’elle.

D’un désir aventurier insatiable, outrageusement disponible à mon bonheur, elle les surclasse inévitablement. Des limites lointaines et infranchissables imposent de futures découvertes et enchantements.

Taillée à ma taille, ça en devient troublant autant de souplesse quand on a préféré, de tout temps, l’authenticité imparfaite. L’exigence rimera-t-elle cette fois, comme souvent avec l’insatisfaction ? Time will tell…

L’ombre, à l’intérieur du café attire mon attention et interrompt mes songes hallucinogènes. Sans insister, je ne distingue pas la silhouette. Ni corps, ni expression. L’énergie d’une présence magnétique me renvoie une sensation familière, à la fois intrigante mais remarquable. Agréable, captivante, étonné : Une overdose ou juste une pause le temps d’une pose ?

Le temps d’un regard
Envoûté, avec ma belle,
Italienne,
Je remonte sur selle,
Et repars en tapinois tel un jaguar.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/12/19 11:38 par Faty**.
P
5 décembre 2019 11:46
J'adore vos textes, c'est un plaisir de vous lire !
*
5 décembre 2019 12:35
Pinaise Oh

Il est parti où le barbu ? angry smiley rendez le nous c'est de là triche :


Citation
Frèrdogan a écrit:
C’est enveloppé tel un alligator
Reptilien épiderme,
Que je me gare encore
Devant ce nid à problèmes.

Même par ce temps antarctique, cette monture ne semble pas décidée à m’abandonner lâchement pour le confort de son lit douillé, abritée près de ses semblables.

Se plaindre de la maladresse de son usager, parfois exigent, ne semble pas faire partie de son caractère. Sauvage, joueuse, étonnante, rayonnante, vivante. Elle ronronne tout un registre tétanisant mais qui, sous mon casque de gladiateur ( Quoi ? ^^ ), tombe d’une voix douce et apaisante. Je la vois là, elle me parle, elle se reconnait.

La liberté insolente, elle me défie constamment, sur mon propre terrain, parfois je gagne. Parfois, y prenant du plaisir, elle me laisse gagner. Depuis le début, il n’y avait qu’un gagnant et c’était elle. Me laissant un goût amer et inhabituel, et la surprise à me surprendre savourer une défaite.

Faisant la même route mais chacun à sa manière. Scotchés l’un à l’autre tel deux amoureux ne faisant qu’un, bravant tous les obstacles et tous les dangers. Me laissant volontiers la main sans hésiter à la prendre, comme pour me rappeler tantôt qui est la vedette, et tantôt de rester tout près d’elle.

D’un désir aventurier insatiable, outrageusement disponible à mon bonheur, elle les surclasse inévitablement. Des limites lointaines et infranchissables imposent de futures découvertes et enchantements.

Taillée à ma taille, ça en devient troublant autant de souplesse quand on a préféré, de tout temps, l’authenticité imparfaite. L’exigence rimera-t-elle cette fois, comme souvent avec l’insatisfaction ? Time will tell…

L’ombre, à l’intérieur du café attire mon attention et interrompt mes songes hallucinogènes. Sans insister, je ne distingue pas la silhouette. Ni corps, ni expression. L’énergie d’une présence magnétique me renvoie une sensation familière, à la fois intrigante mais remarquable. Agréable, captivante, étonné : Une overdose ou juste une pause le temps d’une pose ?

Le temps d’un regard
Envoûté, avec ma belle,
Italienne,
Je remonte sur selle,
Et repars en tapinois tel un jaguar.
F
5 décembre 2019 12:37
Salam,

Bienvenue chez les motards. grinning smiley

Je t'explique il y'a nos ennemis jurés, ceux dont il ne faut jamais prononcer le nom, ce sont les scooteux, evil ils conduisent mais ne savent pas rouler, ils sont dangereux d'abord pour eux-mêmes et ensuite pour les autres.

Il y a ensuite celui qui possède une moto, mais qui n'est pas un motard, il la sort l'été quand il fait beau, et encore pas tous les jours. Disons qu'ils sont nos cousins éloignés ^^, que nous saluons, et dépannons la plupart du temps.

Ensuite, il y'a les motards, les vrais, ceux qui ne roulent qu'en moto, qu'il vente, qu'il pleuve, ou qu'il fasse un froid glacial comme en ce moment ( hors neige et verglas, faut pas abuser ). Je me situe entre les 2. J'aime bien rouler en voiture aussi, mais si ça ne tenait qu'à moi je roulerais tout le temps en moto.

Tout est parti d'un traumatisme, je devais attendre mon tour pour avoir ma petite moto quand j'étais ado, mais une aînée a subi un accident en 2 roues, sans trop de gravité AlhamdoliLlah. Du coup, mon tour n'est jamais arrivé, ce fut d'une injustice cataclysmique. grinning smiley

Alors, en bon revanchard que je suis, et à ma première paie, voilà que j'exhibais déjà, devant le regard assassin de ma tendre mère, mon premier pur sang. Ce regard qui s'est adouci avec le temps mais qui revient à la charge encore aujourd'hui. ^^

Il lui suffit de m'emmener à bon port pour mériter mon respect. ^^

Quant à la teneur de mes mots, et pour une fois, je me refuse à développer. ^^

PS : A la base, j'étais venu pour demander à tous les intervenants de regagner leurs vestiaires en revenant avec leur humour, mais pris par la vague je fus contaminé. La faute à une petite fléchette mais c'est trop long à expliquer. ^^

Salam.


Citation
Faty** a écrit:
Salam,

Mais... Mais... C'est quoi cette relation que t'entretiens avec ta moto ?! Oh

ptdr

Sinon, y en a beaucoup qui ont une belle plume ici, masha'Allah ^^
>
5 décembre 2019 12:39
Un cacke au citron à la chantilly préparé par la Lune ? J’imagine le goût ! Pouah !

J’ai quoi en échange si je refais la même expérience ?

Citation
Ahwal* a écrit:
Je ne devais pas être là ce jour là, mais le destin m'a rattrapée en plein vol... On m'avait pourtant prévenu. Mais ma prétention légendaire, qui n'est plus que honteuse, aura eu raison de moi. Une douleur m'a assailli cette nuit, j'ai eu l'impression d'étouffer. Est-ce de rage ou de tristesse, je ne me souviens plus exactement.

Je me lève, bien décidée à retouver l'endroit qui n'a cessée de m'appeler, de hanter ma nuit. Encore une fois, même dans mes propres songes, la cruauté de la vie a refait surface, me balançant ma réalité, en pleine face. Une réalité au goût amère. Amère, c'est exactement le mot. Je n'ai pas su faire de cette douceur, mon objectif. Au réveil, ce sont les regrets et les remords qui me tiennent, la souffrance me paralyse. Pire, je ne peux la partager avec personne. Je prends conscience de ne pas avoir réagi plus tôt. Je n'ai cessé de le nier, jusqu'à cette fameuse nuit, qui a sonné comme un rappel implacable.

Mais, dans un dernier élan d'espoir, je chausse mes baskets, enroule mon turban, acheté sur une aire d'autoroute, je prend le premier t-shirt aussi froissé soit-il, j'en oublie même le froid, et enfile mon jean à la vitesse de l'éclair.

Je me lève, prete à en découdre, serait-ce un espoir vain? Je ne veux pas y penser. Dans ma course effrénée, décidée à le retouver...

Je cours comme une folle... En espérant pouvoir rattraper le temps perdu... Est-ce moi qui suis folle, ou bien les autres ? Je n'ai plus le temps de me poser la question, maintenant, je veux simplement agir. J'espère, ma tête ne me laisse plus aucunes autres pensées, je crois naïvement que mes jambes vont créer cet impossible. Mais l'espoir ne m'a jamais quitté, alors je continue.
J'arrive au bout de ma course haletante, je suis enfin arrivée, se pourrait-il que je puisse encore avoir une chance, ma chance, je ne demande pas la lune, non plus. Pourquoi, pour une fois, mon vœu ne serait-il pas réalisé?

Je sais bien, malgré tout, ma responsabilité dans cette histoire... Pourquoi arrive-je toujours à détruire ce qui était au départ, une opportunité, un bonheur qui me tendait les bras?

J'arrive enfin au Café Yabi...

J'aperçois une table Ronde, me faisant penser à celle du roi Arthur et de ses valeureux chevaliers...

Antigone, Jade, Leila, Sarah, fraisementhe, et d'autres. Le chleuh, Frerdogan, blagueur, freeassange, Marruekos sont aussi de la partie.

Au milieu de la pièce, il est là... Je peine à le regarder... Celui pour lequel j'avais accélérer mon coeur pour y parvenir, ne regardant plus rien sur mon passage...

J'essaye de rependre mon souffle, je rentre avec fracas, la paix du café yabi me semble être devenu comme un bruit insupportable... Le temps s'est comme figé pour moi, sans doute pour appuyer encore mon désarroi le plus complet. Je ne remarque plus rien, ni plus personne. Mon regard ne se dirige maintenant que ce vers ce quoi j'étais venue.

Néanmoins, je ne peux m'empêcher de voir que Citruss est la première à m'avoir remarquer. Elle était en train de servir le thé avec Pensée, un thé fait par fraisementhe et blagueur. La jeunesse et l'expérience réunis pour donner à ce beuvrage son goût le plus authentique qui soit. C'est justement dans les moments les plus graves, que les talents se révèlent.

Mais je n'ai plus que mon idée obsédante. Il trône au milieu du café yabi.

Soudain, je réalise ma défaite. C'est fini, c'est trop tard.... Mon orgueil m'avait pris ce qui m'était le plus cher. Je m'effondre. La colère est partie, elle n'est plus qu'un misérable souvenir. Elle a été remplacée, par autre chose.

Frerdogan me regarde avec pitié, le chleuh, lui, me nargue même du coin de l'oeil, l'air de dire que je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. Les yabies m'observent, attendant un geste de ma part, elles constatent avec empathie, ma pronfonde tristesse. Un silence, qui suit et précède le fracas de mon cœur. Mais plus personne ne peut plus rien faire pour moi. Pareil pour Marruekos, qui a l'air de vouloir me rassurer. Louloute et M.Soso hochent les épaules. Plus aucuns sons ne me parviennent. Je suis sonnée. Filissa me tend la main, mais je n'ai plus la force de me relever, cette vision est trop douloureuse.

Il est vrai que le constat est dur et sans appel, le cake au citron à la Chantilly, préparé par Qamar, a été mangé entièrement... Il ne reste plus aucunes miettes!
F
5 décembre 2019 12:41
Il fait la grève aussi. ^^



Citation
Jade* a écrit:
Pinaise Oh

Il est parti où le barbu ? angry smiley rendez le nous c'est de là triche :
N
5 décembre 2019 12:41
Je t’imaginais en qamis barbe maintenant je t’imagine veste en cuir et Harley Davidson.ptdr
Citation
Frèrdogan a écrit:
Salam,

Bienvenue chez les motards. grinning smiley

Je t'explique il y'a nos ennemis jurés, ceux dont il ne faut jamais prononcer le nom, ce sont les scooteux, evil ils conduisent mais ne savent pas rouler, ils sont dangereux d'abord pour eux-mêmes et ensuite pour les autres.

Il y a ensuite celui qui possède une moto, mais qui n'est pas un motard, il la sort l'été quand il fait beau, et encore pas tous les jours. Disons qu'ils sont nos cousins éloignés ^^, que nous saluons, et dépannons la plupart du temps.

Ensuite, il y'a les motards, les vrais, ceux qui ne roulent qu'en moto, qu'il vente, qu'il pleuve, ou qu'il fasse un froid glacial comme en ce moment ( hors neige et verglas, faut pas abuser ). Je me situe entre les 2. J'aime bien rouler en voiture aussi, mais si ça ne tenait qu'à moi je roulerais tout le temps en moto.

Tout est parti d'un traumatisme, je devais attendre mon tour pour avoir ma petite moto quand j'étais ado, mais une aînée a subi un accident en 2 roues, sans trop de gravité AlhamdoliLlah. Du coup, mon tour n'est jamais arrivé, ce fut d'une injustice cataclysmique. grinning smiley

Alors, en bon revanchard que je suis, et à ma première paie, voilà que j'exhibais déjà, devant le regard assassin de ma tendre mère, mon premier pur sang. Ce regard qui s'est adouci avec le temps mais qui revient à la charge encore aujourd'hui. ^^

Il lui suffit de m'emmener à bon port pour mériter mon respect. ^^

Quant à la teneur de mes mots, et pour une fois, je me refuse à développer. ^^

PS : A la base, j'étais venu pour demander à tous les intervenants de regagner leurs vestiaires en revenant avec leur humour, mais pris par la vague je fus contaminé. La faute à une petite fléchette mais c'est trop long à expliquer. ^^

Salam.
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