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Le Yabi Café
*
29 novembre 2019 09:17
7 h la ville s’éveille lentement … il fait encore nuit, ma silhouette se mêle aux quelques-unes furtives et courageuses qui bravent le froid glacial de ce vendredi de Novembre, emmitouflées dans leurs grands manteaux d’hiver, l’expression aussi sombre que le ciel, les mines affairées, chacun se projetant sur le programme de sa journée … Paris s’éveille, au rythme de son tram, de son métro, de ses pas pressés … Je frissonne à cette image, et décide de m’arrêter pour me réchauffer au café de yabi avant d’entamer ma journée de travail. Mes pas résonnent dans la rue sombre et silencieuse, une douce lumière se dégage du café, je pousse la porte … Cling*.

Quelques habitués sont déjà là, des habitués discrets et silencieux, une bonne odeur de café et de pain chaud se dégage des lieux, une douce chaleur m’envahit et je décide à mon tour de prendre un café et de m’installer dans un coin …

Confortablement calée, je regarde les lieux reprendre lentement vie à travers la fumée de ma tasse chaude qui s'évanouissait vers le ciel emportant avec elle les derniers pans de la nuit. Tiens ce matin Antispécite est là, elle papillonne d’un groupe à l'autre une tasse de thé au Jasmin à la main, Farès et son non sens extraordinaire, Frérdo et sa mine impassible, Soso et son bol de céréales, Oussakout sa bouille de bébé et ses rappels quotidiens, Renart et ses airs délicats, ah ben Taki cherche encore un homme … Chrisado doit déjà être au marché … mon regard se promène à travers les lieux, tantôt amusé, tantôt las. On dit que la régularité rassure, mais la monotonie par contre achève.

Perdue dans mes pensées, mes yeux accrochent le tableau blanc mis en retrait dans un coin sombre, une écriture douce, arrondie et féminine, avait noté dans un rouge insolent « qui êtes-vous réellement ? », je reconnaissais là l’empreinte de Leila, l’imaginant trôner au milieu du café, prenant des notes des uns et des autres dans un vacarme joyeux « attendez doucement, un par un wech, laissez moi le temps d’écrire » dirait-elle dans un éclat de rire. Je souris à cette image qui contrastait tant avec le silence des lieux.

Je regarde l'heure, comme le temps passe vite dans le café de Yabi ! je secoue la tête comme si ce geste allait me débarrasser d’un rêve, fixant les restes du liquide brun, à présent glacé au fond de ma tasse, une question restait en suspens ...

Mais qui êtes-vous réellement ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/11/19 09:24 par Jade*.
l
29 novembre 2019 15:38
Pendant que le regard désabusé d'une jeune femme kabyle se perd dans le fond de sa tasse à café, j'entends le paysan expliquer fièrement ses techniques de plantation de bégonias. Il parle fort. Il a l'air heureux. Mais l'est il vraiment ? Petite Antigone, l'écoute attentivement, mais elle sait au fond d'elle qu'elle ne fera pas. Elle préfère l'authenticité des fleurs sauvages dont elle nous offre régulièrement un aperçu.
JusteCJuste arrive avec son appareil photo, sans gêne, il commence à prendre des clichés de cette joyeuse assemblée, s'attardant particulièrement sur les plus dénudées jusqu'à ce qu'Amirene intervienne sèchement: "Mais qui t'a donc autorisé espèce de malotru ?"
Le calme revient peu à peu. Le froid se fait de plus en plus ressentir et lumière du jour decline lentement en cette fin de vendredi après-midi. Ce n'est pas grave, c'est dans l'ordre des choses. Et puis, de ce déconcertant mélange des genres se dégage une certaine chaleur humaine..
b
29 novembre 2019 16:07
Il s’était assis dans un coin, un « roukn » paisible, silencieusement, à son habitude, non pas pour ne pas déranger, mais pour mieux observer sans perturber l’observable. Il choisissait toujours un angle de vue (une zaouia) de sorte à saisir à la fois une vue d’ensemble comme de détail. Il écoutait alors l’écho des mots jetés en pierres au fond des puits que constituaient les oreilles des clients attablés dans de ce café virtuel insolite.

Insolite … Certes, car les uns se croyaient à Venise ou Florence, arborant des masques festifs pour mieux paraitre, tandis que d’autres soignaient à outrance leur langage au point de faire rougir l’éloquence.

Insolite car au-dessus d’une porte était gravé le terme Purgatoire …

Purgatoire ? Purger les âmes, les consciences, les haines, la suffisance, la solitude, la morosité, l’anonymat, la banalité d’une vie sans couleurs , bref la souffrance?

Perdu dans ses pensées, en s’interrogeant il décida de franchir cette porte dans l’espoir d’avoir des réponses à la question « Qui êtes vous » aperçue tantôt.

En poussant cette porte, sur le pas, il entrevit devant lui ce même café, surpris il se retourna pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une illusion : deux cafés en miroir, semblables, se faisaient vis-à-vis.

Bizarre ! En se ressaisissant, il remarqua une différence, non ses yeux ne lui jouaient pas de tours : au-delà de la porte, les mêmes clients ne portaient plus de masques.
Il ne put retenir le rire qui le secoua en reconnaissant au passage Dominique Talib en tenue de derviche tourneur détourneur …

Il continua son chemin et devant lui s’ouvrait l’entrée d’un labyrinthe, celui où la forme cédait sa place au fond, l’espace des âmes : pertinentes, belles, franches, tordues, manipulatrices, haineuses, etc ….

Des âmes qui valaient le détour et qui avaient éveillé en lui le souhait de briser les frontières entre le virtuel et le réel, des âmes likées et pourtant inaccessibles.
L
29 novembre 2019 16:12
Excellent ! Je viens de tout lire, et j'avoue, j'ai bien rigolé ptdrdès que j'ai un moment je vous raconte mon histoire grinning smiley
*
29 novembre 2019 16:16
Je manque de mots ... ce qui n'est point dans mes habitudes ... cet écrit est absolument magnifique, d'une finesse et d'une éloquence à couper le souffle ...

Mes respects.

Welcome


Citation
blagueur a écrit:
Il s’était assis dans un coin, un « roukn » paisible, silencieusement, à son habitude, non pas pour ne pas déranger, mais pour mieux observer sans perturber l’observable. Il choisissait toujours un angle de vue (une zaouia) de sorte à saisir à la fois une vue d’ensemble comme de détail. Il écoutait alors l’écho des mots jetés en pierres au fond des puits que constituaient les oreilles des clients attablés dans de ce café virtuel insolite.

Insolite … Certes, car les uns se croyaient à Venise ou Florence, arborant des masques festifs pour mieux paraitre, tandis que d’autres soignaient à outrance leur langage au point de faire rougir l’éloquence.

Insolite car au-dessus d’une porte était gravé le terme Purgatoire …

Purgatoire ? Purger les âmes, les consciences, les haines, la suffisance, la solitude, la morosité, l’anonymat, la banalité d’une vie sans couleurs , bref la souffrance?

Perdu dans ses pensées, en s’interrogeant il décida de franchir cette porte dans l’espoir d’avoir des réponses à la question « Qui êtes vous » aperçue tantôt.

En poussant cette porte, sur le pas, il entrevit devant lui ce même café, surpris il se retourna pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une illusion : deux cafés en miroir, semblables, se faisaient vis-à-vis.

Bizarre ! En se ressaisissant, il remarqua une différence, non ses yeux ne lui jouaient pas de tours : au-delà de la porte, les mêmes clients ne portaient plus de masques.
Il ne put retenir le rire qui le secoua en reconnaissant au passage Dominique Talib en tenue de derviche tourneur détourneur …

Il continua son chemin et devant lui s’ouvrait l’entrée d’un labyrinthe, celui où la forme cédait sa place au fond, l’espace des âmes : pertinentes, belles, franches, tordues, manipulatrices, haineuses, etc ….

Des âmes qui valaient le détour et qui avaient éveillé en lui le souhait de briser les frontières entre le virtuel et le réel, des âmes likées et pourtant inaccessibles.
*
29 novembre 2019 18:15
Blageur je te cite pour reprendre le cours du fil …

Mon téléphone vibre dans ma main annonçant un message : « le purgatoire ». Un seul mot, tel un murmure qui glace les veines. Je frissonne malgré moi et regarde l’expéditeur : Yabi café. Comme c’est étrange, serait -ce une mauvaise blague ?

Mais la curiosité étant plus forte, je décide de suivre ce chemin tant de fois emprunté vers ces lieux insolites et tellement addictifs …

La nuit décline peu à peu absorbant tout sur son passage, bientôt la ruelle devient sombre et moite comme une tombe. Un vent glacial souffle faisant rouler des bouteilles et des canettes vides tintant sur les pavés et entre les murs qui semblent inhabités et abandonnés. Ces lieux si vivants le jour paraissent d’un coup fantômes, on aurait dit une mauvaise farce. Je presse le pas pour échapper à l’angoisse, mes pas résonnent dans la profondeur de la nuit, est-ce vraiment les miens ? où quelqu’un m’a-t-il poursuivi ? l’expéditeur du message ? de moins en moins rassurée, mais essayant de garder mes esprits au risque d'imaginer d'autres à mes trousses, je continue ma route en chassant les images horribles qui me polluent le bon sens : ma pauvre tu as l’imagination très fertile, et je souris de me voir si niaise quand un cri déchire la nuit .. je sursaute ... qu’est-ce que c’était ? un chat ? un animal ? un humain ?

Un cri du purgatoire ? décidément, l’auteur du message était très habile, il a réussi à jouer avec mes nerfs me voilà digne héroïne d'un roman d'Hitchcock …

Quant au détour d'un virage, la rue s’éclaire par les douces lumières orangées du yabi café. Je souffle, soulagée d’être enfin arrivée, et pressée, je pousse la porte, laissant derrière moi une nuit d’une noirceur d’encre … Cling * ...

Ce bruit familier agit sur mon cerveau tel un réflexe de Pavlov, le sourire aux lèvres j’étais contente de retrouver les habitués, je scrute l’intérieur du café, mon regard errant de table en table rien n’avait changé, ils étaient là, comme chaque fin de semaine, venus relâcher la pression, des pleurs, des éclats de rires, des séances beauté, de la politique, des courses de voiture, des cours de religion, des recettes de cuisine … non rien d’inhabituel … mes pensées deviennent confuses, aurais je été la seule victime d'un blageur ?

Quand soudain, un bruit léger attire mon attention, une lumière faible et une silhouette qui se détache de l’encadrement d’une porte dérobée. Tiens, d’où sort cette porte ? Un jeune homme au regard pénétrant, m’invite d’un geste à y entrer en lâchant dans un rire moqueur :

« bienvenue au purgatoire … »






Citation
blagueur a écrit:
Il s’était assis dans un coin, un « roukn » paisible, silencieusement, à son habitude, non pas pour ne pas déranger, mais pour mieux observer sans perturber l’observable. Il choisissait toujours un angle de vue (une zaouia) de sorte à saisir à la fois une vue d’ensemble comme de détail. Il écoutait alors l’écho des mots jetés en pierres au fond des puits que constituaient les oreilles des clients attablés dans de ce café virtuel insolite.

Insolite … Certes, car les uns se croyaient à Venise ou Florence, arborant des masques festifs pour mieux paraitre, tandis que d’autres soignaient à outrance leur langage au point de faire rougir l’éloquence.

Insolite car au-dessus d’une porte était gravé le terme Purgatoire …

Purgatoire ? Purger les âmes, les consciences, les haines, la suffisance, la solitude, la morosité, l’anonymat, la banalité d’une vie sans couleurs , bref la souffrance?

Perdu dans ses pensées, en s’interrogeant il décida de franchir cette porte dans l’espoir d’avoir des réponses à la question « Qui êtes vous » aperçue tantôt.

En poussant cette porte, sur le pas, il entrevit devant lui ce même café, surpris il se retourna pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une illusion : deux cafés en miroir, semblables, se faisaient vis-à-vis.

Bizarre ! En se ressaisissant, il remarqua une différence, non ses yeux ne lui jouaient pas de tours : au-delà de la porte, les mêmes clients ne portaient plus de masques.
Il ne put retenir le rire qui le secoua en reconnaissant au passage Dominique Talib en tenue de derviche tourneur détourneur …

Il continua son chemin et devant lui s’ouvrait l’entrée d’un labyrinthe, celui où la forme cédait sa place au fond, l’espace des âmes : pertinentes, belles, franches, tordues, manipulatrices, haineuses, etc ….

Des âmes qui valaient le détour et qui avaient éveillé en lui le souhait de briser les frontières entre le virtuel et le réel, des âmes likées et pourtant inaccessibles.
l
29 novembre 2019 19:04
Mon Dieu, comment le café de la comedia dell arte a t'il pu se transformer en le plus sinistre des confessional? Comment allons nous faire? Le purgatoire n'est il pas cette terrible épreuve ou nous devrons révéler à la face du monde nos secrets les plus intimes ? Nous qui avons passés nos vies à les cacher soigneusement jusqu'à parfois les oublier? La honte, l'angoisse, la peur et la culpabilité nous envahit..Nous sommes face à cette épreuve purificatrice. Et surtout nous avons de l'espoir car nous avons vu un certain nombre d'entre nous prendre la porte à gauche, celle des damnés éternels..Bientôt mon tour, que vais je dire?..
Citation
Jade* a écrit:
Blageur je te cite pour reprendre le cours du fil …

Mon téléphone vibre dans ma main annonçant un message : « le purgatoire ». Un seul mot, tel un murmure qui glace les veines. Je frissonne malgré moi et regarde l’expéditeur : Yabi café. Comme c’est étrange, serait -ce une mauvaise blague ?

Mais la curiosité étant plus forte, je décide de suivre ce chemin tant de fois emprunté vers ces lieux insolites et tellement addictifs …

La nuit décline peu à peu absorbant tout sur son passage, bientôt la ruelle devient sombre et moite comme une tombe. Un vent glacial souffle faisant rouler des bouteilles et des canettes vides tintant sur les pavés et entre les murs qui semblent inhabités et abandonnés. Ces lieux si vivants le jour paraissent d’un coup fantômes, on aurait dit une mauvaise farce. Je presse le pas pour échapper à l’angoisse, mes pas résonnent dans la profondeur de la nuit, est-ce vraiment les miens ? où quelqu’un m’a-t-il poursuivi ? l’expéditeur du message ? de moins en moins rassurée, mais essayant de garder mes esprits au risque d'imaginer d'autres à mes trousses, je continue ma route en chassant les images horribles qui me polluent le bon sens : ma pauvre tu as l’imagination très fertile, et je souris de me voir si niaise quand un cri déchire la nuit .. je sursaute ... qu’est-ce que c’était ? un chat ? un animal ? un humain ?

Un cri du purgatoire ? décidément, l’auteur du message était très habile, il a réussi à jouer avec mes nerfs me voilà digne héroïne d'un roman d'Hitchcock …

Quant au détour d'un virage, la rue s’éclaire par les douces lumières orangées du yabi café. Je souffle, soulagée d’être enfin arrivée, et pressée, je pousse la porte, laissant derrière moi une nuit d’une noirceur d’encre … Cling * ...

Ce bruit familier agit sur mon cerveau tel un réflexe de Pavlov, le sourire aux lèvres j’étais contente de retrouver les habitués, je scrute l’intérieur du café, mon regard errant de table en table rien n’avait changé, ils étaient là, comme chaque fin de semaine, venus relâcher la pression, des pleurs, des éclats de rires, des séances beauté, de la politique, des courses de voiture, des cours de religion, des recettes de cuisine … non rien d’inhabituel … mes pensées deviennent confuses, aurais je été la seule victime d'un blageur ?

Quand soudain, un bruit léger attire mon attention, une lumière faible et une silhouette qui se détache de l’encadrement d’une porte dérobée. Tiens, d’où sort cette porte ? Un jeune homme au regard pénétrant, m’invite d’un geste à y entrer en lâchant dans un rire moqueur :

« bienvenue au purgatoire … »

29 novembre 2019 19:05
Excellent ptdr
Citation
louloute5 a écrit:
6h00 du matin, ce café habituellement si agité est très calme, silencieux. Les odeurs de cannabis abondamment fumé par JusteCJuste ont fini par imprégner les tissus des fauteuils. CHN-W toujours très matinal prépare un café, très vite rejoint par Frerdogan qui vient de finir qiyam al layl. En montant à l'étage, j'entends un bruit sourd et continu, des chuchotements incompréhensible, c'est Dominique Talib, assis à même le sol, méditant.. Aurait il enfin réussi à se fondre en Dieu ? Tigellius venu boire son café du matin ne put s'empêcher de le traiter d'egaré. Je les laisse donc en pleine dispute lorsque j'entends tout à coup DB PP arriver. Elle a dormi dehors car "tout puisse arriver "Elle essaye de négocier le prix du café tout en me demandant naïvement:" pourquoi les hommes puissent ils demander une bonne situation à la femme pour se marier?..
*
29 novembre 2019 19:08
Je vais alléger un brin ma Louloute grinning smiley


Citation
louloute5 a écrit:
Mon Dieu, comment le café de la comedia dell arte a t'il pu se transformer en le plus sinistre des confessional? Comment allons nous faire? Le purgatoire n'est il pas cette terrible épreuve ou nous devrons révéler à la face du monde nos secrets les plus intimes ? Nous qui avons passés nos vies à les cacher soigneusement jusqu'à parfois les oublier? La honte, l'angoisse, la peur et la culpabilité nous envahit..Nous sommes face à cette épreuve purificatrice. Et surtout nous avons de l'espoir car nous avons vu un certain nombre d'entre nous prendre la porte à gauche, celle des damnés éternels..Bientôt mon tour, que vais je dire?..
l
29 novembre 2019 19:11
?
Citation
Jade* a écrit:
Je vais alléger un brin ma Louloute grinning smiley
a
29 novembre 2019 19:24
Moi je mettrais pas les pieds dans ce café
*
29 novembre 2019 19:26
Je parle du scénario winking smiley

Citation
louloute5 a écrit:
?
*
29 novembre 2019 19:28
Voilà Louloute grinning smiley

Je jette un regard soupçonneux au blageur, mais reste déterminée à aller jusqu’au bout de ma quête, espérant ne pas tomber sur des moines et des portes, je n’avais pas 45 ans de ma vie à donner (merci Soso …) … je fais un pas dans le purgatoire, et d’un le coup le choc, Yabi café bis, Non ! C’est une dimension parallèle ? Quoi ils tournent un épisode de sliders ? Le blageur ne bouge pas d’un iota une lueur amusée au fond des yeux : «Non tu ne rêves pas, ça m’a fait le même effet, bienvenue au pays d’Alice ».

« Mais c’est le même café ai-je protesté »

« Tu en es sûre ? »

« Si je l’étais je ne serais pas là » ?

Je regarde une nouvelle fois, mais de façon plus attentive, les habitués étaient toujours là avec quelque chose de différent.

Tiens c’est Louloute se débattant avec l’intrigue afin de lui trouver une chute convenable, antispéciste en pleine relecture du manuscrit, 100coeur où l’homme au 100 visages ? frérdo pas si barbu que ça finalement, Leila toujours aussi souriante, Sisli, perlii, cawit, neko, mwadra … ils étaient tous là, sans artifices, sans masques, il y avait des lumineux, des souriants, des renfrognés, des amoureux, des râleurs, des mauvaises langues, des déprimés, des Joyeux, des vicieux, des frustrés … tous là dépouillés de leur vernis et de leur carapace virtuelle.

Je souris à ce nouveau yabi café qui me paraissait plus authentique que le premier. Avant de rentrer pour trouver une petite place, je ne peux m'empêcher de dire au blageur:

" franchement ce n'était pas la peine de faire autant de suspens, ton message était flippant"

l'air étonné, le blageur me répond:

" Mais … je n'ai jamais envoyé de message … "



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/11/19 19:37 par Jade*.
*
29 novembre 2019 19:29
Tu as raison arcacy , c'est à cause du blageur et de sa mauvaise farce ptdr il nous a fait prendre un drôle de chemin Ill


Citation
arcacy a écrit:
Moi je mettrais pas les pieds dans ce café
29 novembre 2019 19:37
Ca devient un film d'horreur mdrr

Est-ce l'homme qui nous surveille du haut de sa tour qui aurait envoyé ce message ?
"Ce sont les pensées d'un homme qui déterminent sa vie".
29 novembre 2019 19:40
J'ai adoré vous lire, tous!

Avec vos descriptions, ça donnerait presque envie que yabi se matérialise, on y passerait le matin avant d'aller travailler, un petit tour entre midi et deux, et on y retournerait le soir avant de rentrer à la maison.

J'en viens même à envisager l'idée de côtoyer mes <ennemis>( gros guillemets) , de me retrouver avec eux dans ce café si chaleureux !

bravo à tous!



Modifié 2 fois. Dernière modification le 29/11/19 19:42 par Antispéciste..
*
29 novembre 2019 19:40
Leïla tu l'as reçu toi aussi le message du purgatoire ?

Jpp je suis pliée ??

Scream au Yabi café ??

Non mais plus sérieusement, on passe de l'autre côté là où les personnes sont vraies. ?

Chuuuut le message provient de Gossip girl ?


Citation
LeilaMalibu a écrit:
Ca devient un film d'horreur mdrr

Est-ce l'homme qui nous surveille du haut de sa tour qui aurait envoyé ce message ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/11/19 19:42 par Jade*.
29 novembre 2019 19:52
J'allais dire jade je ne te reconnais pas la mdr

Juste la première phrase me semble de toi

Je l'ai reçu aussi..
Je me demandais s'il venait de cet homme qui nous regardait du 2ème étage non construit du café, caché derrière sa vitre il nous observait.
On finira bien par le découvrir, en attendant je prends mon courage à deux mains et je vous rejoins.
Citation
Jade* a écrit:
Leïla tu l'as reçu toi aussi le message du purgatoire ?

Jpp je suis pliée ??

Scream au Yabi café ??

Non mais plus sérieusement, on passe de l'autre côté là où les personnes sont vraies. ?

Chuuuut le message provient de Gossip girl ?
"Ce sont les pensées d'un homme qui déterminent sa vie".
*
29 novembre 2019 19:55
Ben tout est parti de ta question sur le tableau ...

Allez courage Leila viens nous rejoindre yawning smiley


Citation
LeilaMalibu a écrit:
J'allais dire jade je ne te reconnais pas la mdr

Juste la première phrase me semble de toi

Je l'ai reçu aussi..
Je me demandais s'il venait de cet homme qui nous regardait du 2ème étage non construit du café, caché derrière sa vitre il nous observait.
On finira bien par le découvrir, en attendant je prends mon courage à deux mains et je vous rejoins.
b
29 novembre 2019 20:40
N’ayant reçu aucune réponse, il renouvela la bienvenue, bien venue Jade … au purgatoire …

Jade … Une pierre gemme, très dure et tenace, précieuse car symbolisant le pouvoir absolu, celui de l’empereur de chine, celui aussi de la hache, voire du rouleau à pâtisserie.

Un prénom singulier, exotique suscitant curiosité pour un avatar de bd enfantine qui entretient cette dernière …

Bienvenue, Jade …. Répéta-t-il en guise d’introduction avant de poursuivre :
« Avez-vous aperçu le photographe ? Celui qui se voile derrière le voile ? Un fétichiste du sens de la forme ? Au fond, à quoi bon s’intéresser à un voile quand ce dernier souligne un beau sourire, un regard franc, un discours sincère, une âme en paix ? Je le cherche car je voudrais qu’il se prenne en photo dans le miroir de yabi-miroir et qu’il commente cette photo en conscience et avec honnêteté ».

Le voile, une représentation, des stéréotypes qui dévoilent les masques ceux-là mêmes qui tombent au purgatoire…

En fait, le café Yabi explicite est accessible à tous au premier degré : celui des litiges, des contentieux, des accrochages, des manipulations, du verbiage et en passant au café Yabi-miroir, de l’implicite on bascule au deuxième degré, pour ensuite accéder au purgatoire afin de décrypter l’intentionnalité, s’ouvre enfin le chemin du labyrinthe de la synthèse, celui de la connaissance de l’autre.

La grande arnaque, c’est que la plupart se projettent sur l’écran de l’autoréférence avec leurs propres représentations, interprétations, soliloquant ils donnent sens selon leurs propres critères.

Ps : Désolé, crie-il, du haut de sa tour d'ivoire, de ce deuxième étage non construit, désolé de vous avoir fait peur, en vous suivant et non poursuivant, c’était uniquement pour veiller à ce que vous arriviez à bon port saine et sauve. La prochaine fois, il a promis qu’il mettrait de gros sabots pour couvrir vos pas …



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/11/19 20:47 par blagueur.
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