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El Watan interdit de débat par le pouvoir algérien
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7 novembre 2013 21:17
[www.lemonde.fr]


Algérie : le journal "El Watan" interdit de débats

Le Monde.fr | 07.11.2013 à 17h07 • Mis à jour le 07.11.2013 à 17h52 | Par Hélène Sallon


La "une" d'"El Watan" après la remise, par la France, des plans des mines antipersonnel qu'elle avait fait poser pendant la guerre d'Algérie.

Pour la première fois en huit années d'existence, les débats annuels organisés par le quotidien national algérien El Watan ne pourront pas avoir lieu du fait d'obstacles posés à leur organisation par les autorités, annonce le quotidien de langue française sur son site Internet. "C'est une grave atteinte à la liberté de la presse et d'expression dans notre pays", a réagi au Monde Omar Belhouchet, directeur de la publication d'El Watan.

Prévus samedi 9 novembre à la salle Cosmos de l'Office Riadh el-Feth, un célèbre centre socioculturel d'Alger, les débats devaient être animés, entre autres, par le juriste Mouloud Boumghar, l'économiste Smail Goumeziane, le politologue Mohammed Hachmaoui et le sociologue Abdelkader Lekjaa, autour du thème "Statu quo autoritaire – quel coût pour l'Algérie".

Ce "lieu de débat fécond, pacifique et démocratique [est un] espace autonome, indépendant et libre", totalement financé par le journal et exclusivement réservé à la société civile, précise le quotidien dans un communiqué.

"Des instructions fermes ont été adressées (le 6 novembre) aux différents services pour interdire et (ou) empêcher la tenue des débats d'El Watan", affirme le quotidien national. Le 6 novembre, El Watan a en effet reçu un courrier émanant de l'Office Riadh el-Feth, le centre culturel où devait se tenir les débats, lui demandant d'obtenir une autorisation de la wilaya (préfecture) d'Alger, pour pouvoir organiser les rencontres à la salle Cosmos.

MAUVAIS SIGNAL ADRESSÉ AUX MÉDIAS

"Chose impossible à réaliser en vingt-quatre heures, à la veille d'un week-end, d'autant plus qu'El Watan a réservé la salle le 27 octobre dernier", indique le quotidien, qui précise dans un communiqué avoir "pour habitude d'organiser ces débats depuis 2005 sans autorisation de l'administration" et dénonce des "arguments fallacieux".

Cette interdiction de facto est vue comme un mauvais signal adressé aux médias algériens. "Cette interdiction intervient après l'emprisonnement du blogueur [Abdelghani Aloui], la fermeture des journaux de Hicham Aboud, les menaces proférées par le ministère de la défense contre l'éditorialiste d'El-Khabar, [Saad Bouakba], dans un contexte politique très lourd, à la veille de l'élection présidentielle. Il faut s'attendre à ce qu'il y ait de nouvelles pressions dans les prochains jours", a ajouté M. Belhouchet.

"Les autorités empruntent un chemin dangereux pour le pays. Il y a volonté de revenir aux années de plomb en balayant tous les acquis démocratiques arrachés par les Algériens en octobre 1988. C'est une voie qui mène au désordre et à l'instabilité", prévient encore El Watan dans son communiqué.

L'actuel président algérien, Abdelaziz Bouteflika, achèvera en avril 2014 son troisième mandat. Agé de 76 ans et au pouvoir depuis quatorze ans, le chef de l'Etat n'a pas encore annoncé s'il envisageait d'effectuer un quatrième mandat.

Hélène Sallon
Maghreb et Moyen-Orient
i
7 novembre 2013 21:47
Le chien mort sa queue
o
8 novembre 2013 12:55
Et il a le culot de parler des droits de l'homme au Maroc
 
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