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Muesli a écrit:
les 2 premieres fois c'était un malentendu aussi? S’ils annoncent les naissances sur les réseaux sociaux et que vous n'étiez pas inclus ce n'était peut-être pas intentionnel mais quand on se rend compte que son frère et sa femme ( ton mari et toi) n’appellent pas pour féliciter on se doute bien qu’ils ne sont pas au courant... Maintenant qu’elle t’a dit que c’est un malentendu tu fais bien d’appeler la niece mais c'est bizarre leur histoire.
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unerosedesvents a écrit:
Inversement une grossesse dure 9 mois alors oui l annonce se fait généralement après les 3 mois car avant une fausse couche est plus possible. Quand qqlun accouche la personne n'a ni le temps ni l énergie d appeler les gens pr leur annoncer. En général c le mari qui s'en charge qd il peut. Mais surtout c'est aux personnes de prendre des nouvelles de se tenir au courant srtt en période de confinement peut être avez elle besoin de soutien de courses ou tout simplement de du3as
Il faut savoir se placer aussi de l autre côté que jeter la pierre et faire preuves d orgueil selon moi
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La Louve** a écrit:
C'est que je ne suis pas très sociable non plus, mais bon, le téléphone arabe comme tu dis, pourquoi il n'a pas fonctionné? tout le monde est au courant sauf nous, comme d'hab, et comme par hasard, ils n'en ont même pas parlé sur le groupe familial whats'app... après on va me dire que c'est pas fait exprès, peut=être que c'est vrai, je sais pas, mais bon, je le prend mal, voilà
Au fait, comment ça va toi avec ta maman? tu tiens le choc?
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Citronnus a écrit:
Bah, on a vu ma mère pour les fêtes et elle est clairement en soins palliatifs. Elle est carrément sous fentanyl. C'est une drogue dure, plus forte que la morphine. Ils font la chasse en Amérique, soit disant que les drogués classiques abandonnent l'héroïne pour ça. C'est une drogue qui endort le corps au point de ne plus rien sentir.
Elle a deux grosses métastases, une au niveau de la poitrine et une autre sur la colonne vertébrale au niveau des lombaires. De ce fait là, elle n'arrive quasiment plus à marcher. Elle a une jambe paralysée, enfin, elle se déplace dessus mais elle ne sent plus sa jambe quoi.
La fatigue est là (ce qui ne lui ressemble pas) et les douleurs à cause de la constipation qu'engendre les médocs sont +++. C'est bête car elle n'a plus de douleurs liées à son cancer, mais digestivement parlant, c'est pas ça. C'est à un point où elle a peur de manger à côté. Elle subit des lavements en conséquence, ce qui n'est pas une partie de plaisir.
Bref, elle est encore plus mal que la fois dernière qu'on y est allé (en octobre je crois) et ça se voit !
Malgré tout, elle est de bonne humeur. C'est même dingue. Quand tu l'as au téléphone, tu te dis que tout va bien. Je ne sais pas si elle se rend compte que c'est sa dernière année de vie. Y'a des moments on a l'impression qu'elle espère guérir alors que clairement, j'ai vu les médicaments qu'elle a, y'a aucun espoir, c'est bien des soins palliatifs.
Elle a fait des rayons, non pas pour soigner, mais apparemment pour soulager les douleurs. Bon, ça a l'air d'avoir porté ses fruits.
Son prochain rendez-vous est pour février. En attendant, y'a des infirmières qui passent tous les jours, matin et soir pour s'occuper d'elle. Elle est entourée, mon père aussi du coup, c'est déjà rassurant sur ce point.
Mon père a conscience qu'on touche à la fin. Il commence à penser à rejoindre une maison de retraite. En attendant, il s'occupe de la maison comme il peut.
Pour ma part, je vis un drôle de moment, faut pas se mentir. Et en réalité, je suis entrain de me prendre une grande claque.
C'est la première fois de ma vie que je suis confrontée à la mort. En plus c'est ma mère alors c'est encore pire à vivre. Et pour la première fois de ma vie, je prends conscience que quoi qu'on fasse, Dieu a le dernier mot. Mon ego se prend une claque en ce moment, t'as même pas idée.
ça fait quelques années que je médite et j'avais déjà pas mal progressé sur cet ego qu'il fallait faire taire à tout prix. Mais là en voyant ma mère mourir, mon propre ego est en panique à l'idée que lui-même un jour mourra aussi. Il crie au fond de moi parce qu'il prend conscience de sa propre mort et bon sang, il n'est vraiment pas d'accord avec ça. Il prend encore plus conscience enfin que ce n'est pas lui qui dirige mon corps, mais Dieu. Et il n'est vraiment pas d'accord avec ça. Du coup c'est un peu le bordel dans mon esprit.
Je ne sais pas si tu es passée par cette phase là avec ton père, mais moi ça me bouleverse littéralement. Quelque part, que ma mère meurt, ben je l'accepte, de toutes façons, faut bien y passer un jour. Mais cette prise de conscience comme quoi on ne décide de rien dans cette vie, c'est terrible à vivre.
Je me sens secouée à l'intérieur de moi-même et en même temps, c'est une expérience incroyable aussi à vivre. Quelque chose de positif pour avancer vers Dieu. Bref, c'est dans un moment de réelle souffrance que mon âme va encore évoluer, je le sens bien. Ma foi va encore grandir après tout ça.
C'est une drôle d'expérience à vivre, mais elle est Ô combien nécessaire pour comprendre qui on est véritablement, qui Dieu est, la chance qu'on a de pouvoir vivre ici-bas et qu'on ne saisit pas toujours comme telle ...
Bref, un véritable effondrement de soi qui permet d'avancer encore vers Dieu. C'est très paradoxal au final et finalement, quelle belle leçon de vie que tout cela.
Ce n'est pas simple à gérer et c'est enrichissant en même temps. C'est vraiment très paradoxal ce moment que je vis.
Et mes parents vivent cela avec une telle sérénité ... C'est bizarre ... Et je suppose que c'est normal à leurs âges. Bref, vraiment une drôle de période.
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La Louve** a écrit:
C'est trash comme situation quand même, surtout que tu ne peux pas être auprès d'elle. Tant mieux si tes parents le vivent plutôt sereinement.
Perdre sa mère, c'est le plus dur à ce qu'on dit. C'est un truc que je redoute, mais bon, je m'y prépare quand même. J'aimerais autant qu'elle n'ait pas à passer par la case cancer, malheureusement, c'est récurrent dans sa famille, alors ça aussi je m'y prépare en quelque sorte, même si je sais qu'on n'est jamais prêt, mais bon...
Je comprends ce que tu dis par rapport à la mort. Moi je crois que j'ai accepté cette idée, mais je sais pas si j'en ai réellement conscience. On se dit toujours que c'est loin, mais en fait on n'en sait rien. Ce que je redoute le plus c'est de ne pas être prête spirituellement, et puis de laisser mes enfants et mon mari. Mais bon, c'est la vie, vaut mieux l'accepter.
Courage à toi, comme tu le dis, c'est un mal pour un bien.