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Voltaire, cet ignoble personnage ?
16 février 2013 20:58
Après visionnage d'une conférence de Marion Sigaut, voilà ce qu'à pu dire un internaute sur le personnage de Voltaire:

Citation
a écrit:

Ce type que certains médias et surtout les patrons de l'éducation nationale qui formatent la masse, présente comme un grand homme, est l'une des pires raclures qui soit:

Il fut un grand et richissime fournisseur de guerre, esclavagiste, un raciste devant qui Hitler c'est fleur, un voleur, un censeur, il couchait avec sa nièce (la fille de sa soeur), un mec qui faisait de la propagande pour l'anéantissement des musulmans, un amis des plus grands monstres de son temps comme le prince de Conti, calomniateur, toujours avec les puissants, il a fait partie de la meute qui s'est acharné sur Damien ect...

Voltaire était un r**!
"Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers."
X
16 février 2013 21:36
Rien de ce qui est dit par ce commentateur n'est faux. Voltaire était un fourbe, voleur, mythomane, soutient de la tyrannie, partisan de l'esclavagisme.
Mais ces facettes de sa personnalité sont méconnues du grand public puisque l’hagiographie officielle le présente comme étant l'un des pères de l'humanisme et des Lumières.

Voici le portrait du Damiens en question : [upload.wikimedia.org]

Un type avec une telle tête de méchant, on le condamne sans procès...

Citation
a écrit:
Damiens est condamné pour régicide à « faire amende honorable devant la principale porte de l'église de Paris », où il doit être « mené et conduit dans un tombereau, nu, en chemise, tenant une torche de cire ardente du poids de deux livres », puis « dans le dit tombereau, à la place de Grève, et sur un échafaud qui y sera dressé, tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite tenant en icelle le couteau dont il a commis le dit parricide, brûlée au feu de soufre10, et sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la poix résine brûlante, de la cire et souffre fondus et ensuite son corps tiré et démembré à quatre chevaux et ses membres et corps consumés au feu, réduits en cendres et ses cendres jetées au vent »11. Une fois la sentence prononcée, Damiens aurait eu cette phrase laconique restée célèbre : « la journée sera rude »12.

C'est quand même l'horreur absolue.
17 février 2013 01:46
Ha wai c vrai il a une vrai tete de coupable ...on dirait patrick dills..brr
17 février 2013 01:51
En meme temps méfions nous de Wiki!!

N'importe qui peut corriger er réctifier sa biographie

Mais j'avoue, il a une tete de coupable lol
17 février 2013 21:40
Citation
rizlène-farah a écrit:
En meme temps méfions nous de Wiki!!

N'importe qui peut corriger er réctifier sa biographie

Mais j'avoue, il a une tete de coupable lol

Wiki n'est pas forcément la source la plus fiable mais le posteur ainsi que Rastapopoulos ont entièrement raison: Voltaire était loin d'être une personne "recommendable" encore moins un example.

Je me rapelle au lycée que ma professeur de littérature nous avait donné un cour sur son histoire personelle et bien c'est tout sauf glorieux. Le pire c'est qu'il est le roi du retournement de veste et de l"enfummage".

Dire que les gens le mettent en exemple et loue son soit disant "esprit éclairé"...
un petit article du point: Voltaire: face cachée

Le souci c'est que du moment que des critiques sélèvent à son encontre il y a des levé de bouclier.
Quel dommage...
A
20 février 2013 10:54
Hep !!! Question racisme, esclavagisme z'avez oublié celui ci votre grand héros.....

«Il est vrai que la plupart des nègres s'habituent facilement à la servitude ; mais cette disposition résulte, ainsi que nous l'avons dit ailleurs, d'une infériorité d'organisation qui les rapproche des animaux brutes. D'autres hommes ont pu consentir à entrer dans un état de servitude, mais cela a été avec l'espoir d'atteindre aux honneurs, aux richesses et à la puissance»


Ibn Khaldoun (1332-1406)

Citation
lolotte a écrit:
Le souci c'est que du moment que des critiques sélèvent à son encontre il y a des levé de bouclier. Quel dommage...
whistling smiley



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/02/13 10:58 par Amar el Soussi.
"Pas de guerre entre les races, pas de paix entre les classes" !
c
20 février 2013 12:01
la face pas si cachée que cela.
perso, j'ai su trés rapidement, par de multiples sources, y compris par un prof de français, que le sieur en question était multiple et sa personnalité peu reluisante. .
ce qui n'enléve rien à la justesse de certaines de ses positions/analyses.
beaucoup de nos vielles barbes millésimées ont une face grise.
Proudhon etait antisémite et misogyne. marx, dans sa correspondance privée, souhaitait que l’Allemagne gagne la guerre contre la france et l'administre, les français étant bien trop latins et indisciplinés pour imposer le socialisme. nous étions loin de l'internationalisme ouvrier. ....
certains philosophes etaient moins grands que leurs ecrits.
21 février 2013 16:43
quelqu'un de ses contemporains avait crié un jour : Si je suis tombé par terre, c'est la faute à voltaire !
la vie est éphémère, mieux vaut bien la vivre avant de la perdre.
X
23 février 2013 10:02
Citation
a écrit:
De parents juifs, Bianca quitte avec eux la Pologne à quinze mois pour Paris, en raison des violents courants antisémites. Alors qu'elle a 6 ans, sa mère tombe malade et sa sœur et elle sont confiées à des gouvernantes. Son père est souvent absent.

Bianca fréquente une école communale, le lycée Molière (XVIe arrondissement), le Conservatoire international de musique, lit beaucoup, joue du piano.

En 1937, Bianca a pour professeur de philosophie Simone de Beauvoir, qui devient son amie, puis sa maîtresse, avant que Jean-Paul Sartre devienne également son amant. Ils formeront un « trouple », configuration amoureuse qu’avaient déjà connue Beauvoir et Sartre avec Olga Kosakiewicz.

Le côté obscure...
N
24 février 2013 02:03
En faisant référence à Candide ou l'optimisme, je dirais que tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais ce n'est pas ce que Voltaire a dit de mieux. Et du personnage controversé, j'aime plutôt à retenir ceci :


Sur le Prophète Muhammad (SAS) et faisant l'éloge de l'Islam :

« Sa religion est sage, sévère, chaste et humaine : sage puisqu’elle ne tombe pas dans la démence de donner à Dieu des associés, et qu’elle n’a point de mystère ; sévère puisqu’elle défend les jeux de hasard, le vin et les liqueurs fortes, et qu’elle ordonne la prière cinq fois par jour ; chaste, puisqu’elle réduit à quatre femmes ce nombre prodigieux d’épouses qui partageaient le lit de tous les princes de l’Orient ; humaine, puisqu’elle nous ordonne l’aumône, bien plus rigoureusement que le voyage de La Mecque. Ajoutez à tous ces caractères de vérité, la tolérance. »

Sur l'Islam :

"Il n’y a point de religion dans laquelle on n’ait recommandé l’aumône. La mahométane est la seule qui en ait fait un précepte légal, positif, indispensable. L’Alcoran [le Coran] ordonne de donner deux et demi pour cent de son revenu, soit en argent, soit en denrées. La prohibition de tous les jeux de hasard est peut-être la seule loi dont on ne peut trouver d’exemple dans aucune religion.
Toutes ces lois qui, à la polygamie près, sont si austères, et sa doctrine qui est si simple, attirèrent bientôt à la religion, le respect et la confiance. Le dogme surtout de l’unité d’un Dieu présenté sans mystère, et proportionné à l’intelligence humaine, rangea sous sa loi une foule de nations et, jusqu’à des nègres dans l’Afrique, et à des insulaires dans l’Océan indien.
Le peu que je viens de dire dément bien tout ce que nos historiens, nos déclamateurs et nos préjugés nous disent : mais la vérité doit les combattre.

Le plus grand changement que l’opinion ait produit sur notre globe fut l’établissement de la religion de Mahomet. Ses musulmans, en moins d’un siècle, conquirent un empire plus vaste que l’empire romain. Cette révolution, si grande pour nous, n’est, à la vérité, que comme un atome qui a changé de place dans l’immensité des choses, et dans le nombre innombrable de mondes qui remplissent l’espace; mais c’est au moins un événement qu’on doit regarder comme une des roues de la machine de l’univers, et comme un effet nécessaire des lois éternelles et immuables: car peut-il arriver quelque chose qui n’ait été déterminé par le Maître de toutes choses? Rien n’est que ce qui doit être."

Sur la grandeur du Prophète (SAS) et son éloge :

"Ce fut certainement un très grand homme, et qui forma de grands hommes. Il fallait qu’il fût martyr ou conquérant, il n’y avait pas de milieu. Il vainquit toujours, et toutes ses victoires furent remportées par le petit nombre sur le grand. Conquérant, législateur, monarque et pontife, il joua le plus grand rôle qu’on puisse jouer sur la terre aux yeux du commun des hommes.

J’ai dit qu’on reconnut Mahomet pour un grand homme; rien n’est plus impie, dites-vous. Je vous répondrai que ce n’est pas ma faute si ce petit homme a changé la face d’une partie du monde, s’il a gagné des batailles contre des armées dix fois plus nombreuses que les siennes, s’il a fait trembler l’empire romain, s’il a donné les premiers coups à ce colosse que ses successeurs ont écrasé, et s’il a été législateur de l’Asie, de l’Afrique, et d’une partie de l’Europe
."
Voltaire.



Trouvez-moi un seul de nos contemporains, occidentaux ou moins occidentaux, qui ait fait pareil plaidoyer...
[i]Enough is just a little bit more...[/i]
25 février 2013 01:01
Comment Voltaire devint favorable à l’Islam

Au départ, Voltaire était très hostile à l’islam. La pièce théâtrale « Mahomet, ou le fanatisme » composée en 1742, était considérée comme le parfait exemple pour dépeindre le personnage du Prophète Mohammed (SBDL).

« Mahomet le fanatique, le cruel, le fourbe, et, à la honte des hommes, le grand, qui de garçon marchand devient prophète, législateur et monarque. » Recueil des Lettres de Voltaire (1739-41), Goethe, qui avait traduit la pièce en allemand pour complaire à son maître, le prince Charles-Auguste de Weimar, parla de ce sujet à Napoléon qu’il rencontra à Erfut. L’Empereur rétorqua : « Je n’aime pas cette pièce, c’est une caricature !

- Je suis de l’avis de Votre Majesté, j’ai fait ce travail à contre-cœur. Mais dans cette tragédie, dans ces tirades contre le fanatisme, ce n’est pas l’islam qui était visé, mais l’Église catholique.

- Les allusions, dit Napoléon, sont tellement voilées que cet impertinent a pu dédier son œuvre au pape… qui lui a donné sa bénédiction. » (1). Mais au fur et à mesure, Voltaire va faire ses recherches personnelles et délaisser les vieux ouvrages sur les musulmans que propageaient l’église. Voltaire se détache des sources héritées du Moyen Âge et sa perspective change radicalement.

C’est en travaillant en véritable historien, sur son Charles XII, que Voltaire forgea ses idées sur le monde musulman et plus particulièrement sur les Ottomans. L’évolution de Voltaire sur l’islam arrive à son point culminant avec l’Examen important de milord Bolingbroke, ou le tombeau du fanatisme, intégré au Recueil nécessaire, en 1766. Dans cet écrit, il fustige sévèrement le christianisme et fait l’éloge du Prophète Mohammed (SBDL) qui établit un culte qui « était sans doute, plus sensé que le christianisme ».

Voltaire accuse et attaque le christianisme qu’il considère comme « la plus ridicule, la plus absurde et la plus sanglante religion qui ait jamais infecté le monde. » (Lettre à Frédéric II, roi de Prusse, datée du 5 janvier 1767). Par contraste, il vante la doctrine musulmane pour sa grande simplicité : « Il n’y a qu’un Dieu et Mahomet est son prophète. »

« Chanoines, moines, curés même, dit Voltaire, si on vous imposait la loi de ne manger ni boire depuis quatre heures du matin jusqu’à dix heures du soir, pendant le mois de juillet, lorsque le carême arriverait dans ce temps ; si on vous défendait de jouer à aucun jeu de hasard sous peine de damnation ; si le vin vous était interdit sous la même peine ; s’il vous fallait faire un pèlerinage dans des déserts brûlants ; s’il vous était enjoint de donner au moins deux et demi pour cent de votre revenu aux pauvres ; si, accoutumés à jouir de dix-huit femmes, on vous en retranchait tout d’un coup quatorze ; en bonne foi, oseriez-vous appeler cette religion sensuelle ? » Et la fin de son article est une leçon qui déteste et rejette la caricature : « Il faut combattre sans cesse. Quand on a détruit une erreur, il se trouve toujours quelqu’un qui la ressuscite. » (dictionnaire philosophique 1764)

La dernière phase de Voltaire sur l’islam se situe entre 1768 et 1772. Il revient sur certaines de ses positions intransigeantes concernant le christianisme, sans renoncer à ses convictions dans l’enseignement de l’islam : « Sa religion est sage, sévère, chaste et humaine : sage puisqu’elle ne tombe pas dans la démence de donner à Dieu des associés, et qu’elle n’a point de mystère ; sévère puisqu’elle défend les jeux de hasard, le vin et les liqueurs fortes, et qu’elle ordonne la prière cinq fois par jour ; chaste, puisqu’elle réduit à quatre femmes ce nombre prodigieux d’épouses qui partageaient le lit de tous les princes de l’Orient ; humaine, puisqu’elle nous ordonne l’aumône, bien plus rigoureusement que le voyage de La Mecque. Ajoutez à tous ces caractères de vérité, la tolérance. »

Depuis 1742, date à laquelle Voltaire a présenté sa pièce de théâtre « Mahomet » à la Comédie française, le chemin parcouru est long. Ce jour-là, il attaquait « le fondateur de l’islam » pour montrer comment les religions ont été établies. Puis vingt-huit années plus tard, en 1770, il le défend pour soutenir que « d’autres peuples pouvaient penser mieux que les habitants de ce petit tas de boue que nous appelons Europe ».

« Il n’y a point de religion dans laquelle on n’ait recommandé l’aumône. La mahométane est la seule qui en ait fait un précepte légal, positif, indispensable. L’Alcoran [le Coran] ordonne de donner deux et demi pour cent de son revenu, soit en argent, soit en denrées. La prohibition de tous les jeux de hasard est peut-être la seule loi dont on ne peut trouver d’exemple dans aucune religion. Toutes ces lois qui, à la polygamie près, sont si austères, et sa doctrine qui est si simple, attirèrent bientôt à la religion, le respect et la confiance. Le dogme surtout de l’unité d’un Dieu présenté sans mystère, et proportionné à l’intelligence humaine, rangea sous sa loi une foule de nations et, jusqu’à des nègres dans l’Afrique, et à des insulaires dans l’Océan indien. Le peu que je viens de dire dément bien tout ce que nos historiens, nos déclamateurs et nos préjugés nous disent : mais la vérité doit les combattre. » (2)

Le plus grand changement que l’opinion ait produit sur notre globe fut l’établissement de la religion de Mahomet. Ses musulmans, en moins d’un siècle, conquirent un empire plus vaste que l’empire romain. Cette révolution, si grande pour nous, n’est, à la vérité, que comme un atome qui a changé de place dans l’immensité des choses, et dans le nombre innombrable de mondes qui remplissent l’espace ; mais c’est au moins un évènement qu’on doit regarder comme une des roues de la machine de l’univers, et comme un effet nécessaire des lois éternelles et immuables : car peut-il arriver quelque chose qui n’ait été déterminé par le Maitre de toutes choses ? Rien n’est que ce qui doit être. (3)

Ce fut certainement un très grand homme, et qui forma de grands hommes. Il fallait qu’il fût martyr ou conquérant, il n’y avait pas de milieu. Il vainquit toujours, et toutes ses victoires furent remportées par le petit nombre sur le grand. Conquérant, législateur, monarque et pontife, il joua le plus grand rôle qu’on puisse jouer sur la terre aux yeux du commun des hommes. (4)

J’ai dit qu’on reconnut Mahomet pour un grand homme ; rien n’est plus impie, dites-vous. Je vous répondrai que ce n’est pas ma faute si ce petit homme a changé la face d’une partie du monde, s’il a gagné des batailles contre des armées dix fois plus nombreuses que les siennes, s’il a fait trembler l’empire romain, s’il a donné les premiers coups à ce colosse que ses successeurs ont écrasé, et s’il a été législateur de l’Asie, de l’Afrique, et d’une partie de l’Europe. (5)

(1) Jean Prieur, Muhammad, Prophète d’Orient et d’Occident, Éditions du Rocher, Paris 2003, p 215.

(2) Voltaire, Essai sur les mœurs.

(3) « Remarque pour servir de supplément à l’Essai sur les Mœurs » (1763), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, chap. IX-De Mahomet, p. 588

(4) « Remarque pour servir de supplément à l’Essai sur les Mœurs » (1763), dans Œuvres complètes de Voltaire,

(5) Voltaire a composé cette lettre en 1760 en réponse à la "Critique de l’Histoire universelle de M. de Voltaire, au sujet de Mahomet et du mahométisme"


Source : [www.islamdefrance.fr]
Ma Sha Allah !!! "[i]Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ![/i]" (Lavoisier) [Bienvenue au Yabi Poésie Club]([url=http://www.yabiladi.com/forum/yabi-poesie-club-7-3375889-5377811.html#msg-5377811])
O
25 février 2013 13:23
Citation
Sanhaja-Upon-Thames a écrit:


Trouvez-moi un seul de nos contemporains, occidentaux ou moins occidentaux, qui ait fait pareil plaidoyer...

Salam aleykoum

"Alphonse de LAMARTINE ( 1790-1869 ), poète, écrivain et homme politique français.

Dans son livre « Voyage en Orient », on peut lire :

« Mohammed ne s'est pas donné pour un dieu, mais pour un homme plein de l'esprit de Dieu, et n'a prêché ...qu' unité de Dieu et charité envers les hommes ».

Dans « Les grands Hommes de l'orient » publié en 1865, il écrit :

« Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant, d'idées, restaurateur de l'esprit humain, révélateur de dogmes rationnels d'un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d'un empire spirituel, voilà Mohammed! A toutes les échelles où l'on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? ».
Dans son oeuvre « Histoire de la Turquie », le premier tome tout entier est consacré au Prophète de l' Islam.

« Jamais homme ne se proposa volontairement ou involontairement un but plus sublime, puisque ce but était surhumain : saper les superstitions interposées entre la Créature et le Créateur, rendre Dieu à l'homme et l'homme à Dieu, restaurer l'idée rationnelle et sainte de la Divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l'idolâtrie.
Jamais homme, n'entreprit avec si faibles moyens, une oeuvre si démesurée aux forces humaines, puisqu'il n'a eu, dans la conception et dans l'exécution d'un grand dessein, d'autre instrument que lui-même, et d'autres auxiliaires qu'une poignée de barbares dans un coin du désert.
Enfin, jamais homme n'accomplit en moins de temps une si immense et si durable révolution dans le monde, puisque, pas plus de deux décennies après sa prédication, l'islamisme prêché et armé régnait sur les trois Arabies, conquérait à l'unité de Dieu la Perse, le Khorasan, la Transoxiane, l'Inde, occidentale, la Syrie, l'Égypte, l'Éthiopie, tout le continent connu de l'Afrique septentrionale, plusieurs des îles de la Mediterranée, l'Espagne et une partie de la Gaule.
Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, et l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mohammed ? Les plus fameux n'ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n'ont fondé quand ils ont fondé quelque chose que des puissances matérielles écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué dynastie, des millions d'hommes sur un tiers du globe habité ; mais il a remué de plus des autels, des dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes ; il a fondé sur un Livre dont chaque lettre est devenue loi une nationalité musulmane, la haine des faux dieux, et la passion du Dieu un et immatériel. Ce patriotisme, vengeur des profanations du ciel, fut la vertu des enfants de Mohammed : la conquête du tiers de la terre à son dogme fut son miracle, ou plutôt ce ne fut pas le miracle d'un homme, ce fut celui de la raison... » ."




"Georges Bernard SHAW ( 1856-1950 ), écrivain et critique irlandais, prix Nobel de la littérature en 1925.

Dans « A Collection of Writting of Some of the Eminent Scholars », 1935, Shaw déclare ceci :

« J'ai toujours eu une grande estime pour la religion prêchée par Mohammed parce qu'elle déborde d'une vitalité merveilleuse. Elle est la seule religion qui me paraît contenir le pouvoir d'assimiler ...la phase changeante de l'existence-pouvoir qui peut la rendre si alléchante à toute période. J'ai étudié cet homme merveilleux, et, à mon avis, loin d'être un antéchrist, il doit être appelé le sauveur de l'humanité. Je crois que si un homme comme lui devait assumer la direction du monde moderne, il réussirait à résoudre ses problèmes d'une façon qui lui apporterait la paix et le bonheur tant désirés. J'ai prophétisé sur la foi de Mohammed, qu'elle sera acceptable à l'Europe de demain, comme elle commence à devenir acceptable à l'Europe d'aujourd'hui »."
" Celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les atteindre "
N
25 février 2013 15:19
Citation
OscarJackson a écrit:
Citation
Sanhaja-Upon-Thames a écrit:


Trouvez-moi un seul de nos contemporains, occidentaux ou moins occidentaux, qui ait fait pareil plaidoyer...

Salam aleykoum

"Alphonse de LAMARTINE ( 1790-1869 ), poète, écrivain et homme politique français.

Dans son livre « Voyage en Orient », on peut lire :

« Mohammed ne s'est pas donné pour un dieu, mais pour un homme plein de l'esprit de Dieu, et n'a prêché ...qu' unité de Dieu et charité envers les hommes ».



Défi relevé. Et bravo pour la précision : il est né juste au début de l'époque contemporaine!

Ces gens-là, bien qu'ils existent (ou aient existé) se comptent sur le bout des doigts. Ce qui est surprenant, et qui donc mérite respect, c'est leur capacité à reconnaître les qualités de l'Islam et de son Prophète (SAS). Alors que leur instrumentalisation avait d'abord et avant pour visée de critiquer et de moquer cette religion. Et ils le font de manière brillante puisqu'ils constituent le sommet de la pyramide de leur structure sociale.
O
26 février 2013 13:27
Citation
Sanhaja-Upon-Thames a écrit:
Citation
OscarJackson a écrit:
Citation
Sanhaja-Upon-Thames a écrit:


Trouvez-moi un seul de nos contemporains, occidentaux ou moins occidentaux, qui ait fait pareil plaidoyer...

Salam aleykoum

"Alphonse de LAMARTINE ( 1790-1869 ), poète, écrivain et homme politique français.

Dans son livre « Voyage en Orient », on peut lire :

« Mohammed ne s'est pas donné pour un dieu, mais pour un homme plein de l'esprit de Dieu, et n'a prêché ...qu' unité de Dieu et charité envers les hommes ».



Défi relevé. Et bravo pour la précision : il est né juste au début de l'époque contemporaine!

Ces gens-là, bien qu'ils existent (ou aient existé) se comptent sur le bout des doigts. Ce qui est surprenant, et qui donc mérite respect, c'est leur capacité à reconnaître les qualités de l'Islam et de son Prophète (SAS). Alors que leur instrumentalisation avait d'abord et avant pour visée de critiquer et de moquer cette religion. Et ils le font de manière brillante puisqu'ils constituent le sommet de la pyramide de leur structure sociale.



Salam

Auguste COMTE ( 1798-1857 ), philosophe français, fondateur du positivisme.

On cite de son ouvrage : « Catéchisme positiviste » :

« Notre sensualité sophistiquée continue d'ériger en besoins essentiels beaucoup d'excitations matérielles q...ui sont plutôt nuisibles qu'utiles. Tel est surtout l'usage du vin, dont l'interdiction musulmane demeura sincère et générale pendant des siècles où l'islamisme développa le mieux le genre d'activité temporelle auquel nous le jugeons spécialement indispensable. En scrutant dignement les admirables desseins du grand Mohammed, on ne tarde point à reconnaître qu'il voulut ainsi perfectionner radicalement l'ensemble de la nature humaine, d'abord chez l'individu, puis dans l'espèce, d'après la loi d'hérédité ».
" Celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les atteindre "
 
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