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le voile de la disriminations
t
17 décembre 2003 14:41
voici un lien pour une petition
[www.islamlaicite.org]

QUI PARLE SèME,QUI ECOUTE RéCOLTE Qui veut faire quelque chose trouve un moyen.-Qui ne veut rien faire trouve une excuse
t
17 décembre 2003 14:42
Pétition contre une loi d’exclusion
UN VOILE SUR LES DISCRIMINATIONS

Le projet de loi contre les signes religieux à l’école vise en fait avant tout les femmes qui portent le foulard et prétend s’inscrire dans un discours anti-discriminatoire au service des femmes. Ses effets desserviront les femmes et accentueront les discriminations en France c’est l’analyse que font les signataires d’une pétition contre une loi d’exclusion qui en appellent à un débat de fond.


“ L’affaire du foulard ” est devenue un débat national, le débat national : on ne parle plus que de cela. On y apprend des choses : que pour nombre d’hommes politiques l’égalité entre les sexes est une priorité – tiens ! Tandis que pour certaines féministes, c’est dans la lutte contre l’islam, intégriste - forcément intégriste-, que se joue le sort des femmes en France. Re-tiens ! Des alliances inimaginables il y a quelques mois se forment, des fronts laïco-féministes qui ont pour dénominateur commun un fonds de fantasmes apocalyptiques : le “ salafisme ” et le “ wahabisme ” sont aux portes de nos mairies, prêts à piétiner notre constitution, et leurs fourriers sont quelques dizaines de femmes “ voilées ” qui semblent ne demander qu’à porter leurs foulards en paix. Mais que demanderont-elles après ?
Il faut retrouver la raison : les jeunes filles et les femmes qui portent le foulard ne sont pas la cinquième colonne d’une puissance étrangère, elles sont d’ici, partie intégrante de notre société même si pour nombre d’entre elles doublement exclues en tant que femmes et en tant qu’elles appartiennent à un groupe social stigmatisé. Et la France n’est pas près d’être transformée en république islamique. De telles peurs feraient rire si elles ne révélaient une crispation identitaire française, un rejet qui est aussi fort aujourd’hui qu’il l’était il y a quarante ans ou cent cinquante ans. On ne compte plus les “ vrais-faux ” lapsus qui transforment, dans la bouche des politiques et des journalistes, des citoyen-nes français-es en immigré-es pour l’éternité. C’est à qui exhibera le plus fort “ complexe de Charles Martel ” : si on ne peut pas les arrêter à Poitiers, au moins leur interdira-t-on l’entrée des écoles, des administrations, des hopitaux, etc. ! Ne pouvant les renvoyer “ chez eux/elles ” puisque qu’ils/elles sont ici chez eux, on peut - on sait faire - les traiter en citoyen-nes de seconde zone, en indésirables, en caste inférieure.

Et c’est là que réside le seul et l’unique problème républicain sur lequel le débat du foulard tente de jeter un voile pudique, sans y parvenir tout à fait ; en témoigne cet intérêt tout neuf pour la discrimination. Cette notion était jusqu’à hier inconnue en France : puisqu’il n’y a pas de races, il ne peut y avoir de discrimination raciale. S’il y en a, on fait semblant de ne pas la voir, car la voir conforterait la notion de race, donc le racisme. Ce raisonnement, ubuesque ou kafkaïen– selon qu’on est témoin ou victime –, la France est le seul de tous les pays du globe, à le tenir.
Et tant qu’elle le tiendra, et refusera de donner aux descendants des peuples qu’elle a colonisés, l’égalité promise par sa constitution, par sa loi interne autant que par ses obligations internationales, la France aura des problèmes ; des foulards, dont l’interdiction exacerbera la visibilité au lieu de la réduire, mais peut-être aussi d’autres réactions d’amertume un peu plus méchantes de la part des groupes discriminés. “Qui sème l’injustice récolte la colère ”, non ? On ne peut pas constamment mépriser, écraser, exclure sans provoquer un jour des révoltes. Et la France ne pourra tenir sa promesse d’égalité tant qu’elle refusera de regarder en face l’inégalité illégale tous les jours perpétrée : la discrimination permanente à tous les niveaux, emplois, école, administration, logement… Il n’y a pas un acte de la vie quotidienne qui soit indemne de racisme à l’égard de ceux que notre histoire coloniale continue à nous faire considérer comme des sous-êtres.
Traquer les traitements discriminatoires, qu’ils s’exercent à l’encontre des femmes ou d’autres groupes, relève d’un véritable enjeu de société. Cela demande des études, dans tous les domaines, sur les mécanismes de discrimination, qui ne sont pas le fait d’individus racistes, mais de tout le système social et de tous ses acteurs, consciemment ou inconsciemment ; et cela demande de construire des outils de lutte efficaces - qu’on les appelle “action positive” ou “action volontariste”, “aménagement territorial” ou “politiques anti-ségrégation ” – pour faire de la fin de ce système, et de la souffrance qu’il induit, une priorité absolue.

Pour l’instant, ce pays vit très bien avec ces discriminations, ou du moins le croit-il, et applique de facto sinon de jure le système de la préférence nationale (favorisant les Français “de souche ”) et de la préférence masculine de façon éhontée. Et l’on veut encore ajouter une loi inique et raciste au contentieux ? Comment des féministes peuvent-elles soutenir une loi qui aboutit à exclure des jeunes filles de l’école, souvent leur seul lieu d’émancipation, pour les renvoyer à un milieu familial censé les opprimer ?
Chacun sait que cette loi qu’on nous présente comme “ une loi pour la laïcité ” vise en premier lieu le foulard, en tant que signe visible d’une religion crainte et fantasmée, celle des “ nouvelles classes dangereuses ”. Non seulement l’on sait qu’à ce jour la loi de 1905 ne s’applique pas dans les départements d’Alsace et de Moselle (où les ministres du culte sont salariés par l’Etat pour dispenser des cours religieux pour les catholiques, protestants et juifs seulement) ni dans les territoires d’Outre-mer, mais en outre les textes envisagés excluraient de leur champ les écoles privés sous contrat. D’où l’évidence de leur caractère discriminatoire qui ne fera qu’agrandir les lignes de clivage et les fractures sociales. Aussi manifestons-nous très fermement notre opposition à toute loi stigmatisant l’islam, et les femmes musulmanes en particulier, et en appelons-nous à un débat de fond sur toutes ces questions à travers des discussions, contributions, rencontres, débats publics…, à lutter ensemble, en tant que démocrates et féministes, athées ou pas, voilées ou pas, contre toutes les discriminations et pour l’égalité.

Féministes pour l’égalité

Signataires : Christine Delphy, directrice de Nouvelles questions féministes, Marina Da Silva, journaliste, Joss Dray, Anne-Marie Camps, photographe, Geneviève Sellier, professeure à l’université de Caen, Geneviève Clancy, poète et philosophe, Michèle Sibony, Alima Boumédiene-Thiery, députée au Parlement Européen/MEP Groupe des Verts/ALE-Greens/EFA, Mireille Ferry, porte-parole des Verts, Françoise Gaspard, sociologue, Isabelle Avran, journaliste, Joëlle Marelli, traductrice, Christelle Hamel, Marie-Elisabeth Handman, Madeleine Rébérioux, historienne, Elisabeth Longuenesse, chercheuse, Catherine Samary, économiste, Guaaybess Tourya, chercheure, associée de recherche, Lyon, Danièle Bleitrach, sociologue, écrivain … Bouzar Dounia - anthropologue, chargée d’études à la Protection Judiciaire de la Jeunesse, Dollé nathalie - journaliste Dorothee Avril, ass DIVERCITE et MOUVEMENT DE LA PAIX Lyon - Francoise Clément, économiste, Frédérique Mozer - élue local (vert) Besançon, Marfouk Khadija, ingenieur, Marie-Agnès Combesque - écrivain, membre de la Ligue des droits de l’homme SAVY Nicole - vice-présidente LDH... Corinne Angelini, maire adjointe de Stains, Mireille Mendès-France, Monique Chemillier-Gendreau, professeur à l’université Paris VII Denis Diderot, Pierre Tevanian, enseignant, Nilufer Gole, sociologue,EHESS, Jean-Pierre Dubois, Vice-président LDH, Michel Morineau, président de la Ligue de l’Enseignement de l’Yonne, Sari Hanafi, sociologue, Giudice Fausto, écrivain, Eric Fassin, sociologue...

QUI PARLE SèME,QUI ECOUTE RéCOLTE Qui veut faire quelque chose trouve un moyen.-Qui ne veut rien faire trouve une excuse
M
17 décembre 2003 15:03
Bjr,
Je trouve trés bien que l'on vote une loi qui permette de clarifier une situation qui soulève une question d'ordre sociétal. Je ne vois pas en quoi on peut être stigmatisé si la loi est votée. Il y a eu débat et le législateur qui est la voix de la volonté nationale devra exprimer ses choix pour l'intérêt général. Le pouvoir spirituel doit respecter la liberté de ceux qui ne souhaitent pas voir la société guidée par des principes ou des communautés religieuses, quelles qu'elles soient. N'oublions pas que la majorité des français dont je fais partie sont athées. L'avantage de cette loi est de ne plus mettre en avant une religion de manière négative quand elle heurte des valeurs adoptées par une majorité de citoyens de la France, ou soulève un sujet de discussion public.
t
17 décembre 2003 15:05
on ta demander seulement si tu voulais signer sans plus
c'est ton choix ,et personne ne t'obligeras de signer cette petition

QUI PARLE SèME,QUI ECOUTE RéCOLTE Qui veut faire quelque chose trouve un moyen.-Qui ne veut rien faire trouve une excuse
Y
17 décembre 2003 15:10
Mehdi,

Je vois que tu es bien intégré dans la socièté française !!
Hélas ton prénom ne colle pas avec tes propos.

Ce qui est choquant est que tu n'est pas français mais tu es plus français que les vrais français smiling smiley)
t
17 décembre 2003 15:12
c'est tout a fait juste yassine

QUI PARLE SèME,QUI ECOUTE RéCOLTE Qui veut faire quelque chose trouve un moyen.-Qui ne veut rien faire trouve une excuse
M
17 décembre 2003 15:39
Quand je lis vos propos Tarek et Yassine j'ai deux types de réaction, soit réagir vigoureusement soit être pédagogue. Aujourd'hui je choisis d'être pédagogue. Petit cours de français en guise de préambule. Notion de "signifié" et de "signifiant". puisque vous associez mon prénom à une vue de l'esprit. Par exemple, dans le code de la route, un panneau triangulaire est signe de danger. La forme triangulaire, visuellement perceptible, consititue le "signifiant", auquel est associé un signifié: ici l'éventualité de danger. Cette association est arbitraire, en effet rien en soi dans la forme triangulaire n'annonce un danger. Alors quand vous dites que Mehdi détermine un certain type d'individu je me dis que vous avez des raccourcis qui sont pour le moins surprenants. Le sujet qui nous occupe est la prochaine loi sur la laïcité, vous avez choisi d'être dans la sphère de l'ostracisme alors que je ne fais qu'exposer un point de vue. Défendez le vôtre vous avez le droit de me convaincre que ce que vous proposez va dans le sens de l'intérêt général.

Mehdi
 
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