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violences policieres à Aulnay-sous-Bois le soir du 6 mai
l
18 mai 2007 09:25
"Un peu avant 22 heures, dimanche 6 mai, dans la cité des " 3000" à
Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), la police intervient sans
ménagement. Alors que la situation est parfaitement calme, une
douzaine de policiers, casqués, se précipitent sur un groupe
d'habitants et plaquent au sol, violemment, deux jeunes gens. Dans
une grande confusion, les forces de l'ordre donnent des coups de
matraque, touchant plusieurs personnes. A plusieurs reprises, ils
font usage de leurs flash-balls - des armes qui projettent des balles
en caoutchouc pouvant assommer un adulte - en direction des habitants.
L'attitude de la police provoque une réaction immédiate de la
trentaine de jeu-nes qui se mettent à jeter des pierres et des
bouteilles sur les forces de l'ordre. Des CRS arrivent rapidement en
renfort et dispersent la foule. Ils repoussent durement les adultes,
dont des animateurs, qui tentent d'apaiser les esprits. Le conseiller
général PS du secteur, Gérard Ségura, qui avait fait le tour dela
cité pour alerter les jeunes sur les risques de " provocations " des
forces de l'ordre, voit un policier pointer son flash-bail à " 20cm
"de son menton. La scène a été racontée dans Le Monde du 8 mai.
Au moment oû ils interviennent dans la cité dite Rose-des-Vents, les
policiers ne savent pas qu'un journaliste du Monde et un photographe,
Freddy Muller, sont sur place depuis la fin de l'après-midi. Notre
reportage visait alors deux objec-tifs recueillir les réactions des
habitants après la victoire de Nicolas Sarkozy et raconter, le cas
échéant d'éventuelles vio-lences urbaines. Les " 3000" n'avaient pas
été choisis par hasard au premier tour, Ségolène Royal a obtenu 66 %
des suffrages dans le bureau de vote central, signe d'un fort rejet
de Nicolas Sarkozy; et des rumeurs d'" émeutes " avaient cir-culé
dans ce quartier, réputé parmi les plus durs d'Ile-de-France.
Mais Aulnay présentait un autre intérêt le fait de bien connaître la
cité et ses habitants permettait de falrevernr un photographe en
toute sécurité - démarche de plus en plus délicate dans les quartiers
sensibles - et de pouvoir rester sur place pendant la nuit. Ce
reportage s'inscrit en effet dans un investissement de long terme
dans ce quartier " ghetto " de 18 000 habitants. Depuis novembre
2005, c'est la 20ème fois que nous venons rencontrer les habitants.
La confiance établie avec eux rendait possible le fait d'être témoin
direct du cycle de violences et de vengeances entre jeunes et
policiers qui perturbent régulièrement la vie de cette cité. Ainsi,
le soir du 6 mai, c'est la police qui paraît brutale, illustrant les
nombreux témoignages de "bavures" recueillis depuis dix-huit mois
dans le quartier. Les jeunes, comme les adultes, dénoncent notamment
les contrôles d'identité à répétition et les interpellations
rugueuses. D'autres font état d'insultes régulières, en particulier
de la part des CRS.
Quelques mois plus tôt, c'était la police qui était victime de
violences " gratuites "pendant les émeutes de 2005, l'an-tenne de
police du quartier avait été incendiée; le 19 octobre 2006, un
équipage était violemment agressé; une semaine plus tard, un groupe
de mineurs brûlait des voitures. Une illustration sur le long terme
de la " double radicalisation" dont Parlent les sociologues à propos
des rapports entre jeunes et policiers dans les quartiers.

le monde.
b
18 mai 2007 13:16
bientôt la guerre civile en france ?
 
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