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Un vendredi à la Mosquée de Paris
s
30 novembre 2006 00:13
La journée débute par l'arrivée de l'imam Bouzidi qui attend Dalil. Pour se donner de l'importance, le recteur s'arrange pour venir en retard. Dès son apparition, Bouzidi se lève pour lui embrasser les quatre joues, puis lui fait un ***oops*** révérenciel sur le front, tout en se dépensant en flagorneries : « Je vous ai vu en rêve assis entre Si Hamza à gauche et le Prophète à droite… » ; « j'ai prié pour vous après la prière de l'aurore… » (pour laquelle Dalil ne se lève jamais)


Dalil lui donne les consignes pour le prêche en fonction des conversations téléphoniques qu'il avait eues la veille avec le CRIF et l'ambassade.

Puis l'imam-CCP et sans dignité se retire, plus obséquieux qu'au début de l'entretien, pour aller recopier à la main une khotba d'un livre caché, pour faire croire qu'il rédige ses prônes, dont seule la partie flatteuse pour le « doctour Dalil », Chirac et Boutéflika est de lui.

Puis arrive Bakkali, avec lequel Dalil s'enferme plus longtemps qu'avec les autres depuis qu'il a consolidé sa position à la mosquée par le mariage d'une de ses nièces avec le fils du recteur. Ramené en 1967 de Marseille, où il servait dans un bar, par Hamza Boubakeur (qui allait boire après une conférence sur le Coran), Bakkali peut s'estimer heureux. Grâce à cette alliance matrimoniale, il est devenu l'un des principaux confidents du recteur, malgré les mises en garde des autres intrigants qui le soupçonnent de travailler pour les services marocains. Dalil le ménage pour qu'il n'ébruite pas son passé anti-religieux. Bakkali, qui s'occupe du commerce des livres et des tickets d'entrée vendus aux touristes, décrit les nouvelles pratiques frauduleuses de Raïs : fausses factures, détournements des chèques avec la complicité des libraires libanais, entente avec le guide qui utilise les mêmes tickets plusieurs fois de manière à permettre le partage des droits d'entrée non déclarés... Bakkali explique aussi au recteur les ententes entre Raïs, Tebbal et lui pour aller représenter la mosquée chez les familles endeuillées, qui paient le prix fort pour la récitation de la sourate Ya Sin et quelques bonnes formules de consolation. Un petit pourcentage est reversé à la téléphoniste qui a reçu l'ordre de passer à Raïs les communications des personnes appelant pour l'enterrement de leur mort, ou faisant appel à ses soins magico-maraboutiques.

Après ce long tête-à-tête consacré aussi aux nouvelles de la belle famille et de ses besoins en visas d'entrée en France, Bakkali laisse la place à Al Sid Cheikh, le plus malin des « cousins » du recteur qui s'emploie à longueur d'année à rattraper le versement partiel par Si Hamza de l'indemnisation destinée à son père harki. Les anciens supplétifs des Ouled Sidi Cheikh avaient été hébergés à la mosquée et les indemnités auxquelles ils avaient eu droit furent versées à un seul compte dont disposait le père de Dalil. Quand les enfants ont grandi, ils découvrirent la grande différence entre le montant de l'indemnité accordée et celui des petits versements faits par Hamza. Al Sid Cheikh est décidé à rattraper ce manque à gagner en imitant Raïs dans ses pratiques frauduleuses. Il éloigne les autres Ouled Sidi Cheikh qui cherchent à avoir un pied à la mosquée. Al Sid refuse de renseigner Dalil sur un don important remis par un fidèle à « l'inspecteur », qui dit l'avoir remis à Tebbal….
Quand il entend le muezzin, le faux inspecteur vient prendre Dalil par la main jusqu'à la salle de prière. Il lui explique que, pour mériter le soutien de Ghlamallah, la fédération de la GMP doit confier la construction des mosquées à son neveu, qui est architecte à Tarbes où il se débrouille aussi mal que Hafiz dans son cabinet d'avocats à Paris. L' « inspecteur » échange des injures avec ceux qui lui reprochent son agressivité, comme ce fidèle qu'il avait assommé la 27° nuit du Ramadan. Une jeune femme avait eu le front fracturé par un employé de la mosquée inspiré l'agressivité de « l'inspecteur », qui a appelé le recteur en Suisse pour qu'il le recommande au commissariat. Le servile porte-babouches (qui nettoie aussi la villa de Boubakeur à La Redoute) déchausse Dalil qui s'assoit au premier rang pour vérifier si Bouzidi est un bon béni-oui-oui et si son laïus est bien conforme aux consignes téléphonées par le CRIF. A la fin de la prière l'ex-policier Sadi assiège Dalil pour vérifier si Mme Boubakeur, à qui il offre régulièrement des cadeaux, l'a recommandé à son falot mari…



Mardi 28 Novembre 2006
Samir MEHALLA

Alterinfo
siryne
l
30 novembre 2006 00:55
un article pour discréditer Boubakeur. dans quel but et au profit de qui?
perso, j'ai mon idée. alterinfo, ce serait pas le pendant musulman d'altermedia par hasard?
B
30 novembre 2006 01:11
Salam aalikoum


cet article est tout sauf objectif...dommage
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
s
30 novembre 2006 01:20
L'européen


Ca fait lontemps que les musulmans savent que boubaker ne represent que lui meme , il n'y que toi qui continu à critiquer les vrais resistans et à denigrer l'islam au profile d'une fausse lacité , par contre là ça te derange , car t'aime bien les musulmans mais à condition qu'ils soit dociles et obeissants .

Lis la date surtout , car ce n'est point une nouveauté .

[www.oulala.net]
siryne
l
30 novembre 2006 01:46
ce que j'en dit moi. s'il y a une chose dont je me fous, c'est bien de la gueguere entre religieux.
a
30 novembre 2006 08:40
C'est bien d'une guerre d'influence dont il s'agit et une fois de plus ,l'Islam est utilisé à des fins politiques .
Voilà pourquoi nous n'avançons jamais.
Dés qu'il commence à y avoir un semblant d'unité , les extremes poussés par des esprits habiles mais malsaints stigmatisent et sement la zizanie.

C'est bien une guerre d'influence et tout le monde fait semblant de ne rien voir.
Une gueguerre entre pays pour controler l'executif de la mosquée de Paris et par ricochet celui des Musulmans.
Quelqu'un a dit à juste titre : "Quand on veut se débarrasser de son chien on dit qu'il a la rage."
d
30 novembre 2006 11:01
il y a bien pire, c'est de prétendre être un homme de foi, et de tromper son monde, un recteur, un imam se doivent dêtre au dessus de tout reproches, lire ce genre d'articles prouve seulement que n'importe quel homme est faillible, facilement corruptible, et sous aucun prétexte ils ne doivent se poser en donneurs de leçons, ou prétendre nous représenter d'une façon ou d'une autre. Après il faut pousser l'investigation et essayer de décortiquer le vrai du faux. Mais je ne ferai pas le procès de ceux qui rapportent ici des articles glanés ici ou là, ils n'y sont pour rien dans ce genre de polémiques.
L
30 novembre 2006 14:40
siryne, je te comprends

Dalil donne une trop bonne image de l'islam : tolérance, intelligeance, dénonciation de l'exploitation de la crédulité par les obscurantistes

vaut bien mieux écouter le bonne vielles recettes d'Al-Azahr winking smiley
L
1 décembre 2006 17:42
siryne,

je trouve que les attaques qui sont portée contre Boubaker sont de la plus haute intelligence

et j'applaudi des deux mains, ce texte que tu nous copie ici démontre bien la haute valeur morale de ceux qui l'on fait

_ les mariages sont des aliances ( et malgrés le fait qu'aucun élément sioent la pour en affirmer la tenneur, je trouve que c'est bien de salir les gens sans preuve thumbs up chapeau bas pour la methode)

-que son cousin fasse des démarches pour etre bénéficaire des aides founis aux harkis et a leur descendants, j'ai pas bien compris la chose, mais là encore bouba en prends plein la geule , Hein ?
supper comme méthode ! décidément rien que le mot Harki c'est génial pour discréditer toute une famille

mais le pire c'est quand même d'accuser quelqu'un de sa famille d'aller boire aprés le travail, bon je ne sait pas ce qu'il buvait mais son compte est bon, c'est un mécréant, et un mécréant dans la famille de bouba, c'est le discréditer . hein siryne ? c'est logique tout cela !

j'en passe car les arguments géniaux qui sont utilisé ici, démontrent que boubaker est un horrible musulman . Boubaker ne sait pas imposer à son entourage un islam stricte et intollérant ce qui dénotte que ce n'est pas un vrais musulman

Mais ce texte est savoureux dans bien des domaines, ne serait ce que par des expressions comme "son falot mari", j(ai pas bioen compris mais çà doit etre vrai et grave puisque c'est siryne qui a mis ce texte


merci siryne de nous si bien infomer avec tant d'objectivité thumbs up
l
1 décembre 2006 18:25
c'est la methode de l'extreme droite, salir, trouver des cadavres dans les placards, des enfants illégitimes...etc
alterinfo, le "minute" version muslim.
s
1 décembre 2006 19:02
Qui est qui à la Mosquée de Paris

On a beaucoup écrit sur la mosquée de Paris. Son actuel recteur est très présent dans les médias, en France, mais aussi en Algérie où il a été l'invité du JT de 20 heures. En janvier 2006, Le Monde lui a consacré toute une page signée par une rédactrice spécialiste de politique générale. Elle a appris aux lecteurs que « le musulman idéal » Dalil Boubakeur évite de se rendre dans les pays arabes parce qu'il « ne maîtrise que l'arabe classique »(sic).
Le recteur a participé aussi à des émissions historiques télévisées où il a raconté ses souvenirs d'adolescence sur arrivée en France en 1957. Une de ses déclarations a été contestée par des associations de Rapatriés d'Algérie qui ont porté plainte contre lui.
Malgré l'inflation éditoriale sur la mosquée et sur son recteur, le sujet reste largement sous-étudié. Car dans la plupart des cas, les médias se contentent de reproduire ce que dit le recteur de lui-même, ou de paraphraser les articles d'une feuille que publiait un attaché de presse recruté avec l'accord de l'ambassade pour les besoins de la promotion médiatique de Dalil Boubakeur au prix d'une manipulation des chroniqueurs religieux. Cette feuille a cessé de paraître quand son rédacteur a perdu sa crédibilité auprès des journalistes qui avaient imprudemment ses informations sur l'implantation et l'influence attribuées à la mosquée. Les chroniqueurs religieux découvrirent la vanité de ses prétentions au moment de l'effondrement spectaculaire des listes de la « GMP »(Grande Mosquée de Paris dans le jargon du ministère de l'Intérieur) aux élections du CFCM d'avril 2003.


Who's who à la Mosquée de Paris.
La Grande Mosquée de Paris



On a donc affaire à une information digne des régimes à parti unique, avec ses spin doctor et ses relais parmi les bénéficiaires des nombreuses formes de faveurs de la mosquée.
Au moment où la presse indépendante algérienne atteint l'âge adulte, il n'est pas normal qu'elle continue de reproduire ce que dit Dalil Boubakeur de lui-même et de sa famille et qu'elle se contente des lieux communs inspirés par son entourage actuel ou ceux qui aspirent à en faire partie. Voilà pourquoi il est bon de faire connaître le vrai visage de cette institution prestigieuse surtout par son bâtiment afin de mieux comprendre sa paralysie. Nous avons essayé d'aller au-delà de ce que dit le guide pressé aux touristes et de ce que répète Dalil Boubakeur aux élèves-journalistes auxquels il lui arrive de consacrer des après-midi entières aux dépens des affaires internes de la mosquée, et « oubliant » des rendez-vous importants. Cette importance excessive accordée aux relations avec les journalistes et les hommes politiques, aux dépens des contacts avec les instances religieuses, en dit long sur le véritable culte qu'il voue à sa propre image.

C'est parce qu'un grand nombre de journalistes sont persuadés du caractère factice de cette image, qu'il devient impératif de s'intéresser à ce que le recteur et ses spin doctor s'efforcent de dissimuler. Les témoignages des anciens employés de la mosquée, dont certains furent licenciés parce qu'il leur était reproché d'en savoir plus sur « la face cachée », l'exploitation des archives(françaises, civiles et militaires, mais aussi séoudiennes et marocaines) par des historiens et les investigations des journalistes conscients d'avoir été manipulés permettent déjà de commencer à écrire la véritable histoire de la mosquée. Pour ce faire, il conviendrait d'esquisser le « Who's who à la mosquée de Paris ». Voici les éléments d'une première enquête qui sera complétée par des témoignages et des entretiens avec des chercheurs absolument dignes de foi, et infiniment plus crédibles que les tenants du journalisme d'attaché de presse.

La première démystification concerne Hamza Boubakeur qui a régné pendant 25 ans. Compte-tenu des références permanentes de Dalil à son père, après avoir renoncé à se faire un prénom, l'ancien recteur est souvent présenté comme un « théologien », auteur d'une « bonne traduction du Coran ».
Or, le recteur préféré de Robert Lacoste et Guy Mollet n'a signé cette traduction qu'en 1972. Il avait alors atteint la soixantaine. Ce travail avait été préparé par sept experts qui furent très mécontents quand le recteur a « oublié » de mentionner leurs noms. Parmi eux, il y avait le spécialiste des Oçoul al Fiqh(Fondements du Droit), Mohamed Alfy qui, à la suite de cette affaire a quitté la mosquée de Paris pour aller enseigner à la chaire de droit musulman de la Sorbonne, où il a eu le loisir de commenter les méthodes de Boubakeur à l'intention des arabisants français, dont Henri Laoust.

Quand G. Mollet a « agréé » H. Boubakeur directeur de l' « Institut musulman de la mosquée de Paris », sur proposition de Robert Lacoste(ministre-résidant en Algérie chargé de la "pacification" et de l'application des "pouvoirs spéciaux"winking smiley, ce protégé de la gauche coloniale avait un profil politique très fortement marqué. Il s'efforçait en effet depuis une dizaine d'années de jouer un rôle dans la politique coloniale en essayant de faire partie des dignitaires de l'Islam maraboutique choyés par l'administration. Il n'a pas hésité à demander au Gouvernement Général de soutenir sa candidature aux élections de l'Assemblée Algérienne d'avril 1948. Le « soutien » administratif, qui, sous Naegelen, signifiait bourrage des urnes, lui a été refusé parce que son oncle le bachagha Si Larbi ben Eddine- qui présidait la confrérie des Ouled Sidi Cheikh- a refusé de cautionner sa candidature.
Pour venger ce refus, H. Boubakeur a essayé de prendre le contrôle de la confrérie en 1949. Mais un congrès de tous les représentants réunis par Abdelhaï al Kettani venu du Maroc a réélu démocratiquement Si Larbi et désavoué le putsch tenté par son neveu. Les rebondissements de la querelle entre Si Larbi et Si Hamza, qui avait pour principal enjeu le contrôle des ziaras(tournées pastorales justifiant des quêtes auprès de 40.000 adeptes), furent abondamment commentés entre 1949 et 1953 dans les bulletins du "Service des Liaisons Nord-Africaines" que dirigeait au Gouvernement Général le colonel Schoen.
En 1953, Si Hamza propose ses services au Gouvernement Général pour un recrutement para-militaire dans les Ouled Sidi Cheikh. Du fait de son alliance matrimoniale avec A. Kiouane, Boubakeur rencontrait des militants du MTLD et il était probablement au courant des préparatifs du 1° novembre 1954. En proposant ce que l'ethnographe Servier fera l'année suivante dans les Aurès, puis dans le Zaccar, H. Boubakeur semblait surtout intéressé par les à-côtés financiers du recrutement para-militaire.

En 1947, il avait déjà rendu de précieux services au SLNA en lui communiquant un abondant courrier envoyé par des sympathisants nationalistes qui réagissaient à la publication de la photo de Messali-Hadj sur la couverture du premier numéro de la revue "Salam Ifriqyia", qu'il publiait avec l'aide financière du Gouvernement Général.
En mars 1955, on retrouve Hamza Boubakeur conférencier et conseiller de l'Action Psychologique de l'armée qui cherchait à désavouer le nationalisme au nom de l'Islam.
En décembre 1956, il est mêlé à des négociations secrètes avec la wilaya 1 des Aurès à qui il voulait faire accepter un cessez-le-feu afin d'être un « interlocuteur valable" du gouvernement G. Mollet . Après l'échec de ces négociations menées pour le compte de L. Paye et du colonel Schoen(tous deux membres du cabinet civil de Lacoste), la crainte des représailles de l'ALN l'amène à s'installer à Paris où il demande à G. Mollet de le nommer recteur d'académie. C'est à cause du refus de cette candidature par l'Education Nationale qu'il s'auto-intitule « recteur » de la mosquée de Paris, qui avait jusque-là un directeur.

Son prédécesseur, Ahmed Benghabrit, qui avait quitté son poste après avoir dénoncé la torture en Algérie, a contesté le coup de force de G. Mollet. Le Conseil d'Etat lui donnera raison en condamnant en 1963 un interventionnisme dans les affaires du culte musulman que le président du Conseil socialiste croyait permis par les « pouvoirs spéciaux » de mars 1956. Moyennant quoi H. Boubakeur restera à la tête de la mosquée pendant 25 ans ! Cela montre que ce n'est pas le droit qui fonde les relations de l'Etat laïque français avec l'Islam.
Lorsqu'il était au service de l'Action Psychologique, H. Boubakeur rencontrait régulièrement le cadi de Tombouctou, le cheikh Mahmoud qui, à partir de 1955, faisait des tournées dans les mosquées d'Algérie pour y dénoncer le nationalisme anti-colonial comme une « Innovation Blâmable »(Bida'a), au nom de sa conception pro-coloniale de l'orthodoxie.
Le cadi mit fin à ses campagnes en 1960, juste après la reconnaissance de l'indépendance des Etats africains. Il se retira de la politique après l'échec du projet de création d'une République du Sud-Saharien, dont il voulait devenir le président, en promettant d'en faire un Etat associé à la France. Son ami Si Hamza nourrissait une ambition comparable lorsqu'il militait pour le détachement du Sahara algérien dont il voulait devenir le président(cf. un numéro du Moudjahid de février 1962, les mémoires du cheikh Bayyoud, "C'était De Gaulle » d'Alain Peyrefitte et le volume "Gouverner" des mémoires de Michel Debré). Mais l'abandon, après l'échec des négociations avec le GPRA à Lugrin en juillet 1961, par le général De Gaulle du projet de partition de l'Algérie défendu par M. Debré, ruina les espoirs de Boubakeur, qui se sentait à l'étroit à la mosquée de Paris, et à l'assemblée nationale où il était apparenté socialiste.

Lors de la féroce répression menée contre les travailleurs algériens après le 17 octobre 1961, le « recteur » colonial était en contact permanent avec le préfet de police M. Papon. Il était le mieux placé pour aider à estimer le nombre de victimes de cette brutale opération. Mais il a préféré cacher la vérité aux journalistes, enquêteurs et historiens.
Au nom de la "tradition islamique", il disait l'Islam incompatible avec la démocratie ( cf. un article de 1956 cité par Schoen dans l'inédit "Gouverner l'Algérie"winking smiley. Son autoritarisme à la mosquée a laissé de mauvais souvenirs qui expliquent l'actuelle impopularité de Dalil, qui le secondait dans toutes ses décisions contestables.
L'ancien imam-khatib, Mohamed Lazreq, qui a officié de 1955à 1959 assure avoir échappé de justesse à l'arrestation par la police quand la famille Boubakeur a découvert son appartenance au FLN qui datait de son envoi de Damas par Mohamed Khider et Hocine Lahouel, qui voulait saper l'influence du MNA dans l'immigration.

En novembre 1965, c'est Dalil qui signifia à des militants et intellectuels maghrébins le refus de son père d'autoriser une veillée à la mémoire de Ben Barka. C'est toujours lui qui a négocié avec les émissaires qu'envoyait le gouvernement algérien qui ne désespérait pas d'avoir un pied à la mosquée après la perte du procès intenté en 1967 à la Société des Habous par la puissante Amicale des Algériens en Europe. Parmi ces émissaires, il y a eu Rachid Benaïssa, un ancien collaborateur de Mouloud Kassem au ministère des affaires religieuses détaché à l'Amicale. Renseignés sur les mauvaises relations de Benaïssa avec les arrogants apparatchiks de l'Amicale qui avait mis en échec le projet d'inspection de l'enseignement originel que M. Kassem voulait ouvrir à Paris en 1971, les Boubakeur essayèrent de retourner Benaïssa en lui proposant de travailler à la mosquée.

En septembre 1980, Dalil a vainement essayé de réunir un « Congrès des Musulmans en France ». Cet échec lui a confirmé la mauvaise image de son père dans le milieu associatif des Français musulmans que Hamza Boubakeur n'a pas convaincu de le soutenir après la suppression des subventions publiques à « l'Institut », dont le caractère fictif a été vérifié par la Commission Nationale des Français Musulmans constituée par le gouvernement de Raymond Barre. Après l'arrivée du cheikh Abbas en septembre 1982, Dalil a été mêlé à tous les marchandages autour de la présidence de la Société des Habous qui ne fut cédée en 1987 par la famille Boubakeur qu'en échange d'importants avantages financiers.

Quand le nom de Dalil a été avancé pour remplacer Tedjini Haddam, son père a émis des doutes sur ses capacités, sans doute en souvenir de ses échecs dans l'organisation du congrès de 1980 puis dans les négociations secrètes avec les représentants du cheikh Abbas. Si Hamza ne semble pas avoir été enchanté par une folklorique Bay'a (acte d'allégeance) par laquelle Dalil, malgré ses lapsus et son inversion du sens de plusieurs versets du Coran, fut coopté en 1992 « cheikh » de la branche française de la confrérie des Ouled Sidi Cheikh, dont la création semblait destinée à obtenir des indemnisations par Israël d'une partie des habous maghrébins de Jérusalem confisqués en 1948. Le Quai d'Orsay était prêt à soutenir cette demande d'indemnisation en échange de l'acceptation de la séparation de la mosquée et de l'Institut que cinq ministères étaient prêts à financer. Mais la famille Boubakeur rejeta cette offre d'un budget annuel de 20 millions, malgré son acceptation par le gouvernement algérien. En 1993, Hamza conseilla la création d'un fantomatique « Institut Ghazali »intimement rattaché à la Société des habous que les socialistes refusaient de financer, en croyant que le nouveau ministre de l'Intérieur Charles Pasqua allait accepter de verser les 20 millions proposés l'année précédente à cet établissement. Mais après une trompeuse et surmédiatisée inauguration, Pasqua se contenta d'un arrêté attribuant le monopole du prélèvement de la taxe halal à la mosquée de Paris. L'estimation du montant de ces recettes à 500 millions par an a attiré à la mosquée une nuée de nouveaux pratiquants qui ont arrêté de boire juste pour pouvoir bénéficier de cette manne d'une façon ou d'une autre.

Djelloul Seddiki fut recruté dans ce climat d'euphorie pour s'occuper de ce prélèvement. Après avoir enseigné quelque temps en Lybie, Seddiki a adhéré au MDA de Ben Bella où il aurait joué un rôle trouble en livrant quelques secrets au commandant Meftah. Après plusieurs tentatives infructueuses dans l'import-export, où il rencontra un certain Mahdjoub Bentébria, quitté l'alcoolisme, il a aidé « bénévolement » Khalil Merroun à la mosquée d'Evry. C'est en compagnie de ce recteur qu'il est venu voir Dalil Boubakeur en compagnie de Mme Benhamza, qui se souciait semble-t-il de réconcilier, au nom de « la présidence algérienne »(sic), « l'Islam algérien » avec « l'Islam marocain ». Ce souci de la « fraternité » a servi a faire recruter Seddiki par Dalil, qui découvrit à cette occasion des liens de parenté, jusque-là ignorés, avec la nouvelle recrue ainsi qu'avec sa protectrice.

Quand Seddiki a éprouvé quelques difficultés à rapporter les 500 millions promises à Dalil, l'ambassade a demandé à Mahdjoub Bentébria de lui venir en aide, « fi sabilillah ». Mais ce singulier bénévole avoua à Djaouida Djazaerli, la tante de Moumen Khalifa qui travaillait encore à mi-temps à la mosquée et fera parler d'elle dans une affaire autrement plus grave, qu'il était en train d'induire en erreur Seddiki pour lui ravir sa place après son échec ! A la même période l'ambassade mit à la disposition de la mosquée son ancien avocat Chemseddine Hafiz. Après la perte de plusieurs procès aux Prud'hommes notamment, le nouvel avocat de la mosquée (qui trouvait scandaleux le recours au cabinet de Théo Klein) est entré en conflit avec Dalil, qui interrogeait Bentébria après le départ de chaque visiteur : « est-ce qu'il veut prendre ma place ? »

Le nom de Hafiz a été cité dans la presse algérienne quand il accompagnait en AlgérieYves Bonnet, le président d'un fantomatique « Institut France-Algérie ». Pour récompenser les services rendus par le discret avocat au ministère de l'Intérieur pour dissuader Dalil de boycotter l'Istichara et de démissionner de la présidence du CFCM, Nicolas Sarkozy l'a proposé, en 2003, pour le poste de recteur de la mosquée que Boubakeur était invité à abandonner pour s'occuper du CFCM à plein-temps. Pour compenser l'échec de cette proposition, Hafiz a été nommé président de « Vivre l'Islam » (l'association productrice de l'émission islamique, que l'on appelle « Vivre de l'Islam. C'est Ahmed Baba-Miské qui a été à l'origine de cette nomination, sans doute à la demande du ministère de l'Intérieur. Baba-Miské était devenu l'homme fort de l'émission islamique où l'avait introduit en 1992 son ami Raoul Weexsteen, conseiller aux cultes au ministère de l'Intérieur, qui a préparé la voie à la mainmise totale sur l'émission de la société co-productrice FMP(France-Méditerranée production), dont Baba-Miské était actionnaire et salarié, tout en percevant un autre salaire de France 2. Quand des membres courageux de « Vivre l'Islam » contestèrent la légalité de la nomination de Hafiz, c'est le ministère de l'Intérieur qui est intervenu à nouveau dans les affaires de cette émission pour recommander l'ancien collaborateur d'Yves Bonnet au directeur-général de France 2. Hafiz avait d'autant plus besoin de ces consolations que le plan d'attribution à de ses proches des commerces de la mosquée a été mis en échec par une décision de justice favorable par le titulaire du bail. Ce sont ces crises internes à la mosquée qui sapent l'autorité du recteur et l'empêchent d'être un représentant de l'Islam en France.

Mercredi 30 Août 2006
Samir MEHALLA
siryne
L
1 décembre 2006 19:09
siryne, tes copier coller m'impressionnent pas, les argumentations honteuse de Samir MEHALLA non plus

mais maintenennat on peut se faire une idée de qui est cet énergumen
s
1 décembre 2006 19:10
Voilà sa reponse .

_________________________


REFLEXION SUR UNE DYNASTIE, par Mohammed BOUBAKEUR

Suite à un article cliquez ici pour lire l'article ‘'Qui est qui à la Mosquée de Paris'' envoyé par un de nos correspondants à Paris, M. Samir Mehalla, nous publions un commentaire de M. Mohammed Boubakeur qui nous en a fait la demande.


REFLEXION SUR UNE DYNASTIE, par Mohammed BOUBAKEUR
Mohammed BOUBAKEUR
Docteur en pharmacie
Docteur ès sciences pharmaceutiques
Boite postale 114 Dammarie-lès-lys 77194 CEDEX



Messieurs,

Voudriez vous publier cette mise au point qui, j'en suis certain, ne manquera pas d'intéresser votre public ?


REFLEXION SUR UNE DYNASTIE


J'ai pris connaissance d'un enregistrement de l'émission de la chaîne M6 intitulée "Le temps où l'Algérie était Française" et j'ai entendu à plusieurs reprises le commentateur évoquer dans ses déclamations "LA DYNASTIE DES BOUBAKEUR".

Les mots "la dynastie des BOUBAKEUR représentera l'Islam en France" ont été textuellement entendus. Ils ont été prononcés par un professionnel de la communication qui s'exprimait sur une chaîne de télévision instituée par l'Etat. On ne peut imaginer que ces propos singuliers aient pu être diffusés sans qu'on ait réfléchi sur leur signification.

Quelle serait l'origine de cette dynastie ?

L'état civil de mon père, Si Hamza BOUBAKEUR, indique qu'il est né le 15 juin 1912 à GERYVILLE (EL BAYAD) et que son nom de famille est BOUBAKEUR.

Il s'agit d'indications curieuses, dans la mesure où l'état civil pour sa tribu, les OULEDS SIDI CHEIKH, n'a été institué que très tardivement (bien après 1950) et que ces derniers ont, pour la plupart, pris alors le nom de AL SID CHEIKH.

Dans l'un de ses écrits, "SIDI CHEIKH" (éditions Maisonneuve - page 274), mon père, comme pour rétablir une vérité, indique qu'il est né en 1912, certes, mais à BREZINA. Dans ces mêmes lignes sont posés les principes selon lesquelles s'organisera sa postérité.

Le fait qu'il soit né en réalité à BREZINA m'a été confirmé de plusieurs parts. Cette localité serait donc l'endroit où cette dynastie aurait vu le jour.


Comment s'est établie l'idée d'une dynastie ?


C'est que la possibilité pour mon père à prendre rang dans les affaires de sa tribu était affaiblie par l'origine de sa mère qui n'appartenait pas aux OULEDS SIDI CHEIKH. Mon père se trouvait donc par avance écarté du commandement des siens d'autant que sa fratrie (donc ses demi-frères) étaient d'une naissance qui leur permettait de revendiquer plus légitimement ce pouvoir.

Ce fut en quelque sorte la chance de mon père qui prit ainsi le chemin de l'école, puis du lycée et enfin de l'université qui lui a si bien réussi.

En réalité, comme dans un processus de compensation intellectuelle, l'idée d'une dynastie fondée par lui, ne prit vraiment tournure que pendant les années 1950. Son influence se faisait alors très forte dans le Sahara, tandis qu'il partageait avec le pouvoir en place un même rêve : celui d'un Sahara détaché du reste de l'Algérie.

C'est dans l'utopie d'une "principauté" saharienne (c'était le mot qu'il employait et qu'il reprend par exemple dans le livre déjà cité page 143
- dernier alinéa) qu'a pris corps l'idée d'une dynastie des BOUBAKEUR.

De tout cela il ne reste rien, sauf le reproche qui est fait en Algérie, aujourd'hui encore, aux OULEDS SIDI CHEIKH de s'être associés à cette idée, bien qu'en réalité leur engagement dans cette affaire ait été des plus réservé.


Qu'en est-il aujourd'hui ?

Les idées dynastiques de mon père ne se sont exprimées que pour le Sahara.
Elles réapparaissent aujourd'hui, associés avec la mosquée de Paris. Il faut bien rendre aux mots leur signification et se demander si ce n'est pas du mode de succession à la tête de cet édifice dont il s'agit.

De cette succession, je n'en aurais que faire, si elle ne mettait en cause, hélas, le sort fait à notre communauté.

Ce que je remarque, c'est que dans un pays :

- où nous n'avons jamais été beaucoup ménagés ;

- où les mérites d'un français musulman, pour qu'ils soient reconnus,
ont avantage à ne pas porter ombrage à ceux d'un français de souche ;

- où pour se faire entendre, le français musulman se voit parfois
réduit à une révolte désespérée ;

- où il ne viendrait pas à un seul d'entre-nous l'idée de prétendre à
un siège à l'Assemblée Nationale, tant ce projet serait voué à l'échec ;

bref, alors que nous devons affronter quotidiennement les discriminations et que nous ne progressons sur ce terrain que par notre travail (quand nous en avons un), il en est qui n'ont d'autre souci que de penser à une dynastie pour représenter l'Islam en France.

Les français ont la mémoire courte, a-t-on dit. Faut-il rappeler à tous, les tenants et les aboutissants des projets dynastiques issus de la colonisation, comme ceux de BOKASSA ?

A la lumière des propos tenus dans cette émission, faudrait-il réinventer une fois de plus la mosquée de Paris en autre chose que ce qu'elle est principalement, c'est à dire une construction faite de pierres, de bois et de ciment. ? Pour les besoins des temps futurs, ce bâtiment devrait-il donc évoluer vers quelque chose qui tiendrait à la fois du Vatican et de l'Empire Centrafricain ?

Pour toutes ces questions, parce que j'appartiens à la communauté musulmane de France et parce que je suis concerné au premier chef par ces idées dynastiques, j'affirme clairement que je n'ai que faire de cette dynastie et que ma réprobation sera réservée à cette opération.




Mardi 12 Septembre 2006
Mohammed BOUBAKEUR
siryne
s
1 décembre 2006 19:13
Dalil Boubakeur, le musulman idéal
Par Ariane Chemin, le mardi21 février 2006
LE MONDE


Dalil Boubakeur les a trouvés parfaits, les mots de Jacques Chirac, le 8 février. Impeccables, pesés au trébuchet. Des "paroles d’apaisement", a d’ailleurs immédiatement commenté le recteur de la Mosquée de Paris pour l’AFP, après que le président de la République a estimé, à propos des dessins caricaturant Mahomet, que "la liberté d’expression doit s’exercer dans un esprit de responsabilité" et que "tout ce qui peut blesser les convictions d’autrui doit être évité". Des propos éloignés de ceux tenus par le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, qui, lui, préfère "l’excès de caricature à l’excès de censure".

Normal. Ces mots, Dalil Boubakeur les a inspirés, et validés. La veille, le patron du Conseil français des musulmans de France (CFCM) avait rendez-vous rue du Faubourg-Saint-Honoré avec le secrétaire général de l’Elysée, Frédéric Salat-Baroux. Tout à coup, le recteur a entendu "des grands pas". Jacques Chirac, son ami, est apparu sur le pas de la porte. Le président de la République a sorti de sa poche une feuille pliée en quatre et l’a tendue au recteur : - "Vous êtes d’accord, c’est sûr ? Lisez bien... - C’est parfait, Monsieur le président !", a répondu le recteur, enthousiaste. "J’adhère entièrement. Vous faites bien d’insister sur la responsabilité. Ce texte marque une grande victoire pour ceux qui ne veulent pas de troubles en France."

Dalil Boubakeur, 65 ans, est à la tête de la Mosquée de Paris depuis 1992. Il fréquente en réalité le lieu depuis près de cinquante ans. Il connaît chaque colonne du péristyle qui tente de donner au lieu de prière des airs d’Alhambra, chaque détail des mosaïques andalouses - le coût pharaonique, aussi, du hammam, de plus en plus fréquenté par les "bobos" de Paris, et où résonne encore le "tea for two" siffloté par Bourvil et Louis de Funès dans La Grande Vadrouille. Il prépare d’ailleurs un livre sur l’histoire de cette institution. "Cette mosquée, il l’aime comme si c’était sa maison", sourit son ami Yazid Sabeg, patron de CS - l’ex-Compagnie des signaux.

Le jeune Dalil est arrivé là en 1957, l’année de sa terminale. Guy Mollet vient alors de nommer son père, Hamza Boubakeur, à la tête de l’institution. Le gouvernement français et l’administration coloniale sont tombés d’accord pour faire confiance à ce grand conservateur, adhérent de la SFIO et fils d’une de ces familles de notables algériennes cultivées cooptées par la France. La famille Boubakeur descendrait d’Abou Bakr, le premier calife après le Prophète. Député des territoires sahariens, Hamza Boubakeur est aussi un fin théologien, auteur de l’un des meilleurs commentaires du Coran.

La famille quitte les attentats et les couvre-feux pour rejoindre le port de Marseille, puis gagner la capitale dans la vieille Renault frégate noire. Le matin, le jeune Dalil remonte la rue des Ecoles pour se rendre au lycée Louis-le-Grand. Le soir, ce pur littéraire contrarié par un père autoritaire potasse sa médecine. Le futur cardiologue de la Pitié-Salpêtrière épouse "Ginette", l’infirmière qui l’a aidé durant ses études. Une Auvergnate, fille du maire de son village, avec laquelle ils forment "un couple modèle de Français moyens", sourit gentiment un proche, et qui vient d’ailleurs de marier son fils à... une Marocaine. "Un comble, au moment où j’avais tant de bisbilles avec eux au CFCM", soupire le recteur, intronisé par une association gestionnaire de la Mosquée contrôlée par l’Algérie.

"Le grand problème de Dalil Boubakeur, c’est qu’on lui a souvent reproché d’être à la tête d’une mosquée qui représentait l’Algérie. Or lui s’est toujours considéré comme tout à fait français", note Charles Pasqua. Tout à fait français, effectivement. Le petit homme rond qui porte Légion d’honneur fait montre de sa culture classique jusqu’à l’épate. Bien calé dans son fauteuil de cuir, il s’amuse à répondre en allemand, pioche dans Les Mots de Sartre, appuie ses raisonnements sur Averroès, Descartes, Hobbes ou Hume. Aux nouveaux venus de la "chorba" - la soupe - ou de la prière du vendredi, il fait distribuer l’éloge de Mahomet dressé par Lamartine dans une méconnue Histoire de la Turquie. "La dimension romantique de l’art musulman correspond tout à fait au XIXe français, avance-t-il, de même que la tonalité en mi bémol majeur de certaines sonates de Mozart résonnent tout à fait comme un ton musulman", ajoute ce violoniste, qui s’isole sur le balcon de son appartement du 13 e arrondissement pour composer. Las ! ce n’est pas avec ces jeunes "barbus toujours tristes qui ignorent la poésie" de sa religion, quelque part dans cette banlieue qu’il connaît si mal, qu’il va pouvoir partager ses humanités. Son islam s’affole devant les nouveaux talibanismes, et se veut résolument français. "J’ai un amour barrésien, presque maurassien de ce pays", explique-il. Quand il voyage, c’est rarement dans les pays arabes - de leur langue, il maîtrise surtout la forme classique. "Il a hérité de son père un complexe de supériorité à l’égard de nombreux Arabes, sourit un de ses proches d’origine algérienne, il garde un comportement de bachaga - ces dignitaires locaux algériens qui étaient, naguère, les interlocuteurs de l’administration coloniale." L’ambassade des Etats-Unis en France l’adore, le président Abdelaziz Bouteflika s’en méfie.

Vice-président de l’ordre des médecins, président de l’amicale judéo- musulmane, médaille de vermeil de la Ville de Paris..., le "docteur" Boubakeur apprécie les honneurs et la révérence. Et trouve d’ailleurs que Nicolas Sarkozy n’en manifeste pas assez à son égard. En privé, nombreux sont ceux qui l’ont entendu affubler le ministre de l’intérieur de surnoms peu amènes. Dans la prochaine bataille présidentielle, ce "conservateur libéral", comme il se décrit lui-même, a tout naturellement choisi Dominique de Villepin.

Ce redoutable politique doit composer et arbitrer les querelles entre ceux réputés proches des Frères musulmans, les Marocains ou les Africains qui composent le CFCM. Son art du compromis lui permet de passer les épreuves, comme celle de la loi sur le voile, dont il ne voulait pas.

Et quand, ces derniers jours, les musulmans de France se désolent des caricatures parues dans France Soir ou Charlie Hebdo, le recteur - qui naguère se nommait "le Voltaire de l’islam" - organise une réunion de juristes pour envisager les actions judiciaires à entreprendre contre ces journaux. Reconduit tous les deux ans, il a réussi à écarter le débat sur sa succession. "Il n’y a pas de dauphin, parce qu’il n’imagine pas qu’il puisse disparaître un jour", dit un ami. "C’est un musulman pour les Français, un Français pour les musulmans", sourit un autre convive du mariage de son fils. Le musulman idéal, en somme.

Ariane Chemin

Parcours

1940. Naissance à Skikda (ex-Philippeville), en Algérie.

1957. Arrivée en France.

1992. Recteur de la Mosquée de Paris.

2003. Président du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Article paru dans l’édition du 21.02.06
URL de cet article: [www.turquieeuropeenne.org]
siryne
L
1 décembre 2006 19:25
dis moi siryne, boubaker dort sur le ventre ou sur le dos ? grinning smiley

Citation
a écrit:
En privé, nombreux sont ceux qui l’ont entendu affubler le ministre de l’intérieur de surnoms peu amènes. Dans la prochaine bataille présidentielle, ce "conservateur libéral", comme il se décrit lui-même, a tout naturellement choisi Dominique de Villepin.

Parce que a force d'écoouter les potins de quartiers, tu dois en savoir des choses grinning smiley
l
1 décembre 2006 19:27
il parait que recemment on a fait porter le chapeau à cheb mami des turpitudes de boubaker.
s
1 décembre 2006 19:27
Sinon la boetie .


Tu peus aller sur le site ouma ,

Si tu as quelques choses de serieux à dire dis le , sinon parler dans le vide ça n'avance à rien .

Maintenant , pour les copies ils sont faites par des journalistes ce qui n'est pas mon metier à moi .

Et bizarement quand on vous parle directement vous demandez des preuves , faudra savoir la boetie !
siryne
s
1 décembre 2006 19:32
Tu es sais l'européen .


Bizarement ton humour je le trouve trop ........... banale ! hihi


Tu dois te derider un peu , juste un conseil , fais un tour sur forum halka , vois ce que veut dire vraie humour ! hihi
siryne
L
1 décembre 2006 19:35
Citation
a écrit:
pour les copies ils sont faites par des journalistes ce qui n'est pas mon metier à moi

copier coller des ineptie ce n'est pas inocent,tu as à répondre directement devant les forumeurs des question qui sont posées

tu me parle de journalisme ?

mais c'est une blague ou quoi ? propaguande du n'importe quoi, oui !

tu n'as répondu à aucunnes des question quant aux attaques ridicules sur l'entourage de Boubaker

l'ethique, la morale ce sont des mots qui te disent quelque chose ?
l
1 décembre 2006 19:37
c'est du journalisme anti sionisteClap
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