Une histoire d'amour comme vous n'en a jamais vu. Cette histoire se déroulera en plusieurs chapitres, bonne lecture.
Avertissement au lecteur : "Toute ressemblance avec un fait ou un personnage réel ne serait que purement fortuite et ne saurait être considéré autrement."
Chapitre 1 : la rencontre
L'histoire se passe en 1997 dans l'entre-guerre ... du Golf. Kaddour revenait du front ... populaire M'enfin des restos du coeur.
Sur le chemin du retour y croisa t'il ... Zoubida ... et le monde d'un coup s'arrêta. Il faisait beau et elle faisait beau. Il faisait chaud et elle faisait chaud. Tout semblait se conjuguer au mascuféminin. Les papillons s'arrêtérent de voler, la pluie de tomber, l'orage de gronder ... bien qu'aucune goutte auparavant ne tombait et qu'aucun papillon ne volait.
Zoubida marchait au côté de sa Mama, 135kg, en direction du coeur ... m'enfin des restos du coeur. Le malheureux savait-il que la Zoubida deviendrait prochainement Mama. Mais l'amour rend aveugle et Kaddour était persuadé d'une chose : c'est elle ou rien ... ou bien peut être l'autre que j'ai vu hier ... non non c'est elle.
Furtivement, ils s'échangèrent leur numéro. Et ils se smsèrent Puis se mmsèrent Et enfin ils se mailèrent
Tant de coïncidences apparaissaient au travers de leurs nombreux échanges : Elle voulait être femme au foyer Il vivait dans un foyer
Elle aimait faire le couscous Il aimait bien le manger
Elle passait des heures au téléphone Il avait un forfait illimité
Et puis Zoubida fit un rêve Elle rêva qu'un chaton blanc rencontra une hirondelle Le chaton blanc mangea l'hirondelle et pondit un oeuf rouge et vert
S'empressa t'elle d'enquêter sur sa signification auprès des experts Yabiladi. Et l'interprétation majestueuse souffla comme un vent de printemps : Le chaton blanc représente ton avenir et l'hirondelle ton futur projet L'oeuf étant l'objet d'une belle union avec un marocain s'appelant Kaddour
Inutile de vous décrire la joie de Zoubida. Mais savait'elle que derrière le pseudo "Cimoikejeconnaitou" se cachait Kaddour.
M'enfin ! Peu nous importe ! L'amour c'est trop beau, surtout quand ça n'a aucun sens. Alors Zoubida demanda à Kaddour de demander sa main.
Et Kaddour refusa ... Il était catégorigue : je veux tes 2 mains, tes 2 pieds et tout le reste.
Eh bien voilà que Kaddour s'engagea dans cette voie et était prêt à faire le grand pas. Cela sera pour le prochaine épisode intitulé "La négociation".
Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/11/13 09:09 par srnit.
Dans l'épisode précédent, vous avez pu témoigner de l'amour grandissant de Zoubida et Kaddour. Une femme, un homme, que tout unissait et dont les rêves de mariage sans cesse grandissait.
Mais voilà, avant de se marier, le tradition veut que le prétendant demande la main au père de la prétendu. Kaddour s'empressa de se faire tout beau, tout mignon, et se présenta à la porte. Sonnette : tiens elle est en panne ? Bien sûr que non ! Elle a été désactivée, restriction budgétaire => économie d'électricité.
Toc toc toc !
Kaddour fut conduit dans la salle d'attente afin de remplir le questionnaire de pré-embauche ... pardon de prise de connaissance : Question 1 : salaire mensuel (indiquer les primes et autres assortiments éventuels)
Question 2 : si salaire de misère, indiquer ville d'origine au Maroc on sait jamais
Question subsidiaire : pourquoi tu veux te marier avec ma folle de soeur ? On a pas les mêmes yeux ou quoi ?
Après quelques heures d'attente, Kaddour fut accompagné par les 2 grands frères jusqu'au Padre. Le Papa de Zoubida est un chic type, un très bon musulman triple médaillé du hajj. Un très bon marocain, son fils en a fait les frais quand lors d'un diner il prononça Police à Rio et que son père comprit Polisario. Il fut déchu de sa généalogie séculaire et expulsé manu militari. C'est aussi un grand travailleur au sein de la plus grande compagnie de France (Pôle Emploi).
Bref, un beau-papa comme on en rêverait.
Mais voilà, pas très causant le beau-papa. Kaddour s'installa dans le salon en face de lui et le western commença : qui dégainera le plus vite, qui parlera en premier.
Soudain, beau-papa commença par un mot plein de sens : - Combien ?
Kaddour dont le QI ne dépassait pas celui d'une antilope africaine répondit d'un ton interrogatif et dubitatif : - Combien quoi ?
Papa : pas quoi combien qui albrel, je te parle de Zoubida. Combien tu proposes ? Kaddour : Combien de temps ? Combien d'enfants ?
Etre accompagné d'un ancien combattant s'avère primordial dans ce genre d'entreprise mais Kaddour a voulu se la jouer Cador. Il ne comprenait point le vocabulaire sophistiqué et poétique : combien signifiant combien tu proposes d'argent pour ma fille ? Kaddour proposa les 20 euros qu'il avait en poche, il n'avait pas pensé à retirer de l'argent au distributeur.
Mais Papa était intransigeant ce sera 3 patates sinon rien. Le cours de la patate étant d'environ 10000 euros,ça faisait cher la Zoubida. Le papa était dur en affaire, il avait déjà cédé sa première fille à ce prix à un riche saoudien.
Zoubida qui espionnait la discussion ne put se retenir. Elle sortit comme une furie et fit la leçon à son papa : - Triple hajj médaillé d'or et monsieur mignon à la mosquée mais voilà que MONSIEUR à la maison veut me vendre comme une vache (entre nous une vache ça coûte moins cher). Et sa mère rengaina : - Ta fille ah missiou elle a 35 ans, bientôt pirimiiii Et au tour d'un de ses frères qui dit en pleurant - Papa s'il te plait, même gratos, donne la j'en peux plus de cette folle !
L'heure était grave, le papa allait prendre une décision lourde et difficile : - Ok pour 25 euros
Et c'est ainsi que Zoubida souria. Kaddour chercha désespérement dans ses poches pendant que le frère commença les valises de sa soeur.
La maman fit un énorme Youyouyouuuuuuuu et le papa sonné par la dure négociation commençait à peine à retrouver ses esprits.
A suivre dans le prochain épisode, Zoubida et Kaddour prépareront leur futur mariage.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/11/13 17:27 par srnit.
Salam aleykoum j aime trop ! vraiment marrant j attends la suite avec impatience
[b][color=#330000][center]« J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre.»- Nelson Mandela -[/center][/color][/b]
Dans l'épisode précédent, vous avez assisté à la mise en vente réussie de Zoubida pour la modique somme de 25 euros.
Nous voilà lancé dans les préparatifs du mariage. Un long moment de stress, d'imprévus, de rebondissements ... et tout cela pour un seul misérable jour de fête. M'enfin, vous me direz que ça en vaut le coup !
Zoubida et Kaddour commencèrent à attaquer par un chantier très compliqué : le chantier des invitations. D'abord qui inviter ? Chez les Kaddour et les Zoubida le problème était différent.
Kaddour commença à préparer sa liste : Papa, maman, soeur1, soeur2 ... soeur6, frère1 ... frère 4 (la famille Kaddour est une famille extra-nombreuse) + les tontons et les tatas + les amis de papa + les amis de maman + les voisins + les voisins aux tontons + les voisins aux tatas + ... + les amis des voisins des amis des tontons de frère4 + le type qui a repeint la douche le 4 décembre 1983 + sa famille + les amis de sa famille + ...
Résultat : 2354 personnes à inviter Quel généreux ce Kaddour !
Mais quand il se rappela que c'est à lui de financer les frais du mariage, il parvint exceptionnellement à réduire la liste à 46 invités.
Quand à Zoubida, c'était dans un tout autre registre. Elle commença sa liste Papa, maman, frères, soeurs Tonton number one Tonton number two ...euh mince c'est vrai tonton number two ne parle plus à one En effet, un terrible incident survenu peu avant la première du Golf eut raison de leur fraternité. C'était le 17 mars 1988, tonton two était assis dans le salon de tonton one. Tonton one proposa des cacahuètes à ses enfants et oublia d'en proposa à tonton two. La femme de tonton two ne manqua pas de rappeler à son mari qu'un tel geste constituait une déclaration de guerre et que des mesures urgentes se devaient d'être prises. Tonton two décida alors solennellement de ne plus parler à Tonton one jusqu'à ce que la mort les sépare.
Mais si l'histoire s'arrêtait là ... que nenni ! Zoubida devait faire face à un dilemne : inviter 50% de sa famille ou les autre 50% Car inviter Tonton one c'était se priver de Tonton two. Mais par le jeu des alliances, c'était se priver de Tonton three qui avait signé en 1984 un pacte de triple entente avec tonton two et tonton five. Tonton four était quand à lui affilié à tonton one depuis leur secret accord signé au port de Tanger en juillet 1982. Tonton six était neutre, vous savez le gars qui vote Bayrou, irait bien vivre en Suisse et ne se mouille jamais dans une discussion.
Eureka ! Zoubida eut une idée magistrale pour se sortir de ce bourbier. Inviter Tonton one et Tonton two à Jek Marsoul. Les 2 gaillards s'y retrouvèrent face à face, l'animanteur Tayeb dût batailler dur pour les réconcilier. Il fit promettre à Tonton one de livrer pendant un an et chaque mois 5 kg de cacahuètes à Tonton two en guise de pardon. Ils versèrent même une petite larme devant la caméra !
M'enfin, ça en valait le coup ! Toute la famille était réconcilié. Pendant combien de temps ? Au moins jusqu'au mariage espérait Zoubida.
Ensuite, Zoubida et Kaddour envoyèrent leur lettre d'invitation, la même pour tout le monde pour faire simple : "Cher toi,
Sois heureux d'apprendre que tu auras l'honneur et le privilège de compter parmi nos invités à notre mariage. La date : samedi (devine lequel) Lieu : un endroit du globe entre chez Zoubida et chez Kaddour
Important : pour les cadeaux, on accepte que le liquide. Pas la peine d'acheter des services de vaisselle, la soeur de Zoubida en a déjà plein en stock Un lecteur de carte bleue sera disponible sur place en cas de manque de liquidité"
Kaddour alla ensuite chez un ami pour lui remettre son invitation. Il s'agissait de son ami Khaled. Mais depuis peu on l'appelait Cheikh Khaled. Non pas Cheb Khaled le gars qui a des didi partout mais Cheikh Khaled le célèbre mufti de la rue des Alouettes. Ses nombreuses lectures ("les 15356 choses harams à connaitre" et "Bid3a mon frère !" ) et ses nombreux voyages (rue des Pirouettes et rue des Cacahuètes), il voyait maintenant clair et était devenu THE REFERENCE en matière religieuse. Kaddour : salam Khaled Khaled : appelle moi Cheikh Khaled s'il te plaît Kaddour : Ok cher Khaled, est ce que tu viens à mon mariage ? Khaled : y aura de la musique ? Kaddour : je crois sauf s'il y a un mort d'ici là. Khaled : musique haram ! Kaddour : mince alors et sinon on comptait faire du couscous Khaled : bid3a mon frère ! les compagnons mangeait pas de couscous. Kaddour : c'est chaud et sinon pour le costume je ... Khaled : costume c'est l'habit des kouffars !
Activant ses quelques neurones encore en activité, Kaddour comprit que son ami ne viendrait pas à son mariage. Peu importe, il s'excusa de devoir partir pour aller chez le coiffeur. Mais Khaled ne manqua pas de lui rappeler : Coiffeur haram ! Ca vient de Kufr, mécréance, n'y va pas ! Kaddour renfila ses nike et courut, courit courra, il ne savait plus ... mais il se sauva tout simplement.
Zoubida et Kaddour continuèrent leurs préparatifs dans l'espoir d'un mariage réussi et d'une union pour la vie.
Dans le prochain épisode, nous vivrons le moment tant attendu : le mariage !
Modifié 5 fois. Dernière modification le 14/11/13 08:45 par srnit.
[b][color=#330000][center]« J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre.»- Nelson Mandela -[/center][/color][/b]
Vous avez aimé la rencontre extraordinaire de Zoubida et Kaddour. Vous avez suivi avec attention les négociations laborieuses. Et enfin, vous êtes resté accroché aux péparatifs du mariage.
Nous voilà donc arrivé à THE EVENT, l'événement interplanétaire du siècle : le mariage. Kaddour et Zoubida, un duo qui sonne si beau Comme Roméo et Juliette Jonathan et Jennifer A la suite des couples magiques et magnifiques viendraient donc s'ajouter Kaddour et Zoubida.
Organiser un mariage c'est comme organiser un match de foot. Vous avez la première mi-temps : le mariage civil La deuxième mi-temps : le mariage religieux Les prolongations : la méga fête de ouf quoi ! Les tirs au but avec son lot de pleurs : le départ de la mariée loin de sa maman fondue en larmes
Coup de sifflet, que le match euh le mariage commence !
Le mariage civil Tout il était beau dans la mairie. Ils était des milliers de photographes à attendre les stars. Pardon euh on me dit des centaines ... quoi ah y avait juste le petit frère de Kaddour avec son appareil photo des années 80. Un petit frère très pro, quand il prenait une photo il ne manquait jamais les pieds, très jolis les pieds et les chaussures des invités.
Kaddour et Zoubida se présentèrent devant monsieur le maire : Kaddour, acceptez-vous de prendre Zoubida comme épouse ? Moment d'émotion et de suspens : que va t'il répondre ? Oui, non, peut être ... OUI répondit-il ouuuuf souffla Zoubida Zoubida, acceptez-vous de prendre Kaddour pour époux ? Ouiiiiiii tidesuite je signe c'est où ? A 35 ans on a plus trop le temps Au nom de la loi, de la république, de François Mitterrand et de la laîcité, je vous déclare uni jusqu'à ce que le divorce vous sépare euh pardon divorce, mort, meurtre, homicide, bref jusqu'à un certain temps.
Vous pouvez embrasser la mariée. Kaddour s'approcha de Zoubida pour l'embrasser mais sur le chemin il reçut des tirs de missiles skud : aaaah ma tahchemch ! lui cria sa mère De justesse Kaddour parvint à réajuster le tir avec un bisou à mi-chemin entre le front et le nez de Zoubida.
Youyouyouyouuuuuuu ! crièrent les femmes
Allez les youyou et les yaya on sort maintenant ! lança le maire vexé de ne pas avoir été invité au couscous final.
Le mariage religieux Tout il était beau chez les Zoubida. Hajj Mokhtar le papa de Zoubida alla pêcher un imam au foyer du coin. L'imam arriva dans toute sa majesté et sa splendeur, tel un être surdoué venu transmettre sa connaissance au monde profane. La première phrase qu'il prononça en disait long sur ses qualités extraordinaires : - J'adoooooooore le couscous ! Hum, avant de manger ah missiou va falloir faire ton job. - Il est où le condamné : ah c'est toi le fameux Kaddour. Acceptes-tu la Zoubida qui est caché dans sa chambre pour madame ? - Na3am répondit-il - Et toi le papa, acceptes-tu moyennant 25 euros de dédommagement de te débarrasser de ta fille. Le papa craqua, c'était si tendre de voir un bonhomme de sa trempe pleurer. Et il lacha : - Maintenant qu'elle part, ils vont m'augmenter les impôts. Mais j'accepte ! Emotion quand tu nous tiens. L'imam déclara solennelement : Kaddour je te déclare marié dans le hlel avec Zoubida jusqu'à ce qu'elle te quitte. Vous pouvez apporter le couscous ! youyouyouyou entendait-on, le couscous sur les tables, le coca coulait à flôt c'était le bonheur affiché !
La méga-fête Qui n'a pas assisté à un mariage marocain ? Le mariage où tu manges à minuit et où la nuit remplace le jour. Le mariage où le son est tellement fort qu'on en tremble encore le lendemain.
Avant de commencer la fête, plan d'organisation. Le frère de Zoubida proposa de se la jouer en 4-4-2 : 4 à l'accueil, 4 en cuisine, 2 au service Le papa lui balança une n3ala à tête chercheuse pour qu'il se taise un peu. Et il propose tel un chef de tribu à la sagesse exemplaire : On va la jouer avec un meneur de jeu !
Oui, il avait touché juste. Une fête réussie c'est une fête qui tourne autour du meneur. Le Zinedine Zidane des mariages marocains j'ai nommé la NEGGAFA.
Et c'est ainsi que Zoubida changea 15 fois de robes pendant la fête. Les couleurs de l'arc-en-ciel ne suffisaient plus : c'était bleu, puis vert, puis rouge, puis bleu et vert, puis rouge et bleu ...
Les jeunes filles rêvaient de prince charmant en ce moment magique.
La fête était réussie, la famille réunie et les amis retrouvés. Un régal pour les papilles : couscous et gateaux quel bonheur !
Vint le moment tant redouté pour les mamans. La maman de Zoubida ne put retenir ses larmes : ma fiiiiiiiille ! Qui va faire la vaisselle maintenant ? Plein d'émotions mais après tout c'était la loi de la vie. Les enfants grandissent et la famille aussi.
Kaddour et Zoubida, uni pour la vie, une nouvelle page s'écrit.
------- THE END -------
Modifié 3 fois. Dernière modification le 14/11/13 10:59 par srnit.
Salam aleykoum déjà fini ?! Sniffff j ai bcp aime en tt cas excellent !!
[b][color=#330000][center]« J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre.»- Nelson Mandela -[/center][/color][/b]
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