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Très important :le temps de la diplomatie est venu.
a
20 janvier 2005 21:36
Le temps de la diplomatie est venu », selon Mme Condoleezza
Rice

(Sa déclaration devant la commission sénatoriale des affaires
étrangères)
(4380)

Mme Condoleezza Rice, que le président Bush a nommée au poste de
secrétaire d'Etat et dont la nomination doit être entérinée par le
Sénat
pour qu'elle puisse occuper ses nouvelles fonctions, a indiqué que,
pendant les quatre prochaines années, la politique étrangère du
gouvernement Bush soulignerait l'importance de la diplomatie, de la
démocratie et de la liberté.

« Il nous faut nous servir de la diplomatie américaine pour contribuer
à
créer dans le monde un équilibre des pouvoirs favorable à la liberté.
Le
temps de la diplomatie est venu », a-t-elle dit le 18 janvier, devant
la
commission sénatoriale des affaires étrangères.

Les Etats-Unis s'emploieront à renforcer leurs alliances, à soutenir
leurs
amis et à faire en sorte que le monde soit plus sûr et meilleur,
a-t-elle
précisé tout en soulignant qu'elle comptait collaborer étroitement avec
le
Congrès pour ce qui est de l'application de la politique étrangère des
Etats-Unis dans le monde entier.

« La tâche que les Etats-Unis et leurs alliés ont entreprise, et les
sacrifices que nous avons faits ont été difficiles... mais
nécessaires...
et justifiés », a-t-elle dit.

La commission sénatoriale des affaires étrangères a émis, le 19
janvier,
un avis favorable sur la nomination de Mme Rice, qui était jusqu'ici la
conseillère du président Bush pour les affaires de sécurité nationale.
Il
semble probable que le Sénat approuvera sa nomination dès le lendemain,
peu de temps après la nouvelle investiture du président Bush.

On trouvera ci-après le texte de la déclaration de Mme Rice.

(Début du texte)

C'est un honneur pour moi d'avoir été nommée à la tête du département
d'Etat en cette période critique - période de défis, d'espoir et de
possibilités pour les Etats-Unis et pour le monde entier.

Le 11 septembre 2001 a constitué un moment déterminant pour notre pays
et
pour le reste du monde. Sous la direction du président Bush, notre pays
s'est montré à la hauteur de la situation pour relever les défis de
notre
époque, en luttant contre la tyrannie et le terrorisme et en
sauvegardant
les bienfaits de la paix et de la prospérité pour une nouvelle
génération.
La tâche que les Etats-Unis et leurs alliés ont entreprise, et les
sacrifices que nous avons faits ont été difficiles... mais
nécessaires...
et justifiés. Maintenant, le moment est venu de se fonder sur ces
réalisations... pour rendre le monde plus sûr et plus libre. Il nous
faut
nous servir de la diplomatie américaine pour contribuer à créer dans le
monde un équilibre des pouvoirs favorable à la liberté. Le temps de la
diplomatie est venu.

La confiance dont le président Bush a fait preuve à mon égard en me
choisissant pour accomplir la grande tâche qui consiste à diriger la
diplomatie américaine à une telle période de notre histoire me remplit
d'humilité. Si le Sénat entérine ma nomination, je collaborerai avec
les
parlementaires tant démocrates que républicains afin de créer un grand
consensus bipartite en faveur de la politique étrangère des Etats-Unis.
Je
m'emploierai à renforcer nos alliances, à soutenir nos amis et à rendre
le
monde plus sûr et meilleur. Je ferai appel aux grands talents des
hommes
et des femmes du département d'Etat, qu'ils soient diplomates ou non,
et
du personnel local de nos ambassades et consulats. Et si ma nomination
est
entérinée, ce sera un honneur tout particulier pour moi de succéder à
un
homme que j'admire tant, mon ami et conseiller, Colin Powell.

Il y a quatre ans, M. Powell a pris la parole devant votre commission
au
même titre que moi aujourd'hui. Tout comme maintenant, c'était la
semaine
pendant laquelle les Etats-Unis célèbrent la vie et l'héritage
spirituel
de Martin Luther King. C'est une période de réflexion sur l'héritage
spirituel de ce grand homme, sur les sacrifices qu'il a faits, sur le
courage des personnes qu'il a dirigées et sur les progrès que notre
pays a
réalisés pendant les décennies qui ont suivi. Je suis tout
particulièrement redevable à ceux qui se sont battus et qui ont fait
des
sacrifices au sein du mouvement en faveur des droits civiques de sorte
que
je puisse être ici aujourd'hui.

Pour moi, c'est aussi le moment de se souvenir d'autres héros. J'ai
grandi
à Birmingham (Alabama), la ville de Bull Connor, des attentats à la
bombe
contre des églises et des mesures d'intimidation des électeurs... la
ville
où Martin Luther King a été jeté en prison parce qu'il avait organisé
une
manifestation sans obtenir un permis. Et pourtant il y avait un autre
Birmingham, la ville où mes parents, John et Angelena Rice, et leurs
amis
formaient une communauté florissante au milieu de la ségrégation la
plus
terrible du pays. Il leur aurait été facile de s'abandonner au
désespoir
et de transmettre un message d'impuissance à leurs enfants, mais ils
ont
refusé de laisser les limites et les injustices de leur époque bloquer
notre horizon. Mes amis et moi avons été élevés dans l'idée que nous
pouvions faire ou devenir ce que nous voulions, que les seules limites
de
nos aspirations provenaient de nous-mêmes. On nous a appris à ne pas
écouter ceux qui nous disaient : « Non, vous ne pouvez pas le faire ».

L'histoire des parents, des enseignants et des enfants de Birmingham
est
l'histoire du triomphe des valeurs universelles sur l'adversité. Ces
valeurs - la croyance dans la démocratie, dans la liberté, dans la
dignité
de tous et dans les droits de toute personne - unissent les Américains
quels que soient leur milieu, leur religion et la couleur de leur peau.
Elles nous donnent une cause commune à tout moment, un point de
ralliement
en périodes difficiles, et offrent une source d'espoir aux hommes et
aux
femmes du monde entier qui sont épris de liberté et qui œuvrent en
faveur
de la cause de la liberté. En cette période extraordinaire, nous avons
tous - parlementaires, diplomates, fonctionnaires et citoyens - le
devoir
de défendre les valeurs qui constituent le cœur de l'identité
américaine
et qui ont amélioré la vie de millions de personnes à travers le monde.

Une des leçons les plus claires de l'histoire est que les Etats-Unis
sont
plus en sécurité, et le monde plus sûr, toutes les fois que la liberté
l'emporte en quelque lieu que ce soit. Ce n'est ni un accident ni une
coïncidence que les menaces les plus graves provenaient des mouvements
totalitaires au siècle dernier. Le fascisme et le communisme étaient
différents à de nombreux égards, mais ils avaient en commun une haine
implacable de la liberté, une assurance fanatique que leur voie était
la
seule et une confiance suprême que l'histoire était de leur côté.

A certains moments, il a presque semblé qu'il en était ainsi. Pendant
la
première moitié du XXe siècle, une grande partie des progrès des
décennies
antérieures en matière de démocratie et d'économie a paru être balayée
par
la marche d'idéologies impitoyables armées d'une puissance militaire et
technique formidable. Même après la victoire des alliés qui a mis fin à
la
Seconde Guerre mondiale, maintes personnes craignaient que l'Europe, et
peut-être le reste du monde, soit forcée d'être divisée en permanence
entre une moitié asservie et une moitié libre. La cause de la liberté a
souffert une série de grands revers stratégiques : le communisme imposé
en
Europe orientale... la domination de l'Union soviétique en Allemagne de
l'Est... le coup d'Etat en Tchécoslovaquie... la victoire des
communistes
chinois... les essais nucléaires de l'Union soviétique cinq ans avant
ce
que l'on avait prévu... pour ne citer que quelques exemples. A ce
moment-là, la perspective d'une Allemagne démocratique réunifiée et
d'un
Japon démocratique paraissait peu réaliste.

Néanmoins, les Etats-Unis et leurs alliés ont eu la chance d'avoir des
dirigeants visionnaires qui n'ont pas perdu leur chemin. Ils ont créé
la
grande alliance de l'OTAN pour endiguer la puissance soviétique et pour
finalement l'éroder. Ils ont établi l'Organisation des Nations unies et
créé le cadre juridique international pour cette institution et
d'autres
institutions qui servent bien le monde depuis plus de cinquante ans.
Ils
ont fourni des milliards de dollars pour aider l'Europe et une grande
partie de l'Asie à se reconstruire. Ils ont mis en place un régime
économique international fondé sur le libre-échange et sur l'économie
de
marché qui a répandu la prospérité aux quatre coins du monde. Ils ont
fait
face à l'idéologie de nos ennemis et à leur propagande avec un message
d'espoir et avec la vérité. Finalement - même si cette fin a été longue
à
venir - leur vision l'a emporté.

Les défis auxquels nous devons faire face de nos jours ne sont pas
moins
impressionnants. Les Etats-Unis et le reste du monde libre ont de
nouveau
engagé une lutte de longue durée contre une idéologie marquée par la
tyrannie et le terrorisme ainsi que contre la haine et le désespoir. Il
nous faut relever ces défis avec la même vision, le même courage et la
même hardiesse de pensée dont nos dirigeants ont fait montre après la
Seconde Guerre mondiale.

En cette époque cruciale, la diplomatie américaine doit accomplir trois
grandes tâches. Premièrement, nous devons unir la communauté des
démocraties dans la construction d'un système international fondé sur
nos
valeurs communes et la règle de droit. Deuxièmement, nous renforcerons
la
communauté des démocraties afin de contrer les menaces qui pèsent sur
notre sécurité collective et d'apaiser le désespoir qui alimente le
terrorisme. Et troisièmement, nous répandrons la liberté et la
démocratie
dans le monde entier. Telle est la mission que le président Bush a
assignée à l'Amérique dans le monde... et telle est aujourd'hui la
grande
mission de la diplomatie américaine.

Permettez-moi d'aborder chacune des trois missions que je viens
d'évoquer.
Chaque pays qui a l'avantage de vivre du bon côté de la ligne de
partage
entre la liberté et la tyrannie a le devoir de partager les bienfaits
de
la liberté. Notre première difficulté, conséquemment, est d'inciter les
Américains et les peuples de toutes les nations libres à s'unir pour
résoudre des problèmes communs. L'OTAN... l'Union européenne... et nos
alliés démocratiques de l'Asie de l'Est et du monde entier seront nos
principaux partenaires dans cette œuvre capitale. Les Etats-Unis vont
également continuer de s'attacher à soutenir et maintenir le système de
règlements et traités internationaux qui nous permet de profiter de
notre
liberté, de construire nos économies et de préserver notre sécurité.

Nous devons rester soudés pour exiger que l'Iran et la Corée du Nord
renoncent à leurs ambitions nucléaires et choisissent la voie de la
paix.
De nouveaux forums nés de l'Initiative pour le Grand Moyen-Orient et
l'Afrique du Nord sont autant de moyens idéaux pour encourager la
réforme
économique, sociale et démocratique dans le monde islamique. La mise en
œuvre du Pogramme de Doha pour le développement et la réduction des
barrières commerciales créeront des emplois et réduiront la pauvreté
dans
des dizaines de pays. Et en soutenant les peuples libres de l'Irak et
de
l'Afghanistan, nous continuerons d'apporter de l'espoir à des millions
de
gens, et la démocratie à une partie du monde où elle fait cruellement
défaut.

Comme le président Bush l'a affirmé dans sa stratégie de sécurité
nationale, l'Amérique « est guidée par la conviction qu'aucun pays ne
peut, seul, bâtir un monde meilleur et plus sûr. Les alliances et les
institutions multilatérales peuvent multiplier la puissance des nations
éprises de liberté ». Si ma nomination est confirmée, cette conviction
profonde guidera mes démarches. Cependant, lorsqu'il s'agira de juger
une
ligne d'action, je n'oublierai jamais que la réelle mesure de sa valeur
est son efficacité.

Notre deuxième grand objectif est de renforcer la communauté des
démocraties, afin que toutes les nations libres soient à la hauteur de
la
tâche qui nous attend. Partout, les peuples libres sont réconfortés par
le
succès de la démocratie dans le monde. Nous devons, ensemble, étendre
ce
succès.

Nous nous heurtons à de nombreux obstacles. Dans certaines régions du
monde, les minorités extrémistes menacent l'existence même de la
liberté
politique. La maladie et la pauvreté risquent de déstabiliser des
nations
et des régions entières. La corruption peut saper les fondations de la
démocratie. Et certains dirigeants élus à l'esprit étroit ont entrepris
des démarches qui, si l'on ne fait rien, risquent de saper le processus
de
démocratisation.

Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer
que
les pays qui font le choix et le travail difficiles de s'unir au monde
libre offrent réellement à leurs citoyens la vie meilleure qu'ils
appellent de leurs vœux. Des Philippines à la Colombie en passant par
les
pays d'Afrique, nous renforçons la coopération à la lutte
antiterroriste
avec les Etats qui ont la volonté de lutter contre le terrorisme, mais
qui
n'ont pas assez de moyens. Nous dépensons des milliards de dollars pour
lutter contre le sida, la tuberculose, le paludisme et autres maladies,
pour alléger la souffrance de millions de gens et pour aider en cas de
crise sanitaire. L'Amérique a toujours été généreuse lorsqu'il s'est
agi
d'aider des pays à se remettre de catastrophes naturelles. Encore
aujourd'hui, nous fournissons des fonds et du personnel pour apaiser la
souffrance des millions de personnes touchées par le tsunami, et pour
aider les pays concernés à reconstruire leur infrastructure. Nous nous
associons aux pays en développement qui luttent contre la corruption,
respectent la règle de droit et créent une culture d'honnêteté. Dans la
majeure partie de l'Afrique et de l'Amérique latine, nous devons
relever
le double défi d'aider à soutenir les idéaux et les institutions
démocratiques tout en réduisant la pauvreté. Nous coopérerons dans ces
régions avec les réformateurs résolus à multiplier les possibilités
offertes à leurs peuples. Et nous allons insister sur le fait que les
dirigeants démocratiquement élus ont le devoir de gouverner
démocratiquement.

La troisième grande tâche que nous devons accomplir est de répandre la
démocratie et la liberté dans le monde. J'ai évoqué un peu plus tôt les
graves coups portés à la démocratie durant la première moitié du XXe
siècle. La seconde moitié de ce siècle a connu un progrès beaucoup plus
considérable de la démocratie. Durant les vingt-cinq dernières années
de
ce siècle, en effet, le nombre de démocraties dans le monde a triplé.
Et
rien que durant les six derniers mois de ce nouveau siècle, nous avons
assisté au transfert pacifique et démocratique du pouvoir en Malaisie -
un
pays à majorité musulmane - et en Indonésie, pays qui abrite la plus
vaste
population musulmane du monde. Nous avons vu des hommes et des femmes
faire la queue pendant des heures pour voter en Afghanistan lors de la
première élection présidentielle libre et juste jamais organisée dans
ce
pays. Nous sommes réconfortés par le fait que le peuple ukrainien a
refusé
d'accepter une élection truquée et qu'il a exigé que sa volonté
démocratique soit respectée. Nous avons vu le peuple palestinien voter
dans le calme lors d'une élection juste. Et bientôt, le peuple irakien
exercera son droit de choisir ses dirigeants, traçant ainsi la voie de
l'avenir de son pays. Comme le furent les dernières décennies du XXe
siècle, les premières décennies de ce nouveau siècle peuvent être une
ère
de liberté et nous, en Amérique, devons faire tout pour que cela soit
ainsi.

A l'évidence, il reste dans le monde des avant-postes de tyrannie, et
l'Amérique soutient les peuples opprimés de chaque continent... à Cuba,
en
Birmanie, en Corée du Nord, en Iran, en Biélorussie et au Zimbabwe. Le
monde devrait leur faire subir ce que Natan Sharansky appelle le « test
de
la place publique » : si une personne ne peut pas venir sur la place
publique et exprimer ses opinions sans craindre une arrestation,
l'emprisonnement ou des mauvais traitements, alors cette personne vit
dans
une société oppressive, pas dans une société libre. Nous n'aurons de
cesse
que toute personne vivant dans une société oppressive n'ait obtenu sa
liberté.

Au Moyen-Orient, le président Bush a rompu avec six décennies d'excuses
et
de tergiversations relatives à l'absence de liberté tolérées dans
l'espoir
d'acheter la stabilité au prix de la liberté. Les enjeux ne sauraient
être
plus élevés. Tant que le Moyen-Orient étendu demeurera une région de
tyrannie, de désespoir et de colère, il produira des extrémistes et des
mouvements qui menaceront la sécurité des Américains et de leurs amis.

Cependant, il existe des signes prometteurs que la liberté est en
marche.
L'Afghanistan et l'Irak sont aux prises avec un passé sinistre et
terrible
qu'ils essaient de mettre derrière eux et sont en train de choisir la
voie
du progrès. Il y a seulement quelques mois, l'Afghanistan a organisé
une
élection libre et juste, choisissant un président résolu à assurer le
succès de la démocratie et à lutter contre le terrorisme. En Irak, le
peuple va bientôt passer à la prochaine étape de son évolution vers une
réelle démocratie. Tous les Irakiens, quelles que soient leur religion
ou
leur appartenance ethnique - Chiites, Sunnites et Kurdes - doivent
bâtir
ensemble leur avenir commun. L'élection qui aura lieu ce mois-ci sera
un
premier pas important alors que le peuple irakien se prépare à rédiger
une
constitution et à organiser le prochain scrutin - scrutin qui
débouchera
sur la création d'un gouvernement permanent.

Le succès de la liberté en Afghanistan et en Irak donnera force et
espoir
aux réformateurs de l'ensemble de la région, et accélérera le rythme
des
réformes déjà en cours. Du Maroc à la Jordanie en passant par le
Bahreïn,
nous voyons des élections, de nouvelles protections pour les femmes et
les
minorités, et la naissance du pluralisme politique. Des responsables
politiques, civils et commerciaux ont lancé des appels émouvants au
changement politique, économique et social. De plus en plus, les gens
parlent, et leur message est clair : la région est destinée à vivre
dans
la liberté.

Enfin, la création d'une démocratie palestinienne contribuera à mettre
fin
au conflit dans les Terres saintes. La situation a beaucoup évolué
depuis
le 24 juin 2002, lorsque le président Bush a esquissé une nouvelle
stratégie américaine de recherche de la paix au Proche-Orient et
présenté
les véritables conditions nécessaires à la solution de ce conflit. A
présent, une nouvelle occasion se présente : il nous appartient d'en
profiter. Nous jugeons très encourageante l'élection récente d'un
nouveau
chef palestinien. Je tiens ici à remercier les sénateurs Biden et
Sununu
d'avoir représenté les Etats-Unis à ces élections historiques. Pour le
peuple palestinien, les Etats-Unis veulent la justice et la dignité
ainsi
qu'un Etat viable, indépendant et démocratique. Ils veulent la sécurité
et
la paix pour l'Etat d'Israël. Celui-ci doit faire sa part en vue
d'améliorer les conditions dans lesquelles les Palestiniens vivent et
cherchent à se bâtir un avenir meilleur. Les Etats arabes doivent l'y
aider, et priver de tout soutien matériel et moral ceux qui optent pour
la
violence. Je me ferai fort de travailler personnellement avec les
dirigeants palestiniens et israéliens et de faire porter le poids de la
diplomatie américaine sur cette question difficile mais cruciale. La
paix
ne se fera que si toutes les parties choisissent de faire le travail
difficile et d'assumer leurs responsabilités. Et le temps de choisir la
paix est venu.

Construire un monde d'espoir, de prospérité et de paix est une tâche
difficile. Au fur et à mesure que nous avancerons, les relations entre
les
Etats-Unis et les autres puissances du monde revêtiront une importance
cruciale. En Russie, nous voyons que le chemin de la démocratie est
accidenté et que son succès n'est pas encore assuré. Néanmoins,
l'histoire
récente nous montre que nous pouvons nous associer étroitement à la
Russie
pour la solution de problèmes communs. Ce faisant, nous ne cesserons de
promouvoir la cause de la démocratie et d'affirmer clairement que la
protection de la démocratie en Russie est un élément vital de l'avenir
des
relations américano-russes. En Asie, nous avons apporté un démenti à
l'assertion erronée selon laquelle il serait impossible d'avoir de
bonnes
relations avec toutes les puissances de ce continent. Nos alliances
asiatiques n'ont jamais été plus fortes, et cette force nous aidera à
assurer la paix et la prospérité de la région. Le Japon, la Corée du
Sud
et l'Australie sont des partenaires clés dans les efforts que nous
déployons pour déjouer les menaces communes et stimuler la croissance
économique. Avec la Chine, nous entretenons des relations franches,
coopératives et constructives qui tirent parti de nos intérêts communs
sans occulter nos divergences considérables sur les valeurs. Nous
coopérons avec l'Inde, l'Etat démocratique le plus peuplé du monde, sur
toute une gamme de dossiers économiques et de questions de sécurité. Et
nous le faisons alors même que nous accueillons le Pakistan comme un
allié
vital dans la guerre antiterroriste et comme un Etat en transition vers
un
avenir plus modéré et plus démocratique. Sur notre propre continent,
nous
coopérons étroitement avec le Canada et le Mexique à la réalisation de
la
vision d'une Amérique pleinement démocratique, unie par des valeurs
communes et par le libre-échange.

Il nous faut également reconnaître que les Etats-Unis et tous les pays
libres ont à faire face à une lutte générationnelle contre une
idéologie
nouvelle et meurtrière de haine que nous ne saurions feindre d'ignorer.
Nous sommes bien loin de déployer tous les moyens nécessaires pour
contrer
une propagande haineuse, dissiper des mythes dangereux et faire
rayonner
la vérité. Nous allons accroître nos échanges avec le reste du monde.
Nos
concitoyens devraient faire un effort sérieux pour comprendre les
autres
cultures et apprendre des langues étrangères. Notre relation avec le
reste
du monde doit être une conversation et non pas un monologue. Les
Etats-Unis doivent rester accueillants envers les visiteurs, les
travailleurs et les étudiants de partout dans le monde, sans pour
autant
compromettre leurs normes de sécurité. Si nous voulons que nos efforts
de
diplomatie publique aboutissent, nous ne pouvons nous fermer au reste
du
monde. Si je suis confirmée dans mes fonctions, la diplomatie publique
sera, pour moi et pour les professionnels que je dirigerai, l'une de
nos
toutes premières priorités.

Dans toutes nos initiatives à venir, l'instrument principal de la
diplomatie américaine sera le département d'Etat et les hommes et
femmes
qui composent ses services aux Etats-Unis et à l'étranger ainsi que ses
salariés locaux à l'étranger. Le temps de la diplomatie est venu, et le
président et moi attendons de grandes choses de notre service
diplomatique. Nous savons par expérience combien ses membres
travaillent
dur, nous savons les risques qu'ils prennent, eux et leur famille, et
les
privations qu'ils doivent accepter. Nous leur demanderons encore
davantage
au service de leur pays et d'une grande cause. Ils devront développer
de
nouvelles connaissances et affronter de nouveaux défis. Notre époque de
transformation mondiale exige une diplomatie transformante. Plus que
jamais, nos diplomates devront s'employer activement à propager la
démocratie, à combattre le terrorisme, à réduire la pauvreté et à faire
leur part pour protéger le sol américain. Je veillerai personnellement
à
m'assurer que les diplomates américains disposeront de tous les outils
dont ils auront besoin pour faire leur travail, qu'il s'agisse de
formation, de budget, d'encadrement ou de sécurité des ambassades. J'ai
également l'intention de renforcer le recrutement de personnel, car la
diplomatie américaine doit constamment embaucher et former les
meilleurs
talents. En outre, je tiens à continuer à diversifier le personnel du
département d'Etat. Ce n'est pas seulement une cause juste, mais une
nécessité. La diversité représente l'une des grandes forces de notre
pays.
Le message qui est adressé au monde lorsque les Etats-Unis sont
représentés à l'étranger par des personnes de toutes les cultures, de
toutes les races et de toutes les religions constitue une affirmation
inégalée de qui nous sommes et de ce que nos valeurs signifient dans la
pratique.

Permettez-moi de conclure mes propos par une observation personnelle.
Je
faisais partie du gouvernement à Washington de 1989 à 1991. J'étais la
spécialiste des affaires soviétiques à la Maison-Blanche à la fin de la
guerre froide. J'avais de la chance de me trouver là, et je le savais.
J'ai pu ainsi participer à la libération de l'Europe de l'Est. J'ai pu
participer à la réunification allemande et assister à l'effondrement de
l'Union soviétique. C'était, pour nous tous, une période grisante. Mais
rétrospectivement, je vois que nous ne faisions que récolter la moisson
des décisions judicieuses prises en 1947, en 1948 et en 1949, lorsque
Truman, Acheson, Vandenberg et Kennan, et tant d'autres hommes d'Etat
sages et visionnaires, tant de l'exécutif que du législatif, avaient
reconnu qu'il ne s'agissait pas d'un affrontement limité avec le
communisme, mais de la lutte déterminante de notre temps.

Démocrates et républicains se sont unis derrière une vision et une
politique qui ont permis de remporter la guerre froide. La route a
parfois
été cahoteuse, mais l'unité essentielle était présente, sur le plan
tant
des objectifs que des valeurs, et cette unité s'est avérée essentielle
à
notre succès final. Or, aucun président, aucun secrétaire d'Etat
n'aurait
pu défendre efficacement les intérêts des Etats-Unis en cette époque
capitale sans le ferme soutien du Congrès et en particulier de la
présente
commission. Il en est de même aujourd'hui. Notre tâche et notre devoir
consistent à nous unir derrière une vision et une politique qui
répandront
la liberté et la prospérité autour du globe. J'ai travaillé directement
avec beaucoup d'entre vous. En cette période de grands défis et de
grandes
possibilités, l'exécutif et le législatif des Etats-Unis doivent œuvrer
ensemble en faveur de la liberté et de la prospérité.

Dans l'avant-propos de ses mémoires publiés en 1969, Dean Acheson parle
de
cette période d'après-guerre, déclarant que « les protagonistes de
cette
pièce n'en connaissaient pas le dénouement, pas plus que nous ne le
connaissons aujourd'hui ». Mais il nous est maintenant connu, et nombre
d'entre nous, présents aujourd'hui, ont porté témoignage à cette fin.
Cette fin, c'était une victoire pour la liberté, l'affranchissement de
la
moitié d'un continent, la disparition d'un empire despotique, et la
justification des décisions sages et courageuses qui avaient été prises
au
début.

J'ai l'espoir et la conviction profonde que la lutte que nous devons
mener
aujourd'hui se terminera un jour par un triomphe semblable de l'esprit
humain. Si nous travaillons ensemble, ce jour pourra se réaliser.
signé :acharif moulay abdellah bouskraoui.
i
20 janvier 2005 22:02
c'est une politicienne elle a su s'exprimer!!, mais je pense que si elle arrive de prendre ce poste sa sera pire pour le monde musulmans et aussi pour la russie.
c'est une malvaillante qui va faire tt pour genouiller les irakiens.

a vous !

et 3aide mobarek saide
a
20 janvier 2005 22:29
salam,

j'aimerais juste savoir c qui ce "acharif"!!!!????
21 janvier 2005 04:49
un nouveau virus que le site "yabiladi" est incapable de cotrer grinning smiley



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/01/05 04:51 par amir.
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