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Les travelos de Casa

Passé minuit, les grandes artères du centre-ville de Dar El Beïda appartiennent à ces drag queens pas comme les autres.
Ils s’appellent Foulla, Kerwilla, Tanjawiya ou Hassaniya. Divas prostituées bas de gamme qui défient estafettes de police, clochards et malfaiteurs pour offrir leurs “charmes” à des clients insatisfaits. Une clientèle hétéroclite, composée essentiellement d’hétérosexuels à la recherche de ces “homos” à l’apparence féminine, «de bisexuels ou d’hommes qui n’ont pas les moyens de se payer les services d’une prostituée, mais aussi des mecs tellement ivres qu’ils ne font plus la différence entre nanas et travestis», plaisante Hassaniya, Hassan de son vrai nom. Les travestis investissent deux grands boulevards du centre ville de Casablanca, Hassan II et Rachidi, «parce que c’est près du parc de la Ligue Arabe. Ainsi, on peut disparaître dans la nature à l’approche des policiers et c’est un endroit idéal pour un rapport sexuel discret», avoue Hassaniya en mâchant son chewing-gum. Les travelos, on peut également les rencontrer sur le Bd Mohammed V, Emile Zola, Bd d’Anfa et sur My Youssef, en face du consulat des Etats-Unis.


Communauté visible
Dans cet univers glauque et surtout dangereux, les alliances sont de mise. Les travestis forment une communauté visible, quoique sujette à des querelles intempestives, et ont de très bonnes relations avec les prostituées. Normal : ces hommes et ces femmes de la marge partagent le même terrain de chasse et n’hésitent pas à se passer l’info sur les rondes de la police. «Si un client me demande où il peut trouver une prostituée, je n’hésite pas à lui passer le téléphone d’une de mes copines. De toute manière, entre femmes, on s’entraide», lance joyeusement Rachida-Rachid qui offre ses services sur le Bd My Youssef.
A Casablanca, le monde de la nuit se partage entre deux catégories. Les uns veulent claquer de l’argent, les autres sont à l’affût de ces derniers pour leur soutirer leur pognon. Flics, prostitués, travestis, tenanciers de bars et de cabarets, voleurs et chauffeurs de taxis, tout ce beau monde participe à cette chasse au fric. Ces travestis bon marché qui d’ailleurs n’ont rien à voir avec ceux qui sont entretenus par des clients bien placés, vivotent dans un univers violent. Quand ils se confient, ils dégagent une sensibilité somme toute bien féminine.
C’est qu’un travesti est bien plus qu’un homme déguisé en femme. C’est aussi une copie d'un original, d'un idéal qui pour le travesti, reste la femme, mais en plus fantaisiste. Le travelo s’épile, se maquille, s’injecte des hormones pour donner à sa poitrine l’apparence des seins, fait de la "lipo" pour avoir des fesses de femme. Côté vestimentaire, un travesti est également crédible… en femme bien sûr : jupes courtes ou tailleurs, escarpins et manteaux de fourrure. Ils adorent la lingerie avec ses strings, porte-jarretelles et autres collants. C’est pour cela que les travestis sont fiers de porter les surnoms de divas des boîtes de nuit ou drag queens.
Seulement, les travestis de chez nous, ceux qui font les cent pas sur les avenues du centre-ville de Dar Beïda sont loin de représenter ce modèle-là. «Je fais mon possible pour avoir un style d’enfer. Mais, compte tenu de ma situation financière précaire, je me rabats sur les marchés aux puces», se plaint Rachida-Rachid qui se prostitue chaque nuit à l’intersection du Bd Rachidi et Hassan II à proximité du jardin qui porte le nom de «Nevada» et qui fait partie du parc de la Ligue arabe. Passé minuit, cet endroit devient le lieu de rencontre entre les travestis et leurs clients. Les voitures qui y passent ralentissent à la vue du prostitué. Les passes ont lieu dans les voitures ou sous l’ombre des arbres du jardin. Et les prix varient entre 20 DH et 100 Dhs, selon la prestation demandée.

histoires tragiques
Ayant un penchant prononcé pour l’esthétique, les travestis prostitués de Casablanca conçoivent cette notion autrement. Quand ils évoquent les accessoires qui les rendent plus femmes qu’hommes, ils en parlent plus par nécessité que par plaisir. Normal : la loi de ce marché de la chair est bien dure. Le travelo use de tous les procédés pour paraître jeune, encore attirant. «Avec l’âge et l’usure des longues nuits, les clients deviennent de plus en plus rares. Le maquillage et les artifices vestimentaires nous permettent de faire face à la concurrence des plus jeunes», explique Hassaniya qui, pourtant, n’a pas plus de 30 ans. Ce qui les attriste, ce sont les balafres au visage, causées par l’agression d’un clochard ou les multiples arrestations dont ils font l’objet faute du fameux «mimi» (bakchich dans le jargon casablancais).
Leurs histoires se ressemblent. Leurs parcours aussi. Avant de se retrouver dans la nature, ils ont été chassés de la maison après que leurs familles ont découvert leur penchant exagéré pour la féminité. Une fois dans la rue, ils se débrouillent comme ils peuvent pour survivre. Le seul boulot à leur portée n’est autre que la prostitution. «J’ai été éduquée comme une petite fille, un peu comme mes cinq soeurs. J’étais efféminé depuis mon enfance. A l’école comme dans le quartier, je faisais l’objet des pires railleries mais aussi de tous les abus. Mon père n’a pas hésité à me jeter dehors», c’est ainsi que Hassaniya décrit son enfance. Il quitte sa ville natale (Sefrou) pour s’installer à Casablanca. Commence pour Hassaniya ses premières aventures nocturnes et ses premières rencontres avec les autres travestis de la ville. «J’ai pu me dégoter une petite chambre dans l’ancienne médina que je partage encore avec d’autres amis. Le soir, il faut bien gagner sa croûte», avoue-t-il difficilement. Le «sriyef» (littéralement argent de poche) est derrière cette lugubre saga nocturne. C’est que le métier a ses risques et pas des moindres. Des rafles des flics (estafettes des arrondissements, GUS, police judiciaire et forces auxiliaires) aux agressions physiques et sexuelles des clochards et délinquants, un travesti débutant passera obligatoirement par la prison pour délit d’homosexualité qui, selon les dispositions de l’article 489 du Code pénal, prévoit des peines de prison allant de six mois à trois ans. C’est en taule que l’apprenti-prostitué apprend les secrets du métier, les coins les plus sûrs de la ville, comment gérer des policiers véreux et comment soutirer un max de fric aux clients. A la sortie de la prison, le jeune travesti apeuré devient un travelo professionnel.

Welcome to the jungle
La dure réalité des travestis les pousse à adopter des méthodes radicales. Des prostitués homosexuels et travestis sont devenus plus violents. «Il y a ceux qui s’associent à des voleurs pour agresser des clients. D’autres brandissent une lame de rasoir et menacent de se faire mutiler le bras. Alors qu’il y a ceux qui ,une fois dans la voiture, s’approprient la clef de contact et ne la rendent que quand le client leur donne plus d’argent», raconte ce travesti qui préfère garder l’anonymat. Des clients qui veulent bien sûr rester anonymes et ne peuvent en aucun cas déposer plainte au commissariat. C’est ainsi que la nouvelle génération des travestis qui se prostituent dans les dédales casablancais est devenue plus agressive, moins timorée. Dans une voiture, dans le hall d’un immeuble ou dans ce qu’ils aiment bien appeler «hôtel moulana» (ruelles sombres ou impasses difficiles d’accès pour les agents d’autorité), ils s’associent aux «lakajas» (voleurs de service) pour une mise en scène où le perdant n’est autre que le client. Dans une ville qui couve les désirs secrets des uns et les destins tragiques des autres.

Hicham Houdaïfa

j'ai qu'une chose a dire, starfoulillah arrahim, que dieu nous garde....

C'est scandaleux que ds un pays musulmans, ou le roi se dit amir elmouminine que des energumenes comme ça existe. On devrait tous les enfermes.

y a pas que à casa, en plus maintenant c devenu quelque chose de complètement toléré la prostitution et l'homosexualité ici car la démocratie est en marche

pourquoi des énergumènes ? ce sont aussi des créatures de dieu, il y a des personne à enfermer mais certainement pas eux.

tu parle d'une democratie, le pays doit avancer au niveau creation d'entreprise, logement, nouvelle technologie, les droits de l'homme, aider les plus pauvres memes si la plupart des gens au maroc s'estime pauvre..........l'homosexualité et la prostitution n'ont rien à faire ds un pays musulman mais si on peut pas empecher cela il pourrait au moins etre discret mais aucune honte.

merci pour ce post sans tabou,
Je voulais vous demander (principalement pour ceux qui sont au Maroc) : que se passe - t- il avc la prostitution au bled ?

Cet été, plusieurs de ms amis d'origine algérienne, y sont allé et m'ont dit que "le Maroc c'était la Thailande"
Je leur ai rétorqué, "wooooo arrete de salir mon pays de tes paroles, et d'ailleurs ne serait-ce pas en kabylie qu'on trouve le + de cabarets?"
Je me replie sur nos chambrages habituels Marocains / algériens

N'empeche que c'est pas la 1ère fois que j'entends ça hélas

Peut-on m'en dire + sur ce sujet?

Citation
sofiane68 a écrit:
y a pas que à casa, en plus maintenant c devenu quelque chose de complètement toléré la prostitution et l'homosexualité ici car la démocratie est en marche

Je ne vois pas le rapport entre la démocratie et l'homosexualité et prostitution.

Personnelement, les "travellos" ont toujours existé. Déja au Maroc dans les fêtes populaire ou les fêtes foraines. On voit ces hommes habillés en femme et qui danse.

Personnelement, je ne me fis pas aux apparences ou l'on voit au Maroc ou ailleurs des hommes éfféminés et on pense tout de suite Homosexuel.

Alors que la majorité des Homosexuels ne son ni efféminés mais justement on l'air de vrai homme en apparence.


rachid

ALLAHISTER YA MOULANA ELKARIM


RABBI I STERNA



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/10/06 13:26 par Nawal..

C'était pour rire biensur (tm)
Nan sérieux faudrait les juger pasqu'ils salissent l'image de notre si beau pays!

Prostitution, pornographie, homosexualité...et travelos

on aura tt vu Allahy ster

La prostitution, qu'elle soit hétérosexuelle ou homosexuelle, doit doit être combattue.
Que chacun fasse comme bon lui semble avec son corps c'est une chose, mais de là à vendre ses charmes sur les boulevards de Casa ou d'ailleurs, c'est inacceptable. De plus, comme le texte le souligne, cela engendre d'autres crimes et délits.

faut que le roi se bouge!!! c'est que je me tue a dire dans un post sur le roi du maroc, chercher et dites ce que vous en penser...tout le monde m'a jeter la pierre quand j'ai oser critiquer le roi....qu'en pensez vous???


c'est au king de banir la prostitution et le reste, nous sommes originaire d'un pays qui obéit a la loi islamique de allah swt, et à la sunna..., que ces choses là opérent en france c'est moins choquant, mais au bled...yahaadoubillah ya chetane arrajim...


(tm)

Tant qu'il y aura des clients il y aura de la prostitution quelle soit féminine ou masculine.

Mais ce qui me choquent le plus c'est le gars qui fait style "je suis un bon pére de famille, un homme honorable, un bon collégue de travail, un bon fils aux yeux de son pére..." et qui rentre tranquille, sans état d'âme va se coucher auprès de sa femme, alors que juste avant il a payer un type pour lui faire "une passe".

Allah ister ... c'est vraiment la fin du monde....q'il y ai de la prostitution OK c'est un truc qui ne disparaitra jamais pays musulman ou pas car si il y a l'offre c'est qu'il y a de la demande....mais ce que je trouve abuser et grave c'est le fait que ca ne choque plus personne, normal ils font le buissness trankil en plein centre ville, ya des familles qui passent avc leurs enfants ...oh ben c'est pas grave rien de plus normal !!!


faut arreter le délire, pleins de fois en été j'étais en ville a casa avc mon pere mais sérieux jsuis super gêné entre celles qui proposent leurs services aux yeux et sus de tt le monde, des homos...y'a le choix, et ce qui me tue le plus c'est qu'au milieu de tous ca ya l'adane qui appel a la priere, histoire de bien rappeler a tous que l'on est dans un pays musulman pr ceux qui l'auraient oubliés...

Allah istalna.

Le maroc est un pays géré a force d'interdits.

Il est interdit de parler politique ou si on le fait, c'est a nos risques et périls. Il est interdits de critiquer le systeme en place, interdit de faire preuve d'independance (ne serait ce que dans la reflexion)
Il est interdit de remettre en cause la personne du Roi, d'essence divine, etc....

A force, on laisse la politique a la nomenklatura, et comme disait déproges aux personnes autorisées ....

Le champs religieux est lui occupé par des hierarques aussi sclérosés que retrogrades, ils regardent le calendrier, soustaient quelques siecles et laissent libre cours a toutes leurs frustrations, de telle sorte que tout est interdit ou presque.

Cela donne une société ou les champs de liberté et de parole sont particulierement resteints.

Ajoutez y de l'auto censure, dues à la même société, le concept de Hchouma, le concept du respect de l'apparence, et vous aboutissez a une société qui vit de maniere sous terraine.

Quel champs de liberté reste il ? le chmaps sexuel pardi.

La Maroc, comme pas mal de pays musulman est un pays ou la sexualité, sous toutes ses formes est omnipresente.

Alors de la prostitution, qu'elle soit hetero, homo, travestie, cachée, apparente, a toujour existé, a toujour été presente et bien pesante. Que vous vous rendez compte qu'elle existe aujourd'hui est un peu surprenant.

Rejoutez y l'envie des gens de vivre conformement au modele qu'ils croient percevoir de l'occident, et vous aboutissez a des contradictions.

La pauvreté, financiere d'abord pousse des filles et des hommes a se prostituer, les revenus tirés de quelques passes sont superieur au SMIC marocain. La pauvreté due au manque d'education des gens aboutit au meme resultat.

Quand je vivais a Casa, je connaissais des garçons qui emmenaient leurs soeurs se prostituer chez les saoudiens, en contre partie, ils avaient tout ce qu'ils voulaient, moto, argent, vetements...etc.

la misere sociale pousse le peuple marocain à la debauche, c'est affligeant, quand on sait que c'est un pays musulman


allah ister ou safi...

non désolé ce n'est pas uniquement la misère sociale qui provoque çà, combien d'entre vous ici serait prêt à se mettre à genoux ou à écarter leur jambe pour quelques billets dans le cas où ils se retrouveraient sans fric??

Citation
sofiane68 a écrit:
non désolé ce n'est pas uniquement la misère sociale qui provoque çà, combien d'entre vous ici serait prêt à se mettre à genoux ou à écarter leur jambe pour quelques billets dans le cas où ils se retrouveraient sans fric??

ben au maroc ils st meme prets a mourir pour accéder à "l'el dorado", alors la prostitution....mais ca me navre et ca me rend en colere, je me sens impuissante et limite honteuse,je culpabilise parfois, quand jsui au bled et que je vois toute cette misere, il m'arrive d'en pleurer,je me dis ke j'ai de la chance,sobhan'allah...

Je voulais vous demander (principalement pour ceux qui sont au Maroc) : que se passe - t- il avc la prostitution au bled ?


A El Hajeb par exemple, des décisions ont été prises pour éradiquer la prostitution que connait cette ville et ce depuis toujours...Les prostituées qui avaient pour habitude de recevoir de l'argent sale pourront désormais pratiqué d'autres activités.



Entre l'ombre et la lumière, il ya les mots.