Un couple, une fin d'après-midi, dans une gare, à l'heure de pointe. Ils étaient là, debout, enlacés, en osmose sur ce quai bondé. Ils s'étaient planqués un peu en retrait de la foule, derrière une colonne. De leurs regards éperdus, ils se dévoraient mutuellement, ils ne faisaient qu'un. Leurs corps épousés, leurs bras entremêlés, leurs baisers étaient passionnés, fougueux, énormes de tendresse. Un sentiment fusionnel, exprimé avec l'urgence des amants adultères qui doivent se quitter momentanément et pour qui la séparation est intolérable. A l'évidence, ils étaient en train de se dire bonsoir, à demain, ou à la semaine prochaine…avec une émotion douloureusement tangible.
Rien que d'assez banal me direz vous Les Yabiladien (es)?
Peut être… si ce n'est qu'il avaient la soixantaine. C'était des caricatures de grand parents prolos et misérables, mal fagotés, gris et ternes. Elle avait ses cheveux gris et sales ramassés à la diable dans une barrette minable de prisunic, des bas à varice. Il avait une casquette ringarde, pied de poule, celle avec le bouton pression, des bretelles.
Ils étaient laids.
Ils auraient pu faire pitié.
Seulement, là on était loin de la pitié. Très loin. Ils s'aimaient comme des adolescents, ça suintait la chaleur et la passion. Une si torride étreinte, chez des gens de cet âge, avait quelque chose d'obscène. Mais j'ai passé outre le dégoût spontané qu'ils m'avaient inspiré de prime abord. Je me suis forcée à les regarder sans cet a priori. Je commençais à imaginer leurs doubles vies compliquées, leur parcours, leur histoire, cet amour anachronique presque baroque...
J'ai viré mes préjugés. Je les ai contemplés. Je les ai enviés. Je les ai trouvés beaux. L'amour ? Tout le monde y a droit.
santita : merci mais ce texte est taillé à partir d'un tissus de conneries. Mais ne dit-on pas dans le Sentier '" La Vérité est tailleur '". (jeux de mot ) En plus de ces précautions réglementaires, je t'assure une plus grande qualité, par l'ajout systématique de fautes d'orthographe et l'abscence d'une aide extérieure : la seule matière grise provient naturellement de L'Art'mony au caramel mou de ce qui fait ma calebasse ( cerveau ).
santita : merci mais ce texte est taillé à partir d'un tissus de conneries. Mais ne dit-on pas dans le Sentier '" La Vérité est tailleur '". (jeux de mot ) En plus de ces précautions réglementaires, je t'assure une plus grande qualité, par l'ajout systématique de fautes d'orthographe et l'abscence d'une aide extérieure : la seule matière grise provient naturellement de L'Art'mony au caramel mou de ce qui fait ma calebasse ( cerveau ).
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...moi aussi il m'arrive de jouer les voyeur (euse)!
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