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La torture au Maroc
A
21 novembre 2003 16:24
LE MONDE | 21.11.03 | 12h51
L'image d'un Maroc réconcilié avec les droits de l'homme est sortie écornée de la dernière session du Comité contre la torture des Nations unies. En témoigne le rapport sur le royaume, adopté jeudi après-midi 20 novembre à Genève. Si les auteurs du document se "félicitent" de la libération de prisonniers politiques, s'ils "prennent note" de la réforme engagée du code pénal et des efforts "remarquables" d'éducation "en matière de droits de l'homme", ces bons points masquent une inquiétude générale.

Le Comité est "préoccupé" par l'extension "considérable" du délai de garde à vue (porté à douze jours), par la multiplication des arrestations "pour motifs politiques" et, enfin, par le "nombre d'allégations de torture et de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, impliquant la direction de la surveillance du territoire -DST, le service de renseignement le plus actif dans la lutte antiterroriste-".

"Le nombre de morts en prison" est également stigmatisé par les membres du Comité qui recommandent aux autorités marocaines de diligenter "sans tarder" des enquêtes "impartiales et approfondies" concernant notamment les "allégations de torture ou traitements cruels".

Les rapports du Comité de l'ONU contre la torture sont traditionnellement le fruit d'un travail contradictoire. Les organisations de défense des droits de l'homme sont mises à contribution. Les autorités sont invitées, de leur côté, à faire entendre leur voix et à répondre à leurs accusateurs.

Dans le cas du Maroc, un rapport détaillé d'Amnesty International à l'intention des Nations unies a, semble-t-il, joué un rôle majeur. Basé sur des témoignages récents, il n'est pas tendre pour le royaume. "Le nombre d'allégations de tortures a fortement augmenté", affirme le document avant de souligner qu'il s'agit d'un "recul par rapport à la tendance à l'amélioration observée au cours de la dernière décennie au Maroc et au Sahara occidental -la zone sud occupée par le Maroc depuis plus d'un quart de siècle-".

Autre sujet d'inquiétude pour Amnesty, la promulgation d'une nouvelle loi relative à la "lutte contre le terrorisme". Adoptée sans discussion véritable au lendemain des attentats du 16 mai, qui ont fait 45 morts à Casablanca, elle "ne comporte pas d'interdiction" de la torture, note le rapport qui ajoute que la prolongation de la garde à vue qu'elle instaure est l'une des causes de l'augmentation des cas de torture.
h
hmb
21 novembre 2003 18:20
salut anis,

les cas de ali lamrabet, et autres journalistes, il est vrais que amnisty intérnational n'a pas amenagé le royaume, mais heureux qu il y a de l'espoir, pour le 16/05 je pense que la main de fér s'imposait, pas de pitie pour les assassins, avec la formation de DIWAN AL MADHALIMS nous avons de l'espoir,
A
22 novembre 2003 11:01
Les Algériens laïcs ont un slogan: il faut éradiquer les éradicateurs.
Cela a donné dix ans de guerre civile et plus de cent cinquante mille morts.
Quand il y a un problème de cet ordre et que la violence remplace le dialogue cela veut dire qu'il y a une crise de représentation. et la torture n'y change rien.
 
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