Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Tolerance zéro .
s
3 novembre 2005 09:04
Tolérance zéro


Citation (de mémoire), entendue ce matin sur France Inter, à propos des événements de Clichy sous Bois : "Ces jeunes qui caillassent la police et incendient des voitures jettent le discrédit sur tous les étrangers". ETRANGERS??? Mais ces jeunes sont français, nés en France, les habitants de Clichy sous Bois sont français, et pourtant ils sont étrangers? Mais étrangers à quoi? A qui? Etrangers comment?

Regardons les images brutes filmées dans la banlieue parisienne ces derniers jours. Non pas les micro-reportages ciselés et réducteurs des journaux télévisés, tellement biaisés dans leur montage et leurs commentaires qu’ils sont devenus de la propagande plus que de l’information, mais les vidéos brutes des agences, publiées par exemple sur le site du Monde.

Images "brutes" dans le sens de brutales, violentes. Des images de nuit, floues, au cadrage imprécis.

Des images d’incendie, de feu, des images rapidement volées à bord de véhicules (de police? de pompiers?) fonçant dans l’obscurité, capturant à la lumière rougeâtre des lampadaires les silhouettes de passants en tenues exotiques. Des groupes menaçants, cachés loin au delà des casques et des boucliers de plexiglas. Des images de CRS, casqués, braquant leurs flashballs - ces armes dont le design sort tout droit de films de science fiction - vers un ennemi invisible, en hauteur, embusqués dans ces barres de béton.

La caméra fait le point sur des fenêtre dans laquelle brille une lumière, on aperçoit vaguement une ombre - une mère de famille? Une jeune"racaille"? Un retraité curieux? Territoire menaçant, atmosphère de guerre civile. Des images irréelles qui rappellent le film de David Cronenberg, Starship Troopers. Des images de guerre.

Ecoutons ces commentaires de journalistes et de députés dits "sarkozistes" : "Villes bouclées par un impressionnant dispositif policier". "Echec du traitement social dans ces banlieues". Que nous disent ces images et ces paroles?

Elles nous révèlent que les "cités" sont devenues en effet des territoires étrangers. Des territoires dans lesquels on relègue des populations entières, marginalisées, auxquelles on applique un "traitement" spécifique, mises à l’écart, victimes donc complices de leurs propres discriminations - musulmans, "bronzés", parlant un langage incompréhensibles, marginaux économiques. Voici bien la définition de l’étranger. Et pour parfaire la définition, nous jetons de nouvelles frontières.

Car les banlieues ne sont plus des périphéries, des territoires à la marge, mais des entités à part entière, avec leur religion, leur langue, leur économie "souterraine", leur structure sociale complexe et incompréhensible faite d’"adultes", de "grands frères" et de "racaille", son système judiciaire d’exception de comparution immédiate et de tolérance zéro. Admirons le filtre journalistique : comment ne pas frémir devant ces hommes barbus sortant de leur mosquée, se bousculant devant la caméra, encore choqués par la découverte d’une grenade lacrymogène et dont personne n’écoute le message désespéré de tolérance?

Clichy sous Bois, cette forêt où s’attisent l’incendie, ce n’est pas chez nous, ce n’est pas très loin non plus, mais c’est l’étranger, avec ses menaces, ses promesses de violence (émeutes? harcèlement?), ses trafics de drogue et ses intégrismes, bientôt ses maladies, et dont une armée de policiers, de BAC et de CRS nous protège. Nous avons retrouvé des Indiens.

Parasto est un collectif de photographes et chercheurs en sciences sociales

[parasto.free.fr]
siryne
9
3 novembre 2005 09:11
salam,
les médias ont toujours fait des victimes aussi!
c
3 novembre 2005 09:21
etrange, d etre etranger dans son pays
3 novembre 2005 09:29
etrange, d etre etranger dans son pays


oui chidra smiling smiley et surtout à entendre que racaille et voyou grinning smiley

une vocifération grinning smiley


salam.
w
3 novembre 2005 18:29
j ai entendu a la radio que un des policier aurait averti ses collegues des intentions de penetration dans le local EDF par les jeunes. ça montre que la police ment en disant qu elle n était pas en train de poursuivre les deux jeunes mort electrocuté.

quand sarko et ses potes parlent de racaille ou de jeunes de banlieu, je suis certain qu ils nous mettent tous dans le meme panier. un panier de bougnoule qui va servire a des politicard verreux de faire leur carriere. avoir la 607 bleu marine avec chauffeur, pour nous pondre des lois qui sont toujours derigées contre nous.
s
3 novembre 2005 19:31
SARKOZY, DROITE : Assez de provocations et d’irresponsabilité !
jeudi 3 novembre 2005


PCF
De très graves événements se produisent dans les quartiers populaires de plusieurs villes de France, notamment en région parisienne : voitures incendiées, actes de violence contre les pompiers, vandalisme, affrontements avec les forces de police, tirs de flash-ball et de grenades lacrymogènes, ... En plein Ramadan, une mosquée a même été atteinte. L’immense majorité des femmes, des hommes et des jeunes de ces quartiers, a commencer par celles et ceux qui sont le plus en difficulté, souvent issus de l’immigration, sont les premières victimes de ces violences intolérables.

Nous voulons que la vérité soit établie sur l’enchaînement des faits qui ont conduit à cette situation. Une commission d’enquête parlementaire doit être mise en place ainsi que l’a demandé Marie-George Buffet, le 2 novembre, au nom des député-e-s communistes, dans les meilleurs délais. Toute la lumière doit être faite.

Cette explosion trouve son détonateur dans la politique irresponsable de provocation du Ministre de l’Intérieur, inspirée par des raisons politiciennes et d’ambition personnelle. Ruinant des années d’efforts d’élus locaux et d’associations, Nicolas Sarkozy n’a manqué aucune occasion, comme représentant de la République, de stigmatiser les populations de quartiers entiers. Il a utilisé leur propre souffrance - de la mort d’un enfant il y a quelques mois à celle de deux jeunes voici quelques jours - pour entretenir un amalgame odieux entre les femmes, les hommes et les familles confrontées aux pires difficultés avec la criminalité à laquelle il se montre même incapable de s’attaquer. Stigmatisés, humiliés, discriminés, certains jeunes sont devenus les otages de cette logique d’affrontement dans laquelle ils croient à tort pouvoir exprimer leur colère, leur révolte et leur désespoir. Le Gouvernement se montre incapable de garantir l’ordre public. La politique du Ministre de l’Intérieur, inspiré des idées de l’extrême droite, est un plus qu’un échec complet : elle attise toutes les tensions et produit le résultat strictement inverse de celui qu’elle prétend obtenir. Nicolas Sarkozy doit être démis de ses fonctions. Le Gouvernement, qui le soutient, doit publiquement reconnaître son échec et décider un radical changement de sa politique de sécurité publique.

Mais la situation actuelle, rendue explosive par les provocations ministérielles, est le produit de très longues années de sous-estimation de la gravité des problèmes posés par ce qu’on a appelé la « crise urbaine », à laquelle les gouvernements successifs se sont refusés à répondre. La sécurité publique ne peut se construire quand une part importante et croissante de la population est abandonnée à des difficultés sans solutions. Ce n’est pas un hasard si la jeunesse en est la première victime. Comment des familles déstructurées par le chômage et la précarité, vivant au jour le jour le déni des droits fondamentaux que proclame la République - à commencer par l’égalité devant la loi et la sécurité - pourrait-elle transmettre des repères ? Comment des jeunes qui ne voit l’aisance et la richesse qu’à la télévision, et qui vivent au quotidien pour eux et pour leurs familles des discriminations insupportables, pourraient se sentir partie-prenante de cet ordre social qui les méprise et qui nie leurs droits ? Comment l’échec scolaire, l’avenir bouché, le chômage et le désœuvrement, la méfiance dont ils se sentent visés ne feraient pas le lit des pires dérives, contribuant à en jeter certains dans les filets tendus par les délinquants et les mafieux ? Rétablir l’ordre est une urgence extrême. Les responsables des violences et des dégradations doivent être sanctionnés. Cela ne passera pas par l’acceptation de l’escalade de la violence. Le Parti communiste propose de mettre en œuvre un ensemble de mesures permettant de mettre un terme à une évolution de plus en plus dangereuse.

1. S’attaquer vraiment à l’économie parallèle et aux trafics de tous genres, en marquant une détermination sans faille, jusqu’aux instances internationales, pour atteindre dans les paradis fiscaux ceux qui blanchissent l’argent sale, profitent et mettent en place les réseaux locaux.

2. Engager avec les populations concernées un véritable dialogue, montrant la détermination des pouvoirs publics à prendre leurs problèmes et leurs souffrance en considération pour y apporter des solutions. Ce dialogue, qui doit être développé dans un esprit de détente et non dans une logique de déploiement de forces répressives, suppose la mise en place immédiate de dispositifs de police de proximité, de partenariats entre tous les acteurs concernés : police, gendarmerie, justice, élus locaux, associations, Education nationale, réseaux de transport, bailleurs sociaux...

3. Accorder les très importants moyens nécessaires aux services publics dont dépend pour les populations concernées, et notamment les jeunes, la possibilité de prendre à part entière leur place dans la société : ·aide aux familles et à la petite enfance ; ·moyens massifs pour les collèges où se joue bien souvent l’avenir d’un ou d’une jeune ; ·soutien important aux associations qui sont dans bien des cas le seul moyen d’agir efficacement ; ·développement considérable des transports pour désenclaver certaines villes et certains quartiers ; ·décision de faire du logement social une priorité par la création d’un service public du logement se donnant l’objectif de faire rapidement du droit à un toit un droit absolu ;

4. Développement en grand, à l’exact inverse de ce qui se fait depuis des années, des moyens de protection de la jeunesse, notamment sur le terrain de la prévention.

5. Redonner leur dignité aux familles et aux jeunes : · Respecter la jeunesse de l’Etat à la cité ; · Reconnaître les étrangers vivant en France comme des citoyens à part entière et leur donner le droit de vote ; · Lancer un grand plan d’éradication de la pauvreté qui touche dans notre pays des millions de personnes, notamment des enfants ; · Supprimer toutes les lois qui portent atteintes aux libertés et alimentent la cycle violence-répression-violence.

6. Mettre la police au service de toute la nation, ce qui implique : démocratisation, formation, proximité, moyens adaptés.

7. Redonner du sens à la loi, ce qui implique : qu’elle soit la même pour toutes et tous ; qu’elle assure le respect des droits afin que la notion de devoirs reprenne tout son sens et sa légitimité pour chacun-e ; qu’elle soit effectivement élaborée par tous, ce qui suppose le développement de la citoyenneté et de la démocratie dans tous les domaines de la vie sociale, y compris le fonctionnement des services publics.

8. Donner à la justice les moyens de faire respecter la loi ce qui implique, pour les magistrats comme dans le système pénitentiaire, les moyens nouveaux nécessaires pour faire de la sanction de chaque infraction le moyen de faire vivre et renforcer, dans le respect de chaque personne, les règles fondamentales qui permettent de vivre ensemble.

Parti communiste français - Paris, le 3 novembre 2005.
siryne
3 novembre 2005 20:32
sarko a attrapé la grosse tête depuis qu'on lui a fait cette carte [sarkozynews.canalblog.com] il a même était photographier entrain de tirer à balle réelle sad smiley [sarkozynews.canalblog.com]
La vie est un CDD. lorsque tu seras DCD, l'au delà sera ton CDI ,améliores ton CV en attendant ton Entretien.Allah punit les injustes tot ou tard !
b
3 novembre 2005 22:53
tous ces évenement profite qu'au fn il vont encore faire un bon score lor des élections j'en suis sûr à cause de certains jeunes qui brule et casse tous se qui leur passe par la tête.
Si ils sont pas content de la politique répressive de sarko ils avaient qu'à voter au lieu de dire que la politique c de la m.e.r.d.e on voit bien le résultat.
Noubliez pas que ceux qui voteront le fn ne vont pas se géner et seront les 1er à se mobiliser.
s
4 novembre 2005 09:36
Qui sait ?

par franca maï

Qu’est-ce que l’on a à perdre... franchement, lorsque l’on n’a plus rien à perdre ?...

Lorsque la vie est une sempiternelle course à la survie se résumant à ne transpirer que pour tenter de s’alimenter décemment, entre deux jobs fragiles dont on se gausse, car très éloignés de nos aspirations profondes.

Des lieux de travail et d’ennui, où tu sais au fond de toi-même que tout un chacun y est interchangeable, exposé brutalement à la comparaison du « moins cher ailleurs ou du plus rentable autre part ».

L’exploitation galopante -en toute quiétude- d’autres contrées, d’autres humains, qui pourraient être tes frères ou tes potentiels amis à force de te ressembler.


Et cette bonne conscience poisseuse de ceux qui tiennent les rênes de ce destin orchestré à usage mercantile, volant jusqu’à ton bol de riz mille fois mérité, avec ce petit air plein de morgue des « bien-nés », si seyant aux faciès repus et liftés.

Ils connaissent parfaitement la route que tu ne manqueras pas d’emprunter grâce à leurs pièges savamment ancrés. Etranglé et pris à la gorge tel un rat auquel tu as écumé les traits et la gestuelle à force de frôler les murs. Et ils osent t’insulter en te traitant de fumiste, de parasite, de cancrelat et ils s’amusent avec ta vie comme on joue à la roulette russe.

Pour se détendre un peu.

Et il faudrait faire semblant d’être debout et se contenter de jouer bien poliment la partition du système gangrené baignant dans des siècles d’expérience et d’impudence.

Qu’est-ce que l’on a à perdre... franchement, lorsque l’on n’a plus rien à perdre ?...

La vie ?

Mais peut-on appeler cela une vie ?

Alors la rage gagne quotidiennement du terrain, puis la tristesse squatte tes veines. Au fil d’un rasoir et d’un soleil ensanglanté.

Mais...

Des feux commencent à brûler aux abords des villes.

Demain, les flammes indomptées atteindront le cœur même des ogresses « bobotisées ». Déjà, des pillages s’organisent spontanément Pour taire la faim.

Les rues se frottent à la colère et aux rugissements.

Les temps s’enchaînent à la folie.

La pisseuse à l’âme giboyeuse.

Qu’est-ce que l’on a à perdre... franchement, sinon de tenter à l’édifice d’une autre vie.

Parce qu’après tout, un destin supposé ça se change. Personne ne naît avec une malédiction épinglée à sa chair. Le destin peut ressembler à ce que tu as dans la tête, certainement pas à ce qu’ils ont dans la leur.

La révolution est déjà là. Elle s’appelle Désespoir. Et tu sais désormais que seule, l’imagination est notre Arme. Car vu le Monde qu’ils nous ont pondu et sa laideur associée leurs carences sont prévisibles.

Alors maintenant tu sais intuitivement ce qu’il te reste à faire pour ne plus hoqueter dans la boue enuclée par leurs mirages.

Qui que tu sois

Où que tu sois

Bats-toi

L’improbable est notre allié. Nous sommes nombreux. Nous sommes l’éclaircie de demain.

franca maï
siryne
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook