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Les titulaires du doctorat français interpellent Jettou
c
8 novembre 2006 22:54
Les titulaires du doctorat français ont mis leur menace à exécution. Mercredi 1er septembre, ils ont entamé leur grève de la faim qui durera, précisent-ils, «jusqu’à satisfaction totale de leur revendications».
Dimanche 5 novembre, douze parmi les vingt grévistes de la faim ont été hospitalisés au CHU Avicenne à Rabat, à la suite de la dégradation de leur état de santé. Un cas de récidive a été enregistré dans la journée de lundi. Le bras de fer continue entre Habib Malki et les enseignants titulaires du doctorat de troisième cycle.
Le ministre opposait une fin de non recevoir à leur mouvement. Lors d’u ne conférence de presse, tenue au début du mois à Casablanca, Malki déclarait qu’il ne reconnaissait comme interlocuteur dans ce dossier que le SNE Sup.

Bras de fer
Lundi 6 novembre, le ministère diffusait un communiqué soulignant l’accord convenu avec le ministère dans cette affaire. Un accord que rejettent en bloc les grévistes. Conclu précisément le 12 octobre 2006, ce dernier exige des enseignants concernés de passer un concours comme condition à l’octroi du statut de professeur enseignant qu’ils revendiquent. Niet, répondent les enseignants diplômés des universités françaises.

«Cela équivaut à une dévaluation de notre titre, pourtant reconnu partout en Europe et dans le monde», souligne le président de l’Association marocaine des enseignants-chercheurs lauréats des universités françaises (Amecluf).

Aujourd’hui, ils défient leur ministre de tutelle. Dans un récent communiqué, ils interpellent ainsi directement le Premier ministre, auquel ils demandent la constitution d’une commission composée des cinq parties (ministères de l’Enseignement supérieur, de la Réforme du secteur public et des Finances, le Secrétariat général du gouvernement et les représentants des docteurs) pour trouver une issue au conflit qui dure depuis des années.

«Nous exigeons la régularisation définitive et équitable de la situation des enseignants titulaires du doctorat français sans la condition du concours exigée par le ministre de tutelle en garantissant leur droit à l’ancienneté depuis leur recrutement et, de fait, à la rémunération qui s’y rapporte», souligne Mahassine.

Méthodes radicales
Les membres de l’Association auraient réussi à aplanir le différent avec le SNE Sup, qui voyait d’un mauvais œil la création de l’Amecluf. Celle-ci était perçue comme un cadre indépendant d’organisation.
Le SNE Sup, offre son siège aux grévistes, précisent ces derniers. «Nous avons eu une réunion, vendredi 3 novembre, avec les membres du bureau national du SNE Sup, suivie d’autres rencontres avec les représentants des sections régionales de Rabat, Casablanca et Meknès», rappelle le président de l’Amecluf.

Rien n’ébranle donc la détermination des membres de cette association qui menacent de poursuivre la grève de la faim si leurs exigences ne sont pas satisfaites. Parmi elles, celles appelant le Premier ministre à faire l’annonce solennelle devant les médias de la décision de résoudre définitivement ce dossier.

Les protestataires disent aujourd’hui leur «indignation» et «colère» face à l’attitude de leur ministre de tutelle. «Nous dénonçons la politique de gain du temps et de désengagement dont fait montre le ministre», déclare Mahassine.

Le président de l’Amecluf précise qu’un début de solution avait été trouvé à ce dossier du temps de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Khalid Alioua, l’autre socialiste, avant qu’il ne soit renié par son successeur. Malki continue de considérer le SNE Sup comme unique interlocuteur dans ce dossier.

Les grévistes continuent leur mouvement inédit. C’est la première fois que des enseignants universitaires adoptent ces méthodes radicales de protestation. Mahassine n’hésite pas à en faire porter l’entière responsabilité au ministre Malki.

Du diplôme au salaire
ILS sont quelque 1.800 détenteurs du doctorat français la période allant de 1984 à 1997 à s’être vu refuser le grade de professeur enseignant dans les différentes universités de leur affectation. Ils devaient se contenter du statut de professeur assistant, qui les met, de fait, en situation d’infériorité par rapport à d’autres enseignants, issus des universités marocaines et étrangères.
Le ministère ne reconnaît pas l’équivalence avec le doctorat d’Etat marocain à un diplôme conçu dans le cadre de la réforme universitaire en France. Les titulaires opposent l’argument selon lequel les guide international des équivalences plaçait en tête du classement, en 1997, le doctorat français. «Ce dernier n’a pu être déclassé qu’en 2003 pour occuper la deuxième place après le doctorat allemand», précise le président de l’Amecluf, Mohamed Mahassine. Mais il n’était pas équivalent au doctorat d’Etat.

Les détenteurs du diplôme français ressentent ainsi de l’«injustice» à percevoir un salaire amputé du tiers par rapport à leurs collègues issus des universités marocaines, canadiennes ou autres.

Jihad Rizk
Source: L'Economiste
m
9 novembre 2006 13:29
De toute facon l´enseignement supérieur au Maroc est parti sur de trés mauvaises bases. Actuellement il n y a pas de boussole. On devient "full" professeur d´université en un temps record. Et ceux qui sont devenus profs de cette manière se permettent eux aussi de produire d´autres docteurs d´Etat et donc des Profs.

Je ne veux pas citer de noms, ,mais il y a même certains qui ont repris le contenu de leur thèse de 3ème cycle faite en France et il ´l´ont revendu au Maroc pour avoir la thése d´Etat, bien sûr avec la complicité de leur copains ou collègues.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 10/11/06 08:56 par Krim.
A
9 novembre 2006 17:36
"Je ne veux pas citer de noms, ,mais il y même certains qui repris le contenu de leur thèse de 3ème cycle fait en France et il ´l´ont revendu au Maroc pour avoir la thése d´Etat bien sûr avec la complicité de leur copains."

Je suis franchement curieux de connaître, sinon dans le détail, du moins dans un français intelligible, cette histoire de revente de thèses de 3 ème cycle - thèse qui, comme vous ne le savez apparemment pas, n'existe plus depuis 1984 -date à laquelle a été mis en place le nouveau régime du doctorat français. Par ailleurs, tout prête à croire que cette histoire est un tantinet abracadabrantesque -comme dirait l'autre. Pour la bonne et simple raison que le jury, ici chez nous, siégeant au cours de la soutenanace d'une thèse est composé de profs formés le plus souvent en France, entre autres, et sont en principe, ipso facto, au fait de ce qui se passe en europe en matière de recherches et de travaux d'académies smiling smiley
l
9 novembre 2006 21:59
Je n'ai pas tout lu mais je peux dire par exemple que Jalal Essaïd (ex président du parlement marocain et toujours prof à la fac de Rabat Agdal) ne mérite pas son doctorat d'Etat...Monsieur Madi aussi ne mérite pas sa thèse qui est celle d'un étudiant pauvre qui habite Fès et auquel Madi, à l'époque secrétaire général à la wilaya de Fès et ensuite gouverneur de Sala al Jadida, a proposé au pauvre étudiant de faire le travail à sa place en échange d'un poste rémunéré à l'échelle 10 plus 8000 dhs de bakchich...fin de l'histoire: l'étudiant n'a rien obtenu et Madi a eu son doctorat... ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/11/06 22:00 par le citoyen.
A
9 novembre 2006 22:27
Je ne nie pas que telles histoires puissent, de façon sporadique, avoir cours chez nous, mais elles ne peuvent servir de caution à des extrapolations infondées. Les profs marocains (d'universités) ne sont pas tous des incompétants, souscrivant à une idée utilitariste du savoir. Mais, je vous le concède, il y en a.
l
9 novembre 2006 22:37
Il y en a beaucoup,parce que du temps de Basri les doctorats s'octroyaient aux autorités comme les agréments à tour de rôle pour donner l'impression que les autorités étaient aussi des intellectuels d'une part, et d'autre part pour brouiller certaines cartes si bien qu'aujourd'hui être docteur ne valorise pas tellement au yeux des gens...(je ne peux pas donner plus de détails)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/11/06 22:38 par le citoyen.
m
10 novembre 2006 09:39
L´affaire que j´ai mentionné s´est passé autour de 1988-1989. Le type a fait sa thèse de 3 ème cyle en France avant la reforme. Je ne donne pas plus de details car les autres n´ont pas fait mieux.

Nous savons comment les thèses se passent en France et je suis conscient de "l´importance" que portent les encadrants francais à la formation de nos futurs professeurs et chercheurs.Je ne sais pas si vous êtes conscient du nom qu´on donne aux thèses faites par example à Bordeaux, (Chez Aguenmuller en chimie du solide),Des thèses moulinettes. Vous savez qu´on devient prof automatiquement aprés avoir passé 4 ans en tant que maître de confèrences. Ceux qui sont devenus de cette manière professeurs se mettent ensemble pour former un jury de thèse. Mon dieu on voit bien comment ils cultivent la médiocrité.
Dites nous combien de publications et de brevets sortent de chez vous monsieur. Je ne parle même pas de journaux internationnaux. La France n´est pas au centre de la recherche scientifique dans le monde. Il faut ouvir ces yeux sur d´autre pays pour avoir une idée sur les critères utilisés pour juger de la qualité des candidats et de leur promotion. Le Maroc a hérité d´un système trés ancien qui dependait directement de l´académie de Bordeaux. Vous voulez dire que l´enseignement supérieur au Maroc se porte bien.Dites le avec votre français intelligible. Vous serez le seul à le dire probabalement.
Vous savez que même des laboratoires de bas niveau en France refusent de prendre des étudiants marocains à cause d´un niveau de formation catastrophique.
Pour avoir une idée sur l´enseignement et la recherche pas seulement au Maroc mais dans tout le monde arabe il faut voir le nombre de publications. Le monde arabe tout entier produit moins que la Grèce toute seule. Alors ne vient pas me dire chez nous, mon chèr pseudo-académicien



Modifié 1 fois. Dernière modification le 10/11/06 09:48 par Krim.
i
10 novembre 2006 10:54
Je suis tout a fait d'accord avec toi Karim. Juste pour rajoutter un peu de sauce sur ce que tu viens de dire. Il faut savoir que la position actuelle du ministre vis à vis de ces diplomés des universités françaises ne releve pas d'une vision de competence. A mon avis, le message est destiné aux politiciens français.
l
10 novembre 2006 11:30
Citation
col_asu a écrit:
Bras de fer
Lundi 6 novembre, le ministère diffusait un communiqué soulignant l’accord convenu avec le ministère dans cette affaire. Un accord que rejettent en bloc les grévistes. Conclu précisément le 12 octobre 2006, ce dernier exige des enseignants concernés de passer un concours comme condition à l’octroi du statut de professeur enseignant qu’ils revendiquent. Niet, répondent les enseignants diplômés des universités françaises.

«Cela équivaut à une dévaluation de notre titre, pourtant reconnu partout en Europe et dans le monde», souligne le président de l’Association marocaine des enseignants-chercheurs lauréats des universités françaises (Amecluf).

Je proppose que des profs marocains dipômés des universités marocaines participent également à ce concours pour une meilleure évaluation des niveaux (et qu'ils soient désignés par les grévistes...)..histoire de prouver que les enseignants diplômés des universités françaises "ne sont pas aussi qualifiés"...Le problème c'est que des noms "d'illustres" profs marocains diplômés localement risquent de ne pas avoir la moyenne...
A
10 novembre 2006 11:59
Nous sommes, me semble-t-il d'accord sur le fond: il y acertainement des professeurs, établis au maroc, qui ont eu leurs thèses sur un plateau. Cela ne fait pas de doute. Mais ce dont j'ai le plus horreur, ce sont les généralisations gratuites: cela, pour ainsi dire, ne procède pas d'une approche scientifique de la chose. Ou alors, il faudrait passer en revue les différents cas. Il y a par ailleurs, outre la thèse de doctorat, à supposer qu'elle en costitue un, un autre critère: la qualification aux fonctions de maître de conférences attribuée par le CNU (Conseil National des Universités à )- qualification, dont l'attribution s'appuie sur les appréciations d'un jury composé de professeurs extérieurs à la fac de soutenance. Or, il y a parmi les profs ici, qui sont détenteurs de cette reconnaissance. Bref, tout n'est pas blanc, mais tout n'est pas noir non plus. smiling smiley
A
10 novembre 2006 12:05
"Pour avoir une idée sur l´enseignement et la recherche pas seulement au Maroc mais dans tout le monde arabe il faut voir le nombre de publications. Le monde arabe tout entier produit moins que la Grèce toute seule. Alors ne vient pas me dire chez nous, mon chèr pseudo-académicien"



Une dernière chose et j'en aurai fini. Que la recherche ds le monde arabe, et chez nous, soit quasi nulle comparativement à d'autres pays d'europe ou d'ailleurs, cela ne signifie pas que les profs se la coulent douce. Ils participent à des colloques internationaux et publient la plupart du temps, faute de meiux chez nous, c'est vrai, dans des revues françaises, canadienes et même américaines. Voilà, pardon Krim de vous avoir un peu froissésmiling smiley
l
10 novembre 2006 12:09
Affirmatif! Ce n'est pas Noir ou blanc mais Noir et Blanc..Mais je dirais volontiers que 90% de nos doctorants au Maroc font du copier-coller pour préparer leurs thèses et sont d'un niveau très bas..j'ai personnellement parlé à un prof enseignant qui a fait toutes ses études en français et qui ne sait pas construire une phrase correcte..les arabisants quand à eux, pour la plus part, parlent un arabe qui n'est pas le leur puisqu'ils ne font que répéter des phrases apprises par coeur...A mon humble avis, il faudrait absolument faire passer à nos profs enseignants d'université un examen pour faire un peu le point (un concours qui n'aurait aucun impact sur leur acquis..)...
A
10 novembre 2006 12:28
Confidence pour confidence: j'avais un prof en France qui non seulement ne maîtrisait pas sa langue maternelle, mais avait bcq de mal, pédagogiquement s'entend, à nous transmettre ses délires. Comme quoi, la médiocrité n'est pas l'apanage des seuls profs marocains. Par ailleurs, je ne suis pas très d'accord avec les revendications des profs grévistes recrutés au titre de la loi (ou décret, je ne sais) de 1975: ils devraient se contenter de ce qu'on leur a déjà offert et qui est à mes yeux déjà intéressant. Ou alors se plier au concours comme on le leur propose.
a
10 novembre 2006 12:30
Ceci pose un problème de fond; l'enseignement dans sa globalité est en perte de vitesse.
A qui la faute???

Je suis effaré quand je lis des lettres de candidatures de postulants ayant fait leurs études au Maroc.

L'idée lancée ici même me semble fort intéressante.
Que l'on fasse passer un examen d'aptitude à tout le monde et que les meilleurs gagnent un titre que l'on pourrait inventer DOCTEUR X, leur ouvrant une reconnaissance au vu de la performance.

Au fait, j'allais oublier les corrigés se feraient par des enseignants Maroco Marocains ou pas des Franco marocains.

That is the question????
l
10 novembre 2006 12:35
Citation
azl95 a écrit:
Au fait, j'allais oublier les corrigés se feraient par des enseignants Maroco Marocains ou pas des Franco marocains.

That is the question????

Par une commission mixte..
A
10 novembre 2006 12:36
Toutes mes interventions portaient sur les docteurs ayant fait leurs études en France. Les docteurs, lauréats des universités marocaines, je ne sais pas à quoi cela ressemble. pour autant, je n'ai pas, à cet égard, de préjugés défavorables. C'est à voir..
l
10 novembre 2006 12:36
Citation
Abdi2 a écrit:
Confidence pour confidence: j'avais un prof en France qui non seulement ne maîtrisait pas sa langue maternelle, mais avait bcq de mal, pédagogiquement s'entend, à nous transmettre ses délires. Comme quoi, la médiocrité n'est pas l'apanage des seuls profs marocains.

Oui, mais au Maroc c'est une généralité, en France ça relève de l'exception..
A
10 novembre 2006 12:38
Mon petit doigt me dit que cette affirmation manque d'objectivité.
l
10 novembre 2006 12:42
Citation
Abdi2 a écrit:
Par ailleurs, je ne suis pas très d'accord avec les revendications des profs grévistes recrutés au titre de la loi (ou décret, je ne sais) de 1975: ils devraient se contenter de ce qu'on leur a déjà offert et qui est à mes yeux déjà intéressant. Ou alors se plier au concours comme on le leur propose.

Les diplômés en pharmacie d'URSS et de Roumanie après à peine deux années "d'études" se sont vu mettre sur le même pied d'égalité avec des diplômés en pharmacie au Maroc (6 ans d'études)..fallait-il en faire (bac +2) juste des aides pharmaciens (bac +6)..?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 10/11/06 12:52 par le citoyen.
t
10 novembre 2006 12:43
dites moi svp je ne connais pas le système au maroc
professeur enseignant ? c'est l'équivalent de professeurs des universités chez nous en france ou plutot maitre de conférences ?
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