Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Tanger-Larache-Ksar el Kebir: Démantèlement d’un trafic international de...
14 juin 2006 18:54
Tanger-Larache-Ksar el Kebir: Démantèlement d’un trafic international de cocaïne [05/05/2006]
13,5 tonnes de chira et 285 kg de cocaïne saisis, l’arrestation de 40 personnes de diverses nationalités, dont plusieurs ressortissants marocains… L’opération "Catedrales", menée par la Guardia Civil depuis près de deux ans dans la province d’Alicante a trouvé son dénouement en terre marocaine. L’opération a mené au démantèlement d’un vaste réseau de trafic de drogue qui avait des ramifications en Amérique du sud, en Europe et au Maroc, de Larache et Ksar el kebir, en passant par Tanger…

L'enquête s'était d’abord concentrée principalement sur la province d'Alicante, en Espagne. La zone, est en effet devenue la plaque tournante du trafic de cannabis marocain après la déviation des flux de Malaga et Alméria par l'installation du système de surveillance électronique, SIVE, au large des côtes andalouses. Les investigations se sont par la suite étendues à plusieurs autres provinces espagnoles et à trois pays : le Pérou, la Hollande, et le Maroc. Le réseau, qualifié par le ministère espagnol de l’Intérieur, de "plus importante organisation dédiée au trafic, à l'échelle internationale, des drogues dures" dans la province d’Alicante, organisait, supervisait et effectuait toutes les opérations du transport de la drogue depuis les pays de l'Amérique latine, le Pérou en l'occurrence, jusqu'à l'Europe de l'ouest en passant par le Maroc. De là, la drogue empruntait les routes déjà balisées du cannabis. La cocaïne, transitant du Pérou où elle était dissimulée dans des conteneurs transportant d'autres marchandises, arrivait au Maroc via un jeu de transaction commerciale entre des sociétés d'import/export, entreprises écrans pour la plupart, et réussissait à traverser les mailles des administrations de plusieurs pays avant d'arriver à destination finale. Les enquêteurs espagnols ont ainsi pu délimiter les champs d’action géographiques du trafic, mais c’est un coup du sort qui les aiguillonne. Le chef du réseau, auparavant identifié et mis sous surveillance par les services de la Guardia Civil, aurait en effet tenu une réunion dans un hôtel de luxe à Madrid avec un citoyen colombien présumé chef de la plus grande organisation latino-américaine du trafic de cocaïne en Espagne. Les résultats de cette surveillance permet de confirmer l’imminence d’une importante opération de transit. La Guardia Civil entreprend aussitôt de solliciter l’appui de ses homologues au Maroc, en Hollande et au Pérou. La collaboration des services de police de ces trois pays permet l'interception, à Rotterdam (Hollande), d’un conteneur en provenance du Pérou et à destination de Larache. C’est à Rotterdam, au mois de février 2006, que l’affaire commence vraiment. Les autorités néerlandaises mettent la main sur 253 kg de cocaïne cachée dans une cargaison de miel, en provenance du Pérou et destiné à une entreprise marocaine de Ksar El Kébir. La police hollandaise saisit la drogue, la remplace par un leurre, refait les emballages et "replombe" le conteneur. La cargaison ainsi balisée est ensuite pistée pendant tout son trajet qui l’amène au port de Malte, puis au Maroc via le port de Tanger. Une équipe de la Brigade Nationale de la Police Judiciaire est alors dépêchée au port de la ville du Détroit pour intercepter et pister à son tour le chargement du miel. Les enquêteurs peuvent ainsi repérer le point d'atterrissage de la drogue : une petite fabrique à Ksar El Kébir. Naima T. propriétaire de l'entreprise, sa soeur I.T, son associé un Espagnol M.PC, un autre Marocain installé à Nador répondant au nom de Marzouk.M.H, un autre Espagnol propriétaire lui aussi d'une société installée à Larache, un Français et un milliardaire colombien, le chef présumé du réseau, installés à Madrid ont tous été arrêtés. D'autres arrestations s'en suivent. Au total 40 personnes de plusieurs nationalités sont actuellement derrière les barreaux. Des biens et articles ont été également saisis. La Guardia civil a pu saisir, en plus de la drogue, 10 véhicules de tourisme, 5 camions, deux embarcations, des téléphones portables, du matériel informatique, des documents et une tonne de gasoil. Outre le trafic international de drogue, le réseau démantelé à Alicante est aussi impliqué dans d'autres délits, le vol dans des entreprises et l'escroquerie, en l'occurrence. Un négoce qui, affirme la police espagnole, leur aurait apporté un pactole de plus d'un million d'euros
source:les nouvelles du nord
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook