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Le syndrome d'aliénation parentale
N
Nour-hanne
8 février 2015 10:34
Salam wa aleikoum les yabi(e)s

Ce syndrome est récurrent chez certains parents (même en dehors du divorce), un article intéressant

Voici ces caractéristiques :

Manœuvres du parent aliénant

Le parent a des comportements dont le résultat est de décrédibiliser l’autre parent et d’éloigner l’enfant de lui en le conduisant explicitement ou subtilement à prendre position contre lui.

o le dénigrer

o lui coller une étiquette péjorative (« le malade », « ta folle de mère »…)

o rehausser ses défauts et souligner ses failles (« c’est pas ton père qui pourrait t’aider pour l’école »)

o sortir les réactions, les paroles… de leur contexte pour les disqualifier

o amplifier des comportements (« s’il a eu cet accident, c’est bien la preuve qu’il conduit comme un dingue et qu’il te met en danger »)

o négliger son rôle dans des bons moments du passé

o interroger l’enfant à son retour et pointer la moindre défaillance

o inciter l’enfant à lui faire acheter des choses coûteuses au moyen du chantage affectif (« Dis-lui que s’il ne veut pas, tu n’iras plus le voir »)

o profiter que l’enfant se plaint de l’autre pour en rajouter une couche

o se lamenter sur son sort quand l’enfant est chez l’autre pour le culpabiliser

o organiser un événement sur son temps de garde

o refuser de passer les communications téléphoniques, dérober les colis, intercepter les courriers ou les emails…

o présenter son nouveau conjoint comme le remplaçant du parent

o parler de façon désobligeante du nouveau partenaire de son ex

o ne pas informer l’autre parent d’activités importantes de l’enfant (compétition sportive, représentation théâtrale, spectacle de fin d’année, …)

o oublier de prévenir de rendez-vous importants (médecin, orthophoniste, …) et puis reprocher de ne pas les avoir honorés

o critiquer les habits achetés par l’autre parent



Symptômes évocateurs chez l’enfant

- Campagne de rejet, de diffamation : L’enfant dit très régulièrement du mal de l’autre parent, affirme le détester et ne plus jamais vouloir le voir ;

- Rationalisation absurde : Les motifs de l’enfant sont peu convaincants ou prêtent à sourire, comme par exemple « il ne me laisse pas regarder la télévision quand je veux », « je suis obligé de mettre la table », etc.

- Absence d'ambivalence normale : L’enfant n’est pas capable de percevoir du positif et du négatif chez l’un et l’autre de ses parents. Il est tout à fait certain que l’un est tout bon et l’autre tout mauvais. Il ne souvient d’aucun moment agréable avec ce dernier.

- Phénomène de sa "propre opinion" : L’enfant considère qu’il s’agit de sa décision et ne reconnaît pas qu’il a subi une influence. Le parent aliénant se dit de bonne volonté mais dit aussi qu’il fera tout pour que son enfant soit respecté.

- Réflexe de prise de position pour le parent manipulateur : L’enfant défend le parent aliénant et le soutient dans le conflit avec l’autre parent.

- Absence de culpabilité : L’enfant ne ressent pas de culpabilité de dénigrer et de rejeter son autre parent du fait qu'il suppose que le parent rejeté est cruel.

- Adoption de "scénarios empruntés" : L’enfant s’exprime dans un langage d’adulte et expose des faits dont il a entendu parler.

- Extension des hostilités à toute la famille et à l'entourage du parent rejeté :

L’animosité de l’enfant s’étend à la famille, aux amis, à la culture, au pays, etc. du parent aliéné.

Trois niveaux de gravité

- Niveau léger : L’enfant présente seulement quelques symptômes. Les temps chez l’autre parent se passent assez bien et les transitions ne posent pas de soucis importants.

- Niveau modéré : Les symptômes sont nombreux. Les transferts posent des difficultés mais après quelques temps le calme revient.

- Niveau sévère : Tous les symptômes sont retrouvés et très intenses. Le comportement de l’enfant est tel que les visites sont extrêmement pénibles ou même impossibles.

Conséquences à terme

Il s’agit d’une sorte de lavage de cerveau dont le résultat est de saboter les initiatives de l’autre parent, de salir son image parfois au point qu’il est haï de l’enfant et de l’obliger ainsi à se couper d’une de ses racines avec des conséquences sur sa construction identitaire mais aussi de semer la confusion en lui, contraint d'abandonner ses propres perceptions pour adopter les conceptions du parent aliénant afin de ne pas perdre celui-ci, avec des atteintes de la confiance en soi et une insécurité fondamentale. Se collant aux attentes du parent qui s'occupe de lui, l'enfant se développe en faux-self et non pas selon sa propre individualité. L'autonomie est hypothéquée et la vie affective compromise, par des modèles non épanouissants tels que la soumission et la domination. De plus, la coalition formée avec le parent aliénant abolit la différence des générations et met l’enfant à une place et dans un rôle qui, sur le moment, le flattent mais qui, à terme, le fragilisent. Le clivage institué entre la partie "façade" de lui-même et l'autre partie, en souffrance mais refoulée, est à l'origine de troubles psychologiques ultérieurs. Manipulée par les affects, la personne présente des difficultés relationnelles importantes. Elle a un rapport ambigu à l'intimité, oscille entre des comportements visant à obtenir la proximité et, ce, presque jusqu'à étouffer le partenaire, et une distanciation extrême, voire le rejet. Le syndrome d'aliénation parentale constitue un abus émotionnel grave, susceptible, au minimum de réduire la qualité de vie de la personne et, dans d'autres cas, de déboucher sur une maladie psychiatrique. Infligé sous le couvert de "l'amour", il est particulièrement difficile à identifier.

Préconisations

A la suite d'une séparation, les affects de colère, d'angoisse, de tristesse, de peurs, ... peuvent être massifs et envahissants, rendant toute rationalité et tout échange constructif avec l'autre parent impossible. Il arrive fréquemment que cette épreuve de la vie réveille d'anciennes blessures et que des émotions d'un autre temps viennent surcharger la situation actuelle. Un travail sur les traumatismes avec un(e) psychologue est alors indispensable pour être capable d'accepter sa part de responsabilité dans l'échec conjugal et ne pas considérer éternellement l'autre comme seul fautif et tout mauvais. La médiation familiale peut être une piste intéressante, excepté dans les cas de violences conjugales – celles-ci ne se limitant pas aux violences physiques et pouvant être très sournoises mais non moins destructrices, pour permettre aux parents de trouver un accord à la suite de la séparation et d'assumer leurs responsabilités dans le souci du bien-être de l'enfant.

- Une campagne de communication doit viser à renforcer chez les enfants la conscience qu’ils ont droit à leurs deux parents, ce qui peut les aider à utiliser leur esprit critique et leur libre arbitre face aux allégations d'un parent qui tenterait d'être aliénant.

- Lorsque le parent incriminé s'avère compétent, il est nécessaire de ne pas demander son avis à l'enfant et d'imposer l’application du droit de visite le plus tôt possible, avant que le processus de désaffection ne soit allé trop loin. Cette mesure souvent soulage l'enfant car elle le libère du conflit de loyauté dans lequel il était pris.

- Dans les cas extrêmement graves, il faut attribuer la résidence à l’autre parent. Il paraît vain de tenter de convaincre le parent aliénant de se comporter différemment tant il est accroché à ses convictions comme à une planche de salut.

- Lorsque les contacts sont rompus, au parent aliéné, on conseillera de

o garder confiance dans les sentiments réels de l’enfant, occultés pour l’instant

o refuser de se justifier

o ne pas dire à l'enfant qu’il est manipulé

o recentrer la relation sur le positif

o ne pas se résigner

o ne jamais dénigrer l’autre parent


Ca fait peur tout ca, certains parents qui engouffrés dans leurs souffrance usent de ce pouvoir et prennent l'enfant en "otage" sad smiley
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idbel
9 février 2015 20:23
salam
est ce que c'est possible par rapport a un autre membre de la famille?
j'ai vu recemment une femme avoir ce comportement avec son fils par rapport a la grand mere (sa mere a elle) parce qu'elle a une relation conflictuelle avec sa mere, c'est consideré comme de l'alienation parentale ou non?
Répondre Citer
N
Nour-hanne
10 février 2015 11:22
Citation
idbel a écrit:
salam
est ce que c'est possible par rapport a un autre membre de la famille?
j'ai vu recemment une femme avoir ce comportement avec son fils par rapport a la grand mere (sa mere a elle) parce qu'elle a une relation conflictuelle avec sa mere, c'est consideré comme de l'alienation parentale ou non?

Salam wa aleikoum

En effet ca peut aussi toucher les proches, la je parlais du cas le plus fréquent lors de divorce et même en tant que couple.
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