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Le syndicat britannique des Universités et Collèges appelle au boycott...
S
5 juin 2007 18:55
Le syndicat britannique des Universités et Collèges (UCU) appelle au boycott universitaire et culturel d’Israël.


La campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël (PACBI) salue la décision historique prise mercredi par le congrès du syndicat britannique des Universités et Collèges (UCU) en soutien aux motions qui appuient la logique de boycott à l’encontre des universités israéliennes, pour répondre à la complicité qu’entretient l’université israélienne avec la perpétuation par Israël de son occupation militaire illégale et de son système d’apartheid. Communiqué ci-dessous.


Communiqué de presse du PACBI


Le boycott des universités fut préconisé dans le passé parce que c’est un outil efficace pour résister à l’injustice. Dans les années 20 le Mahatmah Gandhi appelait au boycott des institutions universitaires dirigés par les anglais pour hâter l’indépendance de l’Inde, et pour protester aussi contre le rôle de ces institutions dans le maintien de la domination coloniale de l’Angleterre sur l’Inde. Dans les années 50 le Congrès National Africain (ANC) appelait au boycott complet de toutes les universités d’Afrique du Sud, moyen additionnel pour isoler plus tard le régime d’apartheid. A leur crédit, les universitaires anglais ont été parmi les tout premiers à adopter le dernier boycott. La cohérence morale rend impératif qu’on applique les mêmes standards à l’égard d’Israël.


Israël est maintenant largement reconnu comme un Etat qui pratique bel et bien l’apartheid, ainsi que l’ont montré les récentes déclarations de personnalités internationales, comme Jimmy Carter, le Professeur John Dugard, rapporteur spécial pour les droits de l’homme étatsunien, l’archevêque Desmond Tutu et Ronnie Kasrils, ministre d’Afrique du Sud, entre autres. Tout au long de sa continuelle occupation du territoire palestinien, la politique israélienne a inclus les démolitions de maisons, les colonies et les routes pour juifs seulement, le déracinement de centaines de milliers d’arbres, l’assassinat de civils palestiniens - d’enfants en particulier -, le vol constant des terre et des ressources en eau, et le refus à des millions de gens d’avoir la liberté de circuler par le biais du tronçonnage du territoire palestinien en Bantoustans - dont certains sont littéralement mis en cage par des murs, des clôtures et des centaines de barrages routiers.


En quarante ans d’occupation militaire de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est), l’université israélienne a dûment continué à servir l’armée d’occupation, prenant ainsi sa part, - ou à tout le moins en étant témoin - des crimes commis au quotidien contre la population civile de Palestine. Il n’y a pas d’institution universitaire, d’association, ou de syndicat qui se soit un jour élevé publiquement contre l’occupation et la colonisation israéliennes, son système de discrimination raciale contre ses propres citoyens palestiniens, ou son rejet obstiné du droit - internationalement reconnu - des réfugiés palestiniens à revenir dans leurs maisons et dans leurs propriétés. De plus l’université israélienne se trouve, directement ou indirectement, en connivence avec le personnel du renseignement militaire, fournissant via ses services de recherches « universitaires » un soutien à l’oppression israélienne.

La décision courageuse et moralement louable de l’UCU de faire efficacement pression sur Israël, à la recherche de la Justice et de la paix véritable n’est que l’ultime mesure adoptée par une communauté internationale qui ne peut plus tolérer l’impunité d’Israël dans le saccage des principes des droits de l’homme et de la loi internationale. Dans les derniers mois seulement, des groupes relayant - à des degrés divers - les appels palestiniens pour boycotter et faire efficacement pression sur Israël ont inclus l’Union Nationale des journalistes anglais (NUJ), Aosdana, l’academie d’état des artistes irlandais, le Congrès de l’union des syndicats sud africains (COSATU) et d’éminents architectes anglais et internationaux avec à leur tête les Architectes pour la paix et la Justice en Palestine (APJP)


Une fois encore, le tabou s’est brisé. Il est devenu désormais plus légitime que jamais de dénoncer la politique d’oppression israélienne et de tenir cet état et ses institutions complices pour comptables de ses violations des droits de l’homme, de ses crimes de guerre et de la plus longue occupation de l’histoire contemporaine. L’université israélienne ne pourra plus bénéficier de la reconnaissance internationale, de la coopération et de ses généreux soutiens si elle reste complice des crimes commis contre les Palestiniens.


Les Palestiniens sont désormais plus convaincus que jamais que la société civile internationale est tout à fait capable d’assumer sa responsabilité morale qui consiste à résister à l’injustice et à réclamer la liberté, l’autodétermination et l’égalité absolue pour tous.
w
6 juin 2007 11:23
thumbs up

trop rare. mais ça fait du bien quand meme de voir de telle prise de position.
 
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