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Je suis un Arabe ! Qui dit mieux ?
d
14 mai 2004 22:31
Chers amis, bonsoir.

Ne nous prenons pas les uns les autres pour des imbéciles. La formule "qui dit mieux ?" ne signifie pas "qui est mieux que l'Arabe ?", loin de moi une telle idée, elle signifie tout simplement "qui peut en dire autant ?" ou "qui dit mieux dans le fait de dire qui il est ?". De nos jours on entend beaucoup parler des "Arabes" aussi bien en mal qu'en bien, mais a-t-on essayé au moins de définir la réalité qui a imposé cette identité c'est à dire la matrice intellectuelle qui lui a donné naissance dans l'usage courant de la langue ?

Puisque vous paraissez être intéressé par la question commençons alors par le commencement. Tout le monde sait que la langue sert aux hommes à désigner les choses sur lesquelles ils entendent établir la communication, mais ce qui intéressant de savoir c'est comment la langue se désigne elle-même pour s’entendre dans l’esprit de ses usagers. Dans la langue arabe la racine du mot est un verbe, on pourrait analyser philosophiquement une telle particularité structurelle mais pour l’heure la question n’est pas là, restons donc dans le champ de la linguistique et disons que le verbe qui a donné naissance au mot "arabe" est le verbe "3araba/ya3ribu" qui signifie l'analyse syntaxique, c’est comme si dans la langue française le verbe "franciser"signifiait l’analyse syntaxique.

Je rappelle que la syntaxe (du grec sun, « avec, ensemble », et taxis, « arrangement ») est la partie de la grammaire qui étudie la façon dont les éléments de la langue (les mots) se combinent pour former des phrases ; ceci nous permet déjà de remarquer la conscience qu'a le locuteur arabe de la réalité de sa propre langue comme activité de langage et de son identité "Arabe" comme étant un être pourvu de la faculté de parole. L’hommage qu’on ne devrait pas manquer de rendre à une telle langue se trouve justement ici même au niveau de sa propre désignation, c'est-à-dire dans le sens où cette langue coupe court avec toute biologisation de l’identité collective dans laquelle ses usagers risqueraient de l'installer ; de nature apolitique la langue arabe fait naturellement barrage à l’idée que les arabes pourraient constituer une communauté basée sur autre chose que le langage même [je dis bien langage comme activité et non langue comme structure établie].

Nous aurons beau chercher parmi toutes les langues du monde nous ne serions jamais prêts de trouver une langue nommée d'une manière aussi belle, assurons-nous donc de la promesse qu'a faite notre Prophète [pbAsl] à la langue "arabe" d'être la langue du paradis et osons postuler icic bas avec notre langue au concours des langues actuelles de la planète pour l'élection de la langue universelle. Un hadith célèbre du Prophète [pbsl] sur la ségrégation stipule : "la farqa bayna 3arabi wa a3djami illa bit-taqwa", en clair "point de différence entre un arabe et âdjami [locuteur d'une langue étrangère] si ce n'est par la piété". Si le Prophète [pbAsl] lui même a utilisé le mot "Arabe" en l'ayant mis en symétrie avec cet autre mot de "a3djami" qui signifie locuteur d'une langue étrangère c'est parce que le Prophète [pbsl] entendait le mot "Arabe" comme co-locuteur. Quelque soit le contexte dans lequel on viendrait à utiliser le mot "Les Arabes" il faut toujours l'entendre dans le sens où l'entendait le Prophète [pbsl], une communauté qui a choisi de s'identifier non seulement par la parole mais aussi dans le fait de parole.

Bien à vous, Abdelhafid.



Message edité (14-05-04 22:44)
d
15 mai 2004 19:59
Cher amis, bonjour.

Homme est l’équivalent français du mot arabe "insan" qui est tiré de la racine "ouns" signifiant sociabilité, affabilité, familiarité, intimité. Dans la même famille on trouve : -1] le verbe "anissa/yanussu" qui signifie (se) sociabiliser, (se) familiariser, -2] le verbe "annassa/yuannissu" qui signifie amuser, distraire, divertir -3] l’adjectif "aniss/anissat" qui signifie aimable, civil, amusant, -4] le nom "an-nass" qui signifie les gens, -5] le nom "an-nisa" qui signifie les femmes.

La remarque qu’on pourrait faire sur la différence entre les analyses étymologiques du mot Homme et du mot "insan" est que le premier est apparenté dans l’inconscient des usagers de la langue française au genre masculin alors que le second serait plutôt apparenté dans l’inconscient des usagers de la langue arabe au genre féminin. Ainsi dans la culture machiste et sexiste du locuteur français le féminin est carrément exclu du genre humain du fait de l’homonymie du mot Homme qui signifie à la fois genre masculin et espèce humaine, alors que dans la culture pudique du locuteur arabe c’est plutôt le masculin qui serait dans une certaine mesure exclu du genre humain du fait de la présence d’apparentement d’un des mots de la famille du mot "insan" au genre féminin [à travers le mot "an-nisa", les femmes] et de l’absence de tout apparentement d’un des mots de la famille du mot "insan" au genre masculin.

Attention, si l’on arrête l’analyse à ce niveau de binarité sexuelle on ne serait pas sorti de l’auberge d’autant plus que certains esprits aventureux pourraient être amenés à se servir de ces interprétations pour justifier leur archaïsme social, il faudrait donc achever notre analyse et, par là même, l’esprit de ces barbares. La société civile n’est pas réductible à la réalité sexuelle, son noyau n’est pas binaire mais ternaire, cette société ne repose pas sur deux organismes sexués mais se constitue géné-ratio-nnellement de cellules familiales composées à la base par trois partenaires, père, mère et enfant. Dans la famille, à l’intérieur de l’espace cellulaire de la société, c’est la mère que vise le processus identificatoire du nourrisson, dans ce processus binaire et exclusif le père intervient à la fois pour constituer la fratrie et tenir lieu d’une filiation à une autre maternité visée par un second processus identificatoire de nature inclusive et d’ordre ternaire opérant dans l’espace interfamilial de la société.

Si la personne de la mère introduit biologiquement le nourrisson dans le monde, la personne du père l’extirpe du lien organique et l’introduit symboliquement dans la fratrie et installe en même temps cette famille constituée dans le tissu social. Si la personne du père, marquant une absence/présence entre l’espace familial défini et l’espace interfamilial indéfini, est paternante [dans le sens où elle fait lien dans la fratrie] à l’intérieur de la famille, elle est à l’extérieur infante [dans le sens où elle devient enfant pour une autre maternité que représente l’instance politique Al-Ummah] et maternante [dans le sens où elle introduit biologiquement la famille dans la société]. C’est d’ailleurs à côté de cette instance politique d’essence maternelle que les Chrétiens ont dû professer symboliquement en la "paternité" divine. En vérité la paternité oscille entre deux maternités essentielles, celle première et biologique du nourrisson et celle dernière et symbolique de l’instance politique Al-Ummah, ainsi le concept de maternité englobe celui de paternité.

Bien à vous, Abdelhafid.



Message edité (15-05-04 20:02)
d
17 mai 2004 19:54
Chers amis, bonjour.

Nul doute que nous avons tous remarqué aussi bien les spécialistes des centres de recherche en criminologie que les hommes politiques des différents pays évoquer de plus en plus ces dernières années le fait de "trans-nationalité" des principaux types de criminalité tels que le trafic de stupéfiants et le proxénétisme et faire mention de l'existence de réseaux organisés opérant à l'échelle continentale voire mondiale. Constater l'existence de liens structurels ou opérationnels entre les réseaux criminels nationaux est tout ce qu'il y a de plus normal, mais de là à aller prétendre à une incidence notable de ces liens sur l'évolution de la criminalité nationale cela reste pour le moins discutable, car non seulement cette criminalité existe depuis toujours sous l'ordre de chacun des Etats comme on a coutume de le dire pour ce plus vieux métier du monde, mais aussi elle a toujours été transnationale pour le cas du trafic de stupéfiants dont de récentes découvertes ont révélés le commerce entre l'Egypte et les Incas.

Puisque le fait social en lui-même n'est pas nouveau et que seule sa mention est récente ceci nous amène à penser qu'il ne s'agit là que d'un fait dépourvu de toute objectivité et ne répondant à aucune réalité, un fait dont l'unique objectivité est de créer lui-même sa réalité, en somme un fait politique. Le but serait vraisemblablement pour à la fois donner l'impression d'un espace national envahi par des fléaux étrangers et par là même justifier une prétendue difficulté à les éradiquer. Pourquoi les Etats ont-ils besoin aujourd'hui de donner ces impressions là ? Dans leurs souverainetés les Etats reposent-ils à la base sur une criminalité aussi imaginaire que l’élection qu'ils mettent en scène, et se constituent-ils essentiellement par une sorte de justification de la criminalité et de son existenciation au point d'être incapables de dissoudre constructivement leurs idéologies militaires du passé dans le sens et la mesure des rapports qu'entretiennent de plus en plus étroitement leurs sociétés respectives, et de devoir convertir ces menaces militaires en menaces criminelles civiles ?

La raison de cette finalité politique serait-elle aussi due au fait que les échanges économiques entres les divers Etats devenus intenses et les intérêts financiers de plus en plus communs sans pour autant relever d'un projet d'ordre représentatif pour les diverses identités, les Etats perdant complètement le nord ont dû avoir besoin d'une égalisation par le bas ? J'aimerais que l'on élargisse l'éclaircissement de ce problème qui a tout l'air de toucher aux fondements anthropologiques de l'Etat Nation, à la valeur de civilisation humaine et au concept de paix civile. Si la notion commune d'Etat a pour objet premier d'établir dans les consciences individuelles la notion d'unité nationale dont a besoin l'institution des identités civiles, nous devrions faire attention à ne pas sombrer dans une régression collective pensant que l'Etat est une entité ontologique séparée dont nous ne ferions essentiellement pas partie et qui serait à même de dispenser paternellement à nos citoyennetés personnelles, l'Etat c'est nous, et ce n'est pas nous qui aurions besoin de l'Etat mais c'est l'Etat qui a de tout temps eu besoin de nous.

Craindrait-on une telle analyse de peur que n'y transparaisse clairement à la conscience du lecteur la vérité sur ce Terrorisme que sert en l'occurrence magistralement l'Etat Algérien à sa population civile depuis plus de dix longues et douloureuses années. Et tout cela pourquoi ? Pour que l'Etat Algérien serve cette dogmatique judéo-chrétienne du péché originel lié à l'élection raciale, une dogmatique criminogène dont l'aboutissement fut le théâtre que nous a livré le Nazisme Allemand dans la première moitié du 19em siècle et celui que nous livre prototypiquement l'actualité du Sionisme Israélo Américain qui n'a fait que remplacer la composante juive par la composante musulmane. Le plus grave dans cette dogmatique judéo-chrétienne est qu'elle répond de cette sinistre conception philosophique que le monde est sensé être informé de lui-même, et c'est à cette tâche que sont affectés les médias occidentaux dans la médiatisation du crime, à cette allure on va tout droit à une véritable implosion de la crimino-information qui ne laissera personne vivant, notre salut serait que la politique se démette de l'Imago Dei ou qu'elle ouvre une brèche dans cette sphère de la représentation qui étouffe le monde.

Bien à vous, Abdelhafid.
17 mai 2004 21:44
MDRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

--------- Mme Romantik ------------------------------------ L'amitié est une religion sans Dieu ni jugement dernier. Sans diable non plus. Une religion qui n'est pas étrangère à l'amour. Mais un amour où la guerre et la haine sont proscrites, où le silence est possible.
m
17 mai 2004 22:09
Loooooooooooooooooooooooooollllllllllllllllllllllllllll
m
17 mai 2004 22:40
Mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
Aussi
17 mai 2004 22:40
et si c'etait al menjera qui parlait.....?(?(

:o
 
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